Fouilles de l École Française à Bologne (mai - octobre 1906) - article ; n°1 ; vol.27, pg 325-452
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Fouilles de l'École Française à Bologne (mai - octobre 1906) - article ; n°1 ; vol.27, pg 325-452

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Description

Mélanges d'archéologie et d'histoire - Année 1907 - Volume 27 - Numéro 1 - Pages 325-452
128 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1907
Nombre de lectures 28
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Extrait

A. Grenier
Fouilles de l'École Française à Bologne (mai - octobre 1906)
In: Mélanges d'archéologie et d'histoire T. 27, 1907. pp. 325-452.
Citer ce document / Cite this document :
Grenier A. Fouilles de l'École Française à Bologne (mai - octobre 1906). In: Mélanges d'archéologie et d'histoire T. 27, 1907.
pp. 325-452.
doi : 10.3406/mefr.1907.6958
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-4874_1907_num_27_1_6958FOUILLES DE L'ECOLE FRANÇAISE À BOLOGNE
(MAI-OCTOBRE 1906)
Depuis l'année 1853, date de la découverte de la nécropole
de Villanova, les fouilles ont été nombreuses à Bologne et dans
les environs. Elles ont produit les abondantes collections expo
sées au * Museo Civico „ de cette ville. Mais au point de vue
scientifique, toutes ces trouvailles n'ont pas donné, il faut le re
connaître, les résultats décisifs qu'on était en droit d'en at
tendre.
La situation même de Bologne, à la porte du passage prin
cipal conduisant de la plaine du Pô en Toscane (1), prête aux
monuments archéologiques qu'on y retrouve, une valeur docu
mentaire toute spéciale. Ces monuments nous conservent la
trace des peuples qui, de l'Europe centrale et de l'Italie conti
nentale, ont pu passer dans l'Italie péninsulaire, et vice-versa.
Bien étudiés, ils devraient, plus nettement que n'importe quels
autres, fournir la solution du problème toujours discuté: parmi
les races et les civilisations qui se sont développées confusé
ment dans l'Italie centrale, distinguer celles qui sont de pro-
(1) C'est par la vallée du Reno, laquelle aboutit à Bologne, que
M. Helbig fait passer les Etrusques dans leur marche du nord vers
le sud: Sopra la provenienza degli Etruschi. Annali dell'Instituto, 1884,
p. 159 et note 3. C'est également à Bologne que conduit la vallée de
la Savena, par où passait, semble-t-il, la voie romaine de Bologne à
Fiesole. Vers l'ouest, il n'est plus d'autre passage avant le col sépa
rant l'Apennin des Alpes ligures; vers l'est, avant la voie de Rimini
à Ancone. La ligne que suit le chemin de fer de Faenza à Florence,
est en effet une création artificielle des ingénieurs modernes. FOUILLES DE L'ECOLE FRANÇAISE À BOLOGNE 326
venance continentale et européenne, des éléments venus par la
Méditerranée.
Sur ces questions, les fouilles de Bologne n'ont jeté jus
qu'ici qu'une lumière assez confuse. La majeure partie des dé
couvertes est en effet demeurée presqu'inédite (1). On en est tou
jours à attendre le catalogue, tombe par tombe, des objets ex
posés dans les vitrines. De plus, quelle qu'ait été l'extension
des terrains explorés, les recherches sont toujours demeurées
partielles. Alternativement abandonnées, pais reprises, et de nou
veau abandonnées, de 1869 à 1896, en des points plus ou moins
distants les uns des autres, les fouilles n'ont fait connaître en
somme que des parcelles éparses des nécropoles. Il reste à re
joindre entre elles ces parcelles par une exploration systéma
tique des terrains intermédiaires, et à déterminer, au moins par
des sondages, les limites que ne dépassent pas les tombes.
Ne dussent-elles mettre au jour que des objets semblables
à ceux dont on possède déjà de nombreux exemplaires, et même
n'aboutir, en bien des points, qu'à des résultats négatifs, des
recherches nouvelles, conçues sur ce plan, sont indispensables
pour donner sa vraie valeur au matériel archéologique préc
édemment recueilli. Une topographie, excluant toute incertitude,
des nécropoles situées autour de Bologne, et notamment de celle
qui s'étend à l'ouest de la ville, hors de la Porte Sant'Isaia,
est le seul moyen de clore les discussions engagées et de classer
(1) La bibliographie concernant les fouilles de Bologne est cepen
dant assez considérable. Cf. Montelius, La civilisation primitive en
Italie, I (texte) col. 371-373. Mais on peut seulement compter comme
publications essentielles : Zannoni, Gli scavi della Certosa di Bo
logna, Bologna 1876. Gozzadini, Intorno agli scavi arch, fatti dal
.sig. Arnoaldi- Veli presso Bologna, et les rapports de M. Brizio dans
les Notizie degli Scavi, à partir de 1887, notamment: Fouilles Benacci-
Oaprara, Notizie, 1889, p. 288 sqq. Fouilles Cremonini, de Luca-Nanni,
Guglielmini, Romagnoli, Notizie, 1888, 1890 et 1893. Fouilles du Giar
dino Margnerita, Notizie, 1887, 1888, 1890. FOUILLES DE L'ÉCOLE FRANÇAISE À BOLOGNE 327
les différentes hypothèses émises. Elle est la base nécessaire à
toute induction touchant les origines italiques et étrusques. Tel
fut le but des fouilles entreprises l'été dernier (1). Les résultats
acquis dès à présent, ne sont que peu de chose auprès de ce
qu'il reste à faire (2).
(1) Les fouilles, autorisées par le gouvernement italien sur un
rapport favorable de feu M. le Prof. E. Brizio, directeur des anti
quités de la province d'Emilie, durèrent du 20 Mai au 4 Octobre,
avec une interruption de six semaines en Juillet et en Août. Je suis
heureux d'exprimer ici ma très vive reconnaissance à M. l'Ingénieur
Zannoni, l'infatigable explorateur des nécropoles villanoviennes et
étrusques de Bologne. Durant tout le cours des travaux, il .a bien
voulu me prêter l'aide aussi dévouée que désintéressée de son ex
périence d'archéologue et d'ingénieur. Sa précieuse collaboration ré
duisit à leur minimum les inévitables tâtonnements du début. Il me
fut un guide sûr dans le choix des emplacements à fouiller, tandis
que son amicale assistance me facilitait les délicates négociations
avec les propriétaires des terrains. Je tiens également à rappeler avec
gratitude la mémoire de M. le Prof. Brizio. Il ne cessa de témoigner
à mes fouilles un bienveillant intérêt; et je dois à son obligeance la
restauration et la photographie des objets découvex-ts. Ce travail dé
licat fut surveillé par mon excellent ami le Dr Pericle Ducati et par
le Dr Negrioli, assistant du Musée de Bologne, et exécuté avec le plus
grand soin par les habiles praticiens qu'a la bonne fortune de pos
séder le Musée: MM. Proni père et fils. Je leur adresse mes meil
leurs remerciements, ainsi qu'à mon dévoué collaborateur de tous les
jours dans la surveillance des fouilles, M. Pio Zauli, inspecteur du
Musée de Bologne.
(2) Une nouvelle campagne de fouilles avait été préparée pour
l'été 1907. Le projet, à vrai dire, n'avait été accueilli qu'avec peu de
faveur par M. Brizio. Il craignait, en l'autorisant, de créer un « pré-
» cèdent dangereux », disait-il, c'est-à-dire « qui mît le Ministère ita-
» lien dans l'obligation d'accorder également la permission de fouiller
» à d'aiitres Instituts étrangers ». La faculté pour les Instituts scien
tifiques étrangers de faire des fouilles en Italie, est cependant un cas
prévu et réglé par la loi de 1903, sur la Conservation des Monuments
historiques.
La reprise des travaux avait été néanmoins autorisée par décision
ministérielle du 7 Mai dernier. Mais une nouvelle décision en date
du 1er Juin nous retirait — au moins pour l'instant — la permission
déjà accordée. Le motif allégué était cette fois « l'insuffisance du per- 328 FOUILLES DE L'ÉCOLE FRANÇAISE À BOLOGNE
I.
Fouilles dans le terrain Balli.
(21 Mai - 20 Juin).
Le terrain Balli (autrefois Aureli) s'étend immédiatement à
l'est de la route qui longe la Certosa, entre le Canale di Reno
au nord, et la Strada s. Isaia au sud (voir planche V1I-X et
plan I, page 331). Sa longueur, de l'ouest à l'est, est d'environ
250 m., jusqu'à l'ancien terrain Battistini (1). Plusieurs tran
chées y avaient été ouvertes en 1896 par M. Zannoni. Inte
rrompues par suite de circonstances particulières, les fouilles s'
étaient closes sur une découverte du plus haut intérêt : la mise
au jour de trois tombes absolument différentes de celles qui s'
étaient rencontrées jusqu'alors à Bologne (2). Il importait de
préciser la portée de cette trouvaille, en déterminant l'aire d'ex
tension de ces sépultures d'un nouve

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