Cinq années de fouilles dans le groupe de Blicquy (Belgique) - article ; n°1 ; vol.1, pg 73-86

Louis Demarez, Claude Constantin

Description

Revue archéologique de Picardie - Année 1984 - Volume 1 - Numéro 1 - Pages 73-86
14 pages

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• Publié par: REVUE_ARCHEOLOGIQUE_DE_PICARDIE
• Publié le: 01 janvier 1984
• Nombre de lectures: 69
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Claude Constantin
Louis Demarez
Cinq années de fouilles dans le groupe de Blicquy (Belgique)
In: Revue archéologique de Picardie. N°1-2, 1984. pp. 73-86.
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Constantin Claude, Demarez Louis. Cinq années de fouilles dans le groupe de Blicquy (Belgique). In: Revue archéologique de
Picardie. N°1-2, 1984. pp. 73-86.
doi : 10.3406/pica.1984.1400
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pica_0752-5656_1984_num_1_1_1400ANNÉES DE FOUILLES CINQ
DANS LE GROUPE DE BLICQUY
C. CONSTANTIN et L. DEMAREZ
Rubané d'Aubechies (Coron Maton) (à paraître in : HISTORIQUE DES RECHERCHES
Rapport d'activité de l'U.R.A. n° 12 - 1980) ;
Le premier site du Groupe de Blicquy : Ellignies- -en 1981, plusieurs fosses du groupe de Blicquy
Sainte-Anne (Fagnau) fut découvert en 1 969 par L. étaient fouillées sur le site rubané d'Ormeignies-
Demarez qui en rapprochait le matériel de celui de la Blicquy (La Petite Rosière) (à paraître in : Rapport
Culture de Rôssen (Hubert 1970 a). En 1970 une d'activité de l'U.R.A. n° 12 - 1981).
fouille fut effectuée sur le site (Hubert 1 970 b) et Dès 1 977, l'ensemble des chercheurs travaillant sur une autre par L. Demarez en 1976. ces sites avaient convenu, comme le proposait L.
L'année suivante L. Demarez découvrait un nouveau Demarez, et conscient de l'originalité du matériel qui
site à Ormeignies (Les Derodés du Bois de Monchy) ne s'apparentait, ni à la culture de Rôssen, ni au
qui fut attribué également à la Culture de Rôssen Groupe de Cerny, de dénommer cet ensemble :
(Demarez 1 971 ). Ce site fut l'objet d'une fouille en "Groupe de Blicquy".
1972 (Hubert 1972). En 1 982, le Groupe de Blicquy a fait l'objet de deux
En 1972, L. Demarez découvrait le site de Blicquy publications synthétiques parues dans Helinium,
(La Couture de la Chaussée) appartenant au même dans une série d'articles consacrés au Néolithique de
ensemble culturel et sur lequel il dégagea plusieurs Belgique, du nord de la France et du sud-est des
fosses et des trous de poteaux (Demarez 1972).
Le matériel des trois sites était caractérisé, entre
autre, par la présence de nombreux fragments
d'anneaux en schiste et de céramique dégraissée à
l'aide de fragments d'os calciné et pilé qui furent
observés par L. Demarez (Hubert 1970).
En 1 974, De Laet (1 974) indiquait, qu'à son avis, le
matériel des trois sites était à attribuer plutôt au
Groupe de Cerny qu'à la Culture de Rôssen.
A partir de 1977 les fouilles sur les sites de cet
ensemble culturel devaient connaître une ampleur
nouvelle, en même temps que des gisements nou
veaux étaient découverts.
D'une part, les fouilles étaient reprises à Blicquy, de
1 977 à 1 980 en collaboration entre le Service Natio
nal des Fouilles de Belgique et le Cercle de Tourisme
et de Recherches Archéologiques Blicquy-Aubechies
(Cahen et Al. 1978, 1979 a et b, 1980). D'autre
part, de 1977 à 1981, cinq campagnes de fouilles
étaient menées en collaboration entre l'Unité de
Recherche Archéologique n° 1 2 du C.N.R.S. et le
C.T.R.A.B.A.
Ces fouilles menées par notre équipe ont concerné :
- en 1 977, le site d'Ormeignies (Les Dérodés du Bois
de Monchy) (Demarez et Al. 1977, Desse 1977) ;
- en 1 978, le site d'Irchonwelz (La Bonne Fortune)
découvert par M. Daubechies (Constantin, Farruggia
et Al. 1978) ;
- en 1979, un nouveau site à Ormeignies (Le Blanc
Bois) découvert également par M. Daubechies
Fig. 1 : Situation des sites. 1 : Ellignies-Ste-Anne I Fagnau) - 2 : (Constantin et Al. 1982, Desse 1982) ;
Ormeignies (Les Dérodés) - 3 : Blicquy (La Couture de La - en 1 980, les fouilles étaient poursuivies sur le site Chaussée) - 4 : Irchonwelz (La Bonne Fortune) - 5 : Ormeignies d'Irchonwelz (à paraître) et plusieurs fosses du (Le Blanc Bois) - 6 : Aubechies (Coron-Maton) - 7 ; Ormeignies-
Groupe de Blicquy étaient découvertes sur le site Blicquy (La petite Rosière).
73 - état de la surface : la surface des vases de petite ou Pays-Bas (Van Berg et Al. 1 982? Farruggia et Al.
1982%. moyenne taille a été lissée avec soin. Sur une minor
ité de vases, souvent de grande taille, une couche
superficielle se détache. Ce phénomène semble
OBJECTIF DE CET ARTICLE témoigner de l'existence d'un faux engobe qui pourr
ait résulter d'un mouillage excessif de la surface lors L'objectif de la communication effectuée au Colloque des opérations de lissage ; interrégional sur le Néolithique, à Compiègne, était - couleur : les surfaces externes et internes sont le de faire le point sur l'état actuel des connaissances
plus souvent à dominante brune. L'intérieur de la du Groupe de Blicquy qui est maintenant documenté paroi est dans la quasi-totalité des cas gris ou noir. par plus de 350 vases, plus de 35 000 objets lithi-
ques, par deux bâtiments et dont on commence à
Le système du décor posséder des données sur l'économie.
Le décor est constitué d'un certain nombre de banNous voulions, de plus, attirer l'attention sur la
des horizontales étroites qui ceinturent le vase sur grande proximité qui existe entre le matériel du
tout son pourtour et de bandes et panneaux vertGroupe de Blicquy et celui du Groupe de Villeneuve-
icaux ou systèmes de guirlandes. Saint-Germain récemment reconnu dans le Bassin
parisien (Constantin et Démoule 1 982 a et 1 982 b). Les bandes horizontales occupent la partie haute du
Ces deux Groupes peuvent être considérés comme vase ; les bandes, les panneaux verticaux et les guir
deux faciès d'un même ensemble culturel et la con landes sont accrochés dessous lorsque les deux
naissance du Groupe de Blicquy a permis et permett coexsistent, ce qui est presque toujours le cas.
ra, de mieux individualiser, en Bassin parisien, le Le décor occupe toujours le haut du vase et peut matériel du Groupe de Villeneuve-Saint-Germain
s'étendre sur une hauteur variable, parfois dans la alors qu'on n'en connaît encore actuellement aucun
partie basse, mais jamais sur le fond. site très riche, si ce n'est, semble-t-il, celui de Passy-
sur-Yonne (Fouilles H. Carré), Les différents agencements rencontrés sont schémat
isés sur la figure 2. Dans cet article nous ne reviendrons pas sur des don
nées que nous avons déjà pubJiées (notamment Far
ruggia et Al. 1 982) mais nous développerons des
aspects complémentaires concernant le matériel
céramique et le matériel lithique et nous proposerons
une périodisation du Groupe de Blicquy basée sur
l'analyse des décors de la céramique (Constantin -
1983 - Thèse de 3e cycle). Nous ne reprendrons
donc pas les données sur les structures mises au jour
sur les sites, que ce soit les bâtiments de type danu
bien (Constantin et AI. 1 978, Cahen et Al. 1 979) ou
les "dépôts de meules" observés dans les fosses fTTTTT)
d'habitat à Irchonwelz (Constantin et Al. 1 978, Far
ruggia et Al. 1982) ni les données économiques
(Desse 1977 et 1982, Firmin 1977, Bakels 1978).
LA CÉRAMIQUE
Le matériau F/g. 2 : Le système du décor.
- épaisseur : 4 à 1 1 mm ;
- dégraissant : le dégraissant le plus utilisé est l'os Les techniques du décor calciné et pilé. Selon les sites il est présent dans 65 à
90 % des vases. Les autres dégraissants utilisés Ces sont très variées. On distingue
sont : la chamotte et, plus rarement un dégraissant (fig. 3) :
végétal. Certains vases ne comportent, comme a) la technique du sillon : trait tracé à l'aide d'un indégraissant que les grains de quartz naturellement strument non tranchant traîné sur la surface encore présents dans l'argile d'origine loessique qui a été molle. Dans un cas un instrument à deux dents laiutilisée pour fabriquer les vases ; ssant une empreinte double a été utilisé pour tracer
- montage : la totalité des vases a été montée selon des sillons ;
la technique du colombin, mais, tandis que la major b) la technique de l'incision : trait tracé à l'aide d'un ité des vases a été montée selon une technique bien instrument tranchant quelquefois sur la surface maîtrisée, on observe, sur au moins 8 % d'entre eux, encore molle mais le plus souvent sur la pâte sèche ; des cassures préférentielles horizontales, en biseau,
c) la technique de l'impre