L Europe que nous voulons Livre Blanc de la campagne jeunesse
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Description

L’Europe que nous voulons
Livre Blanc de la campagne jeunesse
Avec le soutien de : Rédaction: François Graas
Traduction français-anglais: Bérangère Ballot,
Photos: Arnaud Ghys, François Graas, Nicolas
Pauwels
Remerciements: Myriam Bogaerts, Khara Cissé, Olivier
Gbezera Bria, Jérôme Hanin, Adeline Mayeur
Coordination Nationale d’Action
pour la Paix et la Démocratie
Rue Blanche 29 - 1060 Bruxelles
Tél. 02/640 52 62
cnapd.dg@skynet.be
www.cnapd.be
Avec le soutien de la Commission européenne (DG Education et culture),
de Madame la Ministre des Relations extérieures de la Région wallonne,
de la Communauté française de Belgique, de la Commission communau-
taire française et du Fonds Prince Philippe.
Cette publication n’engage que son auteur et la Commission européenne
n’est pas responsable de l’usage qui pourrait être fait des informations qui
s’y trouvent
Editeur responsable: Myriam Mottard, Rue Blanche 29, 1060 Bruxelles
2 TABLE DES MATIERES
AVANT PROPOS p. 4
MIGRATIONS p. 7
DROITS SOCIAUX p. 11
PAIX ET SECURITE p. 15
ENVIRONNEMENT p. 19
CONCLUSION p. 23
3 AVANT PROPOS
La campagne « L’Europe que nous voulons », qui a été menée d’octobre 2006 à juillet
2007, est le fruit de la collaboration de cinq associations actives dans cinq Etats membres
de l’Union européenne. Certains de ces Etats, comme l’Italie et la Belgique, signataires
du Traité de Rome dès 1957, sont des membres fondateurs de l’Union européenne. Les
autres – Slovaquie, Estonie et Lituanie ...

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Langue Français

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LEurope que nous voulons Livre Blanc de la campagne jeunesse
Avec le soutien de
:
2
Rédaction: François Graas Traduction français-anglais: Bérangère Ballot, Photos: Arnaud Ghys, François Graas, Nicolas Pauwels
Remerciements: Myriam Bogaerts, Khara Cissé, Olivier Gbezera Bria, Jérôme Hanin, Adeline Mayeur
C oordination N ationale d A ction pour la P aix et la D émocratie Rue Blanche 29 - 1060 Bruxelles Tél. 02/640 52 62 cnapd.dg@skynet.be www.cnapd.be
Avec le soutien de la Commission européenne (DG Education et culture), de Madame la Ministre des Relations extérieures de la Région wallonne, de la Communauté française de Belgique, de la Commission communau-taire française et du Fonds Prince Philippe.
Cette publication nengage que son auteur et la Commission européenne nest pas responsable de lusage qui pourrait être fait des informations qui sy trouvent Editeur responsable: Myriam Mottard, Rue Blanche 29, 1060 Bruxelles
TABLE DES MATIERES
AVANT PROPOS
MIGRATIONS
DROITS SOCIAUX
PAIX ET SECURITE
ENVIRONNEMENT  
CONCLUSION
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
p. 4
p. 7
p. 11
p. 15
p. 19
p. 23
3
AVANT PROPOS
La campagne « LEurope que nous voulons », qui a été menée doctobre 2006 à juillet 2007, est le fruit de la collaboration de cinq associations actives dans cinq Etats membres de lUnion européenne. Certains de ces Etats, comme lItalie et la Belgique, signataires du Traité de Rome dès 1957, sont des membres fondateurs de lUnion européenne. Les autres  Slovaquie, Estonie et Lituanie  sont devenus membres de lUnion européenne le 1er janvier 2004.
Lidée de mener campagne est née dans un contexte européen marqué par un élargis-sement historique (avec larrivée de douze nouveaux Etats membres) mais aussi par un ralentissement de lapprofondissement du projet politique et par une certaine crise de confiance du citoyen vis-à-vis de celui-ci. L’évolution du taux de participation aux élections européennes, en baisse lors de chaque scrutin organisé depuis 1979, est un indice révélateur de la distance qui sest installée entre les institutions et les citoyens européens. Cette situation justifiait à nos yeux la mise sur pied d’un projet contribuant à rapprocher les citoyens du projet politique de construction européenne.
A loccasion du cinquantième anniversaire du Traité de Rome, il était aussi nécessaire de donner la parole à la jeune génération. Les partenaires de « LEurope que nous voulons » partagent une vision positive des jeunes, perçus comme des acteurs essentiels des évolutions sociales et politiques présentes et futures. Lors de la dernière Journée inter-nationale de la jeunesse, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, sest dailleurs exprimé en ce sens, en lançant un appel à donner aux jeunes hommes et aux jeunes femmes, « notre capital le plus précieux [], une vraie place dans notre société et dans sa réussite ».
A travers la question « Quelle Europe voulons-nous ? » posée aux jeunes européens, les objectifs de la campagne étaient de quatre ordres : information sur lUnion européenne et ses institutions ; sensibilisation, en introduisant une réflexion sur les valeurs et les réalisations de lUnion ; mobilisation, en permettant à de nombreux jeunes européens de se connaître, de s’impliquer dans un processus de réflexion sur l’avenir de l’Europe, et de contribuer au développement dune citoyenneté européenne basée sur des valeurs communes ; participation à la mise en place dun réseau européen dorganisations acti -ves dans les domaines de paix et de la citoyenneté.
Etant donné les différences de contextes historiques, politiques et géographiques des pays participant à la campagne, les points de vue exprimés par les jeunes ont donné lieu à des débats riches, contradictoires et parfois même conflictuels. Mais les discussions et les débats produits dans le cadre de ce projet sont fondés sur un socle de valeurs communes partagées que sont l’égalité, la solidarité, la justice sociale, le pacifisme et le développement durable.
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Les sujets abordés par les jeunes
Le thème de la campagne « LEurope que nous voulons » était la citoyenneté européen-ne. Les associations partenaires se sont accordées pour définir quatre sous-thèmes, en fonction des priorités qui étaient les leurs et de lactualité européenne et mondiale. Ainsi, les jeunes participant au projet ont abordé les questions suivantes : migrations, droits sociaux et paix et sécurité, environnement.
La méthodologie et les débats
La méthodologie développée dans la campagne est celle du café citoyen. Il sagit dune rencontre relativement informelle entre jeunes et personnes ressources ou experts du su-jet traité, lobjectif étant douvrir au maximum la discussion sur lavenir de lEurope et de permettre aux jeunes dexprimer leurs questionnements, préoccupations ou opinions. Quatre cafés citoyens thématiques ont eu lieu dans le pays de chacune des associations partenaires. Ces discussions ont été suivies par lorganisation de quatre cafés citoyens européens , consacrés eux aussi à chacun des thèmes de la campagne et dans le cadre desquels les jeunes participants ont pu découvrir les points de vue de leurs homologues des autres pays européens. Enfin, une rencontre européenne a conclu le cycle de discussions et a donné lieu à la définition par les jeunes participants de recommandations adressées aux dirigeants poli -tiques de lUnion européenne et de ses Etats membres. La présence de spécialistes des thèmes abordés dans chacune des activités de la cam-pagne a permis dalimenter considérablement les discussions et les prises de position des participants.
Les résultats du projet : le DVD et le Livre Blanc
Deux documents témoignent de la campagne « LEurope que nous voulons », de ses rencontres, débats, réflexions, résultats…
Le DVD se veut un support assez souple et agréable offrant un aperçu de la campagne, à travers images, interviews et témoignages de participants. Il contient également le livre blanc.
Le présent document que nous avons intitulé « Livre Blanc » est le fruit du processus de réflexion et de discussion mis en place par les cinq associations partenaires. Il constitue un instrument de sensibilisation des préoccupations de jeunes européens concernant lavenir de lUnion européenne. Il sadresse au grand public et en particulier au monde associatif et à la jeunesse. Il a aussi plus particulièrement été rédigé à lattention du monde politique européen et des Etats des associations ayant participé à la campagne. Le texte est structuré en quatre parties, qui correspondent aux quatre thèmes abordés au cours de la campagne.
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Pour chacun des thèmes, un compte-rendu synthétique des discussions ayant eu lieu lors des différentes activités de la campagne est proposé, afin de rendre compte des sujets que les participants ont souhaité aborder et donner un aperçu du contenu des échanges. Pour chaque thème également sont formulées des recommandations à lat -tention du monde politique.
 Les associations partenaires
AKO (Alternatíva Komunikácia Občania) est une organisation slovaque qui vise à déve -lopper une société solidaire moderne, une réflexion critique et le capital humain. AKO réalise et soutient des projets dans le but de changer les mentalités et davoir un impact direct sur lopinion publique. Arci Solidarietà Lazio (Associazione Ricreativa Culturale Italiana) est un centre régio-nal dARCI, la plus grande organisation italienne de promotion sociale, qui compte 20 centres régionaux, près de 6000 centres locaux et 1.100.000 membres. ARCI travaille dans les domaines de la solidarité, de la citoyenneté, de limmigration et de lintégration sociale en Italie, mais aussi sur des projets de solidarité avec des pays méditerranéens, dAmérique latine, dAfrique ou dAsie.
La CNAPD (Coordination Nationale dAction pour la Paix et la Démocratie) est une coor -dination pluraliste dorganisations de jeunesse et de mouvements déducation perma -nente progressistes active en Communauté française de Belgique. Elle semploie à créer des solidarités sur les enjeux de démocratie et de paix, tant aux niveaux national queuro -péen. La CNAPD organise des activités dinformation, de sensibilisation, de mobilisation et de pression politique afin de mobiliser l’opinion publique et de promouvoir ses idées.
Créée en Estonie en 1991, EstYES est une organisation de jeunesse non politique qui a pour objectifs la promotion dun dialogue continu entre les jeunes, la rencontre des cultures et la solidarité. EstYES, qui travaille essentiellement avec des jeunes de 16 à 26 ans, promeut également le service volontaire national et international comme outil de développement local. Lassociation accueille et organise des camps de volontaires en Estonie et à létranger, met en place des échanges culturels et participe à des séminaires à létranger.
LSDJS (Lietuvos Socialdemokratinio Jaunimo Sąjunga) est une organisation de jeunes -se lituanienne organisée suivant un modèle pyramidal (avec des centres national, régio-naux et locaux) qui rassemble près de 4000 membres. Elle a pour objectif la promotion des droits humains, de la solidarité et de la justice. Ses activités principales portent sur la participation politique, la formation de ses membres et lorganisation de conférences nationales et internationales.
François Graas - Secteur citoyenneté CNAPD Myriam Mottard - Secrétaire générale CNAPD  Yonnec Polet - Président CNAPD
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MIGRATIONS
Discussions : Quelle Europe voulons-nous ?
Conséquence de lexistence de situations distinctes en matière de migrations dans les pays des participants au projet « LEurope que nous voulons », les discussions sur le thème des migrations ont été traversées par des différences de points de vue entre les délégations des associations partenaires. Loin dempêcher les échanges, ces différences ont au contraire permis aux participants de mieux comprendre certaines des perceptions sur les migrations – largement influencées par l’histoire et le contexte actuel de chaque pays  qui coexistent actuellement au sein de lUnion européenne.
On peut identifier deux grands types de situations nationales influençant fortement les points de vue des jeunes participants aux discussions. Bien que seuls cinq Etats euro-péens soient représentés à travers les associations partenaires, le même type de caté-gorisation pourrait certainement sappliquer à léchelle de lUnion européenne. On peut en effet distinguer les pays qui sont actuellement principalement des pays dimmigration (Italie, Belgique) de ceux qui sont davantage caractérisés par lémigration (Slovaquie, Lituanie, Estonie). Toutefois, il ne faut pas non plus considérer cette différence comme créant des groupes figés définitivement. Les présentations par les participants et les échanges auxquels elles ont donné lieu ont montré que la Belgique est un pays dim-migration depuis plus longtemps que lItalie (qui a par ailleurs longtemps été un pays démigration), ou encore que la Slovaquie, de par sa position géographique, est un pays de transit pour des migrants se dirigeant plus à lOuest de lEurope, ce qui crée aussi une situation spécifique. On observe donc des variations entre les situations prévalant actuellement dans chacun des pays des jeunes de « LEurope que nous voulons ».
Les jeunes Européens qui ont pris part aux discussions sont conscients du fait que les migrations sont dues à plusieurs types de facteurs : différences réelles ou perçues de conditions socio-économiques, discriminations fondées sur lethnicité ou la religion, conflits violents et situation politique des pays d’émigration et d’immigration. Ces élé -ments étant largement variables dans le temps, nous considérons que la situation décrite ci-dessus, distinguant pays démigration et dimmigration, est appelée à changer dans le futur.
De manière générale, les participants expriment le souhait commun de voir une harmo-nisation des politiques migratoires européennes. Il existe en effet un consensus pour reconnaître que les politiques migratoires européennes sont caractérisées par leur in-cohérence globale. Pourtant, les demandes exprimées concernant les objectifs dune politique européenne commune divergent significativement.
Pour les jeunes provenant des pays caractérisés par lémigration, les principaux objec -tifs seraient de limiter les départs de main d’œuvre qualifiée vers les pays offrant ac -tuellement des salaires plus attractifs, voire d’attirer une main d’œuvre qualifiée venant dautres pays pour satisfaire les besoins du marché du travail national. De plus, la ques -tion de lintégration des immigrés, mais aussi des Lituaniens ayant vécu plusieurs années à létranger, semble être une question importante en Lituanie.
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En Estonie, en Lituanie et en Slovaquie, lémigration a eu un effet démographique mar-qué, dans la mesure où une proportion non négligeable de la population a quitté le pays, sans être remplacée en termes numériques par une population immigrée. De plus, les faibles taux de natalité que connaissent ces pays accentuent une tendance qui voit la po-pulation nationale totale diminuer dans le temps. Pour les participants des associations de ces pays, il existe un risque dassister à des changements sociaux fondamentaux si la tendance actuelle se poursuit. Selon eux, une intervention des autorités nationales et européennes serait dès lors nécessaire pour répondre aux changements en cours. Concernant limmigration, les participants slovaques, lituaniens et estoniens indiquent que beaucoup de leurs compatriotes craignent de voir des problèmes surgir dune éven -tuelle immigration plus importante dans un futur plus ou moins proche, et ne sont pas favorables à lidée de voir leur pays devenir un pays dimmigration. Pourtant, ces pays ont structurellement besoin dun apport de main duvre venant de lextérieur. Dans ces pays, linstallation de main duvre étrangère est essentiellement perçue  ou présentée – comme un phénomène temporaire, répondant à des besoins bien définis du marché du travail. Autrement dit, les travailleurs immigrés ne sont pas censés s’installer défini -tivement dans le pays qui les accueille. Or, dans lhistoire récente dun pays comme la Belgique, on constate que des conceptions similaires de limmigration prévalaient dans les années qui ont suivi la Deuxième guerre mondiale. Cet exemple historique suggère quil est pour le moins hypothétique de compter sur une immigration temporaire, censée combler un besoin de main duvre et quitter le pays lorsque ce besoin a disparu ou peut être satisfait par la main duvre autochtone.
La question se pose différemment pour les autres participants, dont les pays  lItalie et la Belgique  sont davantage caractérisés par limmigration, et où le sujet occupe une place relativement importante dans les médias et les débats politiques. Les jeunes participants de ces pays expriment une position critique par rapport aux politiques migratoires res-trictives mises en uvre par les autorités de leur pays. Ainsi, en Belgique, les directives européennes sont jugées moins ambitieuses que la législation nationale et sont donc considérées comme ayant un impact minime. Les participants belges, nullement satis-faits de lattitude des autorités de leur pays vis-à-vis des migrations, voudraient voir leur gouvernement adopter une politique nettement plus cohérente, promouvant la mobilité et reconnaissant la richesse quelles constituent pour la Belgique. Un autre sujet impor -tant de préoccupation concerne lenfermement des sans-papiers, souvent en violation de droits humains fondamentaux, et labsence de critères de régularisation clairs, qui mène à des situations incohérentes et inacceptables dans le cas dun grand nombre de migrants.  Parallèlement aux discussions sur les migrations proprement dites, le thème de la di-versité ethnique et culturelle a aussi été approché au cours de la rencontre de Rome. Ainsi, les liens entre migrations et appartenance à un groupe ethnique ou culturel ont été mis en évidence dans le cas de lEstonie, où beaucoup de russophones choisissent de quitter le pays, parce quils sont dans une situation structurelle dinégalité avec la population de langue estonienne. Ce pays connaît donc un phénomène peu fréquent en Europe, puisque la proportion de la population ethniquement majoritaire est de plus en plus importante.
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