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Publié par | les_archives_du_savoir |
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Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 30 Mo |
Extrait
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tJké.'f^.^Sm^J-^^iZim&mM^ a^^s^y/^i -itHISTOIRE
CONVENTION
xNATIONALE
M. DE BARAXTE
DE l'académie FliANÇAISE
Jusque datuin sceleri.
I,iii:ain.
TOME CINQUIÈME
lànglois et leclekcq furne et C-
10, RUR DES MATHI'RlN'^-SAlNr-.IVCOUKS 45, RUE SAINT-ANDRR-DRS-ARTS
1853;'MHISTOIRE
DE LA
CONVENTION
NATIONALE.
LIVRE VIII.
LA REACTION. — LE PREMIER PRAIRIAL.
Le 9 thermidor semblait d'abordune révolution faite
contre homme, un effort unanimeun de l'Assemblée le tyran; mais cette journée ne devait pas tar-
der à produire de plus grandes conséquences.
Les partis opposés et irréconciliables qui divisaient
la Convention, les opinions profondément différentes,
les intérêts contraires s'étaient réunis pendant la lutte
et montrés également ardents à écraser Robespierre;
le dévouement de son frère et de Lebas n'avait trouvé
aucun imitateur. Couthon et Saint-Just eux-mêmes
V. 12 SITUATION DE LA CONVENTION.
s'étaient engagés dans ce prétendu triumvirat plutôt
,
par un de ces hasards fréquents dans les révolutions,
que par leur volonté, par uneou détermination pré-
méditée.
Dès les premières paroles de la discussion, un défi
avait jeté entre l'Assemblée et leà mort été dictateur.
conventionnels avait cru combattreChacun des pour
sa vie; à cette peur universelle, qui les ralliait dans
une action commune, se joignait la haine envieuse
que la plupart des hommes de la Montagne portaient
proclamée, à toute autorité établie :à toute supériorité
l'amour de la liberté. Pourc'est ce qu'ils appelaient
Robespierre était un usurpateur-, depuis quelqueseux,
mois ils nourrissaient dans leur cœur une aversion à
égal devenu leurpeine contenue, contre leur maître.
autre caractère, et fermentaitL'envie avait un plus
encore dans l'âme de quelques membresvivement
aspiré gouvernerdes comités. Eux aussi avaient à la
le pouvoir absolu, à continuerRévolution, à exercer
extermination systématique, indispensable seloncette
renouveler une société incompatible aveceux pour
autorité. Billaud et CoUot avaient la prétentionleur
succéder à Robespierre après l'avoir détruit.de
Les hommes qui, pour échapper à sa vengeance et
de nehaine, avaient eu la courageuse pensée pasà sa
l'écluifaud, Tallien, Fréron,laisser conduire àse
Legendre, ^lerlin de Thionville. Bourdon deBarras,
avaient conçu plus largement ia révokitioal'Oise,
venaient d'accomplir. Amis et disciples dequ'ils
accoutumés à ne pas avoir uneDanton, ils s'étaient
autre projet que d'obéir aux cir-opinion, unautre
marcher sans hésitation dans laconstances et de