Khan Khaldé (ou Khaldé III). Les fouilles de Roger Saidah dans les églises, mises en œuvre d'après les documents de l'auteur. Avant-propos par Noël Duval - article ; n°1 ; vol.12, pg 311-394

Noël Duval, Jean-Pierre Caillet

Description

Collection de la Maison de l'Orient méditerranéen. Série archéologique - Année 1982 - Volume 12 - Numéro 1 - Pages 311-394
84 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

• Publié par: COLLECTION_DE_LA_MAISON_DE_L-ORIENT
• Publié le: 01 janvier 1982
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Extrait

Noël Duval
Jean-Pierre Caillet
Khan Khaldé (ou Khaldé III). Les fouilles de Roger Saidah dans
les églises, mises en œuvre d'après les documents de l'auteur.
Avant-propos par Noël Duval
In: Archéologie au Levant. Recueil à la mémoire de R. Saidah. Lyon : Maison de l'Orient et de la Méditerranée Jean
Pouilloux, 1982. pp. 311-394. (Collection de la Maison de l'Orient méditerranéen. Série archéologique)
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Duval Noël, Caillet Jean-Pierre. Khan Khaldé (ou Khaldé III). Les fouilles de Roger Saidah dans les églises, mises en œuvre
d'après les documents de l'auteur. Avant-propos par Noël Duval. In: Archéologie au Levant. Recueil à la mémoire de R. Saidah.
Lyon : Maison de l'Orient et de la Méditerranée Jean Pouilloux, 1982. pp. 311-394. (Collection de la Maison de l'Orient
méditerranéen. Série archéologique)
http://www.persee.fr/web/ouvrages/home/prescript/article/mom_0244-5689_1982_ant_12_1_1216KHAN KHALDÉ (OU KHALDÉ III)
LES FOUILLES DE ROGER SAIDAH DANS LES ÉGLISES, MISES EN ŒUVRE
D'APRÈS LES DOCUMENTS DE L'AUTEUR
N. DUVAL et J.-P. CAILLET
AVANT-PROPOS
// s'agit d'un des derniers chantiers dirigés par R. Saidah, l'un des plus spectaculair
es et qui avait déjà mérité une curiosité très vive parmi les spécialistes. L'un d'entre
nous avait eu le privilège de visiter le site en mars 1975 sous la conduite du fouil
leur1 : l'intérêt de ces découvertes et les problèmes qu'elles posaient au point de vue de
l'interprétation des installations liturgiques2 nous avaient incité à entretenir avec no
tre regretté ami un dialogue qui s'est poursuivi par lettres et de vive voix pendant
deux ans.
Ce n'est donc pas un dossier totalement inconnu que nous avons ouvert il y a deux
ans quand Madame R. Saidah et le R. P. Hours nous ont proposé de le mettre en œuv
re dans le cadre de cet hommage rendu à celui qui nous avait accueilli avec tant
d'ouverture au cours de missions en 1969 et 1975 et qui était devenu de longue date
notre ami au fil des rencontres à Paris3 et dans différents congrès et colloques. Lourde
responsabilité cependant que de succéder au fouilleur qui avait certes donné de ses
découvertes quelques brèves synthèses dans les journaux de Beyrouth4 et d'autres plus
abondantes ou mieux illustrées dans un périodique français et au Congrès d'Archéolo-
A l'occasion d'une mission des Musées Nationaux à Beyrouth. Ces visites de sites et de musées avaient
été organisées par la Direction des Antiquités à l'initiative du Directeur Général, l'émir Chehab, que
nous remercions de son hospitalité et des autorisations qui nous avaient été alors accordées comme
de son intérêt pour des recherches qui nous sont communes.
L'origine de cette recherche a été pour nous un commentaire du plan de l'église de Kabr Hiram, en
trepris à l'occasion de la mise au point du Catalogue des mosaïques romaines et paléochrétiennes du Mus
ée du Louvre, paru en 1978, cf. p. 144-145. Voir nos « Notes sur l'église de Kabr Hiram et ses installa
tions liturgiques », dans Cahiers Archéologiques, XXVI, 1977, p. 81-104.
En 1976, R. Saîdah avait fait à notre séminaire des exposés sur les découvertes récentes de Khan
Khaldé et Nebi Younès près de Damour, l'ancienne Porphyreon.
Notamment L'Orient- Le Jour, 18 août 1974 (église supérieure), 5 avril 1975 (église inférieure). Des arti
cles comparables ont paru aux mêmes dates dans la presse en langue arabe.
Archéologie au Levant, Recueil R. Saidah, CMO 12, Arch. 9, Lyon, 1982. Ν. DUVAL et J.-P. C AILLET 312
gie Chrétienne de 19755, mais qui ne laissait, pour l'essentiel, qu'un dossier photogra
phique (surtout des photographies d'ensemble en noir et des détails en couleur) et
deux plans restitués, déjà publiés, où les mosaïques étaient mises en place. Nous
n'avions pas une connaissance intime de ce chantier dans ses différentes étapes et il
était vain de penser à effectuer des vérifications ou à obtenir des compléments d'info
rmations : le chantier (dont toute la couche supérieure avait déjà été enlevée avant
1975) a été bouleversé depuis et l'ancien bureau de R. Saidah à la Direction des Anti
quités était inaccessible6. Après bien des hésitations, nous nous sommes donc résolu,
en nous aidant des textes publiés, à examiner de près les plans et les photographies, à
compléter les descriptions et à commenter les documents en disant très simplement ce
que nous. y avons vu, sans renoncer, le cas échéant, à nuancer les premières conclu
sions de l'auteur, parues dans des articles préparés dès avant la fin de la fouille et
qu'il aurait sans doute modifiées dans la publication définitive. Les circonstances ont
voulu que nous trouvions deux aides inattendues au premier abord. D'une part, notre
élève J.-P. Caillet avait inclus dans sa thèse de 3e cycle sur les dédicaces de pavement
l'étude des mosaïques de la grande église et de ses inscriptions (que M. Rey-Coquais
avait déjà transcrites et traduites pour R. Saidah) : nous l'avons associé à la publicat
ion pour cette partie et il est l'auteur des commentaires des inscriptions. D'autre part,
devant faire partie du jury de la thèse d'état de Madame P. Voûte- Donceel, j'ai eu à ma
disposition le manuscrit de sa thèse7 qui comportait une description relativement
complète des mosaïques des deux églises qu'elle avait pu examiner elle-même au cours
de séjours à Beyrouth, et dont elle avait pris des photographies avec l'accord du fouil-
leur. Pour les secteurs dont nous n'avions pas de permettant de comp
léter la description, nous avons cité entre guillemets son texte et nous tenons compte
dans l'interprétation de ses commentaires et datations. Il est probable que la thèse de
Madame Voûte-Donceel sera imprimée peu après la sortie de ce volume mais il était
bon de signaler cet apport qui a été parfois précieux et, dans quelques cas, notre sour
ce unique.
C'est un dossier utile que nous avons tenu à constituer : nous avons voulu surtout
fournir une description aussi complète que possible et l'essentiel de la documentation
photographique (plusieurs clichés ont été tirés d'après les diapositives), comme l'avait
fait l'émir Chehab pour ses célèbres Mosaïques du Liban. La place nous manquait
pour affiner le commentaire stylistique qui aurait nécessité des comparaisons nomb
reuses, et la datation, malheureusement assez difficile à préciser sans connaissance
du matériel. Nous nous sommes limités aussi pour l'architecture et les installations l
iturgiques à quelques directions de recherche. Nous pensons revenir ailleurs sur ce
dernier sujet et d'autres spécialistes commenteront certainement ce dossier, que R.
Saidah n'a pu malheureusement exploiter vraiment comme il en avait l'intention.
« Khan Khaldé » dans les Dossiers de l'Archéologie n° 12 (Liban), septembre-octobre 1975, p. 50-59, cf.
aussi n° 15 (« Mosaïque, décor de sol »), mars-avril 1976, p. 96-97; « Khan Khaldé » dans Atti IX°
Congresso Internationale di Archeologia Cristiana, Roma, 1975, Vaticano, 1978, p. 451-456 (sans illustra
tion). Le texte étant à peu près identique, nous nous référons surtout à la version illustrée des Doss
iers de l'Archéologie.
Nous remercions l'émir Maurice Chehab et le R. P. Hours de ces renseignements. La Direction Génér
ale des Antiquités du Liban ayant à l'époque perdu à peu près complètement les moyens de son acti
vité normale, la présente publication provisoire a paru aux héritiers scientifiques de R. Saidah et aux
responsables une solution conservatoire.
Thèse de troisième cycle sous la direction de J. Lassus, intitulée Les pavements des églises antiques de
la Syrie et du Liban en cours d'extension et qui sera soutenue en 1982-1983 en vue du doctorat d'État.
Voir p. 586-632 du manuscrit provisoire. C'est cette pagination qui sera citée (avec les citations tex
tuelles entre guillemets). LES ÉGLISES DE KHAN KHALDÉ (FOUILLES R. SAIDAH) 313
Ces prolongements, que nous avons voulu seulement rendre possibles, seront le
meille