Complément aux Entretiens du maître de dhyāna Chen-houei (668-760) - article ; n°2 ; vol.44, pg 453-466
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Complément aux Entretiens du maître de dhyāna Chen-houei (668-760) - article ; n°2 ; vol.44, pg 453-466

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Description

Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1951 - Volume 44 - Numéro 2 - Pages 453-466
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1951
Nombre de lectures 70
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Jacques Gernet
Complément aux Entretiens du maître de dhyāna Chen-houei
(668-760)
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 44 N°2, 1951. pp. 453-466.
Citer ce document / Cite this document :
Gernet Jacques. Complément aux Entretiens du maître de dhyāna Chen-houei (668-760). In: Bulletin de l'Ecole française
d'Extrême-Orient. Tome 44 N°2, 1951. pp. 453-466.
doi : 10.3406/befeo.1951.5180
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1951_num_44_2_5180COMPLÉMENT AUX ENTRETIENS
DU MAÎTRE DE DHYÂNA CHEN-HOUEI
(668-760)
par
Jacques GERNET
Une édition des Entretiens de Chen-houei établie par MM. Suzuki Teitarô J£ /f;
Д "Jk &¥> e* Kôda Reatarô & Ш Ш ik, ÉP d'après un manuscrit de Touen-houang
conservé au Japon M, et pubiiée en i$bâ à Tôkyô (Morie Shoten i$î %L Ш 0)i
ainsi qu'une copie presque complète du Traité fixant le vrai et le faux sur VEcole du
Sud de Bodhidharma Щ} fë Ш Ш W & fc jk $}f- tk ЧЩ figure dans la première
partie du manuscrit n° aoA5 du fonds Pelliot chinois de Touen-houang à la Biblio
thèque Nationale, tels sont les deux nouveaux éléments qui permettent de donner
ici un complément à l'étude du maître du Ho-tsô W.
Le manuscrit des Entretiens édité par Suzuki et Kôda
Pour tous les passages parallèles, ce manuscrit fournit, par rapport à l'édition de
Hou Che i3), des variantes qui, en plus de leur intérêt linguistique (4), permettent
de corriger certaines erreurs de détail et de rétablir certains noms propres (5).
(*) Ce manuscrit fait partie de la collection de M. Ishii Kóyú fâ ^ fá Щ. Suzuki avait déjà
attiré l'attention sur ce manuscrit en ig3a dans Eastern Buddhist, VI, i, p. 107-108.
(*) Traduction des Entretiens parue dans les Publication» de V École Française d'Extrême-Orient,
vol. XXXI et biographie dans /. As., ig5 1, fasc. 1.
<*> f$\ Щ, Chen-houei ho-chang yi tn i jji$ ^ ^p Щ jj| Щ, Commercial Press, Chang-hai,
19З0, Texte établi d'après le manuscrit n° З0Д7 du fonds Pelliot.
Voici la liste des passages communs à l'édition Suzuki (chiffres romains) et à l'édition Hou Che
(chiffres arabes correspondants aux numéros de la traduction) :
I à VIII = 6 à 1 a ; X à XIII = 1 3 à 1 9 ; XV à XXXIII = s 1 à 4 1 ; XXXV à XXXVI = 4 a à 43 ;
XXXVII à XXXVIII = 16 à 18 ; XLI à XLIV = 44 à 47 ; XLVII = Hou Che, p. 16З, 6 à 10 +
onze mots qui ne sont pas dans Hou Che; XL VIII = p. 180, 3 à 8 et pp. 181, 9 à 18a, 3 + une
partie qui n'est pas dans Hou Che. Les numéros qui ne se trouvent que dans l'édition Suzuki
sont les suivants : K, XIV, XXXIV, XXXIX, XL, XLV et de XLIX à LVI.
<*) Le texte édité par Suzuki supprime certaines phrases et en ajoute d'autres qui ne changent
rien au sens des différents entretiens, mais il fait un plus plus grand usage de ||j , |jj ^ , J^, ^ ,
^, |g, etc. Là où Hou Che a ^ Щ Щ% Suzuki donne ^ (Д f §. L'interrogatif final %
est le plus souvent remplacé par § dans l'édition Suzuki.
Un très court fragment d'une autre copie des Entretiens de Chen-houei figure dans Chavannes,
Documents..., p. ao3, n° g58, et correspond aux p. 1 îa, 6 à 1 13, 9 de Hou Che et aux p. 9, 3
à 10, a de Suzuki. Cette troisième copie ne différait, semble-t-il, que par quelques détails des deux
autres.
(*) Dans la deuxième partie du n* il de la traduction, l'interlocuteur est le préfet de Jouen- 454 JACQUES GERNET
Mais surtout, l'édition de Suzuki comporte cinq entretiens qui ne figurent pas
dans le manuscrit édité par Hou Che et dont trois (n° XL, XLV et XLVI) sont du plus
grand intérêt. Le premier traite de la permanence de la nature de Buddha chez les
condamnés aux enfers, le second a recours à une comparaison inattendue mais bien
chinoise entre la nature de Buddha et les rites et, dans le dernier, où l'inspiration
taoïste est indéniable, Ghen-houei cherche à suggérer ce que peut être la vue sans
obstacle de l'homme supérieur en la rapprochant du rêve où tout se trouve comme
à portée de main.
L'édition de Suzuki a de plus l'avantage de porter un colophon qui donne des indi
cations précises sur la date et les circonstances de la copie :
«La 8e année tcheng-yuan des T'ang (792), année cyclique wei (cette mention con
tredit la précédente : l'année wei la plus proche est 7 9 1 ), la révision faite à Pei-t'ing W
par le éramana Pao-tchen ^ |£ avec le fonctionnaire chargé des affaires courantes
(p'an-kouan) Tchao K'an-lin |g Щ Щ: , sur l'ordre du tai-fou Tchang $g <2), a été
achevée. Note du 22e jour du to' mois de cette même année».
Et plus loin :
«Note du bhiksu [le nom manque] le 23e jour du 10* mois de l'année kouei-sseu
des T'ang (19 novembre 81З)».
Quelle est la recension la plus ancienne? Les différences linguistiques entre le texte
de Paris et celui du Japon indiqueraient que c'est ce dernier qui est le plus récent.
Mais la preuve la plus décisive dans le même sens est la composition même des Entre
tiens édités par Suzuki. Cette recension a en effet incorporé aux entretiens un certain
nombre de passages du Traité fixant le vrai et le faux &\ alors que le texte de la Biblio
thèque Nationale n'en reproduit qu'un bref passage (Hou Che, p. 12З, 7 à to).
Enfin, elle comporte dans sa dernière partie (n° L à LV) une série de biographies des
six patriarches du dhyâna, de façon sans doute à former une sorte de manuel commode
pour les étudiants en dhyâna. Il se peut que ces biographies, dont on trouvera une
analyse à la fin de cet article, aient fait partie d'un ouvrage que signale Tou-kou P'ei
Щ ШШ dans sa préface au Traité : «Par la suite, dit-il, (p. 81 de la traduction des
Entretiens), il y eut les Traditions sur la biographie et la généalogie de la Secte qui eurent
cours aussi partout». Comme on le verra, ces biographies suivent d'assez près celles
que donne le la taifapao Ы, ouvrage de la secte de dhyâna du Sseu-tch'ouan qui se
prétendait elle aussi héritière de la célèbre lignée des six patriarches. Le texte édité
par Suzuki se termine par un Eloge de la doctrine subite dans le Grand Véhicule, en vers,
avec une préface en prose, pièce littéraire sans grand intérêt et dont on ne peut pas
dire si elle fut vraiment composée par Chen-houei.
tcheou (actuel Tchen-kiang-fou au Kiang-sou) Li Tsiun ^ j|^. Au n° XV (n° ai de la trad.), le
vice-président Miao est nommé avec son ming, Tsin-k'ing, ce qui confirme l'hypothèse faite dans
la traduction. Dans le passage correspondant au n° З7, le nom du disciple (il faut lire mênjên et
non wénjên) est Lieou Siang-ts'ien |[|] jfè fj=^. Au début du n° 43, il faut rétablir le texte de
cette façon : fcj Щ g|] £ Щ Щ Щ Щ Jfc Щ g Щ % J ft §t $ ff Д Щ ±...
Dans ce même numéro apparaissent plus loin trois personnages dont il n'est pas question dans
le manuscrit de Paris. Ce sont le pie-kia g|J jfjg Sou Tch1 eng J£ jj£, le tch'ang-tche -Ц ^ P'ei
Wen f£ fâ et le шиита Щ Щ Yuan Kouang-chao jt % Щ.
0) C'est-à-dire Bichbalik. Des ruines de cette ville subsistent à 20 li au nord de la sous-préfec
ture de Fou-yuan (Djimsa) qui est elle-même située à 90 li к l'ouest de Goutchen. Cf. Chavannes,
Documents, p. 1 1 et A. Stein, Innermost Asia, p. 555-55 7.
(*> On ne sait pas de quelle sorte de tai-fou il s'agit. Suzuki pense que ce Tchang avait été un des
disciples de Chen-houei.
<3> № IX, XIV en partie, XLVII, XL VIII, L en partie. Ces passages sont traduits plus bas dans
l'analyse du Traité (ms. n° ao45 du fonds Pelliot). COMPLÉMENT AUX «ENTRETIENS DU MAÎTRE DE DHYÂNA CHEN-HOUEb 455
Les Entretiens qui ne figurent pas dans le manuscrit de Paris
Les passages qui fout partie du Traité fixant le vrai et le faux ont été traduits plus
loin, à leur place, dans l'analyse de cet ouvrage. ,
Ts* i Щ demanda : XXXIV. «Le maître de monastère (viharasvàmin)
— Qu'est-ce que le Grand Véhicule?
— C'est le Petit, dit Chen-houei.
— Je vous demande ce qu'est le Grand Véhicule, pourquoi me dites-vous que c'est
le Petit?
— C'est seulement parce que la petitesse existe qu'on peut établir la grandeur.

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