Inscriptions de Paphlagonie - article ; n°1 ; vol.13, pg 293-319
28 pages
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Inscriptions de Paphlagonie - article ; n°1 ; vol.13, pg 293-319

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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1889 - Volume 13 - Numéro 1 - Pages 293-319
27 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1889
Nombre de lectures 33
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Georges Doublet
Inscriptions de Paphlagonie
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 13, 1889. pp. 293-319.
Citer ce document / Cite this document :
Doublet Georges. Inscriptions de Paphlagonie. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 13, 1889. pp. 293-319.
doi : 10.3406/bch.1889.3908
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1889_num_13_1_3908INSCRIPTIONS DE PAPÏÎLAGQNIÉ 293
fendu de passer en char dans cet endroit? le paiement de trois
oboles serait la punition de ce délit. H faut noter cependant
l'absence de ïrèapor après oyder: ce paiement peut n'être pas
une amenderais une redevance. On pourrait croire alors que
certains morceaux, les cuisses, étaient emportés après le sa
crifice, par les sacrifiants ou leurs ayant-droit, mais le temple
prélevait trois oboles comme prix de cette permission; il fau
drait traduire: «.si l'on emporte sur un char les cuisses sacrif
iées, etc. ».
«c § 8 et 9. — ~ A la panégyrie, les hiéromnémons règlent tout ce
qui touche les boutiques , les démiurges — Le
fumier le sept du mois Leschanasios ».
Dans l'inscription d'Andanie (Foucart, Inscr. du Péloponnèse,
n° 326a, 1. 99 et suiv,.) ce sont les ιεροί et l'agoranome qui
durant les fêtes ont la police du marché.
« § 10. — >Au mois Panagorsios ».
Je ne puis, offrir aucune restitution des cinq dernières lignes.
Dans le champ où cette inscription avait été découverte,
nous avons fait des recherches pour trouver l'autre morceau
du marbre; nous n'avons rencontré sous trois mètres de sable
fin que des fondations très ruinées, — cubes de pierre et de
maçonnerie disposés sur une ligne est-ouest, — qui nous font
croire à l'existence d'une grande église byzantine, disparue
depuis très longtemps,
V. BÉRARD.
INSCRIPTIONS DE PAPHLAGONIE
Les inscriptions suivantes ont été recueillies dans le vilayet
de, Kastambolou. On a peu d'inscriptions de Paphlagonie.
Celles-ci viennent de Zapharambolou (autrefois Eukhaïta), de 294 INSCRIPTIONS DE PAPHLAGONIÉ
Sinope, de Tasch-Keupru (autrefois Pompeioupolis), de l'a
ncienne Sora, d'un temple que j'ai découvert et de différents
pays non identifiés.
I. — EUKHAÏTA.
Zapharambolou (autrefois Eukhaïta et ensuite Théodorou-
polis).
1. — Le diacre Iérothéos m'a communiqué la copie d'une
inscription qui était dans l'église de "Αγιος Στέφανος. La pierre
a disparu. J'ai communiqué ce document à M. l'abbé Du-
chesne qui, avec une parfaite obligeance, a bien voulu m'en
indiquer l'intérêt.
ΣωΤΗΡΦΑΝΕΙΣΣΤΕΦΑΝΕΑΛΓΕΙΝωΝΠΟΝ(ϋΝ
ΛΑΙΟΥΓΟΝΑΤΟΣΚΑΙΠΟΔΟΣΟΙΚΤΡΑΣΦΙΛΗΣ
ΘΕΙΟΝ ΝΑΟΝΔωΡΟΥΜΑΙΚΛΕΙΝΗΙΤΗΙΠΟΛΕΙ
ΤΟΥΘΕΟΔω ΡΟΥ Κ PANTO ΡΟΣ ΠΑΛΑ Ι Φ ΑΤΟΥ
5 Δω ΡΟΥΜΕΝ ΗΛΗΦΘΕΝΤΑΔωΡΟΝΣΟΝΓΓΟΔΑ
ΑΥΤωίΜΕΝΕΙΝΣΥΣΣΗΜΟΝΑΛΗΣΤΟΥΜΝΕΙΑΣ
ΒΣ ΕΥΔ ΦΙΕ ΘΑΡΓ
Σωτηρ φανείς, Στέφανε, αλγεινών πόνων
λαιου γόνατος και ποδός οικτρας φίλης,
θείον ναον δωροΰρ,αι κλεινηι τηι πόλει
του Θεοδώρου, κράντορος παλαιφάτου,
5 δωρουρ,ένη ληφθέντα δώρον σον πόδα
αύται [Λενειν, σύσση|Λ.ον άληστου μνείας.
« Ο Saint-Etienne ! toi qui visiblement m'as sauvée des
cruelles douleurs que je souffrais, moi, ta misérable amie,
dans le genou gauche et dans le pied,je fais don de ce temple
divin à la glorieuse ville de Théodore, l'illustre guerrier. Et
ton pied que j'avais reçu moi-même en cadeau, je le donne à
cette église, afin qu'il y reste et que l'on s'en souvienne à ja
mais » . de paphlagoNie 295 Inscriptions
Cette inscription est de l'impératrice Eudokia, femme de
Théodose II (1). Les abréviations, un peu suspectes, il est vrai,
ΒΣ ΕΥΔ le laisseraient croire; d'ailleurs ce texte se rattache
aisément aux faits connus de sa vie (2). Athénienne d'origine,
fille d'un rhéteur, fort instruite elle-même, elle se livrait à la
poésie; on possède son poème en trois livres sur la vie et le
martyre de Saint-Cyprien (3). On lui attribue d'autres ouvrag
es, dont les uns sont suspects (4), et le plus grand nombre,
perdus (5).
Eudokia fit un voyage à Jérusalem, probablement en 438 (6).
On en connaît mal le motif.
En allant à Jérusalem, elle passa par Antioche la Grande,
y parla en public, distribua de l'argent et du blé avec de bel
les paroles, et se fit décerner une statue de bronze (7). En r
evenant de Jérusalem, elle fit pour Théodoroupolis cette ins
cription. A elle eut un accident auquel il est fait
allusion dans ce texte. Elle assistait à la dédicace d'une église
que Ste Mélanie avait fait bâtir,lorsqu'elle se démit le pied (8).
On dit que Ste Mélanie le lui remit sans douleur: ce qu'on
regarda comme un miracle. L'inscription semble indiquer
qu'elle attribuait elle-même la guérison « des cruelles douleurs
de son genou gauche et de son pied» à Saint-Etienne. Cet ac
cident ne devait pas être bien ancien, au moment où elle s'en
montre si vivement préoccupée. L'église est donc des envi-
(1) L'inscr. ne 8614 du Corpus inscr. grasc, mentionne Eudokia femme
d'Arcadius, et le n° 8710, Eudokia femme de Romain IV Diogénès.
(2) Tillemont (Mém. pour serv. à l'hist. eccles., passim, surtout t. XV, et
Hist, des emp., t. VI).
(3) L'existence de ce poème était connue de Tillemont (Mém. pour serv. à
l'hist. eccles., t.V, p. 330) d'après les éloges qu'en fait Photius; il fut publié au
XVIIIme s. par Bandini (Tome I des grœcœ Eccles. vetera rnonum. ex biblioth.
medicœa et tome I du Gâtai, de la Bibl. de Florence, 1762).
(4) Centons homériques qui lui sont attribués par Zonaras et Jean Tsetzès.
(5) Biogr. gén. Firmin-Didot, t. XVI, p. 675.
(6) Chronique du Comte Marcellin et hi§t eccles.de Socrate le Scholastique.
(7) Evagre le scholastique (hist, eccles.) et chronique d'Alexandrie.
(8) Tillemont (Mém. pour serv. à l'hist. eccles., t. XIV, p. 252 et Hist, des
emp., t. VI,. p. 81). ; 296 INSCRIPTIONS DE PAPHlAGONÎE
rons de 440 après J.-C. La découverte des reliques du Premier
Martyr avait eu lieu en 415, dans un champ près de Kaphar-
ga.mala (1). L'évêque de Jérusalem voulut remercier Théodosa
H de ses présents, grandes sommes d'argent pour les pauvres
et croix d'or pour le Calvaire (2), présents peut-être faits pré
cisément à l'occasion du voyage de l'Impératrice (3). Il lui
donna en retour des reliques de Saint-Etienne (4). Cela s'expli
que mieux encore, si la guérison du pied d'Eudokia fut attr
ibuée alors moins à l'habileté deSte Mélanie, comme on le ra
conta dans la suite (5), qu'à la miraculeuse protection de Saint-
Etienne, comme l'indiquent ces mots de l'Impératrice elle-
même. On sait que ce fut la main droite du Premier Martyr
que Févêque Juvénalis envoya à Théodose II (6). Les historiens
ont écrit que l'évêque avait fait partir en même temps S.
Passarion,chorévêque et abbé de Jérusalem (7): ce qui est une
erreur, puisque ce personnage était mort dès 429 au plus
tard (8). Il put du moins faire partir un prêtre, et il n'est pas
impossible que les reliques aient été confiées à l'Impératrice,
lorsqu'elle repartit en 439 pour regagner Constantinople. De
ce second voyage, on ne connaissait presque rien: cette ins
cription ne prouve même pas qu'Eudokia soit passée par Théo-
doroupolis. Ce qui est sûr, c'est que la tradition rapporte que
l'Empereur et sa sœur Ste Pulchérie vinrent à Chalcédoine,
au-devant des reliques de Saint-Etienne et,disait-on,à la suite
d'un rêve de Pulchérie (9); ce qui s'explique mieux encore,
si Eudokia a été chargée par Juvénalis de rapporter le bras
.droit du martyr, accompagnée de quelques prêtres de Jérusa-
(1) Théophane et Georges Cédrène.
(2)et Cédrène· t
(3) Tillemont (Hist, des emp., t. VI, p· 80 et 81).
(4) II lui aurait donné aussi une des chaînes de S. Pierre (Tillemont,
Mém. pour sen. à Vhist. écoles., t. I, note XLVI).
(5) Surius.
(6) Comte Marcellin, Théophane*et Georges Cédrène.
(7) Théophane (Chronogr. dans le Corpus script, byzant., vol. I, p. 134).
(8) Tillemont [il·.).
(9)(loc. cit.) et Georges Cédrène (ib. vol. I, p. 592). DE PAPHLAGONIE 297 INSCRIPTIONS
lem. Les reliques fure

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