Études littéraires, ou, Recueil de morceaux choisis dans les meilleurs écrivains français du 17e, du 18e et du 19e siècle : avec des notes grammaticales et historiques, et des notices littéraires
458 pages
Français

Études littéraires, ou, Recueil de morceaux choisis dans les meilleurs écrivains français du 17e, du 18e et du 19e siècle : avec des notes grammaticales et historiques, et des notices littéraires

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Seconde Edition.
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COPENHAGUE.
F. V., SOLDENFELDT, ÉDITEUR.•'/ i
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IMPRIMERIE DE .). I). QVIST.CÉLÈBRES,AUX FRJÈRES
DE QUI 6H0IV0RENT LES SCIENCES,
LA PATRIE;DB QUI SE GLORIFIE
Hommage
de
Heconnaîffsanœ
Et de Dévouement.
îl^-5- lUonirtg.PREFACE.
est des arts comme des nations; si on les condamneXl en
à rester stationuaires, la décadence sera inévitable. Ce n'est
la lumière de la liberté qu'ils peuvent prospérer. Laqu'à
l'exemple le pluslittérature de la France nous en offre
éclatant. On lui avait prescrit des limites, qu'il lui était
défendu de franchir. lan^ag^e, le costume, devaitLe comme
n'étaitêtre celui du siècle de Louis XIV^ Tout ce qui pas
marqué ce coin, fut frappé de condamnation. La couleurà.
l'unité de lieulocale était interdite. L'unité de temps et
étaient les deux grandes bases sur lesquelles tout drame
devait être construit. La littérature se soumit long-temps
ce code austère. Dans l'état de qui en résulta,à stagnation
elle fut tout ce qui lui était permis d'être, belle de formes
et riche de style, mais pauvre d'invention, banale de caractère
de originaleet dénuée cette naïveté qui n'ap|)artient qu'à
l'indépendance. La révolution vint alors donner aux idées
une autre direction; les rapports avec les nations se mul-
tiplièrent; l'horizon des connaissances s'étendit, et l'élan
que l'influence du temps donna au génie, fut enfin trop
impétueux pour résister: il rompit littéra-y ses liens, et la
ture reparut rajeunie et pleine de vigueur. Cette jeune
littérature, qui fut nommée romantique, eut longueune
lutte à soutenir contre les anciennes théories. Les premiers
traits de feu qu'elle lança au-devant d'elle, produisirent des
essais bizarres monstrueux donnèrent deet qui aux ennemis
cette révolution un avantage a[»parent, mais la faible clarté
du classicisme ne put soutenir l'éclat réuni nouvellede la
aurore, forceet, grâce à la irrésistible de sa protectrice
plébéienne , la jeune littérature sortit triomphant de la
lutte. L'imagination gigantesque et hardie de jeunessela
emporte encore le génie en bonds désordonnés, mais la
liberté le mûrira, et la révolution va s'accomplir.
Pour donner une idée de ces belles-lettresprogrès des
en France, ce recueil présente un choix des plus beaux
morceaux de la littérature depuis le temps de PascaZjusqu'à
nos jours. Il embrasse ainsi l'ensemble des genres.différents
Plusieurs morceaux, admis dans la première édition, ontété omis dang celle-ci pour faire iilace à d'autres d'un mérite
plus distingué. Des notices littéraires sur les auteurs des
morceaux choisis terminent Touvrage» J'ai consulté, pour
la rédaction de ces notices, les ouvrages des littérateurs
les plus distingués, et j'ai conserré leurs jugements sur les
productions littéraires, toutes les fois que je les ai trouvés
d'accord avec sentiments, désiré entrermes j'avais bien
dîins un plus grand détail, mais l'égard qu'il fallait avoir
au prix d'un ouvrage destiné à l'usage des écoles m'a,
prescrit des bornes que je n'ai osé reculer que quand il
était question des productions du plus haut intérêt, ou
des auteurs qui ont une influenceexercé sur leur siècle
prédominante.
Les morceaux de littérature sont accompagnés de notes
propres nuances quià porter l'attention du lecteur sur les
distinguent les synonymes entre eux, et sur les locutions
particulières notes font unqu'on appelle Gallicismes. Ces
recueil de remarques détachées, empruntées tantôt du dis-
cours familier, tantôt des dissertations sur la langue. Le
but en l'espritsera atteint, si elles parviennent à rendre
du lecteur plus attentif à ce qui constitue le génie de la
langue c'est par un tel esprit qu'il pourra lui-mômej
nomscompléter ce qui manque à mes observations. Les
cités des auteurs qui m'ont fourni des remarques, lui ré-
véleront puiser des ren-les sources où il pourra aller
seignements plus amples.
J'ai tâché de contribuer par cet ouvrage à faciliter
française, etpour mes compatriotes l'étude de la langue
à ranimer parmi eux le goi\t pour la littérature de cette
langue. juger combien j'y aiC'est aux connaisseurs de
dans ce coursréussi, mais j'ose espérer qu'on trouvera
l'intention bien prononcée d'appeler lesjeunes gens à l'étude
que mon desseinet à l'admiration du beau. On reconnaîtra
exquises,a été d'ouvrir à l'esprit de la jeunesse des sources
dans un fige pourra puiser une nourri-où, plus mûr, elle
aussi commeture solide et substancielle. Je me regarderai
peutvmplement indemnisé de mon travail, si ret ouvrage
donner à les auteurs françaislajeunesse l'envie de connaître
des belleidans leur entier, et lui inspirer ainsi Vamour
lettres qui, en élevant et en fortifiant Tame, lui offriront
une source intarissable de bonheur.UNE AVENTURE DE GIL BLAS.
11*^Afès la première fois que nous nous revîmes,
monme dit: "Monsieur l'archevêque de Grenade,
parent et mon ami, voudrait avoir un jeune homme
^ ^ pourqui eut de la litte'rature et une honne main
grand auteur.mettre au net ses e'crits car c'est un;
et il11 a composé je ne sais combien d'home'iies,
fait qu'il prononce avecen encore tous les jours
applaudissements. Comme je vous crois son fait%
je vous ai propose', et il m'a promis de vous prendre.
Allez vous pre'senter à lui de ma part. Vousjugerez,
par la réception qu'il vous fera, si je lui ai parlé
de vous avantageusement." La condition me sembla
telle que je la pouvais désirer. pré-Ainsi, m'étant
paré de mon mieux à paraître devant le prélat, je
me rendis un matin à l'archevêché. Si j'imitais les
faiseurs de romans, je ferais une pompeuse descrip-
tion du palais épiscopal de Grenade; je m'étendrais
sur la structure du bâtiment; je vanterais la richesse
des meubles: je parlerais des statues et des tableaux
qui étaient; je ne ferais pas grâce au lecteur dey
la moindre des histoires qu'ils représentaient: mais
contenterai direje me de qu'il égalait en magnifi-
cence le palais de nos rois.
Je trouvai dans les appartements peupleun
d'ecclésiastiques et de gens d'épée*, dont la plupart
Un seigneur espagnol protecteur de Gil Blas.1) ,
Des connaissances littéraires. écriture.2) 3) Une bonne
Il a une belle main. Je reconnais sa main son,
Ce —4) qui lui convient. J'ai trouvé son fait. Il me
voulait railler, suismais je lui ai donné son fait, je me
vengé de lui. Il entend bien son fait, il est habile dans
sa profession. 5) De militaires.('taîont des officiers* de monseigneur, ses aumôniers,
ses gcntiisliommes , ses eciiyers ou ses valets-de-
chambre. Les laïques avaient presque tous des
habits superbes: on les aurait plutôt pris pour des
seigneurs que pour des domestiques. Ils étaient
* fiers, et faisaient les hommes de conséquence^. Je
ne pus ra'empècher de rire en les conside'rant, et
de m'en moquer en moi-même. Parbleu ! disais-je,
ces gens-ci sont bien heureux de porter le joug de
la servitude sans le sentir; car enfin, sen-s'ils le
taient, il me semble qu'ils auraient des manières
moins orgueilleuses. Je m'adressai à un grave et
gros personnage qui se tenait à la porte du cabinet
de Tarchevéque, pour l'ouvrir et la fermer quand
il le fallait.

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