En relisant les décrets argiens - article ; n°1 ; vol.114, pg 395-415
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1990 - Volume 114 - Numéro 1 - Pages 395-415
Resté pratiquement inconnu jusqu'en 1915, le décret argien nous est ensuite devenu petit à petit plus familier : l'auteur a jugé opportun de récapituler ce que nous savons aujourd'hui de ses parties fixes, intitulé et dispositif.
Το αργειακό ψήφισμα, που είχε παραμείνει ουσιαστικά άγνωστο μέχρι το 1915, μας έγινε σιγά-σιγά πιο οικείο : ο συγγραφέας κρίνει πως η στιγμή είναι κατάλληλη για να ανακεφαλαιώσει ότι γνωρίζουμε έως σήμερα για τα στερεότυπα τμήματα, την επικεφαλίδα και τη διάταξη.
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1990
Nombre de lectures 36
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Pierre Charneux
En relisant les décrets argiens
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 114, livraison 1, 1990. pp. 395-415.
Résumé
Resté pratiquement inconnu jusqu'en 1915, le décret argien nous est ensuite devenu petit à petit plus familier : l'auteur a jugé
opportun de récapituler ce que nous savons aujourd'hui de ses parties fixes, intitulé et dispositif.
περίληψη
Το αργειακό ψήφισμα, που είχε παραμείνει ουσιαστικά άγνωστο μέχρι το 1915, μας έγινε σιγά-σιγά πιο οικείο : ο συγγραφέας
κρίνει πως η στιγμή είναι κατάλληλη για να ανακεφαλαιώσει ότι γνωρίζουμε έως σήμερα για τα στερεότυπα τμήματα, την
επικεφαλίδα και τη διάταξη.
Citer ce document / Cite this document :
Charneux Pierre. En relisant les décrets argiens. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 114, livraison 1, 1990. pp.
395-415.
doi : 10.3406/bch.1990.1728
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1990_num_114_1_1728EN RELISANT LES DÉCRETS ARGIENS
connu l'époque par les Dans uniquement deux1 incompréhensibles4, IG numéros IV, en par 1902, 559 une et la copie 5602, catégorie et l'on fort soit n'eût médiocre, un des fragment guère décrets été dont argiens de plus les dispositif avancé premières n'était si, assez encore comme lignes banal3 représentée demeuraient il aurait et un texte, dû que le à
faire, M. Fraenkel avait inclus dans son ouvrage les inscriptions d'Argos trouvées à
l'étranger5 : la section Décréta du corpus de l'Argeia se serait ainsi enrichie de deux autres
documents seulement, la proxénie d'Eudémos découverte à Séleucie du Calycadnos,
patrie du bénéficiaire·, et le décret, publié en 1900, par lequel les Argiens avaient
(1) Situation paradoxale quand on se souvient que B. Haussoullier pouvait écrire avec quelque
humour, BCH 7 (1883), p. 189 : «Les proxénies tenaient une grande place dans la vie des cités grecques... ; elles
en tiennent une encore plus grande dans les monuments épigraphiques».
(2) Disparus entre le moment de leur première publication et l'époque où M. Fraenkel préparait sur place
IG IV (sur son activité épigraphique dans le Péloponnèse cf. BCH 109 [1985], p. 378, n. 1), ils n'ont pas, à ma
connaissance, été retrouvés depuis.
(3) Ce qui ne veut pas dire que sa restitution ne pose aucun problème : il suffit pour s'en convaincre de
comparer les deux éditions SGDI 3288 (en 1899) et IG IV 559.
(4) Ni Foucart (Le Bas-Foucart, 116), ni après lui Prellwitz (SGDI 3287) et Fraenkel, qui auraient au
moins pu pour leur part utiliser à cette fin le décret pour Eudémos dont il va être question, n'étaient parvenus à
en établir le texte. Elles sont maintenant bien débrouillées, depuis que j'ai corrigé et complété, BCH 80 (1956),
p. 601-603, une première tentative faite par W. Vollgraff, Mnem. 43 (1915), p. 383.
(5) Autre lacune à laquelle j'ai entrepris depuis longtemps de remédier, il ne l'a pas davantage doté de
Fasti et Testimonia, mais je dois dire que, moins par le nombre des textes que par l'étendue de beaucoup d'entre
eux, qui pose des problèmes de découpage assez ardus, les Testimonia argiens ne sont pas faciles à mettre en
forme.
(6) C'est le premier décret argien dont on ait possédé un texte suivi (seules ses premières lignes sont
gravement mutilées : cf. W. Vollgraff, Mnem. 43 [1915], p. 383, puis moi-même, BCH 80 [1956], p. 603-604 et
108 [1984], p. 218). Publié par Heberdey et Wilhelm, Reisen in Kilikien, p. 108-109, il a été reproduit ensuite
dans Michel, 535, et par Hiller von Gaertringen, SIG3 644. Il ne figure pas en revanche, et n'avait pas à
figurer, dans SGDI, tant les traits dialectaux (vocalisme et même vocabulaire) y sont effacés. J'ajoute qu'ils
devaient déjà l'être dans le texte original et qu'il n'y a pas lieu de supposer qu'ils ont été éliminés lors de la
transcription en Cilicie : parmi les autres décrets votés en l'honneur du même Eudémos et gravés sur la même
pierre, on constate en effet le même phénomène dans celui qui émane de la Confédération béotienne ; or
M. Holleaux a justement observé, BEG 13 (1900), p. 191-192 (= Études d'épigr. el d'hist. I, p. 93), que, les
Séleukeis ayant pris grand soin de préserver la couleur épichorique des documents venus de Rhodes, Byzance et
Chalcédoine (pour Rhodes, cf., précisément à cause de cela, SGDI 3751), il était difficile de les suspecter d'avoir
normalisé le seul texte béotien. À la date où il écrivait, M. Holleaux ne pouvait naturellement pas faire 396 PIERRE CHARNEUX [BCH 114
«accepté» les Leukophryèna de Magnésie du Méandre7. Un premier tournant décisif fut
pris quelques années plus tard, lorsque W. Vollgraff publia, Mnem. 43 (1915) et 44 (1916),
tout un lot de décrets provenant des fouilles qu'il avait exécutées en 1906 et en 1912 sur
l'agora de la ville antique8. Puis, les trouvailles des années cinquante et soixante-dix
n'ayant guère apporté que des textes très semblables aux précédents, il fallut attendre
pour progresser à nouveau la découverte à Némée d'un décret argien en l'honneur du
peuple d'Aspendos, diligemment publié, Hesperia 53 (1984), p. 193-216, par R. S. Stroud,
son heureux inventeur9. Ce peut être une bonne occasion de faire le point de nos
connaissances en la matière et de délimiter les zones d'ombre qui subsistent encore10.
Je traiterai dans ce qui suit de l'intitulé et du dispositif des documents publics11, en
réservant pour une étude ultérieure ce qui concerne leurs considérants12.
Dans l'ensemble, les décrets retrouvés jusqu'ici ne remontent pas plus haut que la fin
du ive siècle : cela peut s'expliquer, au moins en partie, par le fait qu'au ve siècle, voire
au-delà, de nombreux textes d 'Argos ont été gravés sur bronze13, comme la proxénie de
intervenir dans la discussion le décret d'Argos, mais il est clair que le raisonnement qu'il tenait à propos du
décret des Boiôtoi s'applique tout aussi bien à lui. Sur les décrets pour Eudémos voir aussi M. Feyel, Polybe et
l'histoire de Béotie, p. 66 (n. 1) et 67-69. Pour leur date cf. en dernier lieu BullÉpigr (1979), 310.
(7) /. Magnesia 40 (et p. 295, pour la ponctuation à supprimer à la fin de la 1. 17). Les Magnètes ont gravé
à la fois le décret d'acceptation, dont les Argiens leur avaient communiqué une copie, et la lettre qui
accompagnait cet envoi (le décret ne comporte pas d'intitulé ; les considérants y sont exprimés au génitif absolu,
et la mention de l'auteur de la proposition a été omise in fine).
(8) La situation est dès lors devenue bien meilleure pour Argos qu'elle n'est aujourd'hui encore pour
Corinthe, sa voisine, puisque nous ne savons toujours à peu près rien du décret corinthien.
(9) J'ai longuement analysé cette publication BullÉpigr (1987), 604.
(10) La présente étude a été annoncée BCH 109 (1985), p. 375, n. 133 et 111 (1987), p. 207, n. 1.
(11) Je laisse ainsi de côté les décrets d'ordre privé, tel celui de l'association des Phaènistes, Mnem. 47
(1919), p. 169-170, non sans rappeler toutefois que L. Robert, RPhil 53 (1927), p. 103 (= Opéra minora II,
p. 1058), y a restitué, 1. 8, un mot aussi banal que έλα[ιον], ce qui nous dispense de chercher, dans les
lois sacrées ou ailleurs, des parallèles bien problématiques au προτίθητι δέ και έλα[τηρας] du premier éditeur
(W. Vollgraff), et en a commenté les lignes 6-7, pour l'emploi du tour έξ αύτοϋ (= αΰτοϋ) dans la phrase φανεραν
ποιών ταν έξ αΰ[τοϋ — ] καΐ μεγαλοψυχίαν. Cf. aussi, à propos d'un autre exemple de έξ αύτοϋ, RPhil 93 (1967),
p. 14, n. 1 : «tournure ... caractéristique de la basse époque hellénistique». A. Wilhelm a réagi vigoureusement,
Wiener Studien 61-62 (1943-1947), p. 183, contre l'opinion courante selon laquelle ce tour, et les tours
comparables formés à partir de prépositions diverses (récemment encore, à Adramyttion, περί et l'accusatif
dans τήμ περί αυτόν... μετριότητα : Epigr. anal. 9 [1987], p. 37; BullÉpigr [1988], 432) équivaudraient purement
et simplement à un génitif, mais il semble bien que, comme il arrive souvent en pareil cas, il soit tombé
lui-même dans l'excès inverse en prétendant à toute force leur attribuer à chacun un s

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