Dernière sortie avant l inflation - article ; n°1 ; vol.27, pg 5-89
88 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Dernière sortie avant l'inflation - article ; n°1 ; vol.27, pg 5-89

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
88 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue de l'OFCE - Année 1989 - Volume 27 - Numéro 1 - Pages 5-89
The recovery of économie activity in OECD countries, which started in the spring of 1987, continued through the second half of 1988. It was boosted by the international trade of manufactured goods, which has been growing at an annual rate of 11 % since mid-1987 (in volume terms). Thèse real achievements hâve been attained despite persistent intenational current account imbalances. The déficit of the United States, as well as the surpluses of Japan and EEC, hâve declined only modestly, while non OPEC-LDC countries hâve remained net capital exporters. The Fed is clearly anxious to control inflation so that, among other goals, financing the external déficit does not become too difficult. Nevertheless, the graduai approach followed by the monetary authorities in the USA and Germany, and to a lesser degree in Japan, is unlikely to be able to prevent a surge in priées during the coming months as productive capacity becomes more fully utilised. Hence monetary poli-cies could become more restrictive during the summer, triggering a slowdown of internai demand that would last until mid-1990. Economie activity could then pick up again, while inflation would temporarily be held under control. France has participated fully in the recovery of the industrial économies. Production has increased, and many new jobs hâve been created, as a resuit of strong demand, both domestic and foreign. The external constraint, temporarily mitigated in 1988, will reappear in 1989 et 1990 owing to less buoyant world trade. Domestic demand will therefore hâve to be reined in order to keep déficits moderate. Consumers' expenditure will bear most of this burden. With a more watchful monetary policy, consumer crédit will no longer offset the slowdown of disposable income, itself due to the increase in social security contributions neces-sary to balance social expenditures. Firms, on the other hand, seen likely to adjust their capital expenditures only moderately. As investment continues to increase, so will productive capacity, thereby easing as soon as mid-1989 the pressures that appeared in 1988. Under such circumstances, a surge in inflation is ail the more unlikely, given that wages seem to be under control. On an annual average basis, GNP and industrial production growth rates will be lower in 1990 than in 1989. But a slowdown will occur during the winter 1989-1990, followed by recovery. Job création will be less rapid, so that unemployment may start increasing again.
Dans les pays de l'OCDE, la reprise de l'activité économique, qui s'était amorcée au printemps de l'année 1987, s'est confirmée au second semestre de l'année 1988. Elle a été amplifiée par le jeu du commerce mondial de produits manufacturés, dont la croissance s'inscrit depuis la mi-1987 sur un rythme annuel de 11 % (en volume). Ces performances réelles ont été obtenues en dépit de déséquilibres persistants dans la configuration des balances courantes : le déficit américain ainsi que les excédents du Japon et de la CEE ne se sont que modérément réduits, les PVD non OPEP continuent à transférer des capitaux vers l'OCDE. La Réserve fédérale américaine se montre préoccupée de maîtriser l'inflation afin, entre autres, que le financement du déficit extérieur continue à s'opérer dans de bonnes conditions. Cependant l'approche gradualiste adoptée aux Etats-Unis comme en RFA, et dans une moindre mesure au Japon, évitera difficilement une accélération des prix au cours des prochains mois en raison de l'arrivée à saturation des capacités productives. C'est pourquoi les politiques monétaires pourraient à nouveau se durcir à l'été, provoquant un fléchissement des demandes intérieures qui se poursuivrait jusqu'à la mi-1990. L'activité pourrait ensuite se développer dans un contexte d'inflation temporairement contenue. La France a largement participé au mouvement de reprise d'activité des économies occidentales : développement de la production et nette reprise de l'embauche ont résulté d'une demande soutenue à l'intérieur comme à l'exportation. En 1989 et 1990 un commerce mondial moins porteur fera resurgir la contrainte extérieure, transitoirement atténuée en 1988. Pour que les déficits restent finançables, la demande intérieure devra être bridée. La consommation des ménages en pâtira le plus ; à cause d'une vigilance accrue de la politique monétaire, le crédit ne viendrait plus compenser le ralentissement du revenu disponible des ménages qui résulte des prélèvements supplémentaires indispensables à l'équilibre des comptes sociaux. Les entreprises ne feraient que modérer leurs dépenses d'équipement La croissance des capacités de production, qui résultera d'une progression encore vive de l'investissement permettra, dès la mi-1989, de lever les tensions sur l'appareil productif apparues en 1988. Un dérapage inflationniste paraît donc peu probable d'autant que les risques d'inflation salariale semblent aussi devoir être écartés. Les ralentissements, en moyenne annuelle de la croissance du PIB et de la production industrielle résulteront d'un tassement de l'activité à la charnière des années 1989 et 1990, laissant place ensuite à une nouvelle phase de reprise. De moindres créations d'emplois font craindre que le chômage s'élève nouveau.
85 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1989
Nombre de lectures 14
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Extrait

Département des diagnostics de
l'OFCE
Philippe Sigogne
Monique Fouet
Jacques Adda
Olivier Passet
Véronique Riches
Françoise Milewski
Stéphane Corsaletti
Pascal Garaude
Véronique Przedborski
Dernière sortie avant l'inflation
In: Revue de l'OFCE. N°27, 1989. pp. 5-89.
Citer ce document / Cite this document :
Département des diagnostics de l'OFCE, Sigogne Philippe, Fouet Monique, Adda Jacques, Passet Olivier, Riches Véronique,
Milewski Françoise, Corsaletti Stéphane, Garaude Pascal, Przedborski Véronique. Dernière sortie avant l'inflation. In: Revue de
l'OFCE. N°27, 1989. pp. 5-89.
doi : 10.3406/ofce.1989.1173
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ofce_0751-6614_1989_num_27_1_1173Résumé
Dans les pays de l'OCDE, la reprise de l'activité économique, qui s'était amorcée au printemps de
l'année 1987, s'est confirmée au second semestre de l'année 1988. Elle a été amplifiée par le jeu du
commerce mondial de produits manufacturés, dont la croissance s'inscrit depuis la mi-1987 sur un
rythme annuel de 11 % (en volume). Ces performances réelles ont été obtenues en dépit de
déséquilibres persistants dans la configuration des balances courantes : le déficit américain ainsi que
les excédents du Japon et de la CEE ne se sont que modérément réduits, les PVD non OPEP
continuent à transférer des capitaux vers l'OCDE. La Réserve fédérale américaine se montre
préoccupée de maîtriser l'inflation afin, entre autres, que le financement du déficit extérieur continue à
s'opérer dans de bonnes conditions. Cependant l'approche gradualiste adoptée aux Etats-Unis comme
en RFA, et dans une moindre mesure au Japon, évitera difficilement une accélération des prix au cours
des prochains mois en raison de l'arrivée à saturation des capacités productives. C'est pourquoi les
politiques monétaires pourraient à nouveau se durcir à l'été, provoquant un fléchissement des
demandes intérieures qui se poursuivrait jusqu'à la mi-1990. L'activité pourrait ensuite se développer
dans un contexte d'inflation temporairement contenue.
La France a largement participé au mouvement de reprise d'activité des économies occidentales :
développement de la production et nette reprise de l'embauche ont résulté d'une demande soutenue à
l'intérieur comme à l'exportation. En 1989 et 1990 un commerce mondial moins porteur fera resurgir la
contrainte extérieure, transitoirement atténuée en 1988. Pour que les déficits restent finançables, la
demande intérieure devra être bridée. La consommation des ménages en pâtira le plus ; à cause d'une
vigilance accrue de la politique monétaire, le crédit ne viendrait plus compenser le ralentissement du
revenu disponible des ménages qui résulte des prélèvements supplémentaires indispensables à
l'équilibre des comptes sociaux. Les entreprises ne feraient que modérer leurs dépenses d'équipement
La croissance des capacités de production, qui résultera d'une progression encore vive de
l'investissement permettra, dès la mi-1989, de lever les tensions sur l'appareil productif apparues en
1988. Un dérapage inflationniste paraît donc peu probable d'autant que les risques d'inflation salariale
semblent aussi devoir être écartés. Les ralentissements, en moyenne annuelle de la croissance du PIB
et de la production industrielle résulteront d'un tassement de l'activité à la charnière des années 1989 et
1990, laissant place ensuite à une nouvelle phase de reprise. De moindres créations d'emplois font
craindre que le chômage s'élève nouveau.
Abstract
The recovery of économie activity in OECD countries, which started in the spring of 1987, continued
through the second half of 1988. It was boosted by the international trade of manufactured goods, which
has been growing at an annual rate of 11 % since mid-1987 (in volume terms). Thèse real
achievements hâve been attained despite persistent intenational current account imbalances. The
déficit of the United States, as well as the surpluses of Japan and EEC, hâve declined only modestly,
while non OPEC-LDC countries hâve remained net capital exporters. The Fed is clearly anxious to
control inflation so that, among other goals, financing the external déficit does not become too difficult.
Nevertheless, the graduai approach followed by the monetary authorities in the USA and Germany, and
to a lesser degree in Japan, is unlikely to be able to prevent a surge in priées during the coming months
as productive capacity becomes more fully utilised. Hence monetary poli-cies could become more
restrictive during the summer, triggering a slowdown of internai demand that would last until mid-1990.
Economie activity could then pick up again, while inflation would temporarily be held under control.
France has participated fully in the recovery of the industrial économies. Production has increased, and
many new jobs hâve been created, as a resuit of strong demand, both domestic and foreign. The
external constraint, temporarily mitigated in 1988, will reappear in 1989 et 1990 owing to less buoyant
world trade. Domestic demand will therefore hâve to be reined in order to keep déficits moderate.
Consumers' expenditure will bear most of this burden. With a more watchful monetary policy, consumer
crédit will no longer offset the slowdown of disposable income, itself due to the increase in social
security contributions neces-sary to balance social expenditures. Firms, on the other hand, seen likely
to adjust their capital expenditures only moderately. As investment continues to increase, so will
productive capacity, thereby easing as soon as mid-1989 the pressures that appeared in 1988. Under
such circumstances, a surge in inflation is ail the more unlikely, given that wages seem to be undercontrol. On an annual average basis, GNP and industrial production growth rates will be lower in 1990
than in 1989. But a slowdown will occur during the winter 1989-1990, followed by recovery. Job création
will be less rapid, so that unemployment may start increasing again.Chronique de conjoncture
Dernière sortie avant l'inflation'
qui Dans s'était les amorcée pays de au l'OCDE, printemps la reprise de l'année de l'activité 1987, économique, s'est confi
rmée au second semestre de l'année 1988. Elle a été amplifiée
par le jeu du commerce mondial de produits manufacturés, dont
la croissance s'inscrit depuis la mi- 1987 sur un rythme annuel de
11 % (en volume). Ces performances réelles ont été obtenues en
dépit de déséquilibres persistants dans la configuration des
balances courantes : le déficit américain ainsi que les excédents
du Japon et de la CEE ne se sont que modérément réduits, les
PVD non OPEP continuent à transférer des capitaux vers
l'OCDE. La Réserve fédérale américaine se montre préoccupée
de maîtriser l'inflation afin, entre autres, que le financement du
déficit extérieur continue à s'opérer dans de bonnes conditions.
Cependant l'approche gradualiste adoptée aux Etats-Unis
comme en RFA, et dans une moindre mesure au Japon, évitera
difficilement une accélération des prix au cours des prochains
mois en raison de l'arrivée à saturation des capacités product
ives. C'est pourquoi les politiques monétaires pourraient à nou
veau se durcir à l'été, provoquant un fléchissement des
demandes intérieures qui se poursuivrait jusqu'à la mi- 1990.
L'activité pourrait ensuite se développer dans un contexte
d'inflation temporairement contenue.
La France a largement participé au mouvement de reprise
d'activité des économies occidentales : développement de la
production et nette reprise de l'embauche ont résulté d'une
demande soutenue à l'intérieur comme à l'exportation. En 1989
et 1990 un commerce mondial moins porteur fera resurgir la
contrainte extérieure, transitoirement atténuée en 1988. Pour que
les déficits restent finançables, la demande intérieure devra être
bridée. La consommation des ménages en pâtira le plus ; à
cause d'une vigilance accrue de la politique monétaire, le crédit
ne viendrait plus compenser le ralentissement du revenu disponi
ble des ménages qui résulte des prélèvements supplémentaires
indispensables à l'équilibre des comptes sociaux.

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents