L industrie osseuse aurignacienne. Essai régional de classification : Poitou, Charente, Périgord (suite) - article ; n°1 ; vol.22, pg 205-370
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L'industrie osseuse aurignacienne. Essai régional de classification : Poitou, Charente, Périgord (suite) - article ; n°1 ; vol.22, pg 205-370

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Gallia préhistoire - Année 1979 - Volume 22 - Numéro 1 - Pages 205-370
166 pages

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Publié le 01 janvier 1979
Nombre de lectures 33
Langue Français
Poids de l'ouvrage 11 Mo

Extrait

Christiane Leroy-Prost
L'industrie osseuse aurignacienne. Essai régional de
classification : Poitou, Charente, Périgord (suite)
In: Gallia préhistoire. Tome 22 fascicule 1, 1979. pp. 205-370.
Citer ce document / Cite this document :
Leroy-Prost Christiane. L'industrie osseuse aurignacienne. Essai régional de classification : Poitou, Charente, Périgord (suite).
In: Gallia préhistoire. Tome 22 fascicule 1, 1979. pp. 205-370.
doi : 10.3406/galip.1979.1624
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galip_0016-4127_1979_num_22_1_1624L'INDUSTRIE OSSEUSE AURIGNACIENNE
ESSAI RÉGIONAL DE CLASSIFICATION :
POITOU, CHARENTES, PÉRIGORD (suite)
par Christiane LEROY-PROST
POITOU-CHARENTES
Les Roches
Situation.
Il convient de rappeler que l'ensemble complexe des Roches comprend de nombreux sites1
dont 0. Charbonnier a donné un plan détaillé (0. Charbonnier, 31, p. 14)2. La station qui nous
intéresse se situe à environ 6 km en aval du Blanc, à 1 km de Bénavant, à l'ouest de la grotte des
Vagabonds (0. Charbonnier, 32, p. 469). Elle est exposée au sud et se situe sur la rive droite de la
Creuse. Elle dépend du hameau des Roches, commune de Pouligny-Saint-Pierre (Indre).
Fouilles.
En 1895, A. de Grossouvre signala que des tranchées avaient été creusées dès 1880 près de la
grotte des Vagabonds (A. de Grossouvre, 72). En 1903, 0. Charbonnier effectua un premier sondage
à l'ouest de cette grotte. Il constata en 1904 « qu'on avait pratiqué au même point une tranchée
plus étendue » (0. Charbonnier, 32, p. 470). Elle était l'œuvre de P. Septier, en collaboration avec
M. Guérin. 0. alors, poursuivit ses travaux avec ces derniers jusqu'en 1905. En 1936,
G. Caillaud et un certain M. Coutier fouillèrent également en cet endroit.
En 1937 et en 1938, l'abbé P. Billot, aidé de P. David et d'étudiants, ouvrit d'autres tranchées.
Plus tard, mais nous ignorons à quelle date exactement, l'auteur ne le précisant pas, le Dr L. Pradel
a « repris la tranchée » (L. Pradel, 144, p. 220).
En juillet-août 1939, le R.P. Vignau fouilla « à l'extrémité est du talus moustérien dans la
partie inférieure obstruée de la grotte à deux entrées » (0. Charbonnier, 31, p. 1506).
1. Parmi eux, l'abri Fritsch, fouillé par R. Fritsch et J. Allain et dont les premiers résultats figurent dans le
manuscrit de O. Charbonnier.
2. Cf. Bibliographie parue dans la première partie de cet article, Gallia Préhistoire, t. 18, 1975, 1, p. 151-156.
Cette note vaut pour tous les autres appels de références bibliographiques de ce travail qui reflète l'état de la question
en 1973.
Gallia Préhistoire, Tome 22, 1979, 1. GHRISTIANE LEROY-PROST 206
Publications.
Après celle de P. Septier (P. Septier, 162) qui attribua l'industrie au Magdalénien, une publi
cation de l'abbé Breuil (H. Breuil, 20) la situa dans l'Aurignacien. L'abbé P. Billot n'a laissé que
des notes sur un carnet de fouilles conservé au Musée de Bourges et que nous avons pu consulter.
Le premier article de synthèse sur le site fut celui de 0. Charbonnier (0. Charbonnier, 32).
D. de Sonneville-Bordes publia des résultats statistiques sur l'Aurignacien des Roches (D. de
Sonneville-Bordes, 168, p. 485-487). Et, en 1965 elle compara les résultats de L. Pradel et de
0. Charbonnier. En 1968, M. Perpère définit des « grattoirs carénés asymétriques » observés dans
l'Aurignacien II de la collection Pradel-Septier. Elle a, récemment, publié l'étude générale des
industries lithiques de ce site3.
Stratigraphie.
La coupe relevée par P. Septier mit en évidence 7 couches :
1. humus, 30 cm.
2. éboulis stériles, 40 cm.
3. couche rouge, 10 cm. Éclats de silex, os brisés.
4. éboulis plus fins « empâtés dans de l'argile jaune parsemée de particules d'argile très ferru
gineuse ». Partie noire (en A) colorée par de la pyrolusite. Bois de renne, instruments en silex et en
os, 70 cm.
5. couche rouge (sanguine). Foyer le plus important du site, 10 cm.
6. argile et éboulis. Partie noire (B) : pyrolusite, 1 m.
7.et noire (D) : pyrolusite. Foyer dans la partie inférieure. Silex rares,
bois de renne, instrument en os, 40 cm.
8. sol ancien (P. Septier, 162, p. 258).
En 1962, O. Charbonnier publia (O. Charbonnier, 32, p. 472-476) la stratigraphie suivante :
I. couche végétale grise, 30 cm.
IL éboulis stériles, 40 cm.
III. lentille jaune rougeâtre. Aurignacien supérieur, 5 à 10 cm.
IV. éboulis stériles colmatés d'argile et riches en oxyde de manganèse, 70 cm.
V. niveau rouge foncé. Hématite. Aurignacien moyen, 10 à 15 cm.
VI. couches jaunâtres, argilo-calcaires ; industrie rare et peu typique.
VIL ligne d'ossements brisés.
VIII. couche jaunâtre.
IX.cendreuse.
X. sa nature n'est pas précisée, mais elle recouvre un bloc que Septier avait pris pour le sol
rocheux de l'abri. Pour O. Charbonnier, la couche III (Aurignacien supérieur) correspond à du
Périgordien IV et la couche V à un Aurignacien moyen. Cette dernière appartenance a été confirmée
par D. de Sonneville-Bordes (D. de Sonneville-Bordes, 168, p. 485).
Lors de ses fouilles, L. Pradel releva, de haut en bas, la coupe dont la description suit :
1. terre végétale, 30 cm.
2. éboulis calcaires, 60 cm.
3. couche rougeâtre, Périgordien Vb, 5 cm.
4.argileuse avec éboulis calcaires et traces de manganèse, 70 cm.
3. M. Perpère, Grands gisements aurignaciens du Poitou. L'Anthropologie, t. 77, nos 7-8, 1973, p. 683-716, 14 fig. INDUSTRIE OSSEUSE AURIGNACIENNE 207
5. couche très rouge avec zones noires. Aurignacien II, 10 cm.
6.argileuse avec éboulis calcaires. Traces de manganèse, 150 cm.
7. couche cendreuse. Aurignacien I, 15 cm.
L. Pradel interprète le calcaire délité sur lequel repose cette dernière couche comme pouvant
être le sol de l'abri (L. Pradel, 144, p. 220-221).
On observe donc une analogie certaine entre ces trois coupes, surtout entre celle de P. Septier
et de L. Pradel. Toutefois, ce qui a été interprété comme pyrolusite par l'un, l'a été comme manganèse
par les autres. Mais il paraît incontestable que, d'une part, à la lecture du manuscrit Charbonnier
conservé à la Bibliothèque de Bourges, d'autre part, selon l'avis exprimé oralement par le Dr Allain,
directeur de Circonscription, c'est le travail de 0. Charbonnier qui a été le plus sérieux. Néanmoins,
une mise au point de D. de Sonneville-Bordes, à la suite de l'étude de L. Pradel, a appuyé la
distinction entre un Aurignacien plutôt ancien et un Aurignacien plutôt évolué (D. de Sonneville
Bordes, 171, p. 235-236).
On a aussi parlé de Solutréen aux Roches (cf. infra) mais rien n'est encore établi (P. Smith,
163, p. 276).
Collections.
Celle de P. Septier, qui appartient actuellement au Dr L. Pradel, est conservée par ce dernier
à Ghâtellerault, avec la sienne. La collection Billot est répartie entre le Musée de Bourges et
l'Abbaye de Fontgombault. La collection Charbonnier se trouve au Musée Bertrand, à Châteauroux.
Industrie osseuse.
Collection Septier. Lors de sa publication de 1905, P. Septier n'a pas effectué de distinction
stratigraphique dans l'outillage osseux qui était très pauvre. Cette industrie n'étant plus présente
dans la collection Pradel, nous ne pouvons qu'en citer la description : ... « elle n'est représentée que
par quelques lissoirs ou spatules, simples lamelles d'os taillées, polies et arrondies à l'une des
extrémités.
C'est d'abord un outil grossier, poli en partie et sur l'usage duquel nous ne sommes pas fixés.
Un autre instrument dont la section est à peu près carrée et qui se termine en bec de flûte
(fig. 124). Comme il est encore recouvert de sanguine, il est permis d'émettre l'hypothèse qu'il a pu
être employé pour les peintures du corps à tracer des traits d'égale largeur, à moins que ce ne soit
tout simplement une base de pointe de sagaie.
Un poinçon à peine travaillé ou peut-être simplement éclaté.
Enfin une pointe de javelot (fig. 125) ayant à peu près la forme d'un losange très allongé »
(P. Septier, 162, p. 267).
Collection Billot. Nous n'avons pas pu voir la partie qui est conservée à l'Abbaye de
Fontgombault. Mais, le R.P. de Bascher en

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