Étude archéologique - article ; n°1 ; vol.30, pg 91-116
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Description

Gallia préhistoire - Année 1987 - Volume 30 - Numéro 1 - Pages 91-116
Le Terrier de Biard à Segonzac (Charente)
par Claude Burnez, Jean-Pierre Pautreau, Michel Gruet, Pierre-Roland Giot et Charles-Tanguy Le Roux
Le gisement du Terrier de Biard à Segonzac (Charente) fut découvert en 1952 et des photographies aériennes permirent alors de dresser un plan approximatif des traces pouvant indiquer des fossés. En 1959, 1961 et 1962, trois campagnes de fouilles furent effectuées par une équipe anglo-française.
En C, entre les parcelles du vignoble, deux fossés furent explorés sur 1 m de large. Ils ont livré un matériel homogène du cycle peu-richardien, faciès continental, comprenant de la céramique à décor en relief et «peint» et des perçoirs du Moulin-de-Vent. Une datation 14C (Gsy-71) 4435 ± 200 ans BP a été obtenue.
En B, la fouille ne donna aucun résultat.
En A, furent rencontrés successivement : un niveau d'habitat peu-richardien contemporain des fossés de C ; un petit fossé du Néolithique final creusé par les Artenaciens ; quatre trous de poteaux qu'il n'est pas possible de rattacher à l'une ou l'autre des structures précédentes ; une fosse allongée comblée de pierrailles et un petit foyer qui doivent appartenir au Bronze final.
Le bilan est double : premièrement le riche matériel recueilli permet de préciser notre connaissance du Peu- Richardien continental ; deuxièmement la stratigraphie observée montre son antériorité, du moins à Biard, par rapport à la civilisation d'Artenac dans une période chronologique où les datations 14C réciproques se chevauchent.
The site of Biard at Segonzac (Charente) was discovered in 1952. Excavations were conducted by an Anglo-French team in 1959, 1961 and 1962 in three areas : A, B and C.
In C, in between the vineyards, there were two ditches which were both originally dug and one of them recut by the continental Peu-Richard cultural group. Ceramic showing ribbed and/or painted decorations and Moulin-de-Vent borers were present in the lowest levels. It was 14C dated (Gsy-71) 4435 ±200 years BP.
In B, the excavation was unsuccessful.
In A, rather complicated structures were met and were very difficult to interpret mostly because of the restricted surface free of vines. Through a primary Peu-Richard occupation level a small ditch was cut during the late neolithic period of the Artenac culture. At a later stage a large pit was opened and immediately refilled with picked up weathered stones, bits of querns, thick neolithic sherds, cores, etc. Four post holes were also discovered but could not be correlated to any of the structures. An unbuilt hearth, a human femur and a late Bronze Age sherd found in the vicinity of the pit could be cautiously used to suggest a date.
The valuable information supplied by the excavation was the stratigraphical evidence that the late continental Peu-Richard clearly preceeded the Artenac occupation at least at Biard in spite of numerous overlapping 14C datations on other sites.
26 pages

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1987
Nombre de lectures 12
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Extrait

Claude Burnez
Jean-Pierre Pautreau
I. Étude archéologique
In: Gallia préhistoire. Tome 30, 1987. pp. 91-116.
Citer ce document / Cite this document :
Burnez Claude, Pautreau Jean-Pierre. I. Étude archéologique. In: Gallia préhistoire. Tome 30, 1987. pp. 91-116.
doi : 10.3406/galip.1987.2366
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galip_0016-4127_1987_num_30_1_2366Résumé
Le Terrier de Biard à Segonzac (Charente)
par Claude Burnez, Jean-Pierre Pautreau, Michel Gruet, Pierre-Roland Giot et Charles-Tanguy Le Roux
Le gisement du Terrier de Biard à Segonzac (Charente) fut découvert en 1952 et des photographies
aériennes permirent alors de dresser un plan approximatif des traces pouvant indiquer des fossés. En
1959, 1961 et 1962, trois campagnes de fouilles furent effectuées par une équipe anglo-française.
En C, entre les parcelles du vignoble, deux fossés furent explorés sur 1 m de large. Ils ont livré un
matériel homogène du cycle peu-richardien, faciès continental, comprenant de la céramique à décor en
relief et «peint» et des perçoirs du Moulin-de-Vent. Une datation 14C (Gsy-71) 4435 ± 200 ans BP a été
obtenue.
En B, la fouille ne donna aucun résultat.
En A, furent rencontrés successivement : un niveau d'habitat peu-richardien contemporain des fossés
de C ; un petit fossé du Néolithique final creusé par les Artenaciens ; quatre trous de poteaux qu'il n'est
pas possible de rattacher à l'une ou l'autre des structures précédentes ; une fosse allongée comblée de
pierrailles et un petit foyer qui doivent appartenir au Bronze final.
Le bilan est double : premièrement le riche matériel recueilli permet de préciser notre connaissance du
Peu- Richardien continental ; deuxièmement la stratigraphie observée montre son antériorité, du moins
à Biard, par rapport à la civilisation d'Artenac dans une période chronologique où les datations 14C
réciproques se chevauchent.
Abstract
The site of Biard at Segonzac (Charente) was discovered in 1952. Excavations were conducted by an
Anglo-French team in 1959, 1961 and 1962 in three areas : A, B and C.
In C, in between the vineyards, there were two ditches which were both originally dug and one of them
recut by the continental Peu-Richard cultural group. Ceramic showing ribbed and/or painted decorations
and "Moulin-de-Vent" borers were present in the lowest levels. It was 14C dated (Gsy-71) 4435 ±200
years BP.
In B, the excavation was unsuccessful.
In A, rather complicated structures were met and were very difficult to interpret mostly because of the
restricted surface free of vines. Through a primary Peu-Richard occupation level a small ditch was cut
during the late neolithic period of the Artenac culture. At a later stage a large pit was opened and
immediately refilled with picked up weathered stones, bits of querns, thick neolithic sherds, cores, etc.
Four post holes were also discovered but could not be correlated to any of the structures. An unbuilt
hearth, a human femur and a late Bronze Age sherd found in the vicinity of the pit could be cautiously
used to suggest a date.
The valuable information supplied by the excavation was the stratigraphical evidence that the late
continental Peu-Richard clearly preceeded the Artenac occupation at least at Biard in spite of numerous
overlapping 14C datations on other sites.LE TERRIER DE BIARD À SEGONZAC (CHARENTE)
ÉTUDE ARCHÉOLOGIQUE
par Claude BURNEZ et Jean-Pierre PAUTREAU
L'enceinte de Biard, découverte en 1952 sur la ses sections ; photographies du chantier B et partie
commune de Segonzac en Charente, a déjà donné llement du chantier C. Par ailleurs, le matériel du
lieu à deux publications (Burnez et Façon, 1957; chantier A a parfois été mélangé mais dans des zones
Burnez, 1957) et une partie seulement des fouilles a à multiples occupations appartenant à trois périodes
été publiée (Burnez, 1976). Ces dernières, à partir chronologiques non stratifiées. Ces avatars ont été
d'un sondage en 1958, se sont échelonnées sur heureusement épargnés aux objets et aux plans des
plusieurs années : un chantier important en août- sections des fossés du chantier C. La reconstitution
qui est ici donnée du A a été établie à partir septembre 1959 et, après une interruption en 1960
(fouilles des Matignons à Juillac-le-Goq), en 1961 du cahier de fouille, des photographies, du plan
une campagne avec une équipe plus réduite sur la partiel publié par A. Hesse (Hesse, 1966) et de mes
zone A qui fut terminée en 1962 (fig. 1). Le Doyen souvenirs. Il ne faut en aucun cas le considérer
comme un témoin exact et aux dimensions précises, E. Patte1, alors Directeur de la Circonscription, a
mais il m'a semblé préférable de recourir à cette toujours donné son appui et sa compréhension pour
projection d'éléments convergents plutôt qu'à une que ces recherches soient poursuivies2.
description sans illustration qui aurait pu, dans un
Tout d'abord par suite de déménagements, de flou artistique, dissimuler les limites de cette étude.
transferts de documents entre diverses personnes au Du moins une vision d'ensemble est ainsi donnée
cours des vingt dernières années, une partie des prenant en compte tous les éléments fiables de cette
informations a disparu : plans du chantier A et de ancienne fouille.
C. B.
1. Je tiens à lui exprimer toute ma reconnaissance.
2. Par suite de problèmes personnels auxquels vinrent
s'ajouter des relations difficiles avec la nouvelle Direction de la
Circonscription, je fus amené à abandonner complètement la entre autres effectué la quasi-totalité des illustrations. C'est en
recherche archéologique. Plusieurs personnes se sont intéres grande partie grâce à lui qu'elle voit le jour et sans sa
sées à la publication de la fouille, mais pour des raisons compétence et son amicale persévérance elle aurait eu le triste
diverses ce projet n'a pas encore abouti. Seul J.-P. Pautreau, sort de n'être qu'une vague référence bibliographique. J'assu
resté résolument disponible et motivé pour la mener à bien, a me seul la responsabilité des diverses lacunes de ce travail.
Gallia Préhistoire, 1987-1988, tome 30, p. 91-118. CLAUDE BURNEZ ET JEAN-PIERRE PAUTREAU 92
Fig. 1 — Le Terrier de Biard, situation
et plan du site, emplacement des chant
iers A, B et C. TERRIER DE BIARD À SEGONZAC 93
des cas, ce niveau 5 blanchâtre était impossible à ÉTUDE ARCHÉOLOGIQUE
différencier du sous-sol géologique.
Le Terrier de Biard, situé sur la commune de
Les trous de poteaux Segonzac (section M, feuille 4 du cadastre), se trouve
à la cote 88 et se présente comme un mamelon quasi Trois trous de poteaux semblables (fig. 2, 3 et
circulaire dégagé de tous les côtés. Il fait partie de 4), d'un diamètre à peu près régulier d'une trentaine
l'ensemble des enceintes creusées dans le Campanien de centimètres mais dont la profondeur dans la craie
dominant le Santonien et la moyenne terrasse de était au moins de 40 cm, pouvaient avoir appartenu
l'ancien lit de la Charente (fig. 1). Cette plaine devait à la même structure. L'un d'eux avait encore en
alors se présenter comme une zone marécageuse place les pierres de calage (le n° 2) dressées dans la
(cote de 26 à 36 m) que la toponymie évoque couche 3. Le quatrième était irrégulier, moins pro
(Gensac-la-Pallue, Les Grands Marais) et dont la fond, beaucoup moins soigné et ne semblait pas
nappe phréatique peu profonde alimente les résur appartenir au même ensemble. Deux d'entre eux
gences de Veillard et du Ris de Gensac. Elle pouvait contenaient des tessons néolithiques et un éclat de
aussi fournir un point d'eau dans la vallée, actuell silex. Dans une zone archéologique aussi mélangée,
ement sèche, de la Gore (altitude 32 m) entre Le ils ne fournissent aucun élément de datation puis
Terrier de Biard et les enceintes des Matignons. Au qu'ils auraient fort bien pu être creusés lors de la
nord, cette fois dans les affleurements du Turonien dernière phase d'occupation et avoir enfoui des
supérieur, se trouve une autre ligne de camps vestiges plus anciens. De plus leur position respecti
encerclant cette dépression. ve ne permet pas de les rattacher avec cohérence aux
Les photographies aériennes, prises en 1956, autres traces architecturales.
montraient sur le sommet de la colline des traces
circulaires réunies par les labours qui pouvaient être Le foyer interprétées comme des fossé

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