Jahrbuch für romanische und englische Literatur, tome I, par Ferdinand Wolf et Adolf Ebert.  ; n°1 ; vol.22, pg 528-543
17 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Jahrbuch für romanische und englische Literatur, tome I, par Ferdinand Wolf et Adolf Ebert. ; n°1 ; vol.22, pg 528-543

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
17 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bibliothèque de l'école des chartes - Année 1861 - Volume 22 - Numéro 1 - Pages 528-543
16 pages

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1861
Nombre de lectures 9
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Paul Meyer
Jahrbuch für romanische und englische Literatur, tome I, par
Ferdinand Wolf et Adolf Ebert.
In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1861, tome 22. pp. 528-543.
Citer ce document / Cite this document :
Meyer Paul. Jahrbuch für romanische und englische Literatur, tome I, par Ferdinand Wolf et Adolf Ebert. In: Bibliothèque de
l'école des chartes. 1861, tome 22. pp. 528-543.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1861_num_22_1_445789528
BIBLIOGRAPHIE.
Jahebuch fur romanische und englische Literatur unier besonderer
Mitwirkung von Ferdinand Wolf, herausgegeben von D1 Adolf Ebert,
Professor an der Universitàt Marburg. — Berlin , F. Diimmler ; Paris,
A. Franck. Erster Band, 1858-59 К
On sait avec quel zèle et avec quel succès l'Allemagne savante s'occupe
de notre littérature. El!e a repris des études qui cbez nous avaient été sui
vies avec plus d'ardeur que de critique, et leur a imprimé une direction
vraiment scientifique. Sur certains points, même, elle s'est rendue maî
tresse du terrain. L'histoire littéraire du midi de la France, par exemple,
est devenue une science allemande; Sainte-Palaye, Raynouard, Fauriel, ont
trouvé chez nous peu de continuateurs, et, à part quelques rares exceptions,
ce sont des savants allemands qui ont mis au jour la presque totalité de la
littérature provençale. En Allemagne tout mouvement scientifique ou litt
éraire donne naissance à une nouvelle revue ; jusqu'à ces dernières années,
cependant, la philologie romane n'avait pas eu d'organe spécial, et les travaux
qui lui étaient consacrés ou se publiaient à part, ou bien étaient insérés
dans des recueils destinés à d'autres études, tels que la Zeitschrift fur
deutsches Alterthum de Haupt; la Germania, de Pfeiffer; Y Archiv fur
das Studium der neuern Sprachen, de Herrig, etc., lorsque, vers la fin
de l'année 1858, parut la revue dont le titre est inscrit en tête de cet ar
ticle. Elle compte déjà trois ans d'existence, et il est bien temps de faire
connaître aux lecteurs de la Bibliothèque de l'École des chartes un recueil
consacré à des études qui nous touchent de si près.
Le Jahrbuch du professeur Ébert est appelé à devenir l'orga e central
de l'histoire des littératures romane et anglaise ; aussi admet-il des travaux
de toute origine, mais non pas en toute langue. « Les étrangers, dit le
« prospectus, pourront publier leurs travaux en français. La France partage
« aujourd'hui avec l'Allemagne la réputation d'efforts consacrés à l'avance-
« ment général de la science. Ainsi les langues des deux nations qui ont le
« plus fait pour le progrès intellectuel du genre humain , apparaissent ici
« pour la première fois fraternellement réunies pour servir d'organe à la
« science, à la science qui, s'élevant au-dessus de toutes les oppositions na-
« tionales , augmente les sympathies des Dations. » Tout en sachant gré à
M. Ébert de ces sentiments qui contrastent heureusement avec le dédain
superbe qu'affectent pour tout ce qui est français certains docteurs d'outre-
Rhin, il sera peut-être permis de regretter que la faveur accordée à notre
1. Chaque année forme un volume de trente à trente-deux feuilles , publié en
quatre livraisons. 529
langue n'ait pas été étendue à l'anglais1, l'espagnol et l'italien, toutes lan
gues de la compétence de ce recueil ; je sais plus d'un Français qui goûter
ait mieux dans leur langue originale que dans une traduction allemande
les travaux de M. Amador de los Rios, de Madrid, ou du Dr J. Grion,
de Padoue, et quant aux savants allemands à qui s'adresse le Jahrbuch,
je suppose bien qu'ils ne font pas à notre langue seule l'honneur de
l'apprendre. Passons maintenant à l'examen des articles contenus dans
ce recueil.
T. I. Premier cahier (octobre).
Édelestand du Méril, La vie et les ouvrages de Wace. — Je n'ai pas la
prétention d'analyser ce mémoire. C'est une suite de notes sur la biographie
de Wace, ou plutôt sur les éléments qui peuvent servir à la restituer, —
sur les ouvrages qui lui sont attribués, outre le Brut etRou, — sur l'origine
des Puys, — sur les sources du Brut et du Rou. Il y a nécessairement dans
cette dissertation, ou plutôt cette suite de petites dissertations, beaucoup
de faits déjà connus; quelques-uns cependant sont nouveaux : ainsi
M. du Méril a le premier cité quatre chartes, comprises entre les années
1169 et 1172, dans lesquelles figure un Wacius ou Pfascius, dont le nom
est accompagné des épithëtes canonicus ou magister, et qui paraît bien
être notre auteur2. M. du Méril me semble aussi avoir démontré de la fa
çon la plus complète, contre l'opinion de Bréquigny, que Wace a eu d'au
tres sources que les ouvrages de Guillaume de Jumiéges et de Dudon de
Saint-Quentin. Les doutes que M. du Méril élève contre l'authenticité des
deux premières parties du Rou paraissent des mieux fondés. On sait que
dans l'édition de Pluquet, la seule qui existe jusqu'à présent, le Rou se
compose : 1° de 750 vers de huit syllabes ; 2° de 4414 vers alexandrins, et
qu'enfin une troisième partie, la plus considérable (11383 vers), est en
vers de huit syllabes. Or cette partie est la seule que contiennent les deux
anciens manuscrits du Rou, celui de Londres et celui de Paris 3 ; les
deux premières n'existent que dans une copie du dix-septième siècle dont
on ne sait pas bien la source, n'ajoutent pas grand' chose à la troisième, et ont
ďailleurs tout l'air d'un pastiche. Du reste il sera impossible de faire un tra
vail critique sur le Rou tant que nous n'aurons pas d'autre édition que celle
de Pluquet; celle-là, en effet, non-seulement est faite avec peu de critique,
ce qui n'a rien de surprenant vu l'époque de sa publication , mais, chose
plus grave, le texte en paraît avoir été falsifié. Par exemple, au début de la
troisième partie, la seule probablement qui soit authentique, Pluquet af
firme en note avoir « particulièrement suivi le manuscrit du Musée Britan
nique » (I, 265) , et il nous donne des vers comme ceux-ci :
1. Quant à l'anglais, je remarque avec plaisir que le deuxième volume du recueil de
M. Ebert contient deux articles écrits en cette langue.
2. Elles appartiennent aux archives du Calvados et ont été communiquées à
M. E. du Méril, par notre confrère M. E. Châtel.
3. Bibl. imp. Fr. 375 (Olim 6987).
II. {Cinquième série.) 35 530
Рог remembrer des ancessurs
Li fez et li diz e li murs
Zijfelunies des feluns
E li barnages des baruns
Deit l'um li livres e li gestes
E li estoires lire as restes,
vers absolument inadmissibles. Qu'un manuscrit, même du treizième siè
cle, comme celui du Rou, conservé au Brit. Mus., mette parfois la forme
du régime les, au lieu de celle du sujet li, il ne faut pas s'en étonner,
parce que la langue tendait dès lors à généraliser l'emploi de la forme les;
mais croire que li ait pu être mis pour les , d'une manière aussi cons
tante que dans les vers cités, c'est se mettre en contradiction complète avec
les faits les mieux démontrés delà grammaire de notre vieille langue. Mais,
d'ailleurs, ce qui coupe court à toute discussion, c'est que le manuscrit de
Londres porte les partout où j'ai souligné H*. Pluquet a corrigé de cette
manière ingénieuse tout le poème.
Dans ce travail, très-érudit comme tout ce qui sort de la plume de
M. du Méril, quelques points sont traités avec une critique trop peu rigou
reuse. Ainsi, M. du Méril, combattant l'opinion d'après laquelle Wace se
rait un nom de famille, cite quelques faits qui paraissent d'abord lui
donner quelque vraisemblance2. L'un de ces faits est celui-ci : « Du temps
« de Wace une autre famille noble, dont le nom avait aussi de grandes
« ressemblances avec le sien, était établie dans les environs de Caen et y
« jouissait de considération, puisque parmi les témoins attestant que l'évê-
« que de Bayeux avait confirmé une donation faite au prieur et aux cha-
« noines du Plessis-Grimould par Philippe de Rosel, figurent Willermus
« de Vaace et Robertus f rater ejus » (p. 5) ; mais les grandes ressem
blances sont bien superf

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents