Enjeux sociaux et politiques de la « vulgarisation scientifique» en révolution ( 1780-1810) - article ; n°1 ; vol.338, pg 11-51
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Enjeux sociaux et politiques de la « vulgarisation scientifique» en révolution ( 1780-1810) - article ; n°1 ; vol.338, pg 11-51

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Description

Annales historiques de la Révolution française - Année 2004 - Volume 338 - Numéro 1 - Pages 11-51
Jean-Luc Chappey, Social and Political Aspects of Scientific Vulgarization in the
Revolution (1780-1810)
The notion of « scientific vulgarization » tends to touch on highly differing issues and often runs the risk of reification. In reviewing the theoretical and social changes affecting the world of science and scientists between the end of the old regime and the Empire, our aim is to identify the issues involved in addressing a « public » and thus highlight the complex links that emerged between the savants and society. This study should enable us to pinpoint the specific nature of the « French model » in the way science was organized, a specificness to be found in the special relationship forged by science with the state. By analysing the different conceptions of science that evolved together and often at odds (fashionable science, useful, strict and official science), and scrutinizing the stages that marked the process of specialization and professionalization of knowledge between 1780 and 1810, we endeavour to show that « scientific vulgarization » as it developed in the 19th century was the product of an « internal » and an « external » logic which require a close matching of the history of science and social and political history. It can hence be affirmed without the risk of paradox that scientific vulgarization occurred and could only occur provided a clear margin was preserved between science and the public.
La notion de « vulgarisation scientifique » tend à amalgamer des phénomènes qui apparaissent particulièrement divers au risque souvent de la réification. En nous appuyant sur l'étude des transformations théoriques et sociales qui caractérisent le monde des sciences et des savants entre la fin de l'Ancien Régime et l'époque impériale, nous tenterons de préciser les enjeux qui cernent les stratégies de conquête du « public » et de faire apparaître le caractère complexe des relations qui se nouent entre les savants et la société. Cette étude permettra particulièrement de vérifier la singularité du « modèle français » dans le domaine de l'organisation de la science, une singularité qu'il faut rechercher du côté des rapports particuliers que le science entretient avec l'État. À partir de l'analyse des différentes conceptions de la science qui se juxtaposent et s'opposent (science mondaine, utile, sévère et officielle) et de l'étude des étapes qui ponctuent le processus de spécialisation et de professionnalisation des savoirs entre 1780 et 1810, nous montrerons que la «vulgarisation scientifique», telle qu'elle s'impose au XIXe siècle, est le produit de logiques « internes » et « externes » qui rendent nécessaire le croisement entre l'histoire scientifique et l'histoire sociale et politique. Nous verrons ainsi qu'il n'est pas paradoxal d'affirmer que la vulgarisation scientifique n'apparaît et n'est possible qu'à condition d'une réelle distanciation entre la science et le public.
41 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 2004
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Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

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