Économiser  l ’EAU - une nécessité pour la collectivité
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tous les actions, les informations, les facteurs pour une démarche
d’économie d’eau.

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Publié le 08 février 2012
Nombre de lectures 224
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

É c o n o m i s e r l ’ e a u
un
GUIDE TECHNIQUE À L’USAGE DES COLLECTIVITÉS
enécessitépourlaco
Dour ha Stêrioù Breizh
llectivité
uvnoe dpes leelvitcepsrffos seicrtieul. rsrent aux collectvitisée  tua xap
Ce guide donne des solutions pour passer à l’action : méthodologie, exemples d’engagements, liste de matériels et de partenaires …
A u j o u r d ’ h u i ,
2
Dès la fin des années 70 l’association contestait déjà plusieurs projets de barrages. Les experts de l’époque prévoyaient l’aug mentation des consommations d’eau,
les militants d’Eau et Rivières pariaient sur les économies d’eau, le temps leur aura donné raison.
presque du clé en main !
E a u e t R i v i è r e s d e B r e t a g n equ’il n’est jamais trop tôt pour se lancer dans une politique ambitieuse sur les économies d’eau.sait
Dans le monde, 1,1 milliard de personnes n’ont pas accès à l’eau potable.
s o m m
PRÉFACE 3
LES ÉTAPES POUR MENER À BIEN UN PROJET D’ÉCONOMIE D’EAU SUR SA COMMUNE
LA MISE EN ŒUVRE DES ACTIONS 8 La gestion globale de la ressource en eau sur la commune La recherche de fuites avant et après compteur Diagnostic et pose de compteurs divisionnaires Les économies d’eau dans les bâtiments communaux Les économies d’eau en extérieur Les solutions alternatives à l’utilisation d’eau potable LES ACTIONS D’INFORMATION ET DE SENSIBILISATION 23
LES FACTEURS DE RÉUSSITE POUR UNE DÉMARCHE D’ÉCONOMIE D’EAU
LES AIDES FINANCIÈRES
EN SAVOIR PLUS, ANNEXE
CONTACTS
6
8 9 10 11 16 18
26
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28
4
S i l ’ e a u e s t a p p a r u e s u r t e r r eil y a 3 à 4 milliards d’années, force est de constater que, depuis lors, c’est la même eau qui circule, se transforme à travers le cycle de l’eau. Cette ressource en est d’autant plus précieuse qu’elle n’est pas infinie. Aujourd’hui on estime à 1,1 milliard le nombre de personnes dans le monde qui n’a pas accès à l’eau potable* et que 15 000 personnes meurent chaque jour de maladies transmises par l’eau souillée. Ces seuls chiffres devraient nous inciter, nous occidentaux, à plus de respect dans nos usages. En effet, la France avec ses 440 milliards de m3tombant annuellement sur son sol fait partie des pays nantis. Et que dire de la Bretagne… Soixante pour cent de cette eau s’évaporent. Le reste alimente les cours d’eau, les lacs, les nappes d’eaux souterraines. On estime à 6 milliards de m3l’alimentation en eau potable dans cette ressource,la quantité d’eau puisée pour dont 30 % sont perdues dans les canalisations sous forme de fuites. Ce sont donc 4 milliards de m3que se partagent un peu plus de 60 millions d’habitants.
L’eau n’est pas équitablement répartie entre tous dans l’espace et dans le temps. Les évolutions du climat nous font craindre des périodes de sécheresse de plus en plus longues. La dégradation de la qualité de la ressource nécessitera de plus en plus de recours aux systèmes de transport et de traitements coûteux. Il est devenu impératif de s’engager collectivement vers la réduction de nos usages. Les entreprises, pour des raisons économiques, l’ont compris bien avant les particuliers.
Aujourd’hui, les collectivités doivent montrer l’exemple et donner une impulsion grâce à laquelle une évolution significative des consommations sera possible. Les artisans acquerront le savoir faire nécessaire et deviendront des prescripteurs. Les usagers des services collectifs (écoles, gymnases, piscine…) comprendront qu’on peut faire aussi bien (confort et hygiène) avec moins d’eau et pourront, ainsi, transposer les acquis à la sphère privée…
Camille Rigaud, président d’Eau & Rivières
* (sources ONU)
L’eau sous toutes ses formes
L’eau dans le monde
6
PROTECTION DE LA RESSOURCE
CARACTÉRISTIQUES DES SERVICES DEAU D(EIDRTSEIRGÉ,IBUONTIAGÉLNOITÉD), , PRODUCTION DEAU POTABLE
1 > État des lieux de la gestion et des consommations d’eau de la commune
NOMMER UN RÉFÉRENT AU SEIN DE LA COMMUNE, UN MONSIEUR EAU
RENDEMENT DU RÉSEAU
NOMBRE DSHABITANT, FLUCTUATIONS SAISONNIÈRES
elstépaespou
CONSOMMATION TOTALE DEAU DANS LA COMMUNE. STORIQUE SUR AU MOINS HI LES3DERNIÈRES ANNÉES RÉPARTITION DES CONSOMMATIONS ENTRE LES DIFFÉRENTS SECTEURS
CARACTÉRISTIQUES DES SERVICES DASSAINISSEMENT, COMPOSANTES DU PRIX DE LEAU
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IDENTIFICATION DES GROS CONSOMMATEURS: USINE,ÉCOLE, PISCINE, ARROSAGE
à
RECENSEMENT DES ACTIONS DÉCONOMIE DEAU DÉJÀ RÉALISÉES
biennu
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(Schéma d’après le Guide méthodologique de l’AELB : Économiser l’eau dans la ville et l’habitat, sur les traces des villes pilot es en Bretagne).
m3
1 000
550
Exemple d’évolution 4 > Retenir un plan d’actionsdes consommations en eau et des objectifs d’économie d’eaudans une crèche à Lorient. Données caractéristiques de chaque action (coût estimatif, estimation économie d’eau, évaluation temps de retour)5 bis > Mobiliser les usagers : 3 > Diagnostic des sites choisis• Mobiliser les acteursinformation, sensibilisation, • Première étape• Définir un ordre de priorité des actions5  implication,> Mettre en œuvre les actions sur formation Actions de sensibilisation, les ch oAus lseosc iuetri llies agteesutriso ndnua siritee  Détermin(ecrf . utnaeb leenavue lIncEno,p a9n2i)f eppsgiatgeesrplreisoaricttiaoirnesss(uccfc.essiavpeitmreen t8 )de communication détaillées (voir p 23) • Deuxième étapeet non parallèlement afin d’identifier - Aminnailymsuerm  l(ecsr ofaiscstaunrcese , ddeéacur osiusrs a3n acne s limpact de chaque action sur les de consommation…) consommations : - Comparer les consommations à un ratio • pose de réducteurs de pression, de référence (cf. tableau I, p29),puis remplacement robinetterie à quelques semaines, ou mois d’intervalle • Troisième étape• ou successivement sur deux sites Pdoésteerc tdeers  dceos mfpuitteeusr, sv déirvifiiseior nlna apirreess spioonu,r analogues ’ t du réseau 7 > Valoriser les résultats des actions 6 > Suivre les r su tats o tenus • Information dans le bulletin municipalet en effectuer le bilan > Poursuivre l’action• Affichage dans les locaux concernés• Suivre les consommations sur au moins sur d’autres site• Article dans la pressecinq ans après les modifications effectuées • Information sur un site internet• Comparer les résultats obtenus avec les prévisions • Évaluer les actions de sensibilisation
tdéconomiesdporejneuaeruscasummo
8
LA GESTION GLOBALE DE LA RESSOURCE EN EAU SUR LA COMMUNE Avant d’engager un programme d’économies d’eau potable, il faut, avant tout, songer à la gestion globale de l’eau sur la commune. En effet, la préservation de la ressource en eau passe par une meilleure gestion de l’eau sur la commune : protection de la ressource, réduction des prélèvements, gestion de l’eau pluviale, maîtrise des rejets d’eaux usées… PRÉSERVER LA RESSOURCE EN EAU. Préserver la ressource en eau, c’est protéger des pollutions les points de captages (périmètres de protection, bassin versant…) et réduire les prélèvements. Il est ainsi possible dans certains cas de diminuer les pertes d’eau de process à la station d’eau potable (cf. Vannes). GESTION DE L’EAU PLUVIALE. Les pluies abondantes peuvent être à l’origine des inondations ou des pollutions des milieux aqua-tiques. Les villes s’en préoccupent de plus en plus et intègrent la gestion des eaux pluviales dans les nouveaux aménagements urbains : lotissements et ZAC avec noues paysagères, zones humides fonc-tionnelles, voiries semi-perméables, récupération d’eau de pluie… En rénovation, il est également possible de mettre en place des solutions curatives comme le recy-clage de l’eau de pluie afin d’alimenter des WC, l’arrosage des espaces verts, le nettoyage des véhi-cules, ou encore l’alimentation des mares…
la mise en œuvre des actions
>ÀVannessur le volume entrant dans la station, 10 à 12 % étaient perdus par rapport au volume produit pour alimen->Dans le quartier de Kronsberg à ter le réseau. La ville de Vannes a réduitHanovre en Allemagne,la gestion de à 5 % les pertes d’eau de process à la A station d’eau potable. La production d>ans uSniel fidaécevéd ed nemeppolhercmatsi ene itevnset, ommula cudn te uéeds  deollée vémnetpmpedes a  llaiepolsiqe- tuent durable. étant d’environ 5 millions de m3, l’écono- depuis plusieurs années durableAinsi, une partie des toitures est végé-mie réalisée sur leau brute est denvi-ucommune veut all. ron 250 000 m3 plus er la jourd’hui/an. Atalisée afin de limiter les surfaces loin en créant un hameau éco-citoyen,imperméables, de plus, un réseau de l’aménagement de ce lotissement a étéfossés et de trous d’infiltration >ÀThorigné-Fouillard, près de lotissement ne coûtera pas plus cher Cepensé globalement en terme de gestion(Mulden Rigolen) est creusé de chaque Rennes, la municipalité, soucieuse de ni à la commune ni aux acquéreursde l’ au (et plus globalement en termede la chaussée afin de limiter lescôté  e prendre en compte des objectifs de lotissement classique : en effet, qu’unde développement durable) : voirie ré-risques de pollution en drainant les développement durable dans sa com- la région Bretagne, le conseil général,duite à son strict minimum et permet-eaux pluviales des voiries vers des mune, a décidé lors du projet de créa- l’Ademe et la ville de Pontivy verse destant l’infiltration des eaux de pluiebassins de rétention. Ces eaux sont tion de la ZAC de la Vigne de gérer subventions).(voirie semi-poreuse, fossé drainant Les jardins familiaux, enensuite filtrées et réutilisées afin les eaux de pluie par la création deenherbé), citerne de récupération d’eau périphérie des lots seront alimentésd’alimenter les chasses d’eau de la noues (petits fossés permettant la fil-de pluie de 7 m3financée par la com- pour l’arrosage par les eaux pluvialesmaison de quartier et de l’école tration naturelle de l’eau).mune et fournie avec chaque lot. bourg. dumaternelle.
LA RECHERCHE DE FUITES AVANT ET APRÈS COMPTEUR En moyenne, en France, 30 à 40 % de l’eau produite sont perdus sous forme de fuites (pour moitié sur le réseau, et pour moitié après le compteur), il est donc primordial, notamment pour les grosses communes de réduire ces pertes. Elles se situent à plusieurs niveaux sur le réseau : consommations sans comptage par la collectivité (réseau incendie, lavage de la voirie, arrosage espaces verts…), volumes détournés, défaut de comptage, débordement des réservoirs, vidanges mal fermées, fuites (défaut d’étanchéité du réseau : conduites, branchements, robinetteries…), ou encore cassures. DES OUTILS POUR DÉTECTER LES FUITES Des appareils installés en permanence sur les canalisations, ou utilisés ponctuellement (embarqués
>La commune denaelPvnrouoLé-nra installé, en 2001, 9 ŒIL’O (appareil de détection de fuites développé par l’en-treprise OXEL) à différents endroits de la commune.
Les fuite sur un r de 1 te deBrest mét par exemple, ont un impact majeur sur la gestion de l’eau. Il est donc primordial que le repérage des fuites se fasse rapidement
Le volu d’ s ommé sur ces 4 me eau con de ces sites (camping, salle omnisports, école maternelle et toilettes publiques) est passé de 914 m3/an avant la pose à 370 m3/an après la pose, soit une économie de 544 m3/an (60 % d’éco-nomie), soit 2 369d’économie par an. Pour un investissement de 230par appareil (soit 2 050pour les 9 appareils), le retour sur investissement est donc de 1 an (et peut être de 6 mois) dans le cas d’obtention de subvention (cf. chapitre 5).
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À Brest, les stades de foot ont été équipés de compteurs divisionnaires afin de différencier les consommations d’eau relatives à l’arrosage des pelouses et celles relatives à l’alimentation en eau des vestiaires. Un double intérêt à ce système, l’arrosage ne rejetant plus d’eau à la station d’épuration il n’y a donc plus de taxe assainissement à payer (compteur vert) et l’intervention
« Évoquer le problème des fuites peut être percu comme une remise en cause de la qualité du travail des techniciens et synonyme de désordre. Pour cette raison, il est important de dialoguer et d’échanger avec les responsables techniques des bâtiments publics afin de les impliquer et de valoriser leur travail » M. Bengloan et Mme Allio, de la cellule environnement et énergie de la ville de Lorient
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DIAGNOSTIC ET POSE DE COMPTEURS DIVISIONNAIRES Avant toute action de maîtrise des consommations d’eau, d’économie d’eau, il est nécessaire d’éta-blir un diagnostic : analyse des consommations passées (sur 3 à 5 ans) et des usages, pour tenir compte des évolutions. La pose de compteurs divisionnaires permet sur un même site de quantifier séparément les consom-mations des différents usages et de formuler un diagnostic différencié par type d’usage. En parallè-le, pour expliquer d’éventuelles évolutions de consommation, il est important de recenser les inter-ventions ayant eu lieu. (et pose d’un compteur divisionnaire de 100 à plus de 200Coût ).
eé1rs2Pomoeéém3ent à la lexistapéulhcnaofsie  nctfae urhatce qutnalrus e tela nus da pll y n, i svan uona,s2e 0uné tuecff ensio ed cit-songaid 79 13m à293 39m 3de 1978 à 2001)oL .d srméduarra dgele éropioat ued naeitem sâbpublnts tre icsê eésividne 3 raps an0  22 33e (dnocéeimoenia sedles om dursean damitnoe c noos-m a vu sas deau,lliv al ed eigreént  entmenen-rocéru ,rplieletv .Cetient Lore de17651 a ceue envPiotnd  euv eecturs fat dees eeysn somcneiifanprro prs.esL  eés.eaéiltsr tte e ceès dsucc,tneiroLà noitcarantcea  lste c ,edmsyoilasitnoins (lesens humaed sulf océ emoniostden ,lx)gea tcetéd eé enu reenémiséc dinaft,en tc(raiuiveds uellventrivee déd eatnuuelb ,)réa rséli l àidaivisets rus tieedans ce cas une -tac fes lesutto ,iuhdruojua :semesue schaqées irif tévs noruset on5 12, ne scec alummo.ert ruSminés prsont exaae uuq iopnistdptdahyé(o-dronéc)emo À .etonot r sinécessaire, prad  uamétirlea  ct,anrte  lstesediviuserutcaf ois utefe poquelelp ni tmiopul snoceet d snas nuharce qus,mpou pse tvaréecal ,csare. é néces-no stnatsixe sems,célampreé étt llce eoctcrutsurstè-s sy, letivehcmene,td ser dés àchaque embran tno ététsniéllaousscos-temps ureuf hcqauq eio s ins étéésà tallé tno notnemelagsdurteucsiespre que circguer chad siit-nd  eibneles ut be,itan dl raus aalp P.ec, deuitede fcas e  nemtnicel rafniveerntrioiuvpo ed isnia te tiu
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La ville de Lorient a publié une carte qui détaille les pressions rue par rue. On apprend ainsi que 60 % de son territoire est alimenté en surpression, à 5, 6, voire 7 bars. Dans tous les bâtiments communaux alimentés par une pression supérieure à 3 bars, la commune a alors posé un réducteur de pression NF au niveau de l’arrivée générale.
LES ÉCONOMIES D’EAU DANS LES BÂTIMENTS COMMUNAUX Le seul remplacement ou l’adaptation d’équipements dans les bâtiments accueillant du public permet des économies parfois très importantes. LES RÉDUCTEURS DE PRESSION. Une grande partie des communes de France possède des réseaux dans certains quartiers dont les pressions sont trop élevées (supérieures à 3 bars). Quelles sont les conséquences de ces pressions trop importantes : • la pression conditionnant le débit, pour une même ouverture de robinet, une forte pression peut augmenter le débit de 10 à 20 %. • risque de fuites au niveau chasse d’eau, raccordements, surconsommation sur les groupes de sécu-rité de ballons détérioration du confort (éclaboussures, vibrations et coups de béliers dans les canalisations) et du matériel (robinetteries, appareils ménagers et même tuyauteries). En cas de surpression, le système à installer est un réducteur de pression, il se place après le comp-teur (pour un immeuble : en installer un à chaque étage et non un seul à l’étage inférieur). Un réduc-teur de pression a un coût de 50 à 75suivant le diamètre des tuyaux.
Réducteur de pression (coupe)
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