L Hôtel de Philippe VI de Valois [premier article]. - article ; n°1 ; vol.55, pg 465-487
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Description

Bibliothèque de l'école des chartes - Année 1894 - Volume 55 - Numéro 1 - Pages 465-487
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1894
Nombre de lectures 9
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jules Viard
L'Hôtel de Philippe VI de Valois [premier article].
In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1894, tome 55. pp. 465-487.
Citer ce document / Cite this document :
Viard Jules. L'Hôtel de Philippe VI de Valois [premier article]. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1894, tome 55. pp. 465-
487.
doi : 10.3406/bec.1894.447784
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1894_num_55_1_447784L'HOTEL
DE
PHILIPPE VI DE VALOIS
M. Douët d'Arcq, dans la notice placée en tête de sa publica
tion des Comptes de l'hôtel, étudie cette administration princi
palement d'après les ordonnances du xine siècle. Pour ce qui
est du xive siècle, il ne s'occupe que de celle de 1316, et
encore seulement afin d'exposer le montant des dépenses occa
sionnées alors par ce service ; le reste est consacré à l'étude des
comptes qui s'échelonnent entre 1380 et 1481. On a donc ainsi
une période de près d'un siècle pendant laquelle on ne peut, à
l'aide de documents publiés, étudier les différentes modifications
qui furent apportées dans l'hôtel de nos rois. Nous voudrions,
avec les ordonnances données à la suite de cette étude, combler
cette lacune et exposer en même temps l'organisation de ce ser
vice pendant le règne de Philippe de Valois.
D'abord cette organisation était-elle bien différente de ce qu'elle
fut sous ses prédécesseurs ou ses successeurs? Les pièces que nous
avons trouvées ne nous permettent pas de répondre affirmative
ment; les modifications ne portèrent que sur les détails. L'hôtel
est en effet toujours divisé en six offices ou métiers : la paneterie,
l'échansonnerie, la cuisine, la fruiterie, l'écurie et la fourrière.
Deux des ordonnances que nous publions, l'une du commencement
du règne (5 juin 1328), l'autre de la fin (28 mai 1350), nous
aideront à déterminer le nombre et les attributions du personnel
de chaque métier.
En 1328, nous trouvons dans la paneterie cinq panetiers, dont
trois devront toujours être à la cour, « n par devers le commun *
1. Par le commun, on entend les gens de l'hôtel.
4894 30 L'HÔTEL DE PHILIPPE VI DE VALOIS. 466
et un par-devers la bouche1. » Leur rôle est d'acheter et de faire
venir le pain. Dans l'ordonnance de 1350, par laquelle le roi res
treint le nombre de ses officiers et où il ne paraît pas s'occuper
du commun, il n'y en a plus qu'un. Outre les panetiers, on a
encore les clercs de la paneterie, les portechapes, les sommeliers,
les aides, un oublier « qui fera le pain de bouche et les oblées, »
une lavandière, un charretier « du chariot de la panneterie des
nappes, » un garde-chambre.
Dans l'échansonnerie, en 1328, il y a cinq échansons, dont
trois devront toujours être à la cour2, « l'un pour la bouche et
les и autres pour le commun servir. » Ce sont eux qui sont spé
cialement chargés d'acheter le vin. En 1350, nous n'en trouvons
plus qu'un. Avec eux sont encore les barilliers, les sommeliers,
un garde-huche, des aides, un clerc « qui prenra garde de la
despense du vin, » un « pourveeur de vins qui ira devant pour
la pourveance et portera aux eschançons ce qu'il trouverra, et И
eschançons achateront, » quatre « boutiers, » deux « portebouz, »
un garde du vin et des « vesseaus du commun, » un potier, un
madalenier, un valet pour chercher les voitures.
La cuisine est divisée en 1328 en cuisine de bouche et cuisine
pour le commun, division qui n'est plus mentionnée dans l'ordon
nance de 1350. Quelques offices sont communs à ces deux cui
sines et remplis par les mêmes officiers, tandis que d'autres sont
distincts, et les officiers sont différents selon que c'est pour la
bouche ou pour le commun. Parmi les officiers qui doivent servir
dans la cuisine de la bouche et dans celle du commun sont quatre
écuyers, dont trois devront toujours être à la cour, un près de la
bouche et deux « par devers le commun en salle pour servir che
valiers, chapelains et sergens d'armes ; » quatre « queux, » dont
trois seront toujours à la cour, un près de la bouche, les deux
autres vers le commun. En 1350, on ne fait mention que d'un
écuyer et d'un queux. Après ces officiers, il y a un clerc, deux
aides pour la bouche et quatre pour le commun, deux has-
teurs la et trois pour le deux enfants
pour la cour et quatre pour le commun, un pâtissier pour la
bouche, deux souffleurs le un huissier pour la cui-
1. La bouche désigne le service du roi.
2. D'après l'ordonnance de 1328, les échansons ne peuvent quitter la cour
sans l'autorisation des maîtres. L'HÔTEL DE PHILIPPE VI DE VALOIS. 467
sine de la bouche et un pour celle du commun, un saucier pour
la bouche avec deux aides de sausserie. En 1350, la sausserie se
compose d'un saussier, deux valets de sausserie, un aide et un
garde de sausserie. Enfin, outre ces différents officiers de la cui
sine, on a encore un hébergeur, un maignien, deux charretiers.
Vient ensuite la fruiterie, dans laquelle en 1328 nous trouvons
trois fruitiers, tandis qu'en 1350 il n'y en a plus qu'un. Avec ces
officiers sont des sommeliers qui « menront ir sommiers, l'un
du fruit et l'autre des chandelles, » et aideront à faire le ser
vice dans la salle; des valets, un chauffecire et enfin un charret
ier. En 1350, on mentionne deux aides que l'on ne trouve pas
en 1328.
Dans l'écurie, il y a en 1328 six écuyers « maistres d'escurie, »
dont quatre seront toujours à la cour, deux pour le corps et deux
pour le commun. Leur rôle est bien déterminé dans cette ordon
nance. Les écuyers ne se coucheront pas avant d'avoir vu tous
les chevaux du roi, « et saura celuy du commun de qui l'avoine
et le fein seront achetez et combien ils auront cousté et sera au
livrer l'avoine. » En 1350, nous ne trouvons plus que deux
écuyers. On a ensuite des maréchaux, un clerc, un valet de pale
frois, un valet de coursiers, des valets de forge, un aide de pied,
un maréchal pour les sergents d'armes. Contre l'ordinaire, une
certaine catégorie de valets dans cet office s'est accrue considéra
blement en 1350. Ainsi nous trouvons alors trente-neuf valets
pour garderies palefrois, coursiers, sommiers, tandis qu'en 1328
il n'y a que dix valets d'étable et chevaucheurs, parmi lesquels
six seront toujours à la cour pour faire l'office de l'écurie, et les
quatre autres seront pour aller porter les lettres dehors ; mais
aussi, d'un autre côté, les valets porteurs et mesureurs d'avoine
de dix sont ramenés à trois ; on donne congé aux autres. L'or
donnance de 1328 prescrit encore de n'acheter aucun cheval sans
le commandement du roi ou des maîtres d'hôtel.
L'office désigné en dernier lieu dans les deux ordonnances est
celui de la fourrière. Il y a en 1328 trois fourriers, tandis que l'on
n'en trouve plus qu'un en 1350. Viennent après un clerc, des
valets, onze aides en 1328, qui sont chargés de porter « le fuerre,
les coustes et la busche par les chambres le roy. » En 1350, il
n'y a plus que quatre aides et trois sous-aides ; enfin, un sert de
l'eau.
Tels sont les six offices ou « mestiers » de l'hôtel du roi et les b'HÔTEL DE PHILIPPE VI DE VALOIS. 468
divers officiers qui y remplissent des fonctions. Mais eux seuls ne
forment pas tout l'hôtel, et soit au-dessus d'eux, soit occupant le
même rang ou un rang inférieur, il y en a encore un grand
nombre que nous allons passer rapidement en revue.
Et d'abord, à la tête de tous les officiers, est le grand maître
d'hôtel ; c'est à lui qu'incombe l'administration générale de tout
ce nombreux personnel et qui, souvent aussi, remplit des fonc
tions publiques. Après sont les simples maîtres d'hôtel et les
chambellans, les veneurs, avec lesquels sont compris le maître
veneur, les valets de chiens, les pages de chiens, lé maître fau
connier et les fauconniers, le confesseur, le personnel de l'aumô-
nerie, aumônier et clercs de l'aumône, un « phisicien, » un chirur
gien, des chapelains, des clercs de chapelle, des notaires. Enfin,
dans les derniers rangs, tout un monde de portiers, d'huissiers,
de valets, de charretiers, de sommeliers, d'arbalétriers, de gens
de métiers, tels que le tailleur,

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