La lecture à portée de main
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Publié par | les_archives_du_savoir |
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Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 16 Mo |
Extrait
£?,
INTRODUCTIONS
A L'ÉTUDE
DE L'ARCHÉOLOGIE.NOTICE
HISTORIQUE
ET LES OUVRAGESLA VIESUR
MILLIN,DE
L'ACADEMIE ROYALE DES INSCRIPTIONS ETSECRETAIRE PERPÉTUEL DE
BELLES-LETTRES,
1821.Lue dans la séance du juillet27
Millin Aubin-Louis , moins connu sous ce( )
nom, dans sa jeunesse que sous celui deGrand-
,
Paris le 16 juillet d'unemaison, naquit à 1759,
famille honorable. Après avoir achevé son cours
d'humanités, entraîné par un désir ardent de
parune grande faci-s'instruire, qui était secondé
lité pour le travail, il embrassa presqueenmême
études la littérature et les sciencestemps dans ses
;
il voulait n'être étranger à aucune des principales
branches des connaissances humaines, et il em-
ploya un assez grand nombre d'années à acquérir
une instruction qu'on pourrait appeler encyclo-
pédique mais qui perd nécessairement en pro-,NOTICEVîlj
devenu par-là en butte partibannières; à- ce
tout-puissant , et destiné à payer de sa tête sa
opposition, il fut incarcéré au com-courageuse
peut-être passé sousmencement de 1793. J'aurais
qui luisilence cet événement de sa vie fut,
commun avec un grand nombre debons citoyens
,
devais ajouter qu'au milieu de ses dangerssi je ne
ses souffrances , honorables sans douteet de
les persécutions, Millincomme le sont toutes
livré à un avenir sans espérance, et voyant
jour enlever «à ses côtés quelques compa-chaque
infortuneoudes amis qu'il chérissait,gnons de son
travaillait dans sa prison et s'occupait à composer
comme s'il avait été assuré de vivreun ouvrage ,
des bourreaux de la France le tempset d'obtenir
le terminer. Ces zélés protecteurs des sciences,de
avaient assassiné l'illustre Lavoisier, avaientqui
proposé aussi des prix pour les meilleurs ouvrages
qui seraient concours.élémentaires présentés au
Millin. quoique privé de presque tous les secours
nécessaires, entreprit de rédigerun traité concis
d'histoire dans ledélainaturelle, etle fitparvenir ,
prescrit, au jury qui devait le juger. « J'avais
» renoncé alors dit-il dans la préface l'éditionde(
» a donnée au bonheur dequ'il en sortir de)
» ma prison... mais conservaisj'y l'orgueil de
» rendredu moins mesderniersmomensutiles...
» Je me flattais que les du juryjugemens de-