L emploi étranger à la fin de 1985 - article ; n°1 ; vol.4, pg 85-105
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Description

Revue européenne de migrations internationales - Année 1988 - Volume 4 - Numéro 1 - Pages 85-105
Foreign manpower at the end of 1985
André LEBON
Data upon the number of foreign workers proceed from three sources : the general census of population, l'enquête-Emploi INSEE and the so-called Enquête ACEMO (Manpower Activity and Employment conditions) performed by the Ministère des Affaires sociales et de l'Emploi upon a representative sampling of some 60 000 units belonging to the private commercial and industrial sector and employing ten wage-earners and over.
This paper relies on the findings of the last Enquête ACEMO from december 1985 to propose an evaluation of the foreign labor force at this date (1.5 to 1.6 million active people). It then relates the quantitative evolution since 1973 (the labor force recording a diminution of some 225 000 members). A breakdown of these data is given according to each category of workers (wage-earners, self-employed, employment seekers) and to each large economical sector (manufacturing, construction and service employment) ; they are also compared to those which allow to record the over all evolution of the national and foreign labor force.
The decline of legal foreign employment, as is shown, comes up at a time when the over all foreign population is continuing to increase slightly.
La mano de obra extranjera a finales de 1985
André LEBON
Existen tres fuentes de información sobre el número de trabajadores extranjeros. El censo general de población, la encuesta « Empleo » del INSEE, y la encuesta denominada ACEMO (Actividad y condiciones de empleo de la mano de obra) efectuada por el Ministerio de Asuntos Sociales y del Empleo, sobre una muestra representativa de alrededor de 60 000 establecimientos del sector privado que emplean 10 asalariados y más. Este artículo, que se fundamenta sobre los resultados de la última encuesta ACEMO realizada en diciembre de 1985, propone una evaluación de la mano de obra extranjera (entre 1.5 y 1.6 millones de activos) para narran enseguida su evolución desde 1973 (disminución del orden de 225 000 activos). Estos datos son a continuación detallados por categorías de trabajadores (asalariados, no asalariados, solicitantes de empleo) y por los grandes sectores de actividad económica (industrial, construcción, servicios). Ellos son también comparados con los datos que muestran los cambios que han afectado el conjunto de la población activa, integrada tanto por los nacionales como por los extranjeros.
La disminución del empleo extranjero regular, que este estudio muestra, interviene en el mismo momento en que la población extranjera total continua a aumentar debilmente.
L'emploi étranger à la fin de 1985
André LEBON
Trois sources renseignent sur le nombre de travailleurs étrangers : le recensement général de la population, l'enquête Emploi de l'INSEE et l'enquête dite ACEMO (Activité et conditions d'emploi de la main-d'œuvre) effectuée par le Ministère des Affaires Sociales et de l'Emploi auprès d'un échantillon représentatif d'environ 60 000 établissements du secteur industriel et commercial privé employant 10 salariés et plus.
Cet article qui s'appuie sur les résultats de la dernière enquête ACEMO réalisée en décembre 1985, propose une évaluation de la main-d'œuvre étrangère à cette date (entre 1,5 et 1,6 million d'actifs) puis retrace l'évolution numérique intervenue depuis 1973 (diminution de l'ordre de 225 000 actifs). Les données sont ensuite détaillées par catégories de travailleurs (salariés, non-salariés, demandeurs d'emploi) et par grands secteurs d'activité économique (industrie, BTP, services) ; elles sont également comparées à celles qui retracent les changements affectant l'ensemble de la population active, composé des nationaux et des étrangers.
Le déclin de l'emploi étranger régulier, que l'étude met en évidence, intervient au même moment où la population étrangère totale continue à croître faiblement.
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1988
Nombre de lectures 34
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur André Lebon
L'emploi étranger à la fin de 1985
In: Revue européenne de migrations internationales. Vol. 4 N°1-2. 1er semestre. L'immigration en France. pp. 85-
105.
Citer ce document / Cite this document :
Lebon André. L'emploi étranger à la fin de 1985. In: Revue européenne de migrations internationales. Vol. 4 N°1-2. 1er
semestre. L'immigration en France. pp. 85-105.
doi : 10.3406/remi.1988.1159
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remi_0765-0752_1988_num_4_1_1159Abstract
Foreign manpower at the end of 1985
André LEBON
Data upon the number of foreign workers proceed from three sources : the general census of
population, l'enquête-Emploi INSEE and the so-called Enquête ACEMO (Manpower Activity and
Employment conditions) performed by the Ministère des Affaires sociales et de l'Emploi upon a
representative sampling of some 60 000 units belonging to the private commercial and industrial sector
and employing ten wage-earners and over.
This paper relies on the findings of the last Enquête ACEMO from december 1985 to propose an
evaluation of the foreign labor force at this date (1.5 to 1.6 million active people). It then relates the
quantitative evolution since 1973 (the labor force recording a diminution of some 225 000 members). A
breakdown of these data is given according to each category of workers (wage-earners, self-employed,
employment seekers) and to each large economical sector (manufacturing, construction and service
employment) ; they are also compared to those which allow to record the over all evolution of the
national and foreign labor force.
The decline of legal foreign employment, as is shown, comes up at a time when the over all foreign
population is continuing to increase slightly.
Resumen
La mano de obra extranjera a finales de 1985
André LEBON
Existen tres fuentes de información sobre el número de trabajadores extranjeros. El censo general de
población, la encuesta « Empleo » del INSEE, y la encuesta denominada ACEMO (Actividad y
condiciones de empleo de la mano de obra) efectuada por el Ministerio de Asuntos Sociales y del
Empleo, sobre una muestra representativa de alrededor de 60 000 establecimientos del sector privado
que emplean 10 asalariados y más. Este artículo, que se fundamenta sobre los resultados de la última
encuesta ACEMO realizada en diciembre de 1985, propone una evaluación de la mano de obra
extranjera (entre 1.5 y 1.6 millones de activos) para narran enseguida su evolución desde 1973
(disminución del orden de 225 000 activos). Estos datos son a continuación detallados por categorías
de trabajadores (asalariados, no asalariados, solicitantes de empleo) y por los grandes sectores de
actividad económica (industrial, construcción, servicios). Ellos son también comparados con los datos
que muestran los cambios que han afectado el conjunto de la población activa, integrada tanto por los
nacionales como por los extranjeros.
La disminución del empleo extranjero regular, que este estudio muestra, interviene en el mismo
momento en que la población extranjera total continua a aumentar debilmente.
Résumé
L'emploi étranger à la fin de 1985
André LEBON
Trois sources renseignent sur le nombre de travailleurs étrangers : le recensement général de la
population, l'enquête Emploi de l'INSEE et l'enquête dite ACEMO (Activité et conditions d'emploi de la
main-d'œuvre) effectuée par le Ministère des Affaires Sociales et de l'Emploi auprès d'un échantillon
représentatif d'environ 60 000 établissements du secteur industriel et commercial privé employant 10
salariés et plus.
Cet article qui s'appuie sur les résultats de la dernière enquête ACEMO réalisée en décembre 1985,
propose une évaluation de la main-d'œuvre étrangère à cette date (entre 1,5 et 1,6 million d'actifs) puis
retrace l'évolution numérique intervenue depuis 1973 (diminution de l'ordre de 225 000 actifs). Les
données sont ensuite détaillées par catégories de travailleurs (salariés, non-salariés, demandeurs
d'emploi) et par grands secteurs d'activité économique (industrie, BTP, services) ; elles sont également
comparées à celles qui retracent les changements affectant l'ensemble de la population active,
composé des nationaux et des étrangers.
Le déclin de l'emploi étranger régulier, que l'étude met en évidence, intervient au même moment où la
population étrangère totale continue à croître faiblement.:
85
Revue Européenne
des Migrations Internationales
Volume 4 - NOi 1 et 2
1er semestre 1988
L'emploi étranger
à la fin de 1985*
André LEBON
L'évaluation de la main-d'œuvre étrangère, de ses caractér
istiques socio-démographiques et économiques, le suivi des variations qui l'affec
tent et les comparaisons — instantanées et en évolution -- avec l'ensemble de la
population active reposent sur trois sources statistiques : le recensement général de
la population, l'enquête Emploi de l'INSEE et l'enquête, partielle, dite ACEMO
(Activité et conditions d'emploi de la main-d'œuvre) effectuée par le Ministère des
Affaires Sociales et de l'Emploi auprès d'un échantillon représentatif d'environ
60 000 établissements.
Les avantages et les inconvénients de ces trois sources sont connus de même
que l'est l'imparfaite concordance des dénombrements qu'elles fournissent [2]. Cell
e-ci s'explique en partie par des différences de méthodologie dont, par ailleurs, il
ne faut pas exagérer l'importance. Sur l'aspect méthodologique, le mode de saisie
des informations brutes diffère (le recensement et l'enquête Emploi sont de type
déclaratoire, le questionnaire de l'enquête ACEMO est rempli par un déclarant
« extérieur » aux enquêtes, c'est-à-dire l'employeur) et le champ couvert s'avère
plus ou moins exhaustif pour ce qui est des segments de population et des activités
observés. Quant aux résultats, leur rapprochement apparaît significatif au cours de
la dernière période intercensitaire puisque l'écart entre les valeurs maximales s'est
réduit de plus de la moitié :
Population active étrangère (en milliers) selon diverses sources
1975 1982
totale occupée totale occupée
Illustration non autorisée à la diffusion
1 584 1 338 l 511 1 556
1 377 1 307 1 511 1 293 Selon l'enquête Emploi
1 661 1 427 ACEMO . . . 1 660(e) 1 737(e)
Sources [4], [8] André LEBON
L'écart continue d'ailleurs à se combler après 1982 : entre. les deux dernières
sources citées qui renseignent sur la situation en 1985, il ne représente plus que
71 000 actifs (si, toutefois, on retient l'hypothèse haute dans l'enquête ACEMO ;
cf. infra).
De plus, les variations dont le sens divergeait il y a quelques années, indiquent
désormais une tendance unique à la contraction du volume de l'emploi étranger. A
partir de 1975 selon le recensement et l'enquête ACEMO, après 1984 dans l'e
nquête Emploi — une fois « résorbées » les suites de la régularisation exceptionnelle
décidée par les Pouvoirs publics en août 1981 — , les trois indicateurs disponibles
mettent en évidence une diminution du nombre de travailleurs étrangers.
Dans ce contexte, brièvement retracé, prend place la dernière enquête
ACEMO, menée sur le terrain en décembre 1985 et exploitée en liaison avec le
Service des Etudes et de la Statistique du Ministère [9, 1 1]. Ses résultats extra
polés selon une méthode précisée en annexe constituent la base numérique de
cet article organisé en deux parties que distingue la composition du fragment de
population étudié :
— dans un premier temps, la population active étrangère totale composée de
l'ensemble des travailleurs ayant un emploi et de ceux qui en recherchent un ;
— dans un second, la population salariée étrangère occupée dans les activités
du champ de l'enquête.
A chaque fois, l'analyse de la situation à la date de l'enquête (1985) est
complétée par une rétrospective sur la période 1973-1985.
LA POPULATION ACTIVE ETRANGERE TOTALE
La démarche suivie pour évaluer l'ensemble de la main-d'œuvre étrangère
étant exposée en annexe, cette première partie sera consacrée aux commentaires
des résultats auxquels on parvient (tableau 1).

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