Des amphores et des hommes. Chronique - article ; n°1 ; vol.31, pg 175-187
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Description

Dialogues d'histoire ancienne - Année 2005 - Volume 31 - Numéro 1 - Pages 175-187
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 2005
Nombre de lectures 20
Langue Français

Extrait

Madame Fanette Laubenheimer
Des amphores et des hommes. Chronique
In: Dialogues d'histoire ancienne. Vol. 31 N°1, 2005. pp. 175-187.
Citer ce document / Cite this document :
Laubenheimer Fanette. Des amphores et des hommes. Chronique. In: Dialogues d'histoire ancienne. Vol. 31 N°1, 2005. pp.
175-187.
doi : 10.3406/dha.2005.2508
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/dha_0755-7256_2005_num_31_1_2508Dialogues d'histoire ancienne 31/1, 2005, 175-187
Des amphores et des hommes1
Chronique
^Abrégé en DADH
Les lecteurs de cette chronique (non exhaustive) sont invités à l'enrichir en signalant articles et publications à
Fanette Laubenheimer, LIMR 7041 Archéologies et Sciences de l'Antiquité, Équipe Archéologie de la Gaule,
structures économiques et Sociales, Maison de l'Archéologie et de l'Ethnologie René Ginouvès, 21 Allée de
l'Université, 92023 Nanterre Cedex, E.mail : fanette.laubenheimer@mae.u-panslO.fr
LES AMPHORES AU IIe S. AV. NOTRE ÈRE
Généralités
1, J.-P. Brun, Archéologie du vin et de l'huile, de la préhistoire à l'époque hellénistique.
Éditions Errance, Paris 2004, 226 pvVin et huile dans l'Antiquité sont si présents
et riches de signification économique, sociale ou rituelle qu'il a fallu à J.-P. Brun
trois volumes pour en faire le tour. Le premier porte sur la période la plus an
cienne. La bibliographie appartient au volume III, pas encore paru.
D'entrée de jeu, la richesse, l'ampleur et la nouveauté de la documentation
séduisent. L'auteur donne une lecture précise et parfois nouvelle des structures
archéologiques devant lesquelles il nous entraîne après nous avoir confié tout
ce qu'il faut savoir sur les broyeurs, les pressoirs et leur rendement.
Il faut toute la maestria d'un Jean-Pierre Brun pour identifier les pressoirs à
l'usage souvent ambigu, en faisant appel à de multiples observations parmi
lesquelles les analyses des parois des cuves ou autres jarres dans lesquelles est
versé le fruit de la récolte, et encore l'étude des macro-restes et dépôts organi
ques qui définissent clairement le contenu. On parle de récolte, de rendement,
de surfaces cultivées, de qualité des huiles ou des vins, de consommation, de
surproduction et d'échanges tout autour de la Méditerranée et même au-delà.
C'est d'abord l'Iran et ses plus anciennes traces de vinification dans des jarres à
DHA 31 /1,2005 176 Chronique. Des amphores et des hommes
Zagros ou Godin Tepe vers 3500-3100 av. J.-C. Puis les plus anciennes huileries
de la côte syro-palestinienne au IVe millénaire. Les exportations sont très vite
mises en place : le premier vin d'Israël et de Palestine part en amphores à Bouto
dans le delta égyptien tandis que l'huile d'Ebla, en Syrie du Nord est livrée à
Mari (Mésopotamie).
À Ougarit, au XIVe-XIIF s., sur la côte syrienne, les tablettes d'argile décrivent
précisément les vignobles et les oliveraies. Plusieurs qualités de vin sont
définies : "vin de qualité supérieure", "bon vin", "vin doux" ou "pas encore
piqué", "vin pas bon ou abîmé" !
Dans l'Egypte de l'Ancien Empire, grâce à une riche documentation, on décou
vre que chez le pharaon, six types de vins différents sont conservés par
"l'intendant de la salle des vins", tandis que l'huile est traditionnellement une
huile de grame.
Le monde mycénien, où les fouloirs sont en céramique, fabrique une boisson
composite à base de vin, de bière, de miel et parfois de fromage de chèvre !
Dans le monde grec où l'olivier est roi, on offre des amphores à huile comme
prix lors de la fête des Panathénées à Athènes. En Grèce, comme à Chypre, on
est impressionné par la grande quantité d'huileries conservées qui permettent
des restitutions parlantes.
11 en va de même en Israël où, par exemple, 103 huileries du VIIe s. ont été
reconnues à Ekron.
Dans l'Egypte ptolémaïque, l'oléiculture se développe beaucoup à la période
hellénistique. On produit des huiles parfumées pour soins du corps, embau
mements, médicaments, offrandes. L'Egypte exporte ses parfums en Syrie, en
Judée et en Campanie.
Des viticulteurs grecs promeuvent des vignobles pionniers dans le delta et bien
tôt la viticulture se développe dans toute l'Egypte. Vin et bière sont consommés
dans les villes comme dans les campagnes.
Dans la Péninsule italienne, notamment en Grande-Grèce et en Sicile, à la fin de
la période hellénistique, après la deuxième guerre punique, les élites de Rome
font un grand effort de mise en valeur qui se traduit par le développement de la
fameuse huile d'Apulie et surtout de Vénaffre, le vignoble de Campanie, l'i
ndustrie des parfums autour de Capoue, Pouzzoles et Paestum. Le vin étrusque,
de son côté, s'exporte depuis le VIIe s. dans des amphores caractéristiques.
Il y a peu de vestiges archéologiques dans l'Afrique punique. En revanche, sut-
la côte espagnole, près de Dénia on a retrouvé les traces de toute la chaîne opé
ratoire d'une production de vin du VIIe- VIe s. avant notre ère.
DHA 31/1, 2005 Des amphores et des hommes 177 Chronique.
En Gaule, le vignoble grec de Marseille des VIe Ve s., a laissé des traces remar
quables de culture aux confins de la ville, tandis que des amphores étaient pro
duites sur place pour exporter le vin marseillais vers la vallée du Rhône, l'Italie
ou Carthage.
Dans la région de Lattes, près de Montpellier, l'accroissement de la quantité de
pépins de raisins par rapport aux autres graines permet de conclure à une vit
iculture indigène, ce que confirme la découverte de traces de vignoble.
À partir du second siècle avant notre ère, le vin italien de la côte tyrrhénienne
arrive en masse en Gaule et supplante celui de Marseille.
2, F. Doyen, E. Warenbol dir., Pain et bière en Egypte ancienne, de la table à
l'offrande, Catalogue de l'exposition créée au musée du Malgré-Tout à Treignes,
Belgique, du 4 avril au 12 décembre 2004, CEDARC, 2004, présente plusieurs
chapitres concernant la bière et notamment les brasseries et les jarres à bière
En Méditerranée orientale
3, Y. Garlan, coll. H. Kara, Les timbres céramiques sinopéens sur amphores et sur
tuiles trouvés à Sinope. Présentation et catalogue, Istambul 2004, à partir d'un cata
logue très documenté de 1045 timbres sur amphores et 35 sur tuiles, trouvés à
Sinope même ou dans son territoire, l'auteur propose une interprétation et un
classement chronologique des timbres sinopéens. Un regard particulier est
apporté aux ateliers souvent détruits ou menacés aujourd'hui. L'analyse des
familles de potiers, la chronologie relative et absolue des timbres et de nom
breux indices en font un ouvrage de référence.
4, Y. Garlan, La publication des timbres amphoriques grecs, dans Epi graf in Anfô-
rica, J. Remesal Rodriguez éd., Col.lecció Instrumenta 17, Barcelona 2004, p. 11-
19, rappelle les principes de la publication des timbres amphoriques grecs.
5, N. Conovici, Sur la diversité des timbres sinopéens sur amphores et sur tui
les, dans Epigrnfía Anfórica, J. Remesal Rodriguez éd., Col.lecció Instrumenta 17,
Barcelona 2004, p. 21-43, fait le point du système complexe qui régit le timbrage
sinopéen difficile à comprendre.
6, G. Joehrens, Rhodische Amphorenstempel aus Samos und die Publikation
gestempeller Amphorenhenkel, dans Epigrafía Anfórica, J. Remesal Rodriguez
éd., Col.lecció Instrumenta 17, Barcelona 2004, p. 45-53, analyse la proportion de
timbres rhodiens à Samos par rapport aux autres timbres de Méditerranée
orientale.
DHA 31 /1,2005 Chronique. Des amphores et des hommes 178
En Méditerranée occidentale
7, J. Sanmartí, R. Bruguera, M. Miňarro, Las ánforas ibéricas de la costa de Cata-
luňa, dans Documents d'Archéologie Méridionale 27, 2004, p. 379-403, analysent les
divers groupes d'amphores entières de la côte catalane, bien illustrées, en souli
gnant les difficultés de la typologie et les incertitudes sur les contenus.
8, S. Finocchi, Anfore, dans Nora area С, scavi 1966-1999, B.M. Giannastasio dir.,
Gênes 2003, p. 50-57, décrit les amphores phéniciennes et punique du VIIe s. av.
J.-

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