La lecture à portée de main
Description
Sujets
Informations
Publié par | les_archives_du_savoir |
Nombre de lectures | 24 |
Licence : | |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 45 Mo |
Extrait
IE BIBL.f- -
•I I
Coll. %ti. ^tanislai,
5 }
! BEAUMONT. !
_^, ,
DÉFENSE
DE
L'ESSAI SUR L'INDIFFÉRENCE
MATIÈREEN
DE RELIGION,
PAR M. L'ABBÉ F. DE LA MENNAIS.
Magaa vis est veritatis inlelligiquae cum per se
,
possit, per ea tamen ipsa ei adversaolnrquae
elucet; utimmobilismanens, firmitalem animée
suae , dum attentalur , acquirat.
S. HiLAR. , Pictac. de Triait. , lib. VIL
Ï)EUX1ÈME ÉDITION.
A PARIS,
A la Librairie de la Socie'te' Typographique
CHEZ MÉQUIGNON FILS AÎNÉ, LIBRAIRE,
RUE DES GRANDS-AUGUSTINS , N" 9 ;
A LYON,
CHEZ PÉRISSE FRÈRES, LIBRAIRES,
RUE MERCIÈRE, n" 33.
1821.PREFACE.
L'incrédulité fut le caractère du dernier
siècle; le nôtre est le siècle du doute. La
raison , épuisée par unlong combat contre
la foi, n'a pas même la force nier. Ellede
se défie également de la vérité et de Ter-
et quireur; parmi les hommes ne sont
pas chrétiens, ce n'est plus la persuasion,
mais les convenances et les intérêts qui
déterminent les opinions , et cellesmême
qu'on défend avec le plus de chaleur. On
vitdans une sortede scepticisme pratique,
de vrai nicomme a il n existoit rien , rien
de faux^ qu'il fût impossible de lesou
discerner. Après avoir tout soumis au rai-
sonnement, ses vaines promes-fatigué de
ses, on a perdu la confiance qu'on avoit
en lui. Sur quelque objet que ce soit, la
discussion nest qu\in jeu de l'esprit, ouIl PR3EFÂCE.
neun calcul des passions. On parle plus
pour convaincre; on n'écoute plus pour
s'éclairer , mais pour répondre, ou pour
passer temps. Répandez une vive lu-le
mière sur un sujet quelconque, on dira :
Cela peut se soutenir. Voilà le plus
grand triomphe auquel la logique et l'é-
loquence puissent prétendre aujourd'hui,
et elles le partagent avec le sophisme. Les
preuves ne prouvent plus, elles étonnent;
les esprits les sentent sans acquiescer.y
Une chose dont ils doutoient d'abord,
parce qu'elle leur paroissoit obscure, ils
en doutent ensuite parce qu'ils présu-
,
ment qu'avec le temps elle leur paroitra
moins claire : il n'existe pour eux que des
apparences.
Cette disposition sceptique, ils la por-
principalementtent dans la religion.Ce ne
plus cessont effortsdu raisonnement con-
tre le christianisme, ces argumentations
hautaines du dernier siècle. ne croisJe
pas je nepuis croire voilà maintenant^p