Inventaire des sceaux de la Flandre..., par G. Demay.  ; n°1 ; vol.34, pg 98-110
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Bibliothèque de l'école des chartes - Année 1873 - Volume 34 - Numéro 1 - Pages 98-110
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Publié le 01 janvier 1873
Nombre de lectures 59
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Louis Doüet d'Arcq
Inventaire des sceaux de la Flandre..., par G. Demay.
In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1873, tome 34. pp. 98-110.
Citer ce document / Cite this document :
Doüet d'Arcq Louis. Inventaire des sceaux de la Flandre.., par G. Demay. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1873, tome
34. pp. 98-110.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1873_num_34_1_44652698
velle édition des rectifications qui lui seront indiquées. Il ne faut
jamais juger sévèrement ni définitivement une œuvre aussi étendue
et aussi complexe sur sa première rédaction. Les compilations analo
s' améliorant gues que la maison Hachette a publiées ont toujours été
et se complétant à chaque tirage nouveau. Il en sera de même du
livre de M. Lalanne.
Il est temps de suspendre ce compte-rendu, déjà trop long peut -être,
bien que nous soyons loin d'avoir épuisé toutes les observations que
nous a suggérées le Dictionnaire historique de la France. Mais nous ne
pouvions passer légèrement sur un ouvrage appelé à rendre d'im-
menses services à tous ceux qui s'occupent d'études historiques, et il
nous a paru nécessaire d'appuyer par des exemples et par des preuves
les éloges que mérite le long et consciencieux travail de M. Lalanne.
J.-J. GuiFFREY.
Inventaire des sceaux de la Flandre recueillis dans les dépôts
d'archives, musées et collections particulières dju, département
du Nord, ouvrage accompagné de trente planches photoglyptiques,
par G. Demay, archiviste aux Archives nationales. — Paris,
imprimé par autorisation du Gouvernement, à l'imprimerie Na
tionale. 2. vol. in-4°, avec pi.
Si l'on peut, en quelque sorte, considérer la sigillographie comme
une sœur cadette de la numismatique, on a lieu de s'étonner qu'elle ait
mis tant de temps à venir réclamer sa place légitime auprès de son
aînée. Cependant les sceaux sont des monuments assurément capables
de fournir d'utiles renseignements sur beaucoup de petits points d'his
toire, de géographie et d'archéologie. Qu'est-ce en effet qu'un sceau? Une
empreinte en relief, tirée à volonté sur une matière, qui est presque
toujours de la cire, au moyen d'une matrice, généralement en bronze;
ou bien encore, pour ce qui est des bulles,, sur du plomb par une matrice
d'acier, Nous ne parlons pas ici des sceaux métalliques, soit en or,
lesquels ne sont pas communs, soit en argent ou en bronze, qui sont
excessivement rares, parce qu'ils sont travaillés au repoussé, et ne
peuvent par conséquent avoir ce caractère intrinsèque des sceaux de
cire ou de plomb, d'être susceptibles d'une reproduction instantanée et
à volonté. Or cette impression porte constamment un objet quelconque
gravé, qui est le type, et des lettres qui forment la légende. Il y a
bien quelques sceaux qui ne portent pas de type, mais seulement des
lettres ou des monogrammes. Ils sont très-rares. Une heureuse conjonc
ture ayant fait que les sceaux accompagnant toujours les actes auxquels
ils se rapportent, actes dont ils tirent leur explication, et qu'ils ne laissent
pas parfois d'éclairer à leur tour, il en résulte qu'on peut les considérer 99
comme étant à la fois, et de petits monuments plastiques, et de petits
monuments littéraires. Ils offrent encore un autre caractère précieux,
c'est celui de leur personnalité. Et il le fallait bien, puisque servanta
confirmer et à authentiquer tous les actes, tant publics que privés, ils y
apparaissaient nécessairement comme le propre et légal représentant de
la personne qui les possédait. Tant que cette valeur du sceau a été en
vigueur, on n'a guère envisagé ces monuments qu'à ce seul point de
vue, sans se préoccuper beaucoup autrement de leur autre valeur
artistique et iconographique. Aujourd'hui, c'est tout le contraire, et ce
qu'on demande aux sceaux, c'est avant tout un mérite d'art ou une
utilité archéologique. Mabillon les a principalement envisagés au point de
vue de la diplomatique, et Ton sait avec quelle sûreté de critique il a,
dans son traité De re diplomatica, posé et fixé les principes de leur
étude. Après lui, les Bénédictins, auteurs du Nouveau traité de Diplo
matique, tout en suivant scrupuleusement son œuvie, l'ont considérable
ment augmentée. En 1709, Jean Michel Heineccius, docteur en théologie
et pasteur de l'église de Notre-Dame de Magdebourg, fit paraître son livre
De veteribus Germanorum aliorumque regionům sigillis, eorumque
usu et prestantia. C'est un traité ex professe de la matière et le seul
que nous possédions jusqu'à ce jour. Il eut un succès mérité, et dix ans
après, en 1719, il en donnait à Francfort une nouvelle édition. Heineccius
avait un te! amour de son sujet, qu'il moulait tout ce qu'il pouvait trouver
de sceaux, comme il nous l'apprend dans son traité. Unius sane diet inter-
vallo sœpius quinquaginta aut sexaginta sigillorum prcestantissimorum
eclypa domumretuli1 . Mouler cinquante ou soixante sceaux en un seul jour
c'est beaucoup, et il se peut bien que ces moules d'Heineccius ne valussent
pas ceux qu'on fait aujourd'hui à la Direction générale des Archives. A un
autre point de vue que celui d'Heineccius, Olivier de Vrée avait , dans
son livre De sigillis Comitum Flandrien (Bruges, 1636, petit in-fol.),
donné une savante monographie des sceaux des comtes de Flandre. Il y
détachait si peu l'intérêt historique des de leur intérêt iconogra
phique, qu'il a soin de donner pour chaque sceau qu'il a à décrire, non-
seulement l'analyse de l'acte auquel il est attaché, mais encore la
reproduction textuelle des formules, tant initiales que finales. C'est là
une excellente méthode, et qui fait de son livre un ouvrage d'une
véritable utilité historique .
De nos jours, et avec le développement si marqué des études histo
riques, l'étude des sceaux ne pouvait pas être négligée, et ne l'a pas été.
Parmi les travaux les plus remarquables qui ont paru sur la matière, on
peut citer : la Description des sceaux de la ville de S. Orner, par
M. Deschamps de Pas, ouvrage qu'il a fait suivre de celle des comtes
d'Artois; les sceaux des Archives des Bouches-du-Rhône, par M. Blancard;
l. De sigillis, p. 8. 400
l'excellente sigillographie de Toul, due à M. Charles Robert, intendant-
général et membre de l'Institut; celle du diocèse de Gap, par M. Joseph
Roman, président de la Société archéologique des Basses-Alpes, qui
parait, et avec raison, avoir pris pour modèle le livre de M. Charles
Robert. Moins riche en sceaux que les ouvrages précédents, celui de
M. Joseph Roman n'en offre pas moins un intérêt particulier, en ce
qu'embrassant une partie de la Provence, il nous fait connaître un grand
nombre de bujles de plomb, qui, comme on sait, sont des monuments
propres à cette région. Nous ne saurions énumérer ici un grand nombre
de dissertations et de travaux particuliers ayant pour objet l'étude des
sceaux, qui ont paru depuis plusieurs années et qui continuent à paraître
journellement dans les Mémoires des Sociétés savantes des départements.
Seulement nous ne saurions passer sous silence la formation aux Archives,
sous les auspices de MM. Daunou, Letronne, de Chabrier et de Laborde,
successivement placés à la tête de cet établissement, d'une belle et vaste
collection d'empreintes de sceaux en soufre, destinée à comprendre un
jour dans son ensemble tous les sceaux de la France. Cette collection,
qui se forme de deux grandes divisions, celles des sceaux se trouvant
dans les Archives de Paris, et celle des sceaux des Archives département
ales , se compose aujourd'hui : pour la première division de plus de
15,000 types, non compris un supplément qui en compte environ 1,200, et
pour la division départementale d'un nombre encore supérieur. En sorte
que le tout fait actuellement un ensemble de plus de 32,000 types, qui
pourrait, avec les encouragements de l'État, être porté un jour au double.
Maintenant, si des collections analogues venaient à se former dans les
autres contrées de l'Europe, on comprend quels précieux secours aurait
alors l'étude des sceaux ; ce serait comme une immense mosaïque formant
le tableau

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