Deux épigrammes grecques (Delphes, Ambracie) - article ; n°2 ; vol.116, pg 585-606
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1992 - Volume 116 - Numéro 2 - Pages 585-606
Ένα νέο απόσπασμα των FD III 1,510 αποκαλύπτει ότι το επίγραμμα που αναγράφεται εξυμνεί τις νίκες των ίππων του Καλλία Γ', γιου του πλούσιου Αθηναίου Ιππόνικου, φίλου του Σωκράτη και των σοφιστών. Ο Καλλίας δεν πέτυχε Ολυμπιακή νίκη, οι δύο πρώτοι συνονόματοί του όμως την είχαν κερδίσει. Το επίγραμμα διευκρινίζει τη σημασία ενός εδαφίου των Ελληνικών του Ξενοφώντα (VI 3, 3). — Επίγραμμα πέντε ελεγειακών διστίχων από έναν ομαδικό τάφο στην Αμβρακία (6ος αι.). Το κείμενο δημοσιεύεται στο ArchDelt (1986), με νέα ανάγνωση και σχόλια. Μία πρεσβεία από την Κόρινθο και η συνοδεία της από κατοίκους της Αμβρακίας δολοφονήθηκαν μεταξύ του λιμανιού και της πόλης από μία τοπική φρατρία. Κορινθιακά γράμματα, στοιχη86ν και βουστροφη86ν.
Un nouveau morceau de FD III 1, 510 révèle que l'épigramme inscrite célèbre les victoires des chevaux de Callias III fils d'Hipponicos, le riche Athénien ami de Socrate et des sophistes. La victoire olympique a échappé à Callias, mais les deux premiers Callias l'avaient obtenue. L'épigramme éclaire le sens d'un passage des Helléniques de Xénophon (VI 3, 3). — Épigramme de cinq distiques élégiaques d'un tombeau collectif à Ambracie (vie s.). Texte repris de YArchDelt (1986), avec nouvelle lecture et commentaires. Une ambassade de Corinthe avec son escorte d'Ambraciotes a été assassinée entre le port et la ville par un clan indigène. Caractères corinthiens, stoichedon et boustrophedon.
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1992
Nombre de lectures 9
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Jean Bousquet
Deux épigrammes grecques (Delphes, Ambracie)
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 116, livraison 2, 1992. pp. 585-606.
περίληψη
Ένα νέο απόσπασμα των FD III 1,510 αποκαλύπτει ότι το επίγραμμα που αναγράφεται εξυμνεί τις νίκες των ίππων του Καλλία Γ',
γιου του πλούσιου Αθηναίου Ιππόνικου, φίλου του Σωκράτη και των σοφιστών. Ο Καλλίας δεν πέτυχε Ολυμπιακή νίκη, οι δύο
πρώτοι συνονόματοί του όμως την είχαν κερδίσει. Το επίγραμμα διευκρινίζει τη σημασία ενός εδαφίου των Ελληνικών του
Ξενοφώντα (VI 3, 3). — Επίγραμμα πέντε ελεγειακών διστίχων από έναν ομαδικό τάφο στην Αμβρακία (6ος αι.). Το κείμενο
δημοσιεύεται στο ArchDelt (1986), με νέα ανάγνωση και σχόλια. Μία πρεσβεία από την Κόρινθο και η συνοδεία της από
κατοίκους της Αμβρακίας δολοφονήθηκαν μεταξύ του λιμανιού και της πόλης από μία τοπική φρατρία. Κορινθιακά γράμματα,
στοιχη86ν και βουστροφη86ν.
Résumé
Un nouveau morceau de FD III 1, 510 révèle que l'épigramme inscrite célèbre les victoires des chevaux de Callias III fils
d'Hipponicos, le riche Athénien ami de Socrate et des sophistes. La victoire olympique a échappé à Callias, mais les deux
premiers Callias l'avaient obtenue. L'épigramme éclaire le sens d'un passage des Helléniques de Xénophon (VI 3, 3). —
Épigramme de cinq distiques élégiaques d'un tombeau collectif à Ambracie (vie s.). Texte repris de YArchDelt (1986), avec
nouvelle lecture et commentaires. Une ambassade de Corinthe avec son escorte d'Ambraciotes a été assassinée entre le port et
la ville par un clan indigène. Caractères corinthiens, stoichedon et boustrophedon.
Citer ce document / Cite this document :
Bousquet Jean. Deux épigrammes grecques (Delphes, Ambracie). In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 116,
livraison 2, 1992. pp. 585-606.
doi : 10.3406/bch.1992.4668
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1992_num_116_2_4668DEUX ÉPIGRAMMES GRECQUES
(DELPHES, AMBRACIE)
chevaux Banquet d'un caractères Ce fragment mémoire de de corinthiens, Xénophon. Callias nouveau est III destiné L'autre fils récemment qui d'Hipponicos, à présenter en est assure un publié superbe deux le l'interprétation, mais riche épigrammes exemple demandant Athénien de : l'une, poésie connu commémore un nouvel de funéraire par Delphes, le examen. Protagoras la archaïque victoire augmentée et des en le
1. Les chevaux de Callias
En juillet 1991, Vincent Déroche a fouillé, au S.-E. du sanctuaire d'Apollon et en
dehors du mur d'enceinte («thermes du Sud»), une tombe paléo-chrétienne dont la
couverture était faite de deux plaques de tuf anépigraphes et d'un fragment de calcaire,
qui portait quelques lettres. C'est Dominique Mulliez qui, en feuilletant le fascicule
d'E. Bourguet, FD III 1, a compris que ces trois lignes étaient la partie droite du numéro
510 (fig. 1). Je dois aux deux jeunes et savants «Delphiens» l'expression de ma gratitude
pour leur générosité qui me permet de présenter cette épigramme, chargée maintenant de
tout son sens.
Inv. 17390. — Calcaire gris-rosé, brisé à gauche (haut. 0,288 env., larg. 0,552, ép. 0,90). À droite, face de
joint avec anathyrose et scellement en T. À l'arrière, un cadre d'anathyrose est conservé sur une petite surface.
Au bord de la cassure à gauche, on discerne au lit supérieur les restes d'une mortaise pratiquée pour sceller un
pied de cheval. Par rapport au bord supérieur de la pierre, le bas de la ligne 1 est à 0,085, le bas de la ligne 2 à
0,15, le bas de la ligne 3 à 0,195 (D.M.). Fig. 2-5.
Le nouveau morceau vient se placer à la droite de FD III 1, 510, qui est composé de deux morceaux
jointifs. Le premier et le plus petit, inv. 1165, fut exhumé «sous l'étable au-dessous de l'Éphorie (525 Convert)»,
le 2 avril 1894. Il fut transporté, car il n'est pas très lourd, au dépôt du «gendarme», près du Musée1, d'où je l'ai
(1) La maison 525 du plan Convert {BCH 21 [1897], pi. 16 et 17), «maison Bottiglia», fut transformée au
début des fouilles en éphorie provisoire et dépôt. La maison 503 du plan était l'ancienne école, dont on a le
linteau de porte daté de 1858 inscrit sur un fragment antique FD III 1, 507 (P. Amandry, BCH 105 [1981],
p. 747 et n. 104). C'est dans les maisons 503 et 525 et autour d'elles qu'ont été trouvés la plupart des morceaux
des bases arcadienne et lacédémonienne, comme l'assurent les lemmes du début de FD III 1. Il y avait près de
l'emplacement du futur Musée un poste de gendarmerie, stalhmos, « Stratiotenfeld » pour Pomtow, dont devint, et reste encore, un dépôt épigraphique de plein air. 586 JEAN BOUSQUET [BCH 116
ΕΙΚΟΝΕίΑΙΔΙΡ
iSOttOITEiT
S ΚΗΓΤΡΟΦΟΡ
Ι- Ι > Ι < ι
ΟΤΙ
Fig. 1. — FD III 1, 510 (avant 1914).
fait ramener vers 1960 pour le rapprocher du plus gros fragment, auquel ne fut pas donné de numéro
d'inventaire. Il fut trouvé en 1895, sous le coin S.-E. du sanctuaire. Bourguet donne pour les deux morceaux
rapprochés : hauteur 0,293, largeur inc. 0,73, profondeur 0,910 (figure de FD, p. 336, ici reproduite fig. 1).
Cette base, que nous appellerons celle du quadrige de Callias, a joué de malheur, car
le lieu de trouvaille était en dehors du péribole, et l'on sait qu'un dernier fascicule du
tome III (Inscriptions) était prévu pour les textes trouvés en dehors du téménos
apollinien, après ceux dont la publication devait suivre (sauf les Comptes!) l'ordre
topographique de leur découverte ou de la fondation à laquelle leur appartenance était
reconnue. Ce principe valait ce que valent ce genre de décisions, et ne fut pas toujours
appliqué, notamment quand les inscriptions étaient très importantes et demandaient
d'être rapidement mises à la disposition des savants2. Le principe fut cause que la
(2) P. ex. la loi de Tégée en dialecte arcadien sur le rappel des bannis à la fin du règne d'Alexandre,
découverte entre le sanctuaire et la fontaine Castalie, A. Plassart, BCH 38 (1914), p. 101-188 (souvent
reproduite et étudiée). DEUX ÉPIGRAMMES GRECQUES 587 1992]
Fig. 2. — Tombeau paléochrétien.
Fig. 3. — Nouveau fragment des chevaux de Callias. 588 JEAN BOUSQUET [BCH 116
Fig. 4. — Dédicace des chevaux de Callias.
publication de l'épigramme fut réservée (en attendant peut-être d'y voir plus clair grâce à
un nouveau morceau, qui se fit attendre près d'un siècle), et que son premier éditeur fut
H. Pomtow, en 1924. Il disposait des estampages, mais certainement pas de dessins, et
proposa au moins quatre restitutions, en stigmatisant le retard et la négligence des
Français3. Bourguet alors inséra le document dans la seconde partie de FD III 1 en 1929,
p. 335, avec une note à l'adresse de Pomtow, dont on peut imaginer le ton. Il acceptait
cependant la fatale restitution de l'Allemand, oubliant que Καλλιά[δης] n'était qu'une
conjecture, oubliant aussi que le nom de Καλλίας, au génitif ou au datif, peut former un
dactyle si le mot précède une initiale vocalique : on ne pense pas à tout!
Quoique plus proche de la réalité matérielle, le commentaire de Bourguet ne put
atteindre la vérité, à cause du malheureux «Calliadès». Les essais ultérieurs de divers
savants nous montrent aujourd'hui, par une excellente leçon de méthode, quel piège
constitue la restitution des épigrammes. Ni W. Peek, ni L. Moretti, Iscr. Ag. Gr., n° 27, ni
J. Ebert, en 1966, 1969 et 1972 (voir SEG 23, 332 et Griech. Epigramme auf Siéger ..., Abh.
Leipzig 63, 2 [1972], p. 136 n° 42, avec bibliographie) n'ont trouvé la solution. Dans la
dernière édition critique4, P. A. Hansen, Carmina Epigraphica Graeca 2 (1989), n° 803,
écrivant prudemment Καλλια[-], a eu raison d'écrire, après avoir recensé les tentatives les
plus plausibles (toutes fausses!) : «Reliqua supplementa huius liiuli repetere taedet», car
personne à la vérité ne pouvait deviner ce qui va nous paraître aujourd'hui si simple.
Il faut en effet, de manière indubitable, lire un distique stoichedon en superbes lettres
(34 puis 33 lettres), et au-dessous, avec un interligne réduit, en caractères plus petits mais
(3) RE Suppl. IV (1924), 1218-1220, n» 8 : Attische Quadriga. Critique des tentatives de Pomtow par
W. Peek, AM 67 (1942 publié seulement en 1951), p. 243-245. Peek a relevé impitoyablement les essais
absurdes de P., qui disposait mal ses deux estampages et en conséquence calculait m

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