L'idée républicaine au Brésil - article ; n°1 ; vol.298, pg 715-726

Celia Freirea.Fonseca

Description

Annales historiques de la Révolution française - Année 1994 - Volume 298 - Numéro 1 - Pages 715-726
Celia Freire A. Fonseca, L'idea reppublicana nel Brasile.
Descrivendo la storia del paese tra l'indipendenza (1822) e la proclamazione della repubblica (1889), l'autore osserva che l'idea repubblicana nel Brasile fù nutrita sul piano dei principi dalla Rivoluzione francese, e sul piano dei concetti istituzionali, dal Federalismo degli Stati Uniti. Ecco perchè l'idea reppublicana fù più forte nelle provincie che a Rio di Janeiro, la sede del governo reale e della Corte e che beneficiava anche della centralizzazione nata dal periodo coloniale.
Celia Freire, A. Fonseca, The republican idea in Brazil.
Retracing the history of Brazil between independence (1822) and the proclamation of the republic (1889), the author notes that, in Brazil, the republicanism was a function of the principles of the French Revolution and the institutional conceptions of United States federalism. This explains why the republican idea was stronger in the provinces than at Rio de Janeiro where the royal government and Court were seated and the beneficiary of the centralization inherited from the colonial period.
Celia Freire, A. Fonseca, L'idée républicaine au Brésil.
Retraçant l'histoire du pays entre l'indépendance (1822) et la proclamation de la République (1889), l'auteur note que l'idée républicaine au Brésil fut nourrie au plan des principes par la Révolution française, et, au plan des conceptions institutionnelles, par le fédéralisme des États-Unis. C'est pourquoi l'idée républicaine fut plus forte dans les provinces qu'à Rio de Janeiro, siège du gouvernement royal et de la cour et bénéficiant de la centralisation héritée de la période coloniale.
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

• Publié par: ANNALES_HISTORIQUES_DE_LA_REVOLUTION_FRANCAISE
• Publié le: 01 janvier 1994
• Nombre de lectures: 39
• Langue: Français
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Extrait

Celia Freire A. Fonseca
L'idée républicaine au Brésil
In: Annales historiques de la Révolution française. N°298, 1994. pp. 715-726.
Riassunto
Celia Freire A. Fonseca, L'idea reppublicana nel Brasile.
Descrivendo la storia del paese tra l'indipendenza (1822) e la proclamazione della repubblica (1889), l'autore osserva che l'idea
repubblicana nel Brasile fù nutrita sul piano dei principi dalla Rivoluzione francese, e sul piano dei concetti istituzionali, dal
Federalismo degli Stati Uniti. Ecco perchè l'idea reppublicana fù più forte nelle provincie che a Rio di Janeiro, la sede del governo
reale e della Corte e che beneficiava anche della centralizzazione nata dal periodo coloniale.
Abstract
Celia Freire, A. Fonseca, The republican idea in Brazil.
Retracing the history of Brazil between independence (1822) and the proclamation of the republic (1889), the author notes that, in
Brazil, the republicanism was a function of the principles of the French Revolution and the institutional conceptions of United
States federalism. This explains why the republican idea was stronger in the provinces than at Rio de Janeiro where the royal
government and Court were seated and the beneficiary of the centralization inherited from the colonial period.
Résumé
Celia Freire, A. Fonseca, L'idée républicaine au Brésil.
Retraçant l'histoire du pays entre l'indépendance (1822) et la proclamation de la République (1889), l'auteur note que l'idée
républicaine au Brésil fut nourrie au plan des principes par la Révolution française, et, au plan des conceptions institutionnelles,
par le fédéralisme des États-Unis. C'est pourquoi l'idée républicaine fut plus forte dans les provinces qu'à Rio de Janeiro, siège
du gouvernement royal et de la cour et bénéficiant de la centralisation héritée de la période coloniale.
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Freire A. Fonseca Celia. L'idée républicaine au Brésil. In: Annales historiques de la Révolution française. N°298, 1994. pp. 715-
726.
doi : 10.3406/ahrf.1994.1869
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahrf_0003-4436_1994_num_298_1_1869L'IDEE REPUBLICAINE AU BRESIL
Cette communication, la seule portant sur un espace géographique
non européen, fut présentée au colloque international Révolution et Répub
lique (21-26 septembre 1992).
L'idée républicaine s'est manifestée, dans certaines régions du Brésil,
dès la première moitié du XIXe siècle et jusqu'avant l'indépendance nationale
(1822), avec la révolution de 1817 dans la province de Pernambouc.
Après l'indépendance du Brésil (1822), à l'issue de laquelle le courant
monarchiste du Sud-Est sortit vainqueur, les contestations et révoltes contre
la monarchie devinrent fréquentes (1). Nous rappelons que Rio de Janeiro
a été, depuis 1763, le siège de la colonie et ensuite de la monarchie et
de la cour portugaise (1808-1821) réfugiées au Brésil. Bien que peu étudiées
hors des régions où les révoltes éclataient, parce qu'associées aux vaincus,
l'histoire officielle ne pouvait pas les ignorer — preuve de l'ampleur et
de l'importance de certains mouvements révolutionnaires et républicains
au Brésil.
La tradition des chambres municipales au Portugal (2), installées au
Brésil depuis les débuts de la colonisation (3), mérite une attention particu-
(1) O Brasil Monàrquico (dir. Sérgio Buarque de Holanda), 10 vol., « O processo de emancipaçàb ».
Sâo Paulo. Difusào Européia do Livro, 1970 (3a. ed) — Liv. 1, cap. 1 ; Liv. 2, cap. 1-5 ; Liv. 3, cap. 1-
item 4 e cap. 3 ; Liv. 4, cap. 2 ; — idem., 20. vol., « Dispersâo e Unidade », Liv. 1, cap. 1-5 e 7 ; Liv. 2,
cap. I, itens 1-3, cap. II, itens 2-3; Liv. 3, cap. I e II, itens 1-3; Liv. IV, cap. II e III; Liv. V, cap. I,
itens 1-2 e cap. II, item. 2; Liv. VI, I, itens 1 e 2; Mello, Affonso d' Albuquerque, A Liberdade no
Brasil, seu nascimento, vida, morte e sepultura. Recife, Fund. Joaquim Nabuco/CNPq, 1989 (la. ed.
1864); A Repûblica em Pernambuco (org. Leonardo Dantas Silva), Recife, Fundaçào Joaquim
Nabuco/CNPq, 1990 ; Pessoa, Reynaldo Carneiro, A idéia republicana no Brasil, através dos documentos.
Sâo Paulo, Alfa-Omega, 1973 ; Spalding Walter, A revoluçào farroupilha, Sâo Paulo, Cia. Ed. Nac,
1980 (2a. éd.); Rocha, Justiniano José da, Açâo; reaçâo; transaçâo, « Duas palavras acêrca da atua-
lidade politica do Brasil », Rio de Janeiro, Tip. Imperial e Constitucional de J. Villeneuve, 1855; 1822 :
Dimensôes (Coord. Carlos G. Mota) Sâo Paulo, Ed. Perspective, 1972.
(2) Cortesâo Jaime, Os factures democrâticos naformaçâo de Portugal, Lisboa, Livros Horizonte,
1974; Coelho Maria Helena da Cruz & magalhàes Joaquim Romero, O Poder Concelhio : das origens
as cortes constituâtes, Coimbra, 1986.
(3) Cartas de Duarte Coelho a El-Rei, Documentos para a Histôria do Nordeste, II (ed. José
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lière car elle permit aux colons de se familiariser avec les problèmes d'admin
istration et de participer aux débats politiques locaux. L'éloignement de
la métropole et la faiblesse de ses ressources permettaient, également, une
large autonomie des administrations locales qui était même, avant le
xvme siècle, stimulée par la couronne (4).
L'occupation de Pernambouc, pendant vingt-cinq ans, par les Flamands
(1630-1654), avec ses conseils municipaux, donna un nouvel essor à l'expé
rience de participation locale dans les affaires administratives et générales
de la communauté (5). Les luttes pour l'expulsion des Flamands, orga
nisées presque exclusivement par les colons, amenèrent le roi du Portugal,
D. Joâo IV, à concéder aux habitants du pays la priorité dans la nomi
nation aux fonctions de Guerre, Finances et Justice — ce qui revêtait une
grande signification pour la colonie (6).
Pendant la crise de la seconde moitié du xvne siècle et le début du
XVIIIe siècle, d'effets très graves dans la région, éclate le premier acte de
rébellion contre une autorité métropolitaine (1666). Dans cette occasion
s'estompaient les souvenirs des luttes contre les Flamands et un gouverneur,
mal avisé, fit montre de partialité exagérée envers les commerçants portugais
au détriment des enfants du pays (7). Quelques décennies plus tard, de
sérieux conflits opposent les colons aux commerçants et les créanciers
portugais aux producteurs locaux, qui en vinrent même à la lutte armée
(1710-1714). On en arrive, à cette occasion, à envisager une république
du type de celle de Venise, mais les meneurs sont faits prisonniers et envoyés
à Lisbonne (8). Ce fut, en fait, le point de départ de la lutte d'intérêts
des producteurs locaux contre les métropolitains et le surgissement de l'idée
d'une organisation politique en termes d'autonomie et république.
De cette époque, date une tradition antilusitanienne, liée, après la Révo-
Antonio Gonsalves de Mello & Cleonir Xavier de Albuquerque), Recife, Imp. Universitâria, 1967. Voir
lettre du 15 avril 1549; Costa, F.A. Pereira da - Anais Pernambucanos, v. 1, Recife, Arquivo Pûblico
Estadual, 1951, voir Traslado do Forai da Câmara de Olinda (1537), pp. 188-191; Brasil Bandecchi,
O municipio no Brasil e sua funçâb politico, Sâo Paulo, 1974 (3a. éd.).
(4) Freyre Gilberto, Casa Grande & Senzala, Rio de Janeiro, J. Olympio Ed., 1958 (9a. éd.), 10
vol., cap. I e III ; Abreu J. Capistrano de, Capitulos de Histôria Colonial (4a. éd.), Rio de Janeiro,
Sociedade Capistrano de Abreu, 1954, cap. V-VI, e IX; Célia Freire A. Fonseca, A economia européia
e a colonizaçào do Brasil, Rio de Janeiro, INL-IHGB, 1978, partes III e IV.
(5) Dussen Adriaen van der, Relatôrio sobre as capitanias conquistadas no Brasil pelos holandeses
(1639), trad., introd. e notas de José Antonio Gonsalves de Mello, neto Rio de Janeiro, IAA, 1947,
pp. 102-103. Neto, José Antonio Gonsalves de Mello, Tempo dos Flamengos, Rio de J. Olympio
éd., 1947, voir pp. 71-77; Oliveira Lima, M. de, Pernambuco - Seu desenvolvimento histôrico (2a. éd.),
Recife, Sec. Educaçâo, 1975, cap. XI.
(6) Décret du roi du Portugal, du 29.04.1654, in Fernandes Gama, Jozé Bernardo, Memôrias Histô-
ricas da Provincia de Pernambuco, tomo III, Liv. 7, cap. 4, Recife, Arquivo Pûblico, 1977.
(7) Quintas, Amaro