Essai de stratigraphie chronologique des sédiments plioquaternaires de la partie nord de la Bresse - article ; n°3 ; vol.13, pg 179-189
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Essai de stratigraphie chronologique des sédiments plioquaternaires de la partie nord de la Bresse - article ; n°3 ; vol.13, pg 179-189

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Description

Bulletin de l'Association française pour l'étude du quaternaire - Année 1976 - Volume 13 - Numéro 3 - Pages 179-189
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1976
Nombre de lectures 42
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

A Clair
V. Essai de stratigraphie chronologique des sédiments
plioquaternaires de la partie nord de la Bresse
In: Bulletin de l'Association française pour l'étude du quaternaire - Volume 13 - Numéro 3-4 - 1976. pp. 179-189.
Citer ce document / Cite this document :
Clair A. V. Essai de stratigraphie chronologique des sédiments plioquaternaires de la partie nord de la Bresse. In: Bulletin de
l'Association française pour l'étude du quaternaire - Volume 13 - Numéro 3-4 - 1976. pp. 179-189.
doi : 10.3406/quate.1976.1297
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/quate_0004-5500_1976_num_13_3_1297Bulletin de l'Association française 1976 -3-4, pages 179-
pour l 'Etude du Quaternaire
V. ESSAI
DE STRATIGRAPHIE CHRONOLOGIQUE
DES SÉDIMENTS PLIO-QUATERNAIRES
DE LA PARTIE NORD DE LA BRESSE

par A. CLAIR*
INTRODUCTION Mis à part l'intérêt que peut présenter cette strat
igraphie chronologique pour l'étude des sols (durée et
importance de l'évolution pédologique, type de pédo- L'étude géologique des formations superficielles de
la Bresse permet de mettre en évidence l'existence de génèse lié au climat), cet essai devrait permettre de
dépôts d'âge et de nature très divers qui, au cours des coordonner les études faites sur l'ensemble du bassin et
cycles d'érosion et de sédimentation, ont fait l'objet de éclairer sous un jour nouveau les processus de remplis
nombreux remaniements et recouvrements ; de plus, les sage de la dépression bressanne. Depuis la fin de l'Ol
formations les plus superficielles ont pu être enrichies igocène, le remplissage bressan se présente comme une
par des apports éoliens : sables ou limons, loess rési succession de ravinements en chenaux plus ou moins
duels des Dombes ou d'Alsace et cendres volcaniques larges, comblés par des sédiments continentaux soit ter
provenant de l'Eifel ou du Massif central. restres, soit fluviatiles pouvant passer, localement et mo
mentanément, à des marécages ou à des lacs dans les Bien que la couverture de la partie nord de la Bresse
points bas et en particulier dans les zones d'affaimontre, à première vue, un aspect très uniforme, une
ssement ou dans la basse vallée de la Saône. cartographie détaillée (au 1/50 000 et au 1/20 000) et
l'examen d'ouvrages ou coupes en collaboration avec Ces ravinements et remblaiements semblent liés à
des spécialistes des faunes (en particulier J. Chaline deux types de phénomènes :
pour les micromammifères et l'Abbé J.J. Puisségur pour — d'une part, des mouvements tectoniques : oroge
les mollusques) nous permettent de reconnaître, au nèse alpine récente en deux phases (miocène et pliocècours du Pliocène et du Pleistocene, de nombreux ne) et effondrement de la dépression bressanne, rejeu cycles d'érosion et de sédimentation. des failles de la Côte postérieurement au dépôt des
Il nous a paru intéressant de matérialiser ces niveaux sables de Chagny (Villafranchien supérieur), mouve
stratigraphiques et de les mettre en relation avec des ments tectoniques amorçant les érosions du Pleistocene
échelles chronologiques basées sur les variations de supérieur.
température, en particulier la courbe climatique établie — d'autre part, des alternances de périodes froides
d'après les rongeurs par J. Chaline (1975) et la courbe favorisant la destruction des matériaux et de périodes
climatique établie d'après les pollens par W.H. Zagwijn, plus chaudes et plus ou moins humides provoquant
car il semble évident que les différents cycles d'érosion d'abord des érosions (débâcle glaciaire) puis une séd
et de sédimentation sont liés, de façon plus ou moins imentation plus ou moins grossière ; les périodes les
directe, aux importantes variations climatiques du plus froides (Riss et Wurm en particulier) pouvant pro
Pliocène et du Quaternaire. voquer, dans la partie basse du bassin de la Saône, des
* Institut National de la Recherche Agronomique. Station de Science du Sol, 7 rue Sully, 21 034 Dijon Cedex. Travail effectué
dans le cadre du "groupe d'étude Bresse". 180
oBressey Forêt de
QChambeire
Cessey-sur-Tille
Longchamp
É:aaCnïrte?B° oSt-e Ma^Bj^nche.oCh.vres ^> ^ /
% ./ Zones de convergences hydrographiques
^NS\ Bordures primaires ou jurassiques
PLAN DE SITUATION 181
barrages glaciaires temporaires entraînant de brusques A la partie inférieure du Pliocène continental, on
variations du niveau de base du réseau hydrographique. peut attribuer les sables et graviers du sondage de
Montcoy (cotes 101 à 179 à Montcoy 2) attribués aux On remarque, en effet, que les différents cycles du
zones palynologiques II, III, IV et Va-b par R. Jan du Pliocène et du Villafranchien forment une succession
Chêne. C'est sans doute à ce niveau qu'appartiennent d'érosions de moins en moins profondes (mise à part
les sables et graviers de la base du remplissage contil'érosion précédant le remblaiement de Saint-Cosme) nental du sondage d' Auxonne (L. Collot — 1904). Ces témoignant d'un effondrement saccadé mais régulier de
sables et graviers n'ont pas été atteints à la cote 1 26 au la dépression bressanne ; au contraire, les différentes
sondage de Charnay-les-Chalon et à la cote 66 au sonterrasses du Pleistocene moyen à l'Holocène, d'exten
dage de Pouilly-sur-Saône. sion limitée en bordure du réseau hydrographique ac
tuel, semblent liées aux variations des conditions cl La série des argiles sableuses de Bletterans-Neublans
imatiques. (G. Lienhardt, P. Rat et al. — 1974) correspond tant
par sa flore (argiles de Neublans et de Commenailles : La zone étudiée s'étend sur la partie sud-est du dé
sous-zone Vc et début de la sous-zone Vd de R. Jan du partement de la Côte d'Or et sur la partie nord-est du
Chêne) que par sa faune (Mimomys stehlini et département de Saône et Loire. Elle correspond à la
Desmana aff. kormosi de Commenailles, J. Chaline — Bresse chalonnaise, au NW de l'axe Sennecey-La Serre,
1974a) aux premiers froids de la fin du Reuvérien et avec ses marges en bordure de la Côte et du Dijonnais,
du Prétiglien. et à la partie nord de la Bresse louhannaise, en bordure
Au niveau des argiles sableuses de Bletterans- SE de l'axe Sennecey-La Serre, soit, en gros, à la
Neublans, individualisé en Bresse louhannaise, on n'a moitié nord du remplissage bressan (voir plan de s
pas reconnu avec certitude d'équivalent en affleituation).
urement à l'Ouest de l'axe Sennecey-La Serre. Mais R. L'axe Sennecey-La Serre formant, dans le substra
Jan du Chêne a reconnu le début de la sous-zone Vd tum de la dépression, un point haut reliant les Monts
au sondage d'Argilly, et c'est sans doute à ce niveau du Maçonnais au Massif de la Serre, limite deux zones
qu'il faut rattacher les argiles et marnes de la Forêt de d'effondrement : l'une au Nord-Ouest suivant le tracé
Longchamp recouvertes par les sables fossilifères de de la Saône entre Auxonne et Chalon-sur-Saône, et Magny-les- Auxonne (A. Clair et J.J. Puisségur — 1969). l'autre au Sud-Est suivant le tracé des basses vallées de
Précédée par une phase d'érosion ayant atteint la la Brenne et de la Seille. Dans ces deux zones d'effon
cote 138 au sondage d' Auxonne et inférieure à la drement, qui ne sont pas axées sur les d'effo
cote 126 au de Charnay-les-Chalon, cette série ndrement tertiaires, les sédiments plio-quaternaires a
est antérieure au Villafranchien (Protovillafranchien de tteignent une épaisseur maximale de 150 à 200 m et
une épaisseur moyenne d'une centaine de mètres. F. Bourdier — 1965) et est représentée à la cote 160 au
sondage d'Argilly, à la cote 185 dans les argiles de
Neublans et jusqu'à la cote 210 à Commenailles dont la
LES CYCLES D'EROSION ET DE SEDIMENTATION partie supérieure est érodée.
A cette longue période de sédimentation peuvent Le substratum tertiaire
correspondre les argiles jaunes à castillot et minerai de Alors qu'à la bordure nord du remplissage bressan fer de la bordure nord de la Bresse qui ont fourni à
(Plaine dijonnaise) le proche substratum tertiaire est F. Delafond et C. Depéret (1893) Mastodon borsoni et essentiellement constitué par l'Oligocène, les niveaux Mastodon arvernensis. tertiaires les plus récents rencontrés sous les sédiments
de la partie nord de la Bresse sont représentés par les
Le Villafranchie

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