L hypothèse d une relance des migrations - article ; n°1 ; vol.4, pg 203-230
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Revue européenne de migrations internationales - Année 1988 - Volume 4 - Numéro 1 - Pages 203-230
The hypothesis of a resumption of migrations
Raphaël-Emmanuel VERHAEREN
If we adopt the hypothesis that there could be a capitalist way out of the crisis, then the revival of job-creating investment would not contradict the logic of the continuous process of enlarged reproduction of social capital. This revival would concern more particularly those dominant social formations most interested in exercising effective control over the rate of accumulation. Given the forecasts of the stagnation, and perhaps even the decrease of the working population and its ageing in these social formations by the end of the century the additional manpower needs could probably not be satisfied without resorting to economic migrations, since there remains a substantial emigration potential in certain dominated social formations.
However, the share of social capital which will be affected by the international redeployment of physical investment might also contribute to a revival elsewhere, and perhaps even in certain areas of the dominated social formations. In this case, some of these would then be likely to call on immigration from the dominant social formations of executives and highly qualified technicians.
Lastly, the revival could also affect those social formations which lack both simple and complex labour power, towards which migrations from dominant and dominated areas would converge.
La hipótesis de una reactivación de las migraciones
Raphaël-Emmanuel VERHAEREN
Si se considera la hipótesis de una salida capitalista a la crisis económica, una reactivación de la inversión creadora de empleos estaría dentro de la lógica del proceso continuo de reproducción ampliada del capital social. Esta reactivación concernería especialmente las formas sociales dominantes más interesadas en ejercer un control efectivo de las tazas de acumulación. En vista de las previsiones de estancamiento, e incluso de disminución de la población activa y de su envejecimiento (dentro de esas formaciones para el fin del siglo), las necesidades de fuerza de trabajo adicional no podrían sin duda ser completamente satisfechas sino a través de migraciones económicas, en el entendido de que en ciertas formaciones sociales dominadas residen grandes potenciales de emigración.
Pero la parte de capital social afectado por el despliege mundial de inversiones físicas, podría al mismo tiempo dinamizar la reactivación en otros lugares, incluso en ciertas regiones de formaciones sociales dominadas. Algunas de entre ellas podrían eventualmente necesitar de la imigración de ejecutivos y técnicos de alto nivel provenientes de las formaciones sociales dominantes.
En fin, la reactivación podría también afectar las formaciones sociales que carecen, a la vez, de fuerza de trabajo simple y compleja, hacia las cuales convergerían migraciones provenientes tanto de las formaciones sociales dominantes como de las dominadas.
L'hypothèse d'une relance des migrations
Raphaël-Emmanuel VERHAEREN
En prenant l'hypothèse d'une issue capitaliste à la crise économique, une relance de l'investissement créateur d'emplois nouveaux serait dans la logique du procès continu de reproduction élargie du capital social. Cette relance concernerait plus particulièrement les formations sociales dominantes les plus soucieuses d'exercer un contrôle effectif du taux d'accumulation. Etant donné les prévisions (pour le tournant du siècle et dans ces formations sociales-là) de stagnation voire de diminution de la population active, et son vieillissement, les besoins en force de travail additionnelle ne pourraient sans doute être complètement satisfaits que par le recours aux migrations économiques, sachant que dans certaines formations sociales dominées résident de grandes potentialités d'émigration.
Mais la part de capital social concernée par le redéploiement mondial des investissements physiques, pourrait en même temps dynamiser la relance ailleurs et jusque dans certaines régions de formations sociales dominées. Certaines d'entre elles devraient alors éventuellement faire un nouvel appel à l'immigration de cadres et de techniciens de haut niveau en provenance de formations sociales dominantes.
Enfin, la relance pourrait aussi concerner des formations sociales manquant à la fois de force de travail simple et de force de travail complexe, vers lesquelles convergeraient des migrations provenant tant des formations sociales dominantes que des formations sociales dominées.
28 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1988
Nombre de lectures 32
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Raphaël-Emmanuel Verhaeren
L'hypothèse d'une relance des migrations
In: Revue européenne de migrations internationales. Vol. 4 N°1-2. 1er semestre. L'immigration en France. pp. 203-
230.
Citer ce document / Cite this document :
Verhaeren Raphaël-Emmanuel. L'hypothèse d'une relance des migrations. In: Revue européenne de migrations internationales.
Vol. 4 N°1-2. 1er semestre. L'immigration en France. pp. 203-230.
doi : 10.3406/remi.1988.1167
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remi_0765-0752_1988_num_4_1_1167Abstract
The hypothesis of a resumption of migrations
Raphaël-Emmanuel VERHAEREN
If we adopt the hypothesis that there could be a capitalist way out of the crisis, then the revival of job-
creating investment would not contradict the logic of the continuous process of enlarged reproduction of
social capital. This revival would concern more particularly those dominant social formations most
interested in exercising effective control over the rate of accumulation. Given the forecasts of the
stagnation, and perhaps even the decrease of the working population and its ageing in these social
formations by the end of the century the additional manpower needs could probably not be satisfied
without resorting to economic migrations, since there remains a substantial emigration potential in
certain dominated social formations.
However, the share of social capital which will be affected by the international redeployment of physical
investment might also contribute to a revival elsewhere, and perhaps even in certain areas of the
dominated social formations. In this case, some of these would then be likely to call on immigration from
the dominant social formations of executives and highly qualified technicians.
Lastly, the revival could also affect those social formations which lack both simple and complex labour
power, towards which migrations from dominant and dominated areas would converge.
Resumen
La hipótesis de una reactivación de las migraciones
Raphaël-Emmanuel VERHAEREN
Si se considera la hipótesis de una salida capitalista a la crisis económica, una reactivación de la
inversión creadora de empleos estaría dentro de la lógica del proceso continuo de reproducción
ampliada del capital social. Esta reactivación concernería especialmente las formas sociales
dominantes más interesadas en ejercer un control efectivo de las tazas de acumulación. En vista de las
previsiones de estancamiento, e incluso de disminución de la población activa y de su envejecimiento
(dentro de esas formaciones para el fin del siglo), las necesidades de fuerza de trabajo adicional no
podrían sin duda ser completamente satisfechas sino a través de migraciones económicas, en el
entendido de que en ciertas formaciones sociales dominadas residen grandes potenciales de
emigración.
Pero la parte de capital social afectado por el despliege mundial de inversiones físicas, podría al mismo
tiempo dinamizar la reactivación en otros lugares, incluso en ciertas regiones de formaciones sociales
dominadas. Algunas de entre ellas podrían eventualmente necesitar de la imigración de ejecutivos y
técnicos de alto nivel provenientes de las formaciones sociales dominantes.
En fin, la reactivación podría también afectar las sociales que carecen, a la vez, de fuerza
de trabajo simple y compleja, hacia las cuales convergerían migraciones provenientes tanto de las
formaciones sociales dominantes como de las dominadas.
Résumé
L'hypothèse d'une relance des migrations
Raphaël-Emmanuel VERHAEREN
En prenant l'hypothèse d'une issue capitaliste à la crise économique, une relance de l'investissement
créateur d'emplois nouveaux serait dans la logique du procès continu de reproduction élargie du capital
social. Cette relance concernerait plus particulièrement les formations sociales dominantes les plus
soucieuses d'exercer un contrôle effectif du taux d'accumulation. Etant donné les prévisions (pour le
tournant du siècle et dans ces formations sociales-là) de stagnation voire de diminution de la population
active, et son vieillissement, les besoins en force de travail additionnelle ne pourraient sans doute être
complètement satisfaits que par le recours aux migrations économiques, sachant que dans certaines
formations sociales dominées résident de grandes potentialités d'émigration.
Mais la part de capital social concernée par le redéploiement mondial des investissements physiques,
pourrait en même temps dynamiser la relance ailleurs et jusque dans certaines régions de formations
sociales dominées. Certaines d'entre elles devraient alors éventuellement faire un nouvel appel à
l'immigration de cadres et de techniciens de haut niveau en provenance de formations sociales
dominantes.Enfin, la relance pourrait aussi concerner des formations sociales manquant à la fois de force de travail
simple et de force de travail complexe, vers lesquelles convergeraient des migrations provenant tant
des formations sociales dominantes que des formations sociales dominées.203
Revue Européenne
des Migrations Internationales
Volume 4 - No> 1 et 2
1er semestre 1988
L'hypothèse d'une relance
des migrations (')
Raphaël-Emmanuel VERHAEREN
Plusieurs signes d'une certaine relance apparaissent depuis
quelques années dans la zone du capitalisme avancé : l'accroissement de la product
ion industrielle en général, des biens d'investissements physiques en particulier ;
croissance de la consommation de capital fixe ; redressement du taux de profit et,
dans une certaine mesure, de l'emploi.
L'indice désaisonnalise du volume de la production industrielle (secteurs 1 à 4
de la nomenclature NACE) indique une baisse au moins depuis 1980 (base 100)
jusqu'à 1983, ensuite une remontée à 100 en 1984, à 105,3 en 1986, puis à 108,8 en
novembre 1987 (dernier chiffre disponible) dans les pays de l'actuelle Communauté
Européenne. L'indice de 1986 est supérieur à la moyenne dans des pays ^els que
l'Irlande, le Danemark, la Grande-Bretagne, la RFA, l'Espagne... ; mais en France
notamment, il est inférieur ( 100 pour 1986. et 104.9 en novembre 1987). Par contre,
cet indice s'élève à 115.1 aux Etats-Unis en 1986 (122 en novembre 1987) ; et à
121,3 au Japon (130,5 en octobre 1987) (2). Dans les douze pays de la CEE, si l'on
situe la base de l'indice du volume de la production des biens d'investissement à 100
en 1980. la série désaisonnalisée des indices indique une baisse jusqu'en 1983 (95,6)
puis une remontée jusqu'à 105.7 en 1986, et à 110,8 en novembre 1987, dernier
chiffre connu. En 1 986, cet indice est supérieur à la moyenne dans des pays tels que
l'Irlande (213.5), le Danemark (132.7), la RFA ( 1 12.9). les Pays-Bas ( i 10,9) ; par
contre, en France, il se situe à 95.2 en moyenne en 1986, pour se redresser ensuite à
la fin de cette année-là, puis en 1987 ( 109.2 en octobre). Aux Etats-Unis, cet indice
atteint 1 18.2 en 1986 (124,7 en novembre 1987) ; et au Japon, 135 en 1986 ( 146.9 en
octobre 1987).
La structure des coûts du PIB aux prix du marché s'est modifiée dans V« Eu
rope des douze » au cours de ces dernières années. 1 a part annuelle de consommat
ion de capital fixe s'est élevée de 1 1 c'c à 1 1 .4 r7 entre 1980 et 1985. et celle de 204 Raphaël-Emmanuel VERHAEREN
l'excédent net d'exploitation (l'un des indicateurs possibles du taux de profit) de
21,9 % à 23,9 % ; tandis qu'à l'inverse la part annuelle de la rémunération des
salariés a baissé, passant de 56,3 % à 53,7 % sur la même période.
L'évolution du chômage est plus difficile à apprécier, du fait des problèmes de
mesure du phénomène et du caractère récent et fragile de sa décélération en
Europe. Pour le moment, le taux du chômage enregistré semble avoir atteint un
maximum dans l'« Europe des douze » en janvier et février 1987 : 12,4 % (plus de
17 millions de chômeurs). Les séries désaisonnalisées montrent un maximum en
mars 1987 : 16,3 millions ; puis, pour la première fois depuis longtemps, une lente
diminution jusqu'à 15, 9 millions en novembre 1987. Dans plusieurs pays le nomb
re des chômeurs n'a pas encore baissé, tandis que la diminution principale est
enregistrée en Grande-Bretagne ( — 441 900). Aux Etats-Unis, le taux de chômage
passe de 7,5 % en 1984 à 7,1 % en 1986 (6,3 en mai 1987) ; au Japon, le taux de
chômage est plutôt stagnant : il se situe autour de 2,6 % depuis 1983.
Les chiffres de créations d'emplois sont davantage significatifs. Alors que
l'emploi civ

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