Japon - article ; n°1 ; vol.9, pg 387-394
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Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1909 - Volume 9 - Numéro 1 - Pages 387-394
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Publié le 01 janvier 1909
Nombre de lectures 29
Langue Français

Extrait

Nöel Péri
Japon
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 9, 1909. pp. 387-394.
Citer ce document / Cite this document :
Péri Nöel. Japon. In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 9, 1909. pp. 387-394.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1909_num_9_1_2366— — 387
elle n'est pas en contradiction avec celle que nous connaissons pour eux par les nouvelle,
sources officielles. Les grattages ne se limitent pas à la première mention de Lieou Ken ;
cinq autres noms de donateurs en portent également la trace : or, quiconque a vu quelques-unes
de ces listes de donateurs sait qu'un nouvel adhérent hésitait rarement à faire figurer son
nom au lieu et place de celui d'un donateur défunt. Il n'est pas jusqu'au chiffre de 41 dont on
ne puisse entrevoir une justification. M. Ch. a dit qu'il y avait en réalité 47 donateurs ; mais
si on remarque que les 4 premiers sont un peu à part et en quelque sorte hors série, et que
d'autre part Lieou Ken et ijj| Щ. Tehang Tsouan figurent deux fois dans l'énumération, on
arrive précisément au chiffre de 41. Il est possible alors que le texte ait primitivement porté
« plus de 40 » ; bientôt on spécifia, et on corrigea le nombre en 41. Si les quatre grands
personnages placés hors cadre en tête de rénumération avaient été de ces donateurs du début,
on se serait attendu à ce que la donation se fit en leur nom ; or il n'en est rien, et c'est
pourquoi je crois que le monument était déjà achevé et l'inscription gravée avec le chiffre de
41 donateurs, quand ils se joignirent à l'association pieuse et prirent la première place en tête
de liste ; d'autres nouveaux venus, moindres seigneurs, se contentèrent d'usurper la place de
quelques défunts. Naturellement toutes ces explications ne sont pas sans une grande part d'hypo
thèse ; je veux dire seulement qu'elles me paraissent possibles. En ce cas, le texte de l'inscription
serait authentique. Mais le monument même dont nous avons l'estampage est-il original?
Est-ce au contraire une réplique récente, un fac-similé exact où même la trace des anciens
grattages aurait été reproduite ? Nous n'en pouvons pas décider actuellement. Original,
réplique ou faux, nous ne pourrons choisir entre ces trois solutions avant de disposer d'autres
pièces de comparaison.
11 faut surtout reconnaître que notre connaissance de l'épigraphie chinoise est encore très
superficielle ; nous manquons d'expérience et de livres. Comme dans toutes les branches de
la sinologie, le travail est si peu préparé et organisé qu'une étude quelconque, faite par l'un
quelconque de nous, peut être améliorée sur quelques points par quiconque la reprendra.
Mais il y a tant à faire dans nos études qu'on hé&ite parfois à perdre trop de temps sur des
sujets d'un intérêt secondaire. C'est ce qui explique que la note de M. Ch. ait été rédigée un
peu vite. Si la question eu eût valu la peine, il n'aurait pas manqué de corriger de lui-même
les quelques passages où l'interprétation de M. V. est préférable à la sienne, et d'apporter par
ailleurs les quelques informations nouvelles que j'ai indiquées ou utilisées au cours de ce
compte rendu. Mais l'inscription de 5:г4 ou 533 ne méritait pas tout le bruit qui, pour d'autres
motifs, a été mené autour d'elle. Les critiques de M. Farjenel montrent seulement qu'il y a en
France quelques orientalistes que la réputation de M. Ch. offusque. Ces attaques sont bien
vaines. Aucun d'eux, aucun de nous n'a rien à mettre en face de la traduction de Sseu-ma Ts'ien.
P. Pelliot
Japon
G. BouRGOis. — Langue japonaise. Caractères idéographiques. Diction
naire et méthode ď étude. Щ\ Jî, ff£ ~% Щ Щ-. ■ — Tokyo, librairie Sansai-
sha, 1908 ; in-8, XVl-267-28 pp.
Cet ouvrage, dans l'intention de son auteur, n'est pas seulement un dictionnaire donnant
en transcription romaine la prononciation japonaise des caractères chinois usuels et leur lecture
ou le mot auquel ils correspondent en japonais, avec leur traduction française ; il veut être
aussi une méthode qui en facilite l'étude, diminuant l'effort qu'elle impose à la mémoire
visuelle, et faisant davantage appel à la mémoire intellectuelle. Le rôle de la première se
réduirait « à l'acquisition d'environ 200 primitives, caractères usuels ou composantes import
antes » ; la seconde aurait « l'aide d'une explication rationnelle pour retenir la composition - — 388
de toutes les autres figures » (p. Vf). Ce serait évidemment un résultat important. Voyons
comment l'auteur pense y atteindre. C'est dans la composition même des caractères, dans
l'assemblage des éléments dont ils sont formés, qu'il croit trouver l'explication rationnelle
destinée à venir en aide à l'étudiant. Or à part un certain nombre de « primitives », dessins
rudimentaires d'un objet ou symboles, les caractères sont divisés par le Chouo wen kiai tseu
Ш ùC Ш ? de Hiu Tchen f^ Ш et, à sa suite, parles philologues chinois, en deux grandes
classes. Ce sont les houei gi Л* Ш> agrégats logiques, résultant de la réunion d'un certain
nombre de primitives, dont le sens, comme les formes, se combinent pour produire une
signification nouvelle ; et les hing cheng fê Ш,ои kiaicheng Щ[Щ., complexes phoniques,
dans lesquels une partie, la clef ou le radical, signifie, il est vrai, mais d'une manière fort
imprécise, « arbre » par exemple ou « fil », tandis que l'autre est purement phonétique et n'a
d'autre rôle que d'indiquer la prononciation. Nous ne tenons pas compte des caractères dont
le sens a évolué ou a été complètement changé sous diverses influences. Ce simple énoncé
donne à entendre qu'il existe en effet une « explication rationnelle » des caractères de la
première classe, et laisse croire à la possibilité d'une méthode dont elle constituerait le fond.
Qu'en est-il réellement? Il nous paraît utile d'étudier brièvement la question.
Tout d'abord la méthode ne sera vraiment pratique qu'à quelques conditions : la principale
est évidemment que les primitives composant chaque caractère soient demeurées suffisamment
distinctes et reconnaissables. Or ce cas, on ne saurait le nier, est plutôt rare aujourd'hui. Les
primitives ont subi à peu près toutes les sortes d'altérations possibles, des redressements,
des renversements et des contractions de toute espèce ; les courbes sont devenues droites,
ou quelquefois se sont équarries ; des figures se sont atrophiées. Ce qui étaii un homme À
se présente sous la forme ;/ç dont le sens normal est « grand », ou (j « cuiller », ou bien
n'est plus qu'une ligne, ou deux accents tantôt parallèles, tantôt de sens opposés. Tandis
qu'une seule et même primitive peut ainsi se présenter sous des aspects divers, d'autres orig
inairement fort différentes ont aujourd'hui la même forme, et il est pratiquement impossible
de les distinguer. Щ est une rizière, c'est aussi une représentation de la tête, ou de deux
mains (cf. ф, p. 162), ou un symbole ď « un objet quelconque » (p. 162), particulièrement
un gage, des arrhes, une offrande ; ce peut être l'empreinte de la plante du pied (ff% p. i53),
ou un vase ('Ц[, p. i40 ; on le trouve même figurant le a réceptacle P des grains j\t » dans
Щ «estomac» (p. 189). M est normalement la lune, mais aussi la chair, et quelquefois le
bateau ("tif, p. 27), qui du reste s'écrit parfois comme le soleil (J3., p. 7). L'auteur ne fait
nulle difficulté de le reconnaître: « En composition, dit-il (p. i65, s. v. î^j), ffi est déformé
en tt> /fo fc? (j , » toutes figures correspondant normalement à des primitives différentes.
<£ Щ (p. 208) correspond à quatre ligures autrefois distinctes, » etc. Non seulement un
certain nombre de primitives ont fini par se confondre dans une seule et même forme usuelle ;
mais les altérations qu'elles ont subies ou certaines similitudes accidentelles ont amené parfois
le passage de l'une à l'autre. L'eœil» |=3 , qui entre dans la composition du caractère « foule »
]rj4Î, y est remplacé aujourd'hui par le « sang » Щ. Enfin l'usage a introduit nombre de super-
fétatious qui seraient aisément prises au contraire pour des éléments importa

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