Histoire sommaire de la littérature pharmaceutique des origines à 1800. Conférences-leçons à l usage de MM. les Étudiants en Pharmacie - article ; n°92 ; vol.23, pg 185-207
26 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Histoire sommaire de la littérature pharmaceutique des origines à 1800. Conférences-leçons à l'usage de MM. les Étudiants en Pharmacie - article ; n°92 ; vol.23, pg 185-207

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
26 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue d'histoire de la pharmacie - Année 1935 - Volume 23 - Numéro 92 - Pages 185-207
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1935
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Eugène-Humbert Guitard
Histoire sommaire de la littérature pharmaceutique des origines
à 1800. Conférences-leçons à l'usage de MM. les Étudiants en
Pharmacie
In: Revue d'histoire de la pharmacie, 23e année, N. 92, 1935. pp. 185-207.
Citer ce document / Cite this document :
Guitard Eugène-Humbert. Histoire sommaire de la littérature pharmaceutique des origines à 1800. Conférences-leçons à
l'usage de MM. les Étudiants en Pharmacie. In: Revue d'histoire de la pharmacie, 23e année, N. 92, 1935. pp. 185-207.
doi : 10.3406/pharm.1935.11008
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1935_num_23_92_11008REVUE D'HISTOIRE
DE LA N° 26 PHARMACIE - Décembre 1935 E
Histoire sommaire
de
la littérature pharmaceutique
des origines à ISO©
CONFÉRENCES-LEÇONS
à l'usage de MM. les Etudiants en Pharmacie
par E.-H. Guitard,
de l'Institut d'Histoire des Sciences de l'Université de Paris,
Lorsqu'il y a quelques mois M. le professeur Abel Rey, de la Fa
culté des Lettres, me fit connaître son vif désir de voir l'histoire de
la pharmacie représentée dans la magnifique gerbe des disciplines
qu'il vient de grouper dans son jeune et brillant Institut d'Histoire
des Sciences, lorsque M. le doyen Guérin, mis au courant du proj
et, s'y fût montré favorable au point de nous offrir pour le confé
rences projetées l'hospitalité d'une salle de la Faculté de Pharmacie,
illustrée par tant de maîtres célèbres, j'éprouvai envers M. le di
recteur Abel Rey et envers M. le doyen Guérin un sentiment de r
econnaissance analogue à celui que m'inspira il y a aujourd'hui 22 ans
(c'était en janvier 1913) un événement tout à fait comparable. Ce
jour-là il s'agissait de créer, avec le concours des spécialistes du
monde entier, la Société d'Histoire de la Pharmacie et de trouver les
ressources nécessaires à l'impression de ses travaux. Mon dessein se
13 186 REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE
réalisa grâce à l'accueil qu'il reçut du vénéré Léon Guignard, alors
directeur de l'Ecole Supérieure de Pharmacie de Paris, de M. le doc
teur Paul Dorveaux, bibliothécaire en chef de cette école et de
M. Charles Buchet, directeur de la Pharmacie Centrale de France :
ma gratitude envers eux ne pouvait être minime; depuis, cette épo
que elle n'a cessé de grandir en même temps que croissait le succès
de notre société.
Permettez-moi, mes chers auditeurs, et vous tout particulièrement
MM. les Etudiants, qui malgré un horaire chargé
vous imposez aujourd'hui la fatigue supplémentaire d'un cours fa
cultatif, permettez-moi de vous associer aux sincères remerciements
que je viens d'adresser à MM. les professeurs Guérin et Abel Rey.
J'y ajouterai et ceci vous paraîtra tout d'abord un tantinet pré
tentieux, mais je m'explique, j'y ajouterai des félicitations. Oui,
laissez-moi vous féliciter, non pas d'avoir eu le bon esprit de venir
passer ici une heure agréable (je n'ai pas l'illusion de croire qu'elle
le sera, car vous n'ignorez point que le sujet choisi demande un
grand effort d'attention) ; mais ce dont je vous félicite, c'est d'être
venus vous associer à cette manifestation de piété que constitue une
causerie consacrée aux savants d'autrefois, à nos ancêtres spirituels,
dont le prodigieux labeur nous a servi et nous sert encore. Quelle in
justice de laisser dans un complet oubli les noms de ceux qui furent
à bon droit vénérés pendant des siècles et dont les erreurs même
nous sont profitables !
Le sujet que nous allons étudier ensemble est particulièrement fa
vorable à cet hommage. En effet, en embrassant le passé littéraire
de la pharmacie, depuis les origines jusqu'au XVIII' siècle, en inven
toriant la bibliothèque technique des pharmaciens d'autrefois, nous
serons tout naturellement conduits à passer en revue tous les grands
noms qui honorent l'art de guérir. Certes, le succès d'un livre scien
tifique n'est pas nécessairement proportionné à la qualité et surtout
à la nouveauté de ce qu'il contient; nous verrons à partir du XVP
siècle certains auteurs sans originalité obtenir des tirages impres
sionnants. Mais, par contre, il est à peu près sans exemple qu'un HISTOIRE DE LA LITTÉRATURE PHARMACEUTIQUE 187
[novateur ait eu quelque influence et quelque part dans les progrès de
sa technique s'il n'écrivait point ou si tout au moins ses disciples
^c'est le cas pour le philosophe Socrate) n'écrivaient ensuite à sa
place. Peut-être a-t-il existé des savants de réelle valeur qui se sont
[ seulement signalés par un enseignement verbal remarquable; hélas t
l nous les ignorons : verba volant. Inversement, des théoriciens ou des
Wiéchniciens de second ordre se sont imposés à leur génération et aux
I générations suivantes parce qu'ils ont soigné, si j'ose dire, leur pu-
[ blicité écrite : nous pouvons aujourd'hui discuter leurs mérites,
) mais nous ne pouvons les négliger, car ils ont profondément et
I fâcheusement quelquefois marqué de leur empreinte le développe-
> ment de la spécialité par eux choisie.
Entreprendre, comme je me le suis proposé à votre intention,
l'histoire de la littérature, autrement dit la t bibliographie rétros-
4 pective » des sciences médico-pharmaceutiques, c'est donc un peu
l faire l'histoire qui a été tentée à plusieurs reprises par d'excellents
érudits : Choulant, Grave, Gustave Planchon, Schelenz, Rafaël Folch,
Tschirch, Castiglioni, Conci et bien d'autres. Je ne m'en défends
point et ne veux que vous faire profiter des laborieuses recherches de
ces érudits. Mon ambition est de résumer ces deux mille ans d'énorme
labeur scientifique avec méthode et surtout avec clarté. J'ai pensé
atteindre plus facilement ce but en traitant ce sujet en bibliothécaire,
c'est-à-dire en partant du livre pour arriver à l'idée, en allant du con*
cret à l'abstrait.
Vous n'allez pas cependant rassurez-vous assister à la lecture
d'un catalogue soit chronologique, soit méthodique.
Un chronologique de ce ce genre est indésirable. Pour
quoi ? Tout simplement parce que, l'imprimerie ayant été inven
tée seulement à la fin du XV siècle, on commença à cette époque
d'imprimer les uvres antérieures sans songer naturellement à don
ner la priorité aux plus anciennes. Il parut, par exemple, pour la
première fois en 1490, un ouvrage composé en 1450, en 1500 un au
tre écrit avant l'ère chrétienne, en 1510 un travail du XP siècle, etc..
Il est donc sans intérêt d'examiner les fieuvres dans l'ordre chrono- 188 REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE
logique des éditions t princeps ». Et à cette occasion laissez-moi ob
server tout de suite qu'à la fin du XV et au début du XVP siècle, les
auteurs médico-pharmaceutiques de l'antiquité comme ceux du
moyen-âge jouissaient d'une vogue supérieure à celle des auteurs de
l'époque et qu'ils furent imprimés, si j'ose dire, passionnément, par
fois avec addenda, mais rarement avec corrigenda. Alors qu'aujour
d'hui le livre scientifique est, hélas t « démodé » au bout d'un lustre
et demande des retouches, en cet heureux temps quinze cents années
n'arrivaient pas à le faire vieillir.
A défaut de cet ordre chronologique des éditions, pouvions-nous
adopter pour notre étude, un ordre méthodique, c'est-à-dire étudier
à tour de rôle les peuvres médicales, pharmaceutiques, botaniques et
chimiques ? Cela était également impossible au moins pour les
périodes anciennes car s'il est vrai que la spécialisation existe depuis
fort longtemps chez les praticiens, elle est venue beaucoup plus tard
dans les écrits : aux époques où l'on trouve déjà des médecins, des
vendeurs de drogues, des botanistes et herboristes, des alchimistes,
tous les traités manuscrits qui circulent intéressent en même temps
les maladies, leurs remèdes qui sont surtout des plantes et la man
ière de les préparer; ils s'adressent à la fois à tous les prati

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents