Étude par prospection électromagnétique de trois sites à dépôts de l Age du Bronze - article ; n°10 ; vol.80, pg 375-389
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Étude par prospection électromagnétique de trois sites à dépôts de l'Age du Bronze - article ; n°10 ; vol.80, pg 375-389

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1983 - Volume 80 - Numéro 10 - Pages 375-389
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1983
Nombre de lectures 52
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Alain Tabbagh
Guy Verron
Étude par prospection électromagnétique de trois sites à dépôts
de l'Age du Bronze
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1983, tome 80, N. 10-12. pp. 375-389.
Citer ce document / Cite this document :
Tabbagh Alain, Verron Guy. Étude par prospection électromagnétique de trois sites à dépôts de l'Age du Bronze. In: Bulletin de
la Société préhistorique française. 1983, tome 80, N. 10-12. pp. 375-389.
doi : 10.3406/bspf.1983.5408
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1983_hos_80_10_5408:
Bulletin de la SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
1983 /TOME 80/10-12
Etude par prospection électromagnétique
de trois sites à dépôts de Г Age du Bronze
par Alain Tabbagh et Guy Verron
Ce travail a été effectué en collaboration par la dans ce domaine sur des bases bien meilleures que
Direction régionale des Antiquités Préhistoriques de par le passé.
Normandie et l'équipe de prospection archéologique Afin de pouvoir mieux interpréter ces énigmati-
du Centre de Recherches Géophysiques de Garchy ques dépôts de l'Age du Bronze, nous avons
(C.N.R.S.) dans le cadre de la R.C.P. 509 « Méthode entrepris une expérience sur plusieurs sites différents
de reconnaissance et d'analyse sur l'espace archéolo ayant déjà fourni des dépôts de l'Age du Bronze ou
gique » (1). des éléments de dépots. L'étude a comporté, dans
tous les cas, une prospection systématique destinée à La majeure partie des objets métalliques de l'Age
répondre à quelques questions simples : quelle est la du Bronze que nous possédons provient de « dépôts »
localisation précise du dépôt, existe-t-il d'autres ou « cachettes » constitués par un gFoupe d'objets
dépôts à proximité, des structures d'habitat, un métalliques, généralement en bronze, enfouis dans le
atelier métallurgique ou une nécropole ? Elle a été sol et rassemblés dans un espace restreint, avec ou sans
menée avec la méthode électromagnétique qui contenant identifiable.
permettait à la fois de détecter les amas ou les objets Du point de vue archéologique, ces dépôts posent métalliques isolés et de suivre les variations de des problèmes complexes quant à leur nombre, à leur susceptibilité magnétique comme de résistivité éleclocalisation et à leur contenu, d'une part, quant à leur trique du proche sous-sol, capables de caractériser la contexte et à leur raison d'être, d'autre part. Le fait présence éventuelle des structures archéologiques. que l'on n'ait exploré en place qu'un nombre infime Cette prospection a mis en évidence des points de dépôts, les autres étant découverts fortuitement, sensibles qui ont fait l'objet d'une fouille intégrale, explique que l'on ne dispose pas encore de réponse avec exploration en place des dépôts identifiés ou sur ces différentes questions. enlèvement en bloc de la zone concernée et fouille en
Au XIXe siècle et au début du XXe siècle, il était laboratoire du dépôt.
normal d'attendre du seul hasard qu'apparaissent des
Cette étude a été fortement « encouragée » aussi données susceptibles d'apporter des éléments de
par l'augmentation des activités des chasseurs de solution. Aujourd'hui, des méthodes géophysiques
trésors ces dernières années ; il était impératif que permettent de déceler à partir de la surface les
plusieurs sites soient étudiés dans leur totalité avant structures que le sol peut contenir en profondeur,
que toute la documentation archéologique encore en aussi bien que la présence d'objets métalliques et place ne soit détruite. particulièrement d'instruments en bronze. C'est assez
dire que l'on est en mesure de reprendre la recherche Sur les trois sites étudiés, deux relèvent chronolo
giquement du Bronze moyen (La Chapelle-du-Bois-
( 1 ) Ce travail a été rendu possible par l'aimable accueil des propiétaires de des-Faulx, Eure et Norville, Seine-Maritime), le terrains M. et Mme Charles, le Comte et la Comtesse Henri d'Aubigny. à
la Chapelle-du-Bois-des-Faulx (Eure). Mme Fautrat et ses fils. M. et Mme troisième du Bronze final III (Marchésieux,
Bertaux. M. et Mme Seigneurie, à Marchésieux (Manche). M. et Mme Manche). Ils sont donc séparés par un demi milléClaude Vallée, à Norville (Seine-Maritime). Il n'aurait pu être réalisé sans naire et peuvent avoir une signification tout à fait l'aide des fouilleurs bénévoles qui ont participé aux différents chantiers, en
particulier MM. Lin et Rémi Bellenger. Mlle Lyn Blackmore. MM. Antoine différente, mais ils ont été traités avec les mêmes Chancerel. Bernard Genot. Gérard Hébert. Alain Huet. Jean-Marc Quilbé. méthodes. La publication des dépôts eux-mêmes sera Melles Christine Mauger. Odile Roussel. MM. Guy San Juan. Roger
Verveur. Mlle Catherine Vidal. MM. Roger Yonnet. Serge Zago. effectuée ultérieurement. 376
compte d'un dépôt nécessite que sa découverte soit PROBLÉMATIQUE ARCHÉOLOGIQUE connue d'un « antiquaire ». Ceci suppose que l'i
nventeur ait accordé à la trouvaille suffisamment
On ignore le nombre des dépôts de l'Age du d'attention et de prix pour montrer les objets à
Bronze qui ont été mis au jour en France. l'érudit local ou en parler à son entourage de telle
sorte que l'information diffuse ensuite jusqu'à un J. Déchelette (Déchelette, 1910) a recensé 747
érudit. Et tous les spécialistes connaissent des dépôts d'objets en bronze trouvés sur le territoire
exemples de cas où l'inventeur s'est donné au métropolitain entre l'année 1800 et l'année 1910. Ce
contraire beaucoup de mal pour cacher sa découverte nombre est important si l'on songe que la prise en
LA CHAPELLE DU BOIS DES FAULX
Fig. 1 - La Chapelle-du-Bois-des-Faulx (Eure). Carte des zones prospectées et situation des dépôts, des haches isolées et des sondants ekitriques. 377
On a parfois fait le parallèle avec les trésors afin de pouvoir en négocier le contenu dans l'an
monétaires, pour supposer que ces éléments de onymat le plus complet et dans une totale clandest
bronze, qui représentaient certainement une richesse inité, c'est-à-dire sans aucun profit pour le savoir
importante, avaient été enterrés dans la crainte de archéologique. On sait aussi qu'à toutes les époques
l'arrivée prochaine d'envahisseurs ou d'adversaires, de nombreux objets de l'Age du Bronze ont été
indice d'une époque particulièrement troublée. Mais, récupérés comme vieux bronzes et fondus sans avoir
on peut, plus pacifiquement, imaginer que ces trésors été ni signalés ni étudiés. Le nombre réel des
enfouis jouaient le rôle de banque où l'on mettait en trouvailles doit être, par conséquent, très supérieur
sécurité son magot et où l'on venait puiser en cas de au chiffre enregistré dans nos statistiques, chiffre
besoin (dans cette optique, la présence fréquente de certainement influencé d'ailleurs par la répartition
débris pourrait s'expliquer par la nécessité de petite géographique des chercheurs et par leur période
monnaie...). d'activité.
Le fait que l'on rencontre souvent dans les dépôts Il est aussi vraisemblable que beaucoup de dépôts
des éléments en rapport avec la fonte du bronze ont été découverts avant 1800. Après 1910, les
(moules, lingots, culots, scories, fourneaux, accessotrouvailles ont continué sans qu'aucun répertoire
irement débris, plus aisément fusibles) donne à complet en ait été publié. Il est donc très difficile
penser que les dépôts peuvent représenter l'annexe d'estimer le nombre des dépôts actuellement connus
de fonderies ou d'officines de marchands. Certains (de l'ordre de 1200 ?), comme celui des dépôts qui
ont supposé que le travail du métal et son commerce restent à découvrir (G. Gaucher, 1973).
étaient le fait de petits groupes de marchands- La vente intensive de détecteurs de métaux, alliée forgerons itinérants qui formaient une classe à part

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