Certification et formes de coordination dans l organisation de la production industrielle - article ; n°1 ; vol.75, pg 275-290
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Description

Revue d'économie industrielle - Année 1996 - Volume 75 - Numéro 1 - Pages 275-290
The purpose of the article is to state, in a first section, the specificity of certification procedures associated with quality control systems and to point the problems they raise from an economic analysis point of view. In fact, these procedures do not refer to product certification but to firm certification and present both a temporal and institutional features. These two characteristics tend to challenge the explanatation power of the traditional approaches such as Transaction Costs Theory, Agency Theory or Theory of Conventions. In a second section, we propose a new theoretical framework based on the articulation of the concepts of production process and competition process. This new perspective, as opposed to the traditional firm-market dichotomy, enlarge the spectrum of inter-firms linkages. The nature and the role of the different existing modes of productives co-ordination (partnership, sub-contracting, co-operation, supplying) can be then analytically explained.
L'objet de l'article est de préciser dans une première partie la spécificité des procédures de certification des systèmes d'assurance-qualité et les problèmes qu'elles posent à l'analyse économique. En effet, ces procédures ne renvoient pas à une certification de produit mais à une certification d'entreprise et présentent une double dimension temporelle et institutionnelle. Ces deux caractéristiques sont suffisantes pour mettre en doute le pouvoir explicatif des approches traditionnelles qui s'inspirent de la théorie des coûts de transaction, de la théorie de l'agence ou encore de la théorie des conventions. Un nouveau cadre d'analyse est donc proposé, dans une deuxième partie, fondé sur l'articulation des concepts de processus de production et de processus de concurrence. Cette nouvelle perspective permet de rompre avec la dichotomie traditionnelle entre firme et marché en ouvrant l'éventail des liaisons industrielles à des modalités différentes de coordination des activités productives. Il devient alors possible de préciser la nature et la fonction de la certification des systèmes d'assurance-qualité des entreprises, mais aussi de délimiter, sur le plan analytique, la place du partenariat au sein de la diversité des relations inter-firmes (sous-traitance, fourniture, coopération,...).
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1996
Nombre de lectures 22
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Joël-Thomas Ravix
Paul-Marie Romani
Certification et formes de coordination dans l'organisation de la
production industrielle
In: Revue d'économie industrielle. Vol. 75. 1er trimestre 1996. pp. 275-290.
Citer ce document / Cite this document :
Ravix Joël-Thomas, Romani Paul-Marie. Certification et formes de coordination dans l'organisation de la production industrielle.
In: Revue d'économie industrielle. Vol. 75. 1er trimestre 1996. pp. 275-290.
doi : 10.3406/rei.1996.1620
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rei_0154-3229_1996_num_75_1_1620Abstract
The purpose of the article is to state, in a first section, the specificity of certification procedures
associated with quality control systems and to point the problems they raise from an economic analysis
point of view. In fact, these procedures do not refer to product certification but to firm certification and
present both a temporal and institutional features. These two characteristics tend to challenge the
explanatation power of the traditional approaches such as Transaction Costs Theory, Agency Theory or
Theory of Conventions. In a second section, we propose a new theoretical framework based on the
articulation of the concepts of production process and competition process. This new perspective, as
opposed to the traditional firm-market dichotomy, enlarge the spectrum of inter-firms linkages. The
nature and the role of the different existing modes of productives co-ordination (partnership, sub-
contracting, co-operation, supplying) can be then analytically explained.
Résumé
L'objet de l'article est de préciser dans une première partie la spécificité des procédures de certification
des systèmes d'assurance-qualité et les problèmes qu'elles posent à l'analyse économique. En effet,
ces procédures ne renvoient pas à une certification de produit mais à une certification d'entreprise et
présentent une double dimension temporelle et institutionnelle. Ces deux caractéristiques sont
suffisantes pour mettre en doute le pouvoir explicatif des approches traditionnelles qui s'inspirent de la
théorie des coûts de transaction, de la théorie de l'agence ou encore de la théorie des conventions. Un
nouveau cadre d'analyse est donc proposé, dans une deuxième partie, fondé sur l'articulation des
concepts de processus de production et de processus de concurrence. Cette nouvelle perspective
permet de rompre avec la dichotomie traditionnelle entre firme et marché en ouvrant l'éventail des
liaisons industrielles à des modalités différentes de coordination des activités productives. Il devient
alors possible de préciser la nature et la fonction de la certification des systèmes d'assurance-qualité
des entreprises, mais aussi de délimiter, sur le plan analytique, la place du partenariat au sein de la
diversité des relations inter-firmes (sous-traitance, fourniture, coopération,...).Joël Thomas RAVIX
Paul-Marie ROMANI
LATAPSES - IDEF1 -
(CNRS - Université de Nice Sophia Antipolis)
CERTIFICATION ET FORMES
DE COORDINATION
DANS L'ORGANISATION
DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE (*)
l'industrie. Mots Key-words clés : Certification : Firm certification, d'entreprise, partnership, partenariat, institutionnal organisation organization institutionnelle of industry. de
La généralisation des systèmes d'assurance de la qualité dans l'industrie
présente une double dimension. D'une part, ces systèmes s'apparentent,
pour les firmes qui les adoptent, à une forme particulière d'innovation organi-
sationnelle puisqu'il s'agit de faire évoluer l'entreprise vers un nouveau mode
d'organisation qualifié de gestion de la qualité dont les caractéristiques sont
définies par l'ensemble des normes ISO 9000. D'autre part, ce nouveau mode sert également de support à un type particulier de relation
inter-firmes : le partenariat industriel, dans lequel les firmes concernées
entretiennent des relations étroites qui s'apparentent à de la coopération.
Il apparaît ainsi que l'adoption par une firme d'un système d'assurance-
qualité et sa certification aux normes ISO 9000, a une incidence directe à la
fois sur son mode d'organisation et de fonctionnement, mais aussi sur le type
de relation qu'elle est susceptible de nouer avec d'autres firmes. Or, la
procédure de certification des systèmes d'assurance-qualité, qui semble bien
être aujourd'hui le principe à partir duquel s'organisent et se coordonnent les
activités des firmes, soulève deux problèmes par rapport aux analyses
contemporaines de l'organisation industrielle.
(*) Une première version de ce texte a été présentée au Colloque sur «La connaissance dans
la dynamique des organisations productives», organisé par CEFI-GRASCE-GREQAM-
LEST, à Aix-en-Provence, les 14 et 15 septembre 1995.
REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE — n° 75, Ie' trimestre 1996 275 Le premier problème résulte du fait que la caractéristique majeure de cette
forme de certification est d'être non assimilable à une certification de produit.
Elle se présente au contraire comme une certification d'entreprise (A. Couret,
J. Igalens et H. Penan, 1995) qui se différencie radicalement de la simple
adoption d'un standard technique ou d'une nouvelle méthode de production.
A partir de ce constat, nous nous proposons de montrer dans une première
partie que les approches contemporaines ne parviennent pas à rendre compte
de ce phénomène de certification d'entreprise.
Le deuxième problème a trait à la coordination industrielle. Dès lors que la
certification des systèmes d'assurance-qualité a pour fonction de générer une
relation de type partenarial, la dichotomie firme-marché, qui caractérise les
approches précédentes, n'est plus pertinente. Nous serons alors conduits, dans
une deuxième partie à développer le concept de division institutionnelle du
travail pour resituer le partenariat dans une théorie renouvelée de
l'organisation de l'industrie.
I. - CERTIFICATION DE PRODUIT
ET D'ENTREPRISE
La notion de certification des systèmes d' assurance -qualité n'a de
signification que par référence aux normes ISO 9000. Pour une firme, se
conformer aux conditions imposées par ce type de normes n'implique
nullement qu'elle produise un bien ou un service répondant à des
caractéristiques ou des spécificités particulières. Cette forme de certification
vient uniquement garantir que la firme concernée se conforme aux règles et
aux exigences de la gestion de la qualité, et ceci quel que soit le bien ou le
service qu'elle produit. Elle ne renvoie donc pas à une certification de produit
mais à une certification d'entreprise.
Cependant, bien que la certification de produit et la certification d'entrepri
se ne recouvrent pas la même réalité et qu'il soit relativement facile de les
différencier sur le plan empirique (cf. A. Grenard et J.T. Ravix, 1995), ces
deux formes de normalisation ne sont pas clairement identifiées et donc di
stinguées dans la littérature économique. La raison de cette difficulté est que,
sur un plan purement analytique, la normalisation d'entreprise ne peut être
distinguée de la de produit parce que les économistes ont ten
dance à privilégier la notion de au détriment de la notion d'activité.
1. Qualité des biens et certification de produit
Les approches contemporaines des phénomènes de normalisation s'ap
puient sur l'hypothèse de l'absence d'une information complète sur la qualité
des biens pour justifier l'émergence des normes ou des standards. Leur point
commun réside dans l'idée qu'une fois que l'hypothèse d'une information
parfaite des agents est écartée, le recours au marché ne se présente plus
REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE — n° 75, 1" trimestre 1996 comme le mode de coordination le plus efficient, leur différence provient du
fait qu'elles ne s'accordent pas sur la manière d'appréhender les formes de
coordinations alternatives au marché. Pour l'essentiel, ces différentes
approches renvoient, directement ou indirectement, soit à la théorie des coûts
de transaction, soit à la théorie de l'agence, soit à la théorie des conventions.
Pour la théorie des coûts de transaction, l'hypothèse d'information imparfait
e implique que le recours au marché n'est plus gratuit. La firme (R. Coase,
1937), et plus gén&#

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