Histoire sommaire de la littérature pharmaceutique : Conférences-leçons à l usage de MM. les Étudiants en Pharmacie : 5e conférence : le XIXe siècle : ouvrages didactiques - article ; n°98 ; vol.25, pg 61-72
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Histoire sommaire de la littérature pharmaceutique : Conférences-leçons à l'usage de MM. les Étudiants en Pharmacie : 5e conférence : le XIXe siècle : ouvrages didactiques - article ; n°98 ; vol.25, pg 61-72

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Description

Revue d'histoire de la pharmacie - Année 1937 - Volume 25 - Numéro 98 - Pages 61-72
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1937
Nombre de lectures 7
Langue Français

Extrait

Eugène-Humbert Guitard
Histoire sommaire de la littérature pharmaceutique :
Conférences-leçons à l'usage de MM. les Étudiants en
Pharmacie : 5e conférence : le XIXe siècle : ouvrages
didactiques
In: Revue d'histoire de la pharmacie, 25e année, N. 98, 1937. pp. 61-72.
Citer ce document / Cite this document :
Guitard Eugène-Humbert. Histoire sommaire de la littérature pharmaceutique : Conférences-leçons à l'usage de MM. les
Étudiants en Pharmacie : 5e conférence : le XIXe siècle : ouvrages didactiques. In: Revue d'histoire de la pharmacie, 25e
année, N. 98, 1937. pp. 61-72.
doi : 10.3406/pharm.1937.11078
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1937_num_25_98_11078&
D'HISTOIRE REVUE
DE LA N° PHARMACIE 32 - Juin 1937
Histoire sommaire
de
la littérature pharmaceutique
CONFÉKENCES-LEÇONS
à l'usage de MM. les Etudiants en Pharmacie
par E.-H. Guitard,
de l'Institut d'Histoire des Sciences de l'Université de Paris.
5e conférence : Le XIXe siècle : ouvrages didactiques
Nous comptions d'abord arrêter à 1789 ce voyage rapide à tra
vers la littérature pharmaceutique.
A la demande de quelques auditeurs nous prolongerons un peu
notre course et nous essaierons de dégager la physionomie des épo
ques qui ont suivi : Révolution, Empire, Restauration et Monarc
hie de Juillet.
Mais la tâche sera plus malaisée que pour les périodes antérieur
es. Cela tient à la multiplicité ues matériaux qui s'offrent à nous
et plus encore à leur variété. Car cette variété rend particulièr
ement délicat l'établissement d'un plan d'étude logique.
Quel que soit, en effet, celui que nous adopterons, il faut crain
dre que telle ou telle luvre, qui a sa personnalité propre, n'entre
pas exactement dans l'une des catégories, dans l'une des divisions
du tableau méthodique dont nous aurons tracé les cadres à 62 REVUE d'histoire de la pharmacie
l'avance. Paur pallier dans une certaine mesure à cet inconvénient,
nous avons adopté, pour la littérature pharmaceutique du XIXe siè
cle, une classification extrêmement large, fort peu divisée.
Sur un premier rayon de notre bibliothèque idéale, je placerai
tous les ouvrages théoriques ou didactiques, c'est-à-dire ceux qui
sont plutôt destinés à l'étudiant et au savant; je rangerai sur un
deuxième rayon les volumes d'ordre pratique (codex officiels, phar
macopées, dictionnaires, etc.), qui intéressent plus particulièr
ement le praticien; une troisième rangée groupera les annuaires,
une quatrième les travaux relatifs à ce qu'on a appelé au XIXe siè
cle la déontologie, c'est-à-dire : organisation de la profession, l
égislation et histoire.
Les premiers ouvrages didactiques : Morelot, Schwilgué, Bar
bier, Caventou.
En créant, en 1777, le Collège de Pharmacie, les pouvoirs publics,
d'accord avec les apothicaires parisiens, avaient organisé, au Col
lège même, un enseignement de la pharmacie beaucoup plus sérieux
que celui qui se donnait à Paris auparavant. Ce renouveau provo
qua, à la fin du XVIIP siècle, l'éclosion d'un assez grand nombre
de livres didactiques dont les auteurs étaient parfois des savants
estimés : Lieutaud, Julliot, Maistrel, Cullen, La Beyrie et Goulin,
Berthollet, Fourcroy, de Lamure, Venel, Desbois de Rochefort.
Le Collège de Pharmacie est, on le sait, l'une des rares institu
tions de l'Ancien Régime qui ait traversé sans grand dégât la
bourrasque révolutionnaire : le nom seul fut un peu changé. Dans
le domaine de l'enseignement, l'Ecole gratuite de Pharmacie con
tinua la tâche bienfaisante du Collège, et l'un de ses meilleurs pro
fesseurs, Simon Morelot, devenu pharmacien principal de l'armée,
a le mérite d'avoir publié en l'an VIII (1800) le premier manuel
du nouveau siècle en deux volumes in- 16, sous le titre : Cours été- de la littérature pharmaceutique 63 histoire
mentaire d'histoire naturelle pharmaceutique ou Description des
matières simples que produisent les trois règnes... généralement
comprises sous l'acceptation (sic) de « matière médicale ».
Ce terme de « matière médicale » (en latin materia medica ou
medicinalis materia) est dois- je le rappeler ? la traduction
du titre grec du célèbre ouvrage de Dioscoride, Ilepi uX-rçç laTptxiiç.
A partir du XVIIe siècle il tombe pour ainsi dire dans le domaine
public, devient le nom générique d'une science, et beaucoup d'au
teurs l'utilisent pour désigner leurs propres uvres, quittes à pro
tester parfois contre son emploi incorrect.
L'ouvrage beaucoup plus copieux, qui occupe deux volumes in-8°
de plus de 500 pages chacun, et qui paraît cinq ans après, en 1805,
ne porte pas autre chose sur sa couverture que les mots : « Traité
de Matière Médicale » et le nom de son auteur, Schwilgué.
D'origine strasbourgeoise, Schwilgué, élève de Bichat, puis pro
fesseur à l'Ecole de Médecine, a certainement écrit en faveur des
apprentis médecins plutôt que des étudiants en pharmacie. Son
livre se divise en « Pharmacologie ou Exposé des corps médica
menteux » et « Pharmacopée clinique ou des médications ».
Il mourut à 30 ans, en 1808; dix ans après, une deuxième édition
de son Traité était soigneusement préparée par un autre savant
médecin, Nysten, qui s'éteignait également très jeune, au retour
d'une mission scientifique en Espagne, accomplie, ainsi que le r
emarque la préface, « avant les guerres qui ont désolé ce beau pays ».
En même temps que la première édition du Traité de Schwilgué
paraissaient les Principes généraux de pharmacologie ou de matière
médicale (Paris, 1805, in-8°, 556 p.). On voit dans la rédaction de
ce titre une tentative pour s'affranchir de l'expression « matière
médicale » et la remplacer par « pharmacologie ».
L'auteur, un professeur très actif de l'Ecole d'Amiens, J.-B .-G.
Barbier, avait déjà fait imprimer en 1803 une Exposition des nou
veaux principes de pharmacologie qui forment de la matière médi- 64 revue d'histoire de la pharmacie
cale une science nouvelle. Dans la préface de ses Principes généraux,
il expose ainsi ses idées personnelles :
Vers le milieu de l'an XI, je présentai à l'Ecole de Médecine de Paris,
sous forme de Dissertation, un nouveau plan de Matière médicale. Je posai
comme une principe incontestable que les médicamens ne se rendaient
utiles en thérapeutique que par la possession d'une force active, dont
l'exercice produisait toujours un changement quelconque dans l'état actuel
du corps malade... Cachée dans les substances naturelles avec lesquelles
on crée les médicaments, cette puissance agissante ne décèle son existence
que par le contact d'une partie vivante et sensible. Or, c'est l'étude du
caractère de cette force médicinale, lorsqu'elle s'est ainsi manifestée...
que je regardai comme la base essentielle de la science des médicamens...
Dès lors, je distinguai deux sortes d'effets dans les médicamens : 1° des
effets immédiats ou pharmacologiques; 2° des effets secondaires ou théra
peutiques.
Les premiers sont constants et uniformes, les seconds dépendent de
l'ensemble des conditions de l'état du malade.
Dans la partie pharmaceutique nous trouvons une Division mé
thodique des substances naturelles médicinales en 10 catégories
(inodores et d'une saveur visqueuse, inodores et d'une saveur douce,
etc.), et une Division pharmaceutique des médicaments, où les an
ciens genres (électuaires, décoctions, etc.) sont regroupés en 9 caté
gories nouvelles : médicaments qui n'ont point d'excipients (élec
tuaires, pilules, etc.), aqueux, médicaments vineux,
et ainsi de suite.
Cette classification devait être reprise et améliorée par Barbier
dans un ouvrage plus important qu'il devait publier en 1819, sous
le titre modeste de Traité élémentaire de matière médicale (3 vol.,
in-8°). On y trouve une Table synoptique dans laquelle les médi
caments sont répartis en quatre groupes :

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