Histoire de la représentation diplomatique de la France auprès des cantons suisses de leurs alliés et de leurs confédérés
560 pages
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7f6 Edouard Rott Histoire DE LA Représentation Diplomatioue DE LA France Al l'KKS DES LEURSCANTONS SUISSES, DE LEURS ALLIÉS ET DE CONFÉDÉRÉS VIII 1676-1684 KÉUIÎKAI.ES SUISSESOUVRAGE PUBLIÉ SOUS LES AUSPICES DES ARCHIVES BERNE ImprimeursST-'EMPFLI & CiK, -ABREVIATIONS EXPLICATIONS =B. X. Bibliothèque Nationale. =Arch. Nat. Archives Nationales. =^ Aft'. Etr. Affaires Etrangères. =f. fr. Manuscrit du fonds fran(»_'.lu'oux-niômes vii-nnont de renouveler en 1 va s'ouvrir la successionQuatre-vingt-dix années plus tard, ;V l'heure où adoptes et adversaires de la noul'Espagne, le fossé creusé aux Ligues entre velle confession n'est pas comblé. Il tend au contraire î\ s'élargir. Mais ceux qui, part et d'autre, en défendent les approches ont changé de camp. Lesde pâtres des petits cantons sont passés à celui de la France, qun leurs confédérés des cités évangéliques désertent avec éclat, sans esprit de retour. Cette évo- lution dans les sympathies des divers membres du Corps helvétique à l'égard de l'étranger n'a rien de surprenant en soi. Aucun mystère ne l'enveloppe. Elle est le fruit des apiiréhensions ou des espoirs de ceux (|ui s'y résignent. Considéré chaque jour davantage par eux comme une sorte d'institution nationale, le service mercenaire représente aux yeux des Suisses catholicpics l'indispensable gagne-pain de leur belliqueuse jeunesse.

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7f6
Edouard Rott
Histoire
DE LA
Représentation Diplomatioue
DE LA France
Al l'KKS DES
LEURSCANTONS SUISSES, DE LEURS ALLIÉS ET DE
CONFÉDÉRÉS
VIII
1676-1684
KÉUIÎKAI.ES SUISSESOUVRAGE PUBLIÉ SOUS LES AUSPICES DES ARCHIVES
BERNE
ImprimeursST-'EMPFLI & CiK,-ABREVIATIONS EXPLICATIONS
=B. X. Bibliothèque Nationale.
=Arch. Nat. Archives Nationales.
=^
Aft'. Etr. Affaires Etrangères.
=f. fr. Manuscrit du fonds fran<,-ais.
=P. or. Cabinet des Titres. Pièce.» originales.
—Clair' Collection Ciairanibault.
^Eidg. Aljsch. Eidg-enœssische Abschiedc.
^Frari Archives d'Etat de Venise (Santa-Maria Gloriosa de'Frari).
tdernières XVIl" siècle, comme à son début d'ailleurs,V ers les années du
aux affinités extérieures nettementeux groupes d'Etat, intérêts opposés, aux
s'affrontent au sein Corps helvétique. Si leur composition n'a;livergentes, du
long'ue période, on no saurait en dire autant desas varié au cours de cette
poursuivies par chacun d'eux, l'restjue uniquement confession-ns particuliOires
hostilités la région de Julicrs-Clèves,elle à la veille de l'ouverture des dans
(jui divise les Confédérés la nouvelle croyance d'avec ceux dea rivalité de
devenir poli-'ancienne tenil de plus en plus, ensuite d'une lente évolution, à
fait inattendu,i(iue au premier chef. Un chassé-croisé très suggestif, sinon tout à
évangéliques'opère dans les sympathies respectives des autorités des cités et
des grandes puis-dans celles des cantons de la I^igue Borromée A l'endroit
I,sances limitrophes de la Suisse.
consé-L'assassinat de Henri IV, qui épargna sans d(nite A la France les
soutquences néfastes d'une guerre étrangère insuffisamment préparée parI
horreurssouverain, sauva les alliés de cotte couronne au delà du Jura des
<tune guerre civile que leurs gouvernants so fussent trouvés impuissants A con-
l'appeljurer. Seuls en somme, ou pros(|Uo seuls, les protestants répondent à
paixdu premier roi Hourfaon et ai)plaudisseiit à l'imminente rupture de la
très grandeoutre la Franco et l'Espagne. Les catholiques, ou du moins hi
l'EIscurial.ajorité d'entre eux, s'apprêtent à assister de leurs armes la cause dep"
moyens<^iux-li1 so promettent par avance de contribuer dans la mesure de leurs
do la Réformei\ l'abaissement de la maison d'Autriche, persécuti'ice impitoyable
l'alliance qui, depuis[«n Allemagne. Ceux-ci n'hésitent poitit A donner lo pas A
sur celle, presquemoins do viugt-cinc| ans, les lie aux niaitres de Milan,I
de Paris ethnix fois séculaire, conclue par leurs pères avec le gouvernement
(>(»_'.lu'oux-niômes vii-nnont de renouveler en 1
va s'ouvrir la successionQuatre-vingt-dix années plus tard, ;V l'heure où
adoptes et adversaires de la noul'Espagne, le fossé creusé aux Ligues entrevelle confession n'est pas comblé. Il tend au contraire î\ s'élargir. Mais ceux
qui, part et d'autre, en défendent les approches ont changé de camp. Lesde
pâtres des petits cantons sont passés à celui de la France, qun leurs confédérés
des cités évangéliques désertent avec éclat, sans esprit de retour. Cette évo-
lution dans les sympathies des divers membres du Corps helvétique à l'égard
de l'étranger n'a rien de surprenant en soi. Aucun mystère ne l'enveloppe.
Elle est le fruit des apiiréhensions ou des espoirs de ceux (|ui s'y résignent.
Considéré chaque jour davantage par eux comme une sorte d'institution
nationale, le service mercenaire représente aux yeux des Suisses catholicpics
l'indispensable gagne-pain de leur belliqueuse jeunesse. Or, parmi les multiples
soldes lesquelles ils ont k faire choix au delà de leurs frontières, seuleentre
total celle de France leur offre quelques garanties de stabilité et d'acquitau
L'Espagne, à bout de ressources, laisse s'accumulertenient à échéances fixes.
envers eux, et l'empereur émet la prétention dérai-les arrérages de sa dette
près gratuite à la défense dessonnable d'exiger leur collaboration h peu
D'autre part, il va de l'intérêtboulevards avancés de sa maison sur le Rhin. y
d'Espagne, la Lombardie•des i)etits cantons, qu'au moment du décès du roi
de compromettre l'indé-ne devienne pas terre autrichienne, ce qui achèverait
la commerciale du Gothardpendance des Ligues Grises et de substituer à route
la Souabe avec lacelle du Spliigen, plus apte h faciliter les relations de
Péninsule.
protestantsA l'exemple de leurs confédérés de l'ancienne croyance, les
maison d'Autricheopèrent une volte-face complète de leurs sympathies. La
sera désormaisl'ennemie héréditaire. Cette dernièren'est plus à leurs yeux
de la parttentatives d'encerclement dont ils se voient l'objetla France. Les
deaffolent. La menace suspendue d'Huningue etde cette puissance les
laisse indif-villes forestières du Khin, menace quiLandskron sur Bâle et les
dedevient pour eux une obsessionférents les magistrats des petits cantons,
dans leurpolitiques l'emportent si bientous les instants. Les préoccupations
qu'ils m; trouvent aucune paroleesprit sur les préoccupations confessionnelles,
de qui réunit contre la Francede blâme à l'adresse de la coalition fortune
d'Angleterre et des Provinces-dont ils sont les alliés, leurs coreligionnaires
Vienne, de Madrid et de Turin.les gouvernements catholiques deUnies et
de forces militaires terrestresbien dans cette formidable associationAussi
monarchie universelle prêtéscombattre les desseins deet navales, destinée à
jouent,d'Espagne neVictor-Amédée et Charles IIà Louis XIV, Léopold I",

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