L épître de Paul aux Galates
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L'épître de Paul aux Galates

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L’ÉPÎTRE DE PAUL AUX WILLIAMR. FINCK GALATES PREMIÈRE PARTIE– L’ÉVANGILE APPORTÉ AUXGALATES GERMANIQUES Nous allons présenter l’épître aux Galates. Mais avant de le faire, nous devons établir l’identité de ces Galates à qui Paul écrivait. Le nomGalatiaà l’époque du ministère de Paul faisait référence à deux choses. Ce mot pouvait faire référence au royaume des Galatæ, qui fut établi en Anatolie au troisième siècle avant JC, mais il pouvait également faire référence à la province Romaine de Galatia, qui incorporait les anciens royaumes de Lycaonie, de Phrygie et de Galatie. Si l’on considère uniquement l’utilisation du termeGalatiaen référence à la province Romaine, on constate qu’il a depuis longtemps existé des débats académiques quant à savoir si Paul avait écrit aux « Galates du nord » de la province, ce qui fait référence aux Galates plutôt hellénisés de l’ancien royaume, ou aux « Galates du sud » qui étaient plus nombreux et incluaient les Lycaoniens Grecs ou hellénisés des cités plus importantes. Mais les soi-disant érudits qui se disputent sur ces termes ne semblent pas réaliser que Luc n’utilisait pas le motGalatiaen référence à la province Romaine mais uniquement au terme tel qu’il était originellement utilisé, à savoir en référence à l’ancien royaume, qui constituait seulement la partie nord de la province Romaine.

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Publié le 23 septembre 2015
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Langue Français

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L’ÉPÎTRE
DE
PAUL
AUX
WILLIAMR. FINCK
GALATES
PREMIÈRE PARTIE– L’ÉVANGILE APPORTÉ AUXGALATES GERMANIQUES
Nous allons présenter l’épître aux Galates. Mais avant de le faire, nous devons établir l’identité de ces Galates à qui Paul écrivait. Le nomGalatiaà l’époque du ministère de Paul faisait référence à deux choses. Ce mot pouvait faire référence au royaume des Galatæ, qui fut établi en Anatolie au troisième siècle avant JC, mais il pouvait également faire référence à la province Romaine de Galatia, qui incorporait les anciens royaumes de Lycaonie, de Phrygie et de Galatie. Si l’on considère uniquement l’utilisation du termeGalatiaen référence à la province Ro maine, on constate qu’il a depuis longtemps existé des débats académiques quant à savoir si Paul avait écrit aux « Galates du nord » de la province, ce qui fait réfé rence aux Galates plutôt hellénisés de l’ancien royaume, ou aux « Galates du sud » qui étaient plus nombreux et incluaient les Lycaoniens Grecs ou hellénisés des ci tés plus importantes. Mais les soidisant érudits qui se disputent sur ces termes ne semblent pas réaliser que Luc n’utilisait pas le motGalatiaen référence à la province Romaine mais uniquement au terme tel qu’il était originellement utilisé, à savoir en référence à l’ancien royaume, qui constituait seulement la partie nord de la province Romaine.
Dans son récit des Actes, dans les chapitres 13 à 16, Luc mentionne spécifiquement les villes de Derbe, de Lystra et d’Iconium, chacune plusieurs fois, et de nombreux commentateurs imaginent que c’étaient les Chrétiens de ces cités qui étaient les destinataires de l’épître aux Galates, parce que ces cités se trouvaient toutes dans la partie sud de la province Romaine de Galatie. Mais Derbe, Lystra et Iconium étaient des villes de l’ancien royaume de Lycaonie, que les Romains incorporèrent par la suite dans la province de Galatie et, en Actes 14:6, Lystra et Derbe sont appelées « cités de Lycaonie » puis, en Actes 14:11, nous voyons une référence au « discours de Lycaonie », et les anciens Lycaoniens n’étaient à proprement parler ni Grecs ni Galates, bien qu’ils avaient été hellénisés en grande partie. Puis plus loin, en Actes 16:6, Luc mentionne « la Phrygie et la région de Galatie » comme étant des endroits séparés, et l’ancien royaume de Phrygie, comme la Lycaonie, avait
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également été incorporé dans la province Romaine de Galatie. Ensuite, en Actes 18:23, Luc décrit une fois de plus Paul ayant voyagé dans « le pays de Galatie et la Phrygie », où il avait fortifié « tous les disciples ». Nous voyons donc que, dans les écrits de Luc, la Phrygie et la Galatie sont clairement distingués l’une de l’autre et également des villes de Derbe, d’Iconium et de Lystra mentionnées aux versets 1 et 2 d’Actes 16, villes qui se trouvaient en Lycaonie.
Il est dès lors certain que, d’après les écrits de Luc en Actes, où les apôtres men tionnent la Galatie, ils ne voulaient pas parler de la province Romaine mais bien plutôt de l’ancien royaume de Galatie, car ils le distinguent des autres parties de la province Romaine que sont la Phrygie et la Lycaonie. S’ils avaient voulu parler de la province Romaine lorsqu’ils utilisaient le terme « Galatie », ces distinctions n’auraient pas été faites. Nous voyons donc que les destinataires de l’épître de Paul aux Galates étaient certainement ces assemblées Chrétiennes, non spécifiées, qui existaient à travers l’ancien royaume des Galatæ.
Dès lors, en référence à l’épître de Paul, l’hypothèse des « Galates du nord » est bonne pour de mauvaises raisons et l’hypothèse des « Galates du sud » est tout simplement fausse.
Maintenant que nous avons établi ceci, nous pouvons discuter de l’identité de ces Galates. Le lecteur trouvera une grande partie de cette discussion sur l’identité et sur les origines des Galates dans notre essai intituléArchives classiques et origine des Germains.
Les Galates sont souvent et quelque peu maladroitement identifiés comme des Celtes. Le nom « Celte » n’a originellement rien à voir avec les Galates. Le géo graphe Grec Strabon discute de la confusion entre les Celtes et les Galates, et il nous dit que le terme « Celte » ne s’appliquait pas originellement aux Galates (Géo graphie4.1.14). L’historien Grec Diodore de Sicile dit : « Et maintenant, il sera utile de faire une distinction qui est inconnue de beaucoup », et il continue en expli quant comment le nom des Celtes s’appliquait originellement à un peuple distinct des Galates, mais que les Romains avaient nommé les Celtes « Gaulois » (Galatæ) tout comme ces Galates qui furent plus tard appelés « Germains » (Bibliothèque HistoriqueGalates » furent à uneCeltes » et « , 5.32.1). Il est donc évident que « certaine époque des termes distincts désignant des peuples différents. Hérodote connaissait les Celtes, mais il n’utilisa jamais le termeGalatæ. Cependant, dès une époque assez éloignée, ces termes devinrent synonymes pour les Grecs et les Ro mains. L’historien Grec du second siècle, Polybius, utilise souvent les termesCeltes etGalatesde façon synonyme, même à l’intérieur d’un paragraphe (i.e.Histoires, 2.17.3–5 ; 2.33.1–5). Dans ses propres écrits, même Diodore utilise ces deux noms de façon interchangeable, et lui aussi dans un même paragraphe (14.113–117), tandis qu’en d’autres occasions il fait la distinction entre eux (25.13.1). Diodore n’utilise jamais le termeGermainmais nomme lui aussi les tribus qui habitent à l’est du Rhin – dont certaines sont mentionnées par leur nom individuel,Galatæ,
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même lorsqu’il raconte les conquêtes de Jules César dans ces régions (Bibliothèque Historique, 5.24.4).
Selon tous les auteurs tardifs Grecs, les tribus Germaniques habitant au nord du Danube étaient toutes originellement appeléesGalatæ. Mais même avant, Héro dote avait identifié ces peuples comme Scythes. Le nomGalatæsemble être ap e paru au 4 siècle av. JC. La plus ancienne citation ayant survécu de ce mot vient d’Aristote. Le motGalatæsemble provenir des mots grecsgala, qui signifie « lait » et degalatos, qui signifie « de lait ». Les anciens poètes Grecs, comme par exemple Homère, se moquaient des Scythes du nord parce qu’ils étaient des « mangeurs de lait » et des « buveurs de lait de jument ». Strabon écrivait que :
« . . . Les Germains qui, bien qu’ils soient légèrement différents de la souche celtique parce que plus grands, plus sauvages et qu’ils ont des cheveux plus clairs, sont sous tous les autres aspects similaires, car en ce qui concerne les constructions, les habitudes et les modes de vie, ils sont pareils aux Celtes tels que je les ai décrits. Et je pense aussi que ce fut pour cette raison que les Romains leur assignèrent le nom de “Germani”, comme s’ils avaient voulu indiquer par là qu’ils étaient des Galates “authentiques” puisque, dans le langage des Romains, “germa ni” signifie “authentique” » (Géographie7.1.2).
Diodore de Sicile décrit les Galates qui habitent à l’est du Rhin comme étant grands et blonds, de peau très blanche, et il dit qu’ils boivent de la bière faite d’orge et de l’eau dans laquelle ils ont lavé leurs gâteaux de miel, ce qui semble décrire une ancienne forme d’hydromel (Bibliothèque Historique5.26.2 ; 5.28.1). Ces Galates utilisaient des charriots et étaient vêtu de ce qui semble avoir été un type de tartan (5.29.1 ; 5.30.1).
Après nous avoir informés de la distinction entre Celtes et Galates, Diodore de Sicile dit des Galates que :
« . . . certains hommes affirment que ce furent eux qui, dans les temps anciens, envahirent toute l’Asie et qui étaient appelés Cimmériens, le temps ayant légèrement corrompu le mot et l’ayant transformé en Cim bres, comme ils sont aujourd’hui appelés . . . »,
et il continue en racontant comment des tribus de ces Galates capturèrent Rome, tout comme l’affirment également Livy et d’autres, cet évènement s’étant passés vers 390 av. JC, et comment plus tard ils pillèrent le temple de Delphes en Grèce (en 279 av. JC). Certaines de ces tribus envahirent ensuite l’Anatolie mais furent er défaites par Attalus I de Pergame, et ils négocièrent afin de pouvoir habiter le pays, qui devint connu du nom de Galatie, en Anatolie. Ces Galates « se mélan gèrent avec les Grecs » et furent donc appelés « GrécoGaules », et ce sont ces Galates à qui Paul écrivit son épître. Diodore ajoute alors sur ces Galates :
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« . . . et qui, comme dernier fait notable, ont détruit de nombreuses armées Romaines »,
faisant référence aux guerres Romaines contre les Cimbres (Bibl. Hist.5.32.4– 5). Dans l’édition Loeb Classical Library de Diodore, traduite par C. H. Oldfather, existe une note sur ce passage :
« On a écrit beaucoup de choses tendant à démontrer que la tribu Ger manique des Cimbres, qui menaça l’Italie peu avant 100 av. JC, était composée de Cimmériens tardifs qui pénétrèrent d’abord en Asie Mi neure au septième siècle avant JC ».
Les Cimbres, après plusieurs victoires stupéfiantes, furent défaits par les Romains vers 101 av. JC. Strabon nous dit aussi qu’ils étaient des Cimmériens, et il les appelle plus loin des Germains qui, en compagnie d’une autre tribu parente, les Sugambres (ou Sicambres), étaient les « mieux connues » des tribus Germaniques (Géographie7.2.2, 4).
Alors que les tribus Germaniques – Galates, Cimmériens ou Scythes – se multi pliaient et se divisaient, et que les Romains et les Grecs les connaissaient de plus en plus, elles furent appelées de façon moins générale, par des noms tribaux spé cifiques. Par exemple, Strabon énumère par la suite les tribus de « ces Galates qui s’établirent en Phrygie » (Géog. 12.1.1) de la façon suivante :
« Les Trocmi et les Tolistobogii, [qui] sont nommées d’après leurs chefs, tandis que la troisième, celle des Tectosages, est nommée d’après la tribu de Celtique ».
Les Tectosages (Tektosagas en grec ; notez la présence de la syllabe saga, qui évoque les Sakæ ou Saxons et qui est présente dans tellement de noms liés aux tribus Scythes) avaient également occupé un district proche des montagnes des Pyrénées, et on dit d’eux qu’ils étaient une division des Volcæ (Géog;. 4.1.12–13 12.5.1). Concernant les Trocmi, Strabon dit que cette tribu, établie près du Pont et de la Cappadoce, était « la plus puissante tribu de tous les territoires occupés par les Galates » (Géog. 12.5.2).
Tandis que les Galates, ou Galatæ, d’Anatolie, étaient connus pour avoir eu le même langage de ceux de Celtique (Gaule, ou France moderne), langage qui était toujours en usage du temps de Jérôme (voir son commentaire sur l’épître de Paul aux Galates, Migne xxvii 382),
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« . . . les Celtes de Galatie n’utilisaient pas leur propre langage comme médium pour l’écriture de leurs compositions littéraires » (Les Celtes et le Monde Classique, David Rankin, p. 206).
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Ceci est vérifié par Strabon, quand il explique que les Galates de ce qui est aujour d’hui la France avaient appris des Phocéens de Massalia (Marseille) à écrire en grec (Géog. 4.1.5). Notez que Rankin, auteur du livreLes Celtes et le Monde Clas sique, pensait aussi que les Galates étaient des Celtes. Quand Strabon explique l’origine du motGermaincomme provenant de la croyance romaine selon laquelle les Galates étaient des authentiques Galatæ (Géog. 7.1.2), l’édition de Strabon de la Loeb Library, traduite par H. L. Jones, offre une note qui dit, en partie :
« Et donc Jules César, Tacite, Pline et les anciens auteurs voyaient aussi les Germains comme des Celtes (des Gaulois) ».
Cette confusion semble provenir du fait que les Galates avaient migré en Celtique (l’ancien historien Grec Hérodote nommait ainsi le territoire à l’ouest du Rhin) de puis longtemps, avant même que les Romains n’aient conquis la Gaule. Les terres à l’ouest du Rhin et au sud des Alpes sont bien plus accueillantes que celles du nord et de l’est, et même jusqu’à l’époque de Jules César les tribus Germaniques tentaient de les envahir. Par exemple, dans sonGuerres des Gaules, César se plaint du fait que :
« Dans quelques années, tous les natifs [ceux qui habitaient déjà la Gaule, à l’ouest du Rhin] auront été chassés des frontières de Gaule, et tous les Germains auront traversé le Rhin ; car on ne peut comparer les territoires de Gaule et de Germanie . . . » (1:31).
Il faut garder à l’esprit distinction tardive chez appelésGalates.
que la distinction ici les Romains, car ces
entre Gaulois et Germains est une peuples étaient tous originellement
Les Celtes de Celtique descendaient des Phéniciens et d’autres tribus qui les avaient précédés en Europe de l’Ouest, qui s’étaient également établis en Ibérie, dans les Îles Britanniques et le long des côtes du nordouest. Les Galates descendaient des Cimmériens, qui étaient lesBit Khumriades anciennes inscriptions Assyriennes, que les Perses appelaientSakæet que les Grecs appelaient originellementScythes, mais plus tardGalatæ. Les Galates étaient dès lors apparentés aux Celtes et les Ro mains les appelaient tousGaulois. Mais les Galates étaient également apparentés aux plus tardifs envahisseurs Germaniques d’Europe, qui étaient les Saxons, les Goths et autres, descendants des Scythes originels d’Asie, principalement les Sakæ et les Massagetæ. Donc, dans un certain sens, les Galates étaient des Celtes et des Gaulois, mais ils étaient aussi des Germains avant que les Romains ne commencent à appeler les Galates d’Allemagne desGermains.
En résumé, les Galates de l’épître de Paul étaient principalement des Galatæ, et ils descendaient des anciens Cimmériens qui, à leur tour, descendaient des anciens e Israélites emmenés en captivité par les Assyriens avant le milieu du 7 siècle av. JC. Alors que la plupart d’entre eux migrèrent vers l’Europe, ces tribus plutôt aven e tureuses des Galates traversèrent le Danube et envahirent la Grèce au 3 siècle av.
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JC. Ils s’établirent finalement en partie en Phrygie, qui était alors devenue connue du nom deGalatie. Ils s’étaient aussi dispersés dans des parties de la Phrygie et de la Lycaonie, et nombre d’entre eux s’étaient mélangés avec des Grecs. Puis, lorsque les Romains vinrent dans la région et établirent leurs propres frontières politiques, ils incorporèrent les trois royaumes en une seule province, qu’ils appelèrentGa latie. Cependant, comme nous l’avons vu, les apôtres continuèrent à utiliser les noms originels pour faire la distinction entre les divers districts, et ainsi le terme Galatiefait référence au district au nord de la province Romaine, qui était surtout habitée par les Galates.
Une compréhension de cet arrièreplan historique est crucial pour comprendre le contexte de l’épître de Paul. Par exemple, comment pourraiton comprendre ce que Paul voulait dire lorsqu’il disait aux Galates que le Christ était venu pour « racheter ceux qui avaient été sous la loi », et que pour cette raison, « la loi fut notre tuteur afin de nous amener au Christ », si ce n’est en sachant que ces Galates étaient les anciens enfants d’Israël ? Toute autre interprétation de ces passages constitue une tentative de transformer la Parole de Dieu en mensonge. Les Galates étaient bien en réalité de la semence d’Abraham.
Maintenant que nous savons à qui l’épître était destinée, nous pouvons discuter de l’époque où elle fut rédigée. En Actes 18, vers la fin du ministère d’un an et demi de Paul à Corinthe, nous lisons (v. 18–23) :
« Et Paul, ayant demeuré là encore assez longtemps, prit congé des frères et mit à la voile pour la Syrie, et avec lui Priscilla et Aquilas, après qu’il se fut fait raser la tête à Cenchrée, car il avait fait un vœu. Et il arriva à Éphèse et les y laissa ; mais étant entré luimême dans la synagogue, il discourut avec les Judéens. Mais lorsqu’ils le prièrent de demeurer plus longtemps avec eux, il n’y consentit pas, mais il prit congé d’eux, disant : Il faut absolument que je célèbre la fête prochaine à Jérusalem. Je reviendrai vers vous, si Yahweh le veut. Et il partit d’Éphèse par mer. Et ayant abordé à Césarée, il monta et salua l’assem blée, et descendit à Antioche. Et ayant séjourné là quelque temps, il s’en alla, et traversa successivement le pays de Galatie et la Phrygie, fortifiant tous les disciples ».
Paul passa donc un temps considérable à Corinthe, et lorsqu’il s’en alla il vogua vers la Syrie en compagnie de Priscilla et d’Aquilas. Il se retrouva alors à Éphèse, et nous ne savons pas exactement s’il arriva en Syrie ou pas, car Actes 18:18 est ambigu. Cependant, il semble que lui et sa compagnie ne firent que s’arrêter à Éphèse, où il quitta Priscilla et Aquilas, sur le chemin de la Syrie. Pour cette raison, comme nous le voyons aux versets 20 et 21, il ne resta pas à Éphèse mais s’en alla en hâte vers Césarée. De là, il est dit qu’il « monta et salua l’assemblée », ce qui semble indiquer qu’il s’arrêta à cette époque à Jérusalem, car il avait dit qu’il voulait participer à la fête ; ensuite il « descendit à Antioche ». Antioche semble être l’endroit où Paul eut sa dernière rencontre avec Pierre, rencontre décrite en Galates
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chapitre 2. L’épître aux Galates ne peut avoir été écrite avant cette rencontre finale. Paul visita les Galates peu après cette rencontre, ce qui est rendu évident en Actes 18:23, et son épître reflète une anticipation de les visiter au chapitre 4 (4:18, 20). L’épître aux Galates fut sans doute écrite avant que Paul n’arrive en Galatie en Actes 18:23, mais après avoir rencontré Pierre à Antioche en Actes 18:22, ce qui semble être ce à quoi Paul fait référence en Galates 2:11.
Certains pourraient protester et affirmer que la rencontre avec Pierre à Antioche pourrait avoir eu lieu durant les évènements enregistrés aux chapitres 14 et 15 d’Actes. Cependant, cela ne peut être le cas. En Actes chapitre 15, une dispute est enregistrée entre Paul et Barnabé et « certains hommes qui étaient descendus de Judée » comme il est décrit au premier verset, alors qu’il n’est fait aucune mention de Pierre avant que nous ne lisions en Actes 15:2 que « ils résolurent que Paul et Barnabé et quelques autres d’entre eux monteraient à Jérusalem vers les apôtres et les anciens pour cette question ». Du fait que Pierre était certainement l’un de ces « apôtres et anciens », il est évident qu’il se trouvait à Jérusalem à cette époque et pas à Antioche avec Paul. Nous discuterons ceci plus en détail lorsque nous présenterons Galates chapitre 2.
Nous pouvons maintenant commencer avec Galates chapitre 1 :
1 Paul, un ambassadeur, non des hommes ni par les hommes mais par Yahshua Christ, réellement Yahweh le Père, qui l’a ressuscité 2 d’entre les morts, et tous les frères qui sont avec moi, aux assem blées de Galatie.
Là où nous lisons «réellementYahweh le Père », la plupart des traductions ont «etDieu le Père ». Ceci parce que nous percevons le Christ comme ne faisant qu’Un avec Dieu le Père, comme Paul nous dit également par ailleurs qu’il y a un Dieu, un Seigneur et un Christ, qui est la plénitude de la divinité corporellement (Colossiens 2, Éphésiens 5). Dès lors, puisqu’il n’y a qu’un seul Maître, ouκύριος (kurios) qui, en tant que titre, s’applique à la fois à Dieu et au Christ, alors Dieu et Christ doivent constituer unκύριος, et nous lisons les deux expressions connectées par une conjonction comme un parallélisme hébreu. Le titreκύριοςest appliqué au Christ au verset suivant de l’épître. Comprenant la conjonction de cette manière, nous exprimons notre accord sur le fait que le Fils et le Père sont réellement Un et le même Dieu. Ici, Paul affirme que son apostolat vient de Dieu Luimême, comme l’a enregistré le Livre des Actes.
Notez que contrairement à ses autres lettres, Paul parle ici auxassembléesde la région de Galatie, en utilisant le motassembléesau pluriel. Dans d’autres lettres, il s’adresse soit à une seule assemblée d’un ville ou collectivement aux saints. Bien sûr cela signifie qu’il existait des assemblées répandues à travers toute la région, dont aucune n’est mentionnée spécifiquement dans le Livre des Actes. Il est cepen dant clair dans les Actes que Paul conduisit un ministère en Galatie en au moins
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deux occasions, aux chapitres 16 et 18, et il a aussi mentionné les assemblées là bas en I Corinthiens chapitre 16 et quand il discute des instructions qu’il a données aux assemblées en Galatie. Il est donc également évident qu’il a existé au moins une autre épître aux Galatiens, qui est maintenant perdue.
3 Faveur et paix à vous de la part de Yahweh, le Père et notre Prince, Yahshua Christ,
Ici le NestleAlandNovum Testamentum Græce(NA27) suit les Codices Sinaiticus et Alexandrinus, qui se lisent : « paix de la part de Yahweh notre Père et Prince e e Yahshua Christ ». Notre texte suit le papyrus P46 du 3 siècle, le papyrus P51 du 4 siècle ainsi que les Codices Vaticanus, Bezæ, Coislinianus et le Texte Majoritaire.
Paul accomplit la prophétie d’Ésaïe chapitre 52 concernant ceux qui délivrent l’Évangile de Dieu :
« Combien sont beaux sur les montagnes les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui annonce la paix, qui apporte des nouvelles de bonheur, qui annonce le salut, qui dit à Sion : Ton Dieu règne ! ».
Galates 1 :4 :
4 qui s’est donné luimême pour nos erreurs, en sorte qu’il nous délivrât du présent âge mauvais, selon la volonté de Yahweh notre 5 Père, auquel est l’honneur pour l’éternité. Véritablement.
L’expression grecqueτὸ θέλημα τοῦ θεοῦ καὶ πατρὸς ἡμῶνsignifie littéralement « la volonté de notre Dieu et Père ». Ici j’ai négligéκαὶ, la conjonction, et j’ai écrit « Yahweh notre Père ». La conjonctionκαὶest souvent utilisée pour l’emphase, et bien que nous n’aimons pas passer le moindre mot, ici il semblait raisonnable de faire ainsi, car nous désirons restaurer le nom hébreu de notre Dieu dans les Écritures. La construction grammaticale est un hendiadys grec, par lequel une entité est adressée ou identifiée par l’utilisation de deux noms. Voir MacDonald, Greek Enchiridion, p. 117.
Le mot « éternité » à la fin du verset 5 représente une expression qui signifie litté ralement « pour les âges des âges ».
Paul, dans son introduction ici, souligne le fait que le Christ s’est donné Luimême pour des péchés, à savoir ceux des Galates tout autant que les siens, parce que cette épître fut rédigée pour parler des Judaïseurs qui s’étaient glissés parmi les Galates et qui leur enseignaient qu’ils devaient être circoncis et qu’ils devaient garder d’autres rituels de la loi pour pouvoir être sauvés. Ceci deviendra clair lorsque nous avancerons dans l’épître, et plus spécialement au début du second chapitre, où Paul discute des « faux frères, furtivement introduits, qui s’étaient insinués pour épier la liberté que nous avons dans le Christ Yahshua, afin de nous réduire à la servitude ».
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6 Je m’étonne de ce que vous passez si promptement de celui qui vous a appelés par la faveur de l’Oint, à un différent bon message, 7 qui n’en est pas un autre excepté qu’il y a certains qui vous agitent et qui désirent pervertir le bon message de l’Oint.
e Le papyrus P46 du 3 siècle ainsi que le Codex Coislinianus ont l’expression « de l’Oint » au verset 6. Le Codex Bezæ ajoute le mot pour Yahshua là où nous écririons e plutôt « de Yahshua Christ ». Le texte suit le papyrus plus tardif P51 du 4 siècle, les Codices Sinaiticus, Alexandrinus, Vaticanus et le Texte Majoritaire.
La faveur de l’Oint est la grâce accordée aux enfants d’Israël, bien que l’expression aurait pu également être traduite par « faveur du Christ ». Le terme pour « oint » est souvent utilisé pour parler des enfants d’Israël collectivement, cela est évident en de nombreux passages où Paul utilise le motςότvσιρχ(christos) et où ce mot ne peut en aucun cas faire référence au Christ Luimême.
Un tel passage est I Timothée 5:11, où Paul conseille Timothée sur l’acceptation de femmes dans le service d’une assemblée Chrétienne, et où il dit :
« Mais tu dois refuser les plus jeunes veuves, car quand elles se conduisent mal à l’égard de l’Oint, elles désirent se marier ».
Les jeunes femmes ayant des désirs sexuels se conduiront de mauvaise façon en vers les hommes de l’assemblée, et pas envers le Christ Luimême ! Nous avons donc traduitςότvσιρχdans ce passage par « l’Oint », car il fait référence au groupe et pas au Christ.
Un autre passage est Hébreux 11:24, où Paul parle de Moïse et dit :
« Par la foi, Moïse, étant devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille du Pharaon, choisissant plutôt d’être dans l’affliction avec le peuple de Yahweh que de jouir pour un temps des récompenses de l’erreur, estimant le reproche de l’Oint une plus grande richesse que les trésors de l’Égypte, car il avait une estime pour la récompense ».
C’était le peuple d’Israël, l’Oint collectivement, qui souffrait du reproche de l’es clavage en Égypte, et pas le Christ Luimême.
Un autre passage où Paul utilise clairement le motχρισvτόςpour décrire les enfants d’Israël collectivement est I Corinthiens 12 :12 :
« Car de même que le corps est un et qu’il a plusieurs membres, mais que tous les membres du corps, quoiqu’ils soient plusieurs, sont un seul corps, ainsi aussi est l’Oint ».
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Dans ce passage,σvριςτόχ lectivement, car le Christ
fait sans aucun Luimême n’est
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doute référence aux enfants d’Israël col pas les nombreux membres du corps.
On trouve encore un autre passage en I Corinthiens 1:13, où Paul parle des divi sions parmi l’assemblée et des divers membres affirmant être des disciples d’apôtres différents, et où il demande « l’Oint atil été divisé ? ». Il ne demandait évidem ment pas si le Christ avait été divisé, car le Christ n’était pas le sujet du discours. Il est clair, dans de nombreuses phrases de Paul, qu’en utilisant le motότςιρvσχ, il parle des enfants Chrétiens d’Israël collectivement et qu’il ne fait pas référence au Christ Luimême. Nous avons ici présenté quatre témoignages de cette réalité.
Le fait que les enfants d’Israël, collectivement, sont l’Oint de Yahweh est évident en Psaumes 28 :8–9 : « Yahweh est leur force, et il est le lieu fort des délivrances de son oint. Sauve ton peuple, et bénis ton héritage ; et paisles, et élèveles pour toujours ». C’est également évident dans les Lamentations 4:20 : « Le souffle de nos narines, l’oint de l’Éternel, a été pris dans leurs fosses, celui dont nous disions : Nous vivrons sous son ombre parmi les nations ».
De même en Habakuk 3:13 : « Tu sortis pour le salut de ton peuple, pour le salut de ton oint ; tu brisas le faîte de la maison du méchant, mettant à nu les fondements jusqu’au cou ». Ésaïe 10:24–25, 27 :
« C’est pourquoi, ainsi dit le Maître, Yahweh des Armées : Mon peuple qui habites en Sion, ne crains pas l’Assyrien ! Il te frappera avec une verge et lèvera son bâton sur toi à la manière de l’Égypte ; car encore trèspeu de temps, et l’indignation sera accomplie, et ma colère, dans leur destruction. [. . .] Et il arrivera en ce jourlà, que son fardeau sera ôté de dessus ton épaule, et son joug de dessus ton cou ; et le joug sera détruit à cause de l’onction ». I Jean 2:27–28 : « Et, pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin que personne vous enseigne ; mais comme la même onction vous enseigne à l’égard de toutes choses, et qu’elle est vraie et n’est pas mensonge, – et selon qu’elle vous a enseignés, vous demeurerez en lui. Et maintenant, enfants, demeurez en lui, afin que, quand il sera manifesté, nous ayons de l’assurance et que nous ne soyons pas couverts de honte, de par lui, à sa venue ».
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Deutéronome 28:9–10 :
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« Yahweh t’établira pour être pour lui être un peuple saint, selon qu’il te l’a juré, si tu gardes les commandements de Yahweh, ton Dieu, et que tu marches dans ses voies. Et tous les peuples de la terre verront que tu es appelé du nom de Yahweh ; et ils auront peur de toi ».
Comme Il est le Christ, Son peuple sont donc des Chrétiens, le peuple Oint. Nous avons présenté ici de nombreuses preuves que Son peuple, collectivement, est Son Oint, en plus du fait que Son Messie est l’Oint.
En hébreu (Strong n° 2580,chen) comme en grec (Strong n° 5485,charis), les mots communément traduits par « grâce » signifient essentiellement « faveur », et la faveur de Dieu est également un sujet de prophétie pour les enfants d’Israël. En Jérémie 31:1–2, la même prophétie qui promet une nouvelle alliance aux enfants d’Israël, nous lisons :
« En ce tempslà, dit d’Israël, et ils seront réchappés de l’épée a du repos à Israël ».
Yahweh, je serai le Dieu de toutes mon peuple. Ainsi dit Yahweh : Le trouvé grâce dans le désert ; je m’en
De même, nous lisons en Psaumes 102:12–16 :
les familles peuple des vais donner
« Mais toi, Yahweh ! tu demeures à toujours, et ta mémoire demeure de génération en génération. Tu te lèveras, tu auras compassion de Sion ; car c’est le temps d’user de grâce envers elle, car le temps assigné est venu. Car tes serviteurs prennent plaisir à ses pierres, et ont compas sion de sa poussière. Alors les nations craindront le nom de Yahweh, et tous les rois de la terre, ta gloire. Quand Yahweh bâtira Sion, il paraîtra dans sa gloire ».
La faveur de Yahweh appartient à l’Oint, qui sont les enfants d’Israël collective ment, et l’Évangile de Dieu appartient aussi à l’Oint, ce qui signifie qu’il appartient aux enfants d’Israël. Dieu n’a pas créé un évangile, mot qui signifie « bon mes sage », pour Luimême. L’Évangile de Dieu appartient également à l’Oint, ce qui signifie le peuple oint de Dieu. Le prophète demande (Ésaïe 53:1) :
« Qui a cru à ce que nous avons fait entendre, et à qui le bras de Yahweh atil été révélé ? ».
L’apôtre Paul dit la même chose, en Romains 10:16–18 :
« Mais tous n’ont pas obéi à l’évangile ; car Ésaïe dit : “Seigneur, qui est ce qui a cru à ce qu’il a entendu de nous ?”. Ainsi la foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Yahweh. Mais je dis : N’ont ils pas entendu ? Oui, certes, “leur voix est allée par toute la terre, et leurs paroles jusqu’aux extrémités de la terre habitée” ».
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