L hôpital et la chapelle Sainte-Catherine, rue Saint-Denis, et la confrérie des apothicaires de Paris - article ; n°324 ; vol.87, pg 417-424
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L'hôpital et la chapelle Sainte-Catherine, rue Saint-Denis, et la confrérie des apothicaires de Paris - article ; n°324 ; vol.87, pg 417-424

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Description

Revue d'histoire de la pharmacie - Année 1999 - Volume 87 - Numéro 324 - Pages 417-424
L'hôpital et la chapelle Sainte-Catherine.
Pendant 700 ans, l'hôpital et la chapelle Sainte-Catherine rue Saint-Denis à Paris ont abrité des institutions caritatives. Du début du XVe siècle jusqu'au milieu du XVIe siècle, la chapelle fut le siège de la confrérie des apothicaires-épiciers vouée à Saint-Nicolas. Au cours de la Révolution, l'« Institut national des aveugles-travailleurs » de Valentin Haüy s'installa dans les locaux de l'hôpital qui furent détruits au milieu du siècle dernier.
Sainte-Catherine hospital and chapel.
During seven centuries charitable institutions set up in Sainte-Catherine hospital and chapel rue Saint-Denis in Paris.
From the beginning of the 15th century until the mid- 16th century the apothecaries and grocers' brotherhood celebrated mass in the chapel. At the French Revolution Valentin Hauy's young blind organization was established at this place. Finally Sainte-Catherine hospital was destroyed in the half of last century.
8 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1999
Nombre de lectures 28
Langue Français

Extrait

Christian Warolin
L'hôpital et la chapelle Sainte-Catherine, rue Saint-Denis, et la
confrérie des apothicaires de Paris
In: Revue d'histoire de la pharmacie, 87e année, N. 324, 1999. pp. 417-424.
Résumé
L'hôpital et la chapelle Sainte-Catherine.
Pendant 700 ans, l'hôpital et la chapelle Sainte-Catherine rue Saint-Denis à Paris ont abrité des institutions caritatives. Du début
du XVe siècle jusqu'au milieu du XVIe siècle, la chapelle fut le siège de la confrérie des apothicaires-épiciers vouée à Saint-
Nicolas. Au cours de la Révolution, l'« Institut national des aveugles-travailleurs » de Valentin Haüy s'installa dans les locaux de
l'hôpital qui furent détruits au milieu du siècle dernier.
Abstract
Sainte-Catherine hospital and chapel.
During seven centuries charitable institutions set up in Sainte-Catherine hospital and chapel rue Saint-Denis in Paris.
From the beginning of the 15th century until the mid- 16th century the apothecaries and grocers' brotherhood celebrated mass in
the chapel. At the French Revolution Valentin Hauy's young blind organization was established at this place. Finally Sainte-
Catherine hospital was destroyed in the half of last century.
Citer ce document / Cite this document :
Warolin Christian. L'hôpital et la chapelle Sainte-Catherine, rue Saint-Denis, et la confrérie des apothicaires de Paris. In: Revue
d'histoire de la pharmacie, 87e année, N. 324, 1999. pp. 417-424.
doi : 10.3406/pharm.1999.4997
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1999_num_87_324_4997417
L'HOPITAL ET LA CHAPELLE
SAINTE-CATHERINE,
RUE SAINT-DENIS,
ET LA CONFRÉRIE
DES APOTHICAIRES DE PARIS
par Christian Warolin *
Ala séance du 20 novembre 1982 de la Société française d'histoire de
la médecine, le professeur Jean Cheymol fit une communication sur
« L'hôpital Sainte-Catherine à Paris (1181-1794) » l. Cet hôpital s'élevait
au XIIe siècle sur la rive sud de la rue des Lombards, appelée à cette
époque rue de la Buffeterie, à l'angle que formait cette rue avec la rue
Saint-Denis, elle-même dénommée rue de la Sellerie. L'étude du passé de
cet hôpital, dont la fondation en fait le plus ancien de Paris après l'Hôtel-
Dieu, est riche d'intérêt pour l'histoire hospitalière. Elle apporte de très
intéressantes informations relatives à l'histoire religieuse, l'histoire sociale
et l'histoire de la pharmacie. Bien qu'une grande partie des archives le
concernant ait disparu, Léon Brièle 2 a pu en restituer partiellement l'his
toire.
La plus ancienne citation en faisant état date de 1188. Il s'agit de la donat
ion d'une maison faite à l'hôpital Sainte-Opportune, nom primitif de l'hôpi-
Communication présentée à la réunion commune de la Société française d'histoire de la médecine et de
la Société d'histoire de la pharmacie, à l'Hôtel-Dieu de Paris le 30 janvier 1999, pour le cent-cinquantenaire
de la création de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris
* 51 rue Léon-Boyer, 37000 Tours
REVUE D'fflSTOIRE DE LA PHARMACIE, XLVII, N° 324, 4e TRIM. 1999, 417-424. 418 REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE
Ylân de Ul Ki/f, X Djenij.
La rue Troussevache Planche est Arch. du à l'extrémité Terrier Nat. Q.1* du nord 10998 Roi de ce 1705 plan schématique L'HÔPITAL ET LA CHAPELLE SAINTE-CATHERINE 419
tal Sainte-Catherine. Les pèlerins venus présenter leurs dévotions à l'église
Sainte-Opportune, située de l'autre côté de la rue Saint-Denis, y étaient
reçus, logés et soignés, d'où le nom d'hôpital ou d'hôtellerie Sainte-
Opportune ou encore hôpital des pauvres de Sainte-Opportune.
La proximité des deux édifices est clairement démontrée sur le plan de
Mathieu Mérian de 1615.
À une date indéterminée, au cours du XIIIe siècle, l'établissement chari
table changea de destination, de nom et devint l'hôpital Sainte-Catherine.
Des documents de l'époque se réfèrent à cette nouvelle dénomination. Ainsi,
les rôles de la taille de 1292 3 et de 1296 4 mentionnent des épiciers installés
devant Sainte-Katherine.
Placé sous l'invocation de Sainte-Catherine, la patronne des filles, l'hôpit
al recevait les femmes, filles ou veuves qui, venant de province, étaient sans
ressources. Pendant trois jours, elles étaient logées, nourries et soignées par
les Catherinettes.
Jusqu'au XVIe siècle, l'hôpital fut administré par des frères de l'ordre de
Saint- Augustin conjointement avec des surs Augustines, lesquelles assurè
rent seules la gestion de l'hôpital à partir des années 1540-1545. Depuis le
XIVe siècle, les frères et surs de Sainte-Catherine avaient un droit de fos-
soyage des corps au cimetière des Saints-Innocents. Tous les cadavres trou
vés dans les rues de la paroisse Saint-Jacques-de-la-Boucherie, et même
d'autres paroisses de Paris ou encore noyés dans la Seine, étaient déposés à
la morgue du Châtelet avant d'être transportés à la morgue de Sainte-
Catherine puis inhumés pieusement par les frères et surs dans la partie du
cimetière leur appartenant. En contrepartie des frais d'inhumation (10 sols
parisis), ils avaient le droit de vendre à leur profit les habits des morts, mais
ceux-ci arrivaient parfois revêtus d'une simple chemise ! Les Catherinettes
refusaient d'enterrer en terre sainte les suicidés, d'où des conflits avec la
police que Brièle a rapportés.
On comprend que de cet enfer certaines surs se soient échappées. L'une
d'entre elles, Marie La Véronne, à l'occasion du passage d'un visiteur, avait
pris la porte pour se marier !
La confrérie de Saint-Nicolas des apothicaires et des épiciers à la chapelle
de l'hôpital Sainte-Catherine
L'hôpital était également un couvent et les Catherinettes
étaient placées sous l'autorité de l' évêque de Paris. Une modeste chapelle,
dont la façade donnait sur la rue Saint-Denis, avait été édifiée vers 1222. Son
histoire fort tourmentée a croisé celle de la pharmacie pendant un siècle et REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE 420
demi au moins. Bien que Jean Cheymol se soit intéressé au passé de cette
chapelle, il n'a dit mot sur le fait qu'elle fut le siège, du XVe au XVIe siècle,
de la confrérie de Saint-Nicolas des apothicaires et épiciers de Paris. On doit
à M. Bouvet et à H. Bonnemain un beau livre sur cette confrérie 5. Le premier
document signalant la présence de la confrérie à Sainte-Catherine est le te
stament d'un épicier daté du 17 septembre 1412 enregistré au Parlement de
Paris sous le règne de Charles VI 6. Jean Angelin, épicier rue Saint-Denis au
coin de la rue Troussevache (rue de La Reynie), fit deux dons : l'un à l'uvre
de l'hôpital, l'autre à la confrérie :
« Item, il laissa a l'euvre de l'ospital de Saincte Katherine a Paris, fondé en
la grant rue Saint Denis, quarante solz parisis »
C)
« Item, il laissa a la contrarie de monseigneur Saint Nicolas aux espiciers,
dont les messes sont dictes et célébrées en la chapelle et hospital de Saincte
Katherine, fondée en la grant rue Saint Denis a Paris, pour une foy, cent
solz parisis. »
Les deux maisons situées à l'angle de la rue Saint-Denis et de la rue
Troussevache, l'une d'entre elles étant occupée par Jean Angelin, dépen
daient du fief Cocatrix appartenant en partie à l'hôpital Sainte-Catherine.
Le plan du fief annexé à l'article de L. Brièle le montre clairement. Ainsi,
Jean Angelin devait s'acquitter du cens envers les Catherinettes.
Nous avons voulu en savoir plus sur ce généreux et pieux épicier et nous
avons eu la chance d'en retrouver la trace dans les comptes du domaine de la
ville de Paris en 1446 et dans les rôles d'impôts de 1423 et 1438, grâce à l'im
portant ouvrage que Jean Favier a consacré aux Contribuables parisiens à la
fin de la guerre de Cent ans 7.
Le patronyme de l'épicier, Jehan Asselin, est ici légèrement différent mais
l'identification à Jean Angelin est indubitable puisqu'il habitait également rue
Saint-Denis au coin de la rue Troussevache.
Le rô

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