Cimetières et habitats : l émergence du village au sud-est du département de l Oise - article ; n°1 ; vol.3, pg 153-160
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Cimetières et habitats : l'émergence du village au sud-est du département de l'Oise - article ; n°1 ; vol.3, pg 153-160

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Revue archéologique de Picardie - Année 1988 - Volume 3 - Numéro 1 - Pages 153-160
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Publié le 01 janvier 1988
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Langue Français
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Extrait

Marc Durand
Cimetières et habitats : l'émergence du village au sud-est du
département de l'Oise
In: Revue archéologique de Picardie. N°3-4, 1988. pp. 153-160.
Citer ce document / Cite this document :
Durand Marc. Cimetières et habitats : l'émergence du village au sud-est du département de l'Oise. In: Revue archéologique de
Picardie. N°3-4, 1988. pp. 153-160.
doi : 10.3406/pica.1988.1538
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pica_0752-5656_1988_num_3_1_1538Archéologique de Picardie n ° 3 4 - 1 988 Revue
CIMETIÈRES ET HABITATS :
L'ÉMERGENCE DU VILLAGE AU SUD-EST DU DÉPARTEMENT
DE L'OISE
par Marc DURAND*
Dans cette partie de la Picardie administrative, limi LES DONNÉES PRISES EN COMPTE
tée par les rives gauches de l'Aisne et de l'Oise au 1 °) La prospection sur le terrain dans les 121 comnord et à l'ouest, par les départements de l'Aisne à munes de la zone référencée, correspondant à l'est, de la Seine-et-Marne puis du Val-d'Oise au 171 paroisses recensées à la fin du XVe siècle, sud, nous avons mené une enquête, tant dans les nous a permis d'engranger des éléments intéresarchives que sur le terrain (prospections et sants, mais pas toujours suffisants, pour situer les fouilles), sur la relation qui pouvait exister entre les nécropoles du haut Moyen Age par rapport aux nécropoles du haut Moyen Age et les villages lieux de culte les plus anciens (églises paroissiales médiévaux (fig. 1). Il faut noter que cette zone et chapelles). d'investigation englobe dans son intégralité
l'ancien évêché de Senlis ; c'est la seule entité his 2°) Les résultats des fouilles archéologiques et
torique complète, les autres structures de l'Ancien des sondages postérieurs à 1940, au nombre de
Régime (province, duché, généralité, bailliage, aire 68, puis ceux antérieurs à cette date, au nombre
linguistique, etc.), étant fractionnées ou trop mouv de 25, ont fourni des renseignements plus posit
ifs ; les constats archéologiques des XVIIIe et XIXe antes.
siècles, s'élevant à 29, moins précis dans les te
rmes que ceux de notre époque, nous ont obligé à 1 , rue de Monchy, RARAY
60810 BARBERY
Fig. 1 : plan de situation ; A à J - cantons ; 1 à 121 - communes ^ g£UT 54 «.
'rttii! OQ) O Jaul,jr -* * *"' *c"'ifAitea'35if35
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153 manier avec prudence leurs résultats (fig. 2). Nous selon le schéma classique, entre habitat dispersé
n'avons pris en compte que les textes où il était (3,60 %) et groupé (44,80 % dont 2,67 % urba
clairement établi qu'il s'agissait bien de sarcopha nisé) ; il se compose aussi d'une forte proportion
de constructions intercalaires (46,60 % dont ges implicitement rattachés aux périodes mérovin
gienne et carolingienne (I). Nous avons éliminé les 9,78 % disparues) et il demeure 5 % d'habitat
indéterminé, dont le type n'a pas pu être défini comptes rendus où des termes imprécis, ambigus,
étaient utilisés (tombes en pierres grossières, (fig. 3).
auges, cercueils de pierres). Églises et cimetières : aucune règle cohérente ne
préside à la distribution des églises et des cimetiè3°) Les documents d'archives n'ont servi qu'à
sérier et à affiner des datations de lieux de culte et res paroissiaux dans le paysage construit médiév
al. Il semble que ce soit plutôt les hasards des à retrouver et situer les habitats disparus.
donations foncières au clergé ou les créations Toutes ces données, provenant d'horizons divers, d'édifices religieux par des laïcs dans leurs domaidifficiles à traiter manuellement, ont été livrées à nes, plus que le choix de sites privilégiés, qui aient un ordinateur. Notre démarche étant essentiell décidé de leurs implantations, sauf lorsqu'une ement archéologique, nous avons voulu éviter nécropole préexistait. l'interférence des sources historiques dans les
Les chapelles forment un groupe à part et on donnés brutes pour que le programme informati
que ne conforte pas le discours archéologique de remarque que quelques-unes sont installées à
proximité de sources (fig. 4, V5 et 13). façon primaire, par la suite. Malgré le nombre
d'informations indéterminées, les résultats demeur Les nécropoles de plein champ ne répondent pas ent fiables car l'échantillonnage est largement au schéma classique où les tombes sont creusées suffisant ; en effet, il n'y a pas de perte de données en rupture de pente, orientées vers le réseau préférentielles sur une modalité de réponse (varia hydrographique ou une source (E. SALIN, 1952), ble oui/non, possible/pas possible), le résultat sauf à Nanteuil-le-Haudouin et à Rully. Pour les dépendant de l'effectif de l'échantillon et non des autres, aucune règle ne préside à leur disposition ; pertes de données partielles. mais le souvenir de leur emplacement s'est relat
ivement bien conservé grâce à la présence d'un calLES RÉSULTATS DE L'ENQUÊTE vaire (71 % des cas) et/ou, à des toponymes révé
Le paysage construit : nous n'avons pas pu remon-~ lateurs, tels «La Croix des Ormeaux» à Jaulzy, «La
ter au delà du XIVe siècle pour retrouver le profil de Croix Rouge» à Beaurepaire, Bérogne et Néry.
D'ailleurs, la moitié des toponymes significatifs l'occupation de l'espace médiéval. Il se divise,
(1) II demeure néanmoins une marge d'erreur toujours possible, lorsque
le mobilier des fouilles, ou sa description, n'est pas parvenu jusqu'à nous.
Fig. 2 : observations d'archéologie funéraire médiévale dans la zone de référence : ■ - antérieures à 1 852 ; A. - entre 1 852 et 1 940 ; • - après 1 940. (fi
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DISPARU ET INDETERMINE ft
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ft Fig. 4 : plan factoriel de la répartition des lieux de culte (fact. 2-3). Il faut remarquer la disposition des abbayes et prieurés (v 2) en limite d'agglomération (v 7), bien souvent en rupture de pente (v 1 2) et près des cours d'eau (v 14) Les chapelles (v 5) se placent dans un groupe bien à part, avec des titulatu-
res particulières (v 16 et 18). Quant aux églises paroissiales, elles se répartissent à peu près également selon les différentes possibilités.
NOMBRE
de 1 à 3 4à6 7à9
A PAROISSE A
ABBAYE . PRIEURE ■
O O HOTEL-DIEU . ETC
♦ COUVENT
v v V CHAPELLE
? INDETERMINE • VARIABLE
concernent ces nécropoles. Contrairement à ces Quant aux chapelles, elles demeurent dans un
dernières, celles situées près des lieux édifiés ont groupe bien particulier dont les caractéristiques
été découvertes fortuitement et non grâce au sou dominantes se traduisent par une position hors venir qu'elles auraient pu laisser : «Le Hamel» à agglomération et des vocables du haut ou du plein Barbery, «Saint-Ladre» à Creil, «La Coquetière» à Moyen Age. Il ne faut pas exclure qu'une bonne
Montataire, «La Motte Rifflard» qui se substitue au partie de celles-ci puisse correspondre soit à des
«Moulin Brûlé» à Sacy-le-Petit, etc. églises paroissiales déclassées, soit à des édifices
cultuels élevés sur des nécropoles abandonnées Un plan factoriel (fig. 5), met nettement en év
par la suite au profit de cimetières placés près des idence un «nuage» de paroisses dont la création
églises. Seules des fouilles pourraient valider l'une remonterait aux époques mérovingienne et caroli
ou l'autre de ces éventualités, ou bien les deux. ngienne (2) alors que quelques autres et la majorité
des communautés religieuses se répartissent dans
la période allant des Carolingiens aux XIe et XIIe (2) Nous nous sommes fondés sur les documents d'archives et sur les siècles. titulatures majeures lorsque les fouilles et sondages étaient défaillants.
156 sous-sol de l'habitat groupé qui a fait l'objet Quant au dernier ratio, deux objections l

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