L ambon de la rotonde Saint-Georges : remarques sur la typologie et le déror - article ; n°1 ; vol.100, pg 493-510
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L'ambon de la rotonde Saint-Georges : remarques sur la typologie et le déror - article ; n°1 ; vol.100, pg 493-510

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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1976 - Volume 100 - Numéro 1 - Pages 493-510
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1976
Nombre de lectures 47
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Jean-Pierre Sodini
L'ambon de la rotonde Saint-Georges : remarques sur la
typologie et le déror
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 100, livraison 1, 1976. pp. 493-510.
Citer ce document / Cite this document :
Sodini Jean-Pierre. L'ambon de la rotonde Saint-Georges : remarques sur la typologie et le déror. In: Bulletin de
correspondance hellénique. Volume 100, livraison 1, 1976. pp. 493-510.
doi : 10.3406/bch.1976.2061
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1976_num_100_1_2061L'AMBON DE LA ROTONDE SAINT-GEORGES :
REMARQUES SUR LA TYPOLOGIE ET LE DÉCOR Π
I. LA TYPOLOGIE
On sait que cet ambon1 appartient à une catégorie peu nombreuse, représentée
pour le moment seulement en Macédoine, et qui comprend, outre celui de Thessa-
lonique, les ambons de la basilique A de Néa Anchialos2 et de la basilique trouvée
(*) Les abréviations ou sigles utilisés en plus de ceux recommandés par la rédaction du BCH ont été
donnés au début de mon article paru dans BCH 94 (1970), p. 699-753 dans une note préliminaire.
On y ajoutera :
AyaSofyaMùzYill : Aya Sofya Miizesi Yillitji.
Corpus Ravenna : « Corpus » délia scultura paleocrisliana bizantina ed altomedioevale di Ravenna, diretto
da G. Bovini (Rome, 1968-1969), 3 vol.
Deichmann, Ravenna, I : F. W. Deichmann, Ravenna, Hauptstadt des Spatantiken Abendlandes, Bd I :
Geschichte und Monumente (Wiesbaden, 1969).
Ravenna II, 1 : Bd II, 1 : Kommentar: Die Bauten bis zum Tode Theodorichs des Grossen
(Wiesbaden, 1969).
Grabar, Sculptures (1963) : A. Grabar, Sculptures byzantines de Constantinople (ive-xe s.) (Paris, 1963).
Mathews, Churches of Constantinople : Thomas F. Mathews, The Early Churches of Constantinople, Architecture
and Liturgy (Pennsylvania State University Press, 1971).
Mendel, Musées Impériaux Ottomans : G. Mendel, Catalogue des sculptures grecques, romaines et byzantines
des Musées Impériaux Ottomans (Constantinople, 1912-1914).
Naumann-Belting, Euphemia-Kirche : R. Naumann-H. Belting, Die Euphemia Kirche am Hippodrom zu
Istanbul und ihre Freshen (Berlin, 1966).
Sotiriou, St-Démétrios : M. et G. Sotiriou, Ή βασιλική τοϋ 'Αγίου Δημητρίου Θεσσαλονίκης
(Athènes, 1952).
Ulbert, Dekorative Reliefplastik : Th. Ulbert, Studien zur dekorativen Reliefplastik des ôstlichen Mittelmerraumes
(Munich, 1969).
Je remercie Mme L. Bouras d'avoir bien voulu me communiquer les photographies utilisées fig. 5 et 12.
(1) La bibliographie sur cet ambon est très abondante. Nous nous en tiendrons aux ouvrages qui nous
paraissent essentiels, à savoir : Ch. Bayet, « Mémoire sur un ambon conservé à Thessalonique » dans Duchesne-
Bayet, Mémoire sur une mission au Mont Athos (1876), p. 249-299 ; Mendel, Musées Impériaux Ottomans,
II, p. 393-405; G. de Jerphanion, Memorie Pontif. Accad. Rom. Archeologia, III, 2 (1932) p. 107-132; un
compte rendu de cet article a été fait par G. A. Sotiriou, EEBS, 10 (1932), p. 418-424, portant notamment
sur les différences entre les ambons de la Rotonde Saint-Georges et de Néa Anchialos ; cf. aussi la réponse de
Jerphanion dans Orientalia Christiania, 34 (1934), p. 213-217.
Pour le socle de l'ambon, cf. E. Hébrard, BCH, 44 (1920), p. 28-30. Parmi les ouvrages récents traitant
de l'ambon, signalons ceux d'ORLANDos, Basilique, II, p. 549-554 et de Grabar, Sculptures (1963), p. 81-84.
(2) G. A. Sotiriou, ArchEph, 1929, p. 87-96. 494 JEAN-PIERRE SODINI [BCH 100
près du Musée de Philippes3, auxquels l'ambon de la basilique C d'Amphipolis serait
peut-être à joindre4. On ne s'est guère interrogé sur l'origine de ce plan curieux :
sur un socle en fer à cheval pourvu sur son côté rectiligne d'un renflement médian
en arc de cercle sont disposés deux blocs monolithes portant chacun un escalier
incurvé. Entre eux, prenant appui sur une, large encoche ménagée sur la marche
supérieure de chaque escalier, prenait place une plate-forme, disparue maintenant,
qui reposait en outre sur une colonne placée sur le renflement médian du socle (fig. 1).
Les escaliers incurvés offrent sept emmarchements, dont le dernier, très étroit, était
sans aucun doute de plain-pied avec le lit supérieur de la plate-forme. On est ainsi
en présence d'un dispositif avec deux escaliers et une plate-forme suspendue, que
l'on retrouve très fréquemment dans les régions égéennes et qui est très probablement
d'origine constantinopolitaine5, avec la seule différence que, dans l'ambon de la
Rotonde, les escaliers débouchent bien dans l'axe l'un de l'autre sur la plate-forme
mais, au lieu d'être rectilignes, décrivent un coude très prononcé, ce qui permet
aux deux marches inférieures de chaque escalier d'être elles aussi en vis-à-vis. La
sculpture en haut-relief du socle traduit bien cette filiation. On remarque notamment
se détachant en avant des deux blocs, de part et d'autre de l'extrémité qui recevait
la plate-forme, deux colonnes. Leurs chapiteaux arrivent juste au niveau de la
feuillure de façon à paraître porter réellement la plate-forme (fig. 2), comme c'est
le cas pour les ambons dont la plate-forme repose sur des colonnettes6. En fait un
second système de support de la est également pastiché. Entre ces colonnes
en effet prend place un arc soutenu par deux colonnettes, plus petites que les précé
dentes, dotées des mêmes chapiteaux. C'est donc une niche assez plate surmontée
d'une conque non décorée qui est ainsi enclose entre ces deux colonnettes et l'arc.
Ces niches rappellent évidemment celles qui décorent le pourtour extérieur de cet
ambon, tout autour des deux blocs monolithes; mais elles peuvent aussi nous faire
songer aux plaques décorées de niches qui, appuyées contre les escaliers axiaux et
en vis-à-vis, servent de supports à la plate-forme de trois ambons, celui de Sébaste,
(3) D. Lazaridis, ArchDelt, 18 (1963), B, p. 256, pi. 284 b ; BCH, 89 (1965), p. 834, fig. 8.
(4) On peut se demander en effet si le départ d'escalier monolithique et circulaire qui a été trouvé par
le fouilleur (E. Stikas, PraklAE, 1970, p. 54 et pi. 82 b) ne proviendrait pas de cet ambon, doté par ailleurs
de conques : toutefois aucun élément de socle ni même de parapet d'escalier incurvé n'a été retrouvé et notre
remarque est tout à fait hypothétique.
(5) J'y reviendrai longuement ailleurs. Au témoignage littéraire de Paul Le Silentiaire concernant
l'ambon de Sainte-Sophie, il faut ajouter les restes d'ambon découverts à l'emplacement de l'Université à
Beyazid (N. Firatli, CA, 5 [1951], pi. VI a et b ; Mathews, Churches of Constantinople, p. 70 et fig. 56-58),
ceux qui se trouvent au Musée et qui proviennent de Constantinople (Mendel, op. cit., nos 724 (?), 1329),
ainsi qu'à Saint- Jean-Stoudios (fragments de parapet de plate-forme et de limon entreposés dans la nef S).
On peut y inclure également les parapets d'escalier remployés à Saint-Marc de Venise (F. Zuliani, I Marmi
di San Marco [s. d.], p. 72-75, n03 42-45).
(6) Comme c'est le cas par exemple à Sainte-Sophie (Paul Le Silentiaire, Descriptio ambonis, v. 105 sq.,
éd. P. Friedlândeh, Johannes von Gaza und Paulus Silentarius (1912), p. 260 et 300) ; à Thasos
(A. K. Orlandos, ABME, 7 [1951], p. 37-39, fig. 30, p. 38 et 16, p. 25) ; probablement à Milet, dans l'église
de Michel (O. Feld, IstMitt, 25 [1975], p. 200-201 et pi. 36, 1) ; ainsi sans doute qu'en Syrie à Deir Solaïb
(J. Mattern, R. Mouterde, A. Beaulieu, MelBeyrouth, 22 [1939], fig. 1, p. 13 et pi. XI A : six encoches
rectangulaires sur le pouitour du socle) et à Resafah (Basilique B : J. Kollwitz, AA, 72 [1957], col. 76, fig. 8
et col. 77). D'autres exemples seraient à citer mais ils concernent des types d'ambon légèrement différents. L AMBON DE LA ROTONDE SAINT-GEORGES 495 19761
Fig. 1. — Plan de l'ambon de la Rotonde Saint-Georges (Orlandos, Basilique, II, p. 553, fig. 518).
32 JEAN-PIERRE SODINI [BCH 100 496
Fig. Escalier, encastrement ménagé pour la plate-forme.
récemment publié par N. Firatli7, celui de Saint-Tite à Gortyne8, et celui de
Saint- Jean d'Éphèse9. Elles présentent en effet sur leur face visible le même type
de niche plate encadrée de pilastres cannelés et surmontée d'une conque travaillée
en coquille. L'ambon de Sébaste, des trois le mieux conservé, offre même
l'association de ces plaques et de colonnettes placées dans l'axe médian de la plate
forme, soit les mêmes éléments de support qu'à Saint-Georges. Dans

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