Documents pour servir à l étude du Néolithique. Le Pré-Campignien ou Campignien 1. Station Pré-Campignienne de Champlat, hameau de Boujacourt (Aisne) - article ; n°3 ; vol.28, pg 172-184
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Documents pour servir à l'étude du Néolithique. Le Pré-Campignien ou Campignien 1. Station Pré-Campignienne de Champlat, hameau de Boujacourt (Aisne) - article ; n°3 ; vol.28, pg 172-184

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1931 - Volume 28 - Numéro 3 - Pages 172-184
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1931
Nombre de lectures 39
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Commandant E. Octobon
Documents pour servir à l'étude du Néolithique. Le Pré-
Campignien ou Campignien 1. Station Pré-Campignienne de
Champlat, hameau de Boujacourt (Aisne)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1931, tome 28, N. 3. pp. 172-184.
Citer ce document / Cite this document :
Octobon E. Documents pour servir à l'étude du Néolithique. Le Pré-Campignien ou Campignien 1. Station Pré-Campignienne
de Champlat, hameau de Boujacourt (Aisne). In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1931, tome 28, N. 3. pp. 172-
184.
doi : 10.3406/bspf.1931.4428
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1931_num_28_3_4428172 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
Documente pour servir à l'étude du JVéolithi<jue.
Le Pré Campigaien ou Campignien 1. Station
I*ré Campignienne de Chaniplat, hameau de
Boujacourt (Aiene).
PAK
le Commandant E. OGTOBON.
Situation
La station pré-campignienne de Champlat, que nous avons décou
verte en 1912 au cours de travaux topographiques, est située à
400 mètres Ouest de la route Champlat-Chambrecy, 1000 mètres au
N. N. O. du clocher de Champlat et à 2100 m. au S. S. E. du clo
cher de Chambrecy.
Elle occupe les pentes S. et S.-E. d'un petit mouvement de terrain
nu venant mourir dans le thalweg habituellement sec qui part de
Boujacourt et se dirige vers le N. O. pour gagner le ruisseau allant
vers Chambrecy par le Moulin de Royan (Carte 80.000°).
Cette station, que nous avons fréquentée pendant des mois et sur
laquelle notre Collègue de la Société Préhistorique Française M. Cou
vreur avait, sur nos indications, lait d'assez belles récoltes, a été,
pendant les derniers mois de la guerre, bouleversée par les tirs d'ar
tillerie et les travaux du Génie. C'est en eflet sur la crête opposée
qu'a été brisée la plus grande avance allemande (lisière Ouest du bois
des Eclisses). De plus les travaux du Génie ont aplani le mouve
ment de terrain qui la domine légèrement, pour y installer un champ
d'aviation temporaire ; ces travaux ont détruit une station à micro-
lithes inédite, probablement tardenoisienne, trop peu étudiée pour
qu'on en puisse faire état, mais dont M. Couvreur, qui surveillait
journellement les sapeurs, a possédé « plusieurs sacs de pièces
et d'éclats ». Toutes ces récoltes ont suivi malheureusement le sort
de sa ferme détruite de fond en comble parles bombardements.
Renseignements généraux.
Aucune bibliographie ne peut nous guider actuellement, en France,
sur ce Pré-Campignien, que nous avons appelé Campignien I dans
notre essai de classification du Mésolithique. (Congrès de Г1. I. A.
Portugal 1930.)
Cependant, lorsque M. Kukrowski nous a fait l'honneur de venir
examiner nos collections sur l'indication de M. l'Abbé Breuil, il a
bien voulu nous affirmer que les séries de Champlat étaient cousines
germaines de celles de l'Europe Centrale.
Des raisons indépendantes de notre volonté nous ont empêché PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 173 SOCIÉTÉ
jusqu'ici de faire connaître cet ensemble auquel nous avons fait
quelques allusions dans des travaux précédents.
Nos recherches se sont poursuivies pendant des mois ; elles ont
été reprises par M. Couvreur, et ses récoltes ne modifient pas nos
conclusions.
C'est une station de plein air, en plein champ : adossée à un res ■
saut de terrain à pente assez brusque qui la protège des vents
du Nord, et orientée face au Midi. Le silex est local ; il est à peu
près en surface et ramené par les labours; nous avons manipulé
sur le terrain plusieurs milliers de fragments ou d'éclats et cueilli
plusieurs centaines de pièces, mais notre travail n'a pu avoir la
continuité nécessaire pour essayer de tirer des conclusions défini
tives des observations que nous avons faites.
Une grande partie des ateliers ou stations de la région Reims-
Soissons appartient à cet horizon industriel, mais l'attention des
chercheurs régionaux ne s'est arrêtée que sur les belles pièces, et
l'étude sérieuse en reste à faire. Les difficultés réelles auxquelles on
se heurte habituellement dans les gisements de plein air et la pré
sence de haches polies sur des fonds de même nature que celui
de Champlat, rendent le départ très délicat entre le Campignien
banal de la région et ces gisements plus anciens. Pour permettre à
nos Collègues régionaux de revoir avec attention les points de con
tact qui peuvent exister entre ces divers étages du Campignien nous
donnons quelques figures des pièces les plus importantes de Bouja-
court-Champlat. Un certain nombre de ces outils appartiennent à
tout le Néolithique ; la plus grande partie est typique et forme le
fonds de tous les habitats campigniens;mais les caractères"généraux
et un pourcentage assez élevé de pièces sont étrangères au Campi
gnien classique et antérieures au Campignien évolué des plateaux de
la même région .
Les difficultés dont nous signalons ci-dessus l'importance dispa
raissent en grande partie à Champlat, du fait que la hache polie ne
s'est pas superposée, sur ce gisement, à l'industrie plus ancienne.
Malgré le soin avec lequel nous l'avons recherchée, nous n'avons pu
la dépister ni sous la forme entière, ni sous celle des] éclats, des
débris ou des succédanés auxquels elle a donné lieu dans les gis
ements qui l'ont possédée et d'où les chercheurs de « pierres de fou
dre » l'ont fait disparaître. La poterie n'a également laissé aucune
trace, bien qu'elle figure dans les habitats de toute la région. Champ
lat n'étant. pas un atelier mais une station, comme le prouvent la
grande quantité d'objets utilisés et brisés, et le nombre très élevé
des pièces complètement finies et très utilisées, devrait posséder
quelques fragments de poterie, comme on en trouve dans les
gisements qui l'entourent. Autre indice plaidant en faveur de l'anlé- 474 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
riorité de Champlat sur les stations voisines ; il ne possède pas la
pointe de flèche taillée sur les deux faces. Un seul exemplaire très
mastoc et très épais a été trouvé par M. Couvreur sur le gisement,
mais nous n'en avons trouvé nous- même ni des fragments, ni des
ébauches. Elle accompagne cependant toutes les industries environ
nantes.
Étude détaillée de l'outillage.
Percuteurs. — Très rares. Un seul exemplaire entre nos mains.
Enclumes. — De nombreux blocs portent des étoilures.
Nuclei. — Pas de nuclei à lames régulières, mais de simples
matrices à grands éclats, très habilement enlevés, rappelant les
nuclei moustériens.
Eclats. — Très abondants ; presque tous portant des traces d'uti
lisation. Ils ont souvent été adaptés par des retouches simples mais
précises à l'un des emplois divers que l'on demandait à ces outils
rudimentaires. Utilisés comme grattoirs, ils prennent quelquefois
des formes curieuses signalées déjà par différents auteurs. L'allure
la plus courante est celle qui se rapproche de la forme « en queue
de poisson » ; elle est obtenue en utilisant à l'extrême limite le tran
chant opposé au bulbe, ce qui crée une double pointe utilisée comme
double perçoir (fig 14, 15, 16).
Ce même profil est d'ailleurs délibérément adopté pour d'autres
pièces d'une certaine épaisseur, formées par une petite masse de
silex portant deux perçoirs (fig. 12, 13).
Lames. — Les lames grossières, ne sont jamais retouchées. Leurs
écaillures sont des éclats enlevés pour l'adaptation, l'empoignure ou
par l'utilisation. Les tranchants sont toujours fortement ébréchés
et aucune lame ne révèle de retouches semblables à celles des lames
les plus communes du Néolithique à haches polies. Elles viennent
toutes d'un éclat large et plat, enlevé avec beaucoup d'adresse et
forment la partie la plus fruste de loutillage. Leur longueur
moyenne est de 8 à 14 cm. Nous n'avons remarqué ni talons rétré
cis, ni têtes appointées ; ni lames à encoches.
Outi

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