Croissance et déséquilibres de l économie mondiale. Une projection CEPII-OFCE à l horizon  1993 - article ; n°1 ; vol.28, pg 15-70
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Croissance et déséquilibres de l'économie mondiale. Une projection CEPII-OFCE à l'horizon 1993 - article ; n°1 ; vol.28, pg 15-70

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Revue de l'OFCE - Année 1989 - Volume 28 - Numéro 1 - Pages 15-70
The article presents the first medium-term projection of the world economy made using MIMOSA, a model built jointly by the CEPII and the OFCE. After the unexpectedly good performance of the world economy in 1988, a period of slow down could take place in 1989/1990, resulting in part from strong anti-inflationary policies. Growth in OECD countries would settle at around 3 % a year until 1 993. There would nevertheless be significant differences : growth would be moderate in the United States (2 % a year over the 1988-1993 period), while still vigorous in Japan (4,5 %) ; growth in the EEC would be one point higher than it was between 1979 and 1987, but still disappointing (2,7 %). After a period of lower growth rates than its Européen partners (1983-1987), France would reach the 2,6 % EEC average. The situation would be more propitious for developing countries in Latin America and Africa, which would gradually begin growing again, while Asia as a whole would see particularly strong growth. Inflation would remain under control : it would be weak in Japan, West Germany and France (respectively 1,4, 1,1 and 2,5 % in 1993). It would be significatly higher in the United States (5,4 %). Oil prices would stabilise in real terms before increasing slowly at the beginning of 1 990. In spite of the dollar's nominal depreciation, (1 ,5 mark and 95 yen) and of the slow down of American growth, imbalances would remain : the United States current account deficit would reach 3,2 % of GNP by the end of the period, while Japaneese and German surpluses would persist. Finally, disparities in Europe would gradually worsen. Whereas the unemployment rate would remain at a high level in France and Italy (1 1 %), it would decrease steadily in Germany, to reach 5,3 % in 1993, while remaining below its 1987 level in the United Kingdom. Meanwhile, large gaps would remain as far as public accounts are concerned, French discipline contrasting with a persistant deficit in Italy, and the external debt of the United Kingdom would grow. Even though a low inflation rate could be maintained (except for Italy), the objective of macroeconomic convergence within the EEC would still be far from being achieved in 1993.
L'article présente la première projection à moyen-terme de l'économie mondiale réalisée à l'aide du modèle MIMOSA construit en commun par le СЕРП et l'OFCE. Après l'heureuse surprise de 1988 et une phase de ralentissement en1989-1990 provoquée par la vigueur des politiques antiinflationnistes, la croissance de la zone OCDE rejoindrait d'ici 1993 un rythme de 3 % par an environ. Cette croissance serait inégalement répartie : médiocre aux Etats-Unis (2,2 % l'an sur la période 1 988-1993), toujours forte au Japon (4,5 %), elle serait d'un point supérieure à celle des années 1979-1 987 dans la CEE, mais néanmoins décevante (2,7 %). La performance de la France (2,6%) serait proche de la moyenne communautaire, après lui avoir été régulièrement inférieure de 1983 à 1987. L'évolution serait plus favorable pour les pays en développement d'Amérique latine et d'Afrique qui retrouveraient progressivement le chemin de la croissance, tandis que l'ensemble de l'Asie connaîtrait une expansion particulièrement vigoureuse. L'inflation demeurerait globalement sous contrôle, avec cependant des performances contrastées : faible au Japon, en Allemagne et en France (respectivement 1,4, 1,1 et 2,5 % en fin de période de projection), elle serait sensiblement plus forte aux Etats-Unis (5,4 %). Le prix du pétrole se stabiliserait en termes réels avant de connaître une hausse modérée au début des années quatre-vingt-dix. En dépit d'une dépréciation nominale du dollar, jusqu'à 1,5 mark et 95 yen, et du ralentissement de la croissance américaine, les déséquilibres se maintiendraient : le déficit des paiements courants des Etats-Unis atteindrait en fin de période 3,2 % du PIB, tandis qu'en contrepartie les excédents du Japon et de l'Allemagne perdureraient. Enfin les disparités de situations en Europe s'accentueraient progressivement. Tandis que le taux de chômage serait seulement stabilisé à un haut niveau en France et en Italie (1 1 %), il baisserait régulièrement en Allemagne pour atteindre 5,3 % en fin de période, et resterait bien en dessous du niveau de 1987 au Royaume-Uni. Parallèlement des écarts considérables se maintiendraient en matière de finances publiques — la vertu française contrastant avec un déficit persistant en Italie — et de déficit extérieur, celui du Royaume- Uni se creusant particulièrement. Malgré le maintien d'une faible inflation (l'Italie se signalant toutefois par une moins bonne performance), l'objectif de convergence macroéconomique au sein de la CEE serait donc loin d'être atteint à l'horizon de 1993. Après une présentation de l'ensemble de la projection, des fiches la détaillent par pays.
56 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1989
Nombre de lectures 28
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

Equipe MIMOSA
Jean Pisani-Ferry
Henri Sterdyniak
CEPII
OFCE
Marie-Hélène Blonde
Virginie Coudert
Henri Delessy
Murielle Fiole
Hélène Harasty
Jérôme Henry
Jean Le Dem
Sébastien Paris-Horvitz
Monique Fouet
Evelyne Dourille
Olivier Passet
Véronique Riches
Jacques Adda
Nina Kousnetzoff
Gérard Wild
Patrick CriquiCroissance et déséquilibres de l'économie mondiale. Une
projection CEPII-OFCE à l'horizon 1993
In: Revue de l'OFCE. N°28, 1989. pp. 15-70.
Citer ce document / Cite this document :
Equipe MIMOSA, Pisani-Ferry Jean, Sterdyniak Henri, CEPII, OFCE, Blonde Marie-Hélène, Coudert Virginie, Delessy Henri,
Fiole Murielle, Harasty Hélène, Henry Jérôme, Le Dem Jean, Paris-Horvitz Sébastien, Fouet Monique, Dourille Evelyne, Passet
Olivier, Riches Véronique, Adda Jacques, Kousnetzoff Nina, Wild Gérard, Criqui Patrick. Croissance et déséquilibres de
l'économie mondiale. Une projection CEPII-OFCE à l'horizon 1993. In: Revue de l'OFCE. N°28, 1989. pp. 15-70.
doi : 10.3406/ofce.1989.1181
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ofce_0751-6614_1989_num_28_1_1181Résumé
L'article présente la première projection à moyen-terme de l'économie mondiale réalisée à l'aide du
modèle MIMOSA construit en commun par le СЕРП et l'OFCE.
Après l'heureuse surprise de 1988 et une phase de ralentissement en1989-1990 provoquée par la
vigueur des politiques antiinflationnistes, la croissance de la zone OCDE rejoindrait d'ici 1993 un rythme
de 3 % par an environ. Cette croissance serait inégalement répartie : médiocre aux Etats-Unis (2,2 %
l'an sur la période 1 988-1993), toujours forte au Japon (4,5 %), elle serait d'un point supérieure à celle
des années 1979-1 987 dans la CEE, mais néanmoins décevante (2,7 %). La performance de la France
(2,6%) serait proche de la moyenne communautaire, après lui avoir été régulièrement inférieure de
1983 à 1987. L'évolution serait plus favorable pour les pays en développement d'Amérique latine et
d'Afrique qui retrouveraient progressivement le chemin de la croissance, tandis que l'ensemble de l'Asie
connaîtrait une expansion particulièrement vigoureuse.
L'inflation demeurerait globalement sous contrôle, avec cependant des performances contrastées :
faible au Japon, en Allemagne et en France (respectivement 1,4, 1,1 et 2,5 % en fin de période de
projection), elle serait sensiblement plus forte aux Etats-Unis (5,4 %). Le prix du pétrole se stabiliserait
en termes réels avant de connaître une hausse modérée au début des années quatre-vingt-dix. En
dépit d'une dépréciation nominale du dollar, jusqu'à 1,5 mark et 95 yen, et du ralentissement de la
croissance américaine, les déséquilibres se maintiendraient : le déficit des paiements courants des
Etats-Unis atteindrait en fin de période 3,2 % du PIB, tandis qu'en contrepartie les excédents du Japon
et de l'Allemagne perdureraient. Enfin les disparités de situations en Europe s'accentueraient
progressivement. Tandis que le taux de chômage serait seulement stabilisé à un haut niveau en France
et en Italie (1 1 %), il baisserait régulièrement en Allemagne pour atteindre 5,3 % en fin de période, et
resterait bien en dessous du niveau de 1987 au Royaume-Uni. Parallèlement des écarts considérables
se maintiendraient en matière de finances publiques — la vertu française contrastant avec un déficit
persistant en Italie — et de déficit extérieur, celui du Royaume- Uni se creusant particulièrement.
Malgré le maintien d'une faible inflation (l'Italie se signalant toutefois par une moins bonne
performance), l'objectif de convergence macroéconomique au sein de la CEE serait donc loin d'être
atteint à l'horizon de 1993. Après une présentation de l'ensemble de la projection, des fiches la
détaillent par pays.
Abstract
The article presents the first medium-term projection of the world economy made using MIMOSA, a
model built jointly by the CEPII and the OFCE.
After the unexpectedly good performance of the world economy in 1988, a period of slow down could
take place in 1989/1990, resulting in part from strong anti-inflationary policies.
Growth in OECD countries would settle at around 3 % a year until 1 993. There would nevertheless be
significant differences : growth would be moderate in the United States (2 % a year over the 1988-1993
period), while still vigorous in Japan (4,5 %) ; growth in the EEC would be one point higher than it was
between 1979 and 1987, but still disappointing (2,7 %). After a period of lower growth rates than its
Européen partners (1983-1987), France would reach the 2,6 % EEC average. The situation would be
more propitious for developing countries in Latin America and Africa, which would gradually begin
growing again, while Asia as a whole would see particularly strong growth. Inflation would remain under
control : it would be weak in Japan, West Germany and France (respectively 1,4, 1,1 and 2,5 % in
1993). It would be significatly higher in the United States (5,4 %).
Oil prices stabilise in real terms before increasing slowly at the beginning of 1 990. In spite of the
dollar's nominal depreciation, (1 ,5 mark and 95 yen) and of the slow down of American growth,
imbalances would remain : the United States current account deficit would reach 3,2 % of GNP by the
end of the period, while Japaneese and German surpluses would persist.
Finally, disparities in Europe would gradually worsen. Whereas the unemployment rate would remain at
a high level in France and Italy (1 1 %), it would decrease steadily in Germany, to reach 5,3 % in 1993,
while remaining below its 1987 level in the United Kingdom. Meanwhile, large gaps would remain as far
as public accounts are concerned, French discipline contrasting with a persistant deficit in Italy, and the
external debt of the United Kingdom would grow. Even though a low inflation rate could be maintained
(except for Italy), the objective of macroeconomic convergence within the EEC would still be far frombeing achieved in 1993.Croissance et déséquilibres
de l'économie mondiale
Une projection CEPII-OFCE à l'horizon 1993
Equipe MIMOSA <*'
L'article présente la première projection à moyen-terme de
l'économie mondiale réalisée à l'aide du modèle MIMOSA construit
en commun par le СЕРП et l'OFCE.
Après l'heureuse surprise de 1988 et une phase de ralenti
ssement en1989-1990 provoquée par la vigueur des politiques anti
inflationnistes, la croissance de la zone OCDE rejoindrait d'ici
1993 un rythme de 3 % par an environ. Cette croissance serait
inégalement répartie : médiocre aux Etats-Unis (2,2 % l'an sur
la période 1 988-1993), toujours forte au Japon (4,5 %), elle serait
d'un point supérieure à celle des années 1979-1 987 dans la CEE,
mais néanmoins décevante (2,7 %). La performance de la France
(2,6%) serait proche de la moyenne communautaire, après lui
avoir été régulièrement inférieure de 1983 à 1987. L'évolution
serait plus favorable pour les pays en développement d'Amérique
latine et d'Afrique qui retrouveraient progressivement le chemin
de la croissance, tandis que l'ensemble de l'Asie connaîtrait une
expansion particulièrement vigoureuse.
L'inflation demeurerait globalement sous contrôle, avec ce
pendant des performances contrastées : faible au Japon, en
Allemagne et en France (respectivement 1,4, 1,1 et 2,5 % en
fin de période de projection), elle serait sensiblement plus forte
aux Etats-Unis (5,4 %). Le prix du pétrole se stabiliserait en termes
réels avant de connaître une hausse modérée au début des
années quatre-vingt-dix. En dépit d'une dépréciation nominale du
dollar, jusqu'à 1,5 mark et 95 yen, et du ralentissement de la
croissance américaine, les déséquilibres se maintiendraient : le
déficit des paiements courants des Etats-Unis atteindrait en fin
de période 3,2 % du PIB, tandis qu'en contrepartie les excédents
du Japon et de l'Allemagne perdureraient.
(*) Cette projection a été réalisée par une équipe commune CEPII-OFCE à l'aide de MIMOSA, modèle
macroéconomique de l'économie mondiale, que ces deux organismes ont construit en commun. L'équipe,
dirigée par Jean Pisani-Ferry et Henri Sterdyniak, est composée de Marie-Hélène Blonde, Virginie
Coudert, Henri Delessy, Murielle Fiole, Hélène Harasty, Jérôme Henry, Jean Le Dem et Sébastien Paris-
Horvitz. Elle a bénéficié d

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