Biographie universelle ancienne et moderne/BOISY (Arthus de Gouffier, seigneur de)
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Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843Tome 4 page 607 à 608BOISY (Arthus de Gouffier, seigneur de)BOISY (Arthus de Gouffier, seigneur de), comte d’Etampes, et grand maître de la Maison du Roi, était le fils du sénéchal deSaintonge, et frère de ...

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Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 Tome 4 page 607 à 608
BOISY (Arthus de Gouffier, seigneur de)
BOISY (Arthus deGouffier, seigneur de), comte d’Etampes, et grand maître de la Maison du Roi, était le fils du sénéchal de Saintonge, et frère de l’amiral Bonnivet. Il fut d’abord enfant d’honneur de Charles VIII, dont son père avait été gouverneur, et suivit ce prince à la conquête du royaume de Naples, en 1495. Il accompagna depuis Louis XII en Italie. Ses lumières, dans un siècle où la er noblesse se glorifiait encore de son ignorance, lui méritèrent la faveur du roi, qui lui confia l’éducation de François I, alors duc d’Angoulême. Boisy trouva dans son élève un caractère plein de feu, capable de toutes les vertus et de toutes les passions : il eut de la peine à diriger ce feu, à la foi dangereux et utile, et c’est ce qu’il voulut signifier par la devise qu’il fit prendre au jeune prince ; c’est une salamandre dans le feu, avec ces mots :Nutrisco et extinguo. Ne pouvant tourner l’éducation du duc d’Angoulême vers la science du gouvernement, il dirigea ses dispositions du côté de l’amour de la gloire, cultiva en lui cette valeur et cette générosité qui caractérisaient la chevalerie française, et, en lui faisant aimer les lettres et les arts, il le disposa de bonne heure à cette protection er éclatante qu’il leur accorda dans la suite. À son avènement au trône, François Isignala d’abord sa tendresse et sa reconnaissance envers son gouverneur en le mettant à la tête des affaires, et en lui conférant la charge de grand maître de sa maison. Boisy accompagna le roi à la conquête du Milanais, et se trouva à la bataille de Marignan. Il conclut en 1516, à Noyon, un traité entre le roi et Charles Quint. Chièvres négociait pour ce dernier, dont il avait aussi été gouverneur. Le traité de Noyon n’ayant pu terminer tous les différends, les deux négociateurs s’assemblèrent encore à Montpellier, espérant trouver les moyens d’établir une paix solide. Boisy et Chièvres étaient amis, et désiraient sincèrement que leurs maîtres le fussent : ils travaillèrent sans relâche et de bonne foi pendant deux mois à la discussion des points litigieux ; ils arrêtèrent le mariage de Charles avec la princesse Charlotte, fille de er François I. Ils allaient terminer cette heureuse négociation, lorsque la pierre et la fièvre précipitèrent Boisy au tombeau, dans le courant de mai 1519. La négociation fut alors abandonnée. La perte de Boisy parut irréparable, et l’on crut généralement que s’il eût vécu, il aurait épargné le sang qui coula depuis. On regretta surtout cette sagesse ferme et tempérée qui balançait dans le conseil la trop grande autorité de la duchesse d’Angoulême. Bonnivet, son frère, le remplaça dans la faveur du roi (voyez Bonnivet). B-P.
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