Cultes populaires dans la Crète antique - article ; n°1 ; vol.96, pg 389-426
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1972 - Volume 96 - Numéro 1 - Pages 389-426
38 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1972
Nombre de lectures 31
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Paul Faure
Cultes populaires dans la Crète antique
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 96, livraison 1, 1972. pp. 389-426.
Citer ce document / Cite this document :
Faure Paul. Cultes populaires dans la Crète antique. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 96, livraison 1, 1972.
pp. 389-426.
doi : 10.3406/bch.1972.2142
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1972_num_96_1_2142CULTES POPULAIRES DANS LA CRÈTE ANTIQUE
s'est mais et seulement Aux nous sous Ouest. aux A le trouvée chapitres encore ajouterons la sol rochers t*our suite de de de si compléter localiser Crète de relatifs modifier étrangement sacrés. quelques trois en aux 1969, les L'ordre nouvelles et, celles espérons-le, sites, sanctuaires paragraphes 1970 augmentée que suivi dont campagnes et nous 19711, ira, d'élargir de nous avions que relatifs sommet comme la nous donnerons de liste déjà nos recherches aux précédemment, avons et des conclusions publiées aux sources, sanctuaires avec cru cavernes dans menées nécessaire précision antérieures. aux le d'Est antiques de BCH2, sur arbres culte non les en et
coordonnées, il suffira de se reporter à la dernière carte que nous avons
dessinée : BCH (1969), page 175.
(1) Nous tenons à remercier ici le Centre National de la Recherche Scientifique, 30e section,
qui a bien voulu prendre à sa charge 28 jours de séjour sur 51 passés en Crète en août et septembre
1969, M. Jean Maunoury, grand philhellène qui a très discrètement et généreusement contribué
à faciliter nos enquêtes en Grèce au cours de ces trois derniers étés, MM. Georges Daux et Pierre
Amandry, directeurs successifs de l'École française d'Athènes, qui nous ont réservé le meilleur
accueil à l'École et recommandé auprès des autorités locales, enfin nos amis crétois qui nous ont
guidé dans nos recherches et au nombre desquels nous citerons particulièrement MM. Eleutherios
Platakis, professeur de sciences physiques, président de la section crétoise de la Société spéléo-
logique hellénique, Mikhaïl Diallinas, ingénieur chimiste à Hèrakleion, Georgios Katapotis,
maire de la ville de Sitia, Nikos Niourakis, directeur d'école à Rhéthymnon, Emmanuel Vardino-
giannis, docteur à La Canée, Ioannie Tsiphetakis, instituteur et épimélète honoraire des antiquités
de la Crète de l'ouest, et tous les directeurs et conservateurs des musées crétois, notamment
MM. K. Davaraa à Agios Nikolaos, St. Alexiou à Hèrakleion, I. Tzedakis à La Canée.
(2) P. Fauhe, < Cavernes et sites aux deux extrémités de la Crète », BCH 86 (1962), p. 36-56 ;
« Cultes de sommets et cultes de cavernes en Crète », BCH 87 (1963), p. 493-508 ; « Recherches
sur le peuplement des montagnes de Crète : sites, cavernes et cultes », BCH 89 (1965), p. 27-63,
et spécialement p. 49-51 sur le sanctuaire du Mont Vrysinas (Rhethymnis) ; « Nouvelles recherches
sur trois sortes de sanctuaires crétois », BCH 91 (1967), p. 114-150 ; « Syr trois sortes de sanctuaires
crétois (suite) », BCH 93 (1969), p. 174-213. PAUL FAURE [BCH 96 390
1. Sanctuaires de sommet
Tandis que les fouilles de M. Constantin Davaras, au printemps de
1971, ont augmenté le nombre des sanctuaires connus dans la région de
Sitia et sont appelées à enrichir considérablement l'information des histo
riens des religions3, l'exploration des plateaux et des rochers supérieurs du
mont Κάτω Έντιχτής4, dans la commune de Zakro, faite le 4 septembre
1971, m'a confirmé dans l'idée que je proposais en 1969 : c'est que le nom
moderne de mont «Indicateur» n'est parfois que la déformation ou le
rhabillage d'une antique Δίκτη ou Montagne Sacrée, ici comme à Krasi
(Pediados).
Les arêtes de ce pic très lapiazé de calcaire crétacé culminent à un
peu plus de 600 m, en bordure septentrionale de la route nouvelle qui joint
(3) Nous en dénombrions 17 dans la région de Sitia en 1969 sur un ensemble de 38 en Crète.
Au printemps de 1971, M. Davaras a fouillé le sanctuaire de Petsophas, que J. L. Myres avait
laissé presque intact en 1903, celui de Kalamaki ou Kalamavka près des ruines de l'antique
Itanos (actuelle Erimoupolis), celui d'Ampelos (actuel Xerokambos), ceux des monts Modhi,
Gallou Skopeli (ou Prinias, entre Stavromenos et Katsidoni), Xykephalo et. Etia, déjà connus
(cf. la revue 'Αμάλθεια d'Ag. Nikolaos 2 [1971], p. 200). Seuls, Kalamaki et Ampelos, quoique
pillés par les paysans, sont vraiment nouveaux. En outre, dans une brillante communication
faite au 3 e Congrès international des Études Cretoises à Rhéthymnon, le 20 septembre 1971,
M. Davaras a essayé de montrer que ce qu'on prenait pour un sanctuaire de sommet sur la
hauteur dite Σουβλωτο Μουρί (510 m), à 1,300 km au SO de Khamezi, n'était qu'une maison
d'habitation. Il s'agit plutôt, à mon avis, d'un ancien sanctuaire de sommet devenu sanctuaire
de campagne, comme ceux de Κατρίνια à Piskokephalo, de la Πατέλα de Sfakia, de Ρουσσές à
Khondros, de Μπαΐρια à Gazi, de Καννιά à Metropolis : cf. nos deux derniers articles du BCH,
cités à la note précédente. Avec Γ'Εντιχτής de Zakro, dont nous traitons ici, on aurait actuelle- -
ment répertorié au moins 20 sanctuaires de sommet dans la seule éparchie de Sitia. De tels invent
aires ruinent ou infirment les conclusions de traités ou d'articles antérieurs, tels que ceux de
M. P. Nilsson, The Minoan Mycenaean Religion and its Survival in Greek Religion9 (Lund, 1950),
ch. 1 ; F. Schachehmeyr, Die minoische Kultur des alten Krela (Stuttgart, 1964), p. 158-160 ;
B. Rutkowski, Atti e Memorie del 1° congresso iniernazionale di mieenologia, Rome, I (1968),
p. 163-168 ; B. C. Dietrich, « Peak cults and their place in minoan religion », Hisloria 18 (1969),
p. 257-275. Répétons qu'il ne faut plus désormais considérer comme des sanctuaires de sommet
Piskokephalo, Sfakia, Skopi, Άθρωπολίτους (sic) près de Zakro, Koprokephala, Mokhos, le
Saint-Élie de Malia, Khristou de Vasiliki, ni appeler Arkuseliana la commune d'Angouseliana
(Ag. Vasiliou) où se trouve le mont sacré Karavellas, fautes communes dans les livres et articles
relatifs à la religion Cretoise.
(4) Remarquer l'accent oxyton, analogue à celui des toponymes Άντιχτής à Gonies et à
Krousonas, Έντειχτής à Aloldes. Rectifier sur ce point BCH 93 (1969), p. 178. Les habitants
de Zakro distinguent deux monts Έντιχτής sur le territoire de leur commune, l'un dit "Ανω
(alt. 700 m), en bordure tiu sentier qui conduit à Sitanos, un peu au Nord du champ de bataille
de Mavrokampo ; l'autre dit Κάτω, en bordure Nord du sentier qui, jusqu'en 1947, conduisait
directement les habitants de Zakro au marché et au port de Sitia par Mangasa, Misirgiou et
et Rousa Ekklisia : consulter la carte de Teresa Wroncka, « Pour un altas archéologique de la
Crète minoenne », BCH 83 (1959), p. 523-542, en rectifiant Άδράβατσοι en Άδράβαστοι, en
mettant Σκαλιά à la place de Ζάκανθος et en déplaçant d'un centimètre environ la frontière
occidentale çle la commune de Zakro, CULTES POPULAIRES DANS LA CRÊTE ANTIQUE 391 1972]
^•^JÉÉÉiÉÉB^Â^i^
Fig. 1. — Le mont Endiktis à Adravasti, commune de Zakro {Sitias).
Fig. 2. — Otaviires au sommet du mont Endiktis à Zakro, PAUL FAURE [BCH 96 392
le village deJKarydi à celui d'Adravastous et à 1,500 km à l'Ouest de ce
dernier village. Du sommet, pourvu depuis 1966 d'un pilier géodésique,
on domine la vallée qui s'étend de Kellaria à Zakro avec les ruines cyclo-
péennes de Tavernes et de l'Aspri Kephala5.
A environ 30 mètres à l'Ouest du point géodésique, une terrasse semi-
elliptique de 17 sur 10 environ s'adosse vers le Sud à une falaise
rocheuse déchiquetée et surplombe les pentes assez . rudes du massif.
Le sol de cette terrasse est jonché de morceaux d'argile rouge bien cuite
et dont certains portent encore des traces λ de pétrissage. , On ramasse,
en outre, de nombreux tessons de vases que leur galbe et la forme de leurs
rebords permettent de dater, de la fin du Minoen Ancien et du début du
Minoen Moyen. Aucune construction apparente. Aucun fragment de
statuette non plus. On peut supposer qu'ici, comme ailleurs, les figurines
d'argile cuite, s'il y en eut» ont été brisées et dissimulées dans les crevasses
du sol. Mais il est permis aussi de croire à des offrande» informes de si

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