L onde de contre-chocs - article ; n°1 ; vol.15, pg 5-112
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L'onde de contre-chocs - article ; n°1 ; vol.15, pg 5-112

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Description

Revue de l'OFCE - Année 1986 - Volume 15 - Numéro 1 - Pages 5-112
The collapse of oil prices together with the depreciation of the dollar fail to bring the world economy back to its pre-oil shock situation. At the beginning of spring, the real price of oil is still twice what it was at the end of 1973. Besides, many decisions in the field of investment and indebtedness cannot be reversed. Lastly, the relative weight of trading partners has considerably altered. In spite of these shifts, Japan, Europe and the USA will benefit from the ongoing counter shocks. Terms of trade will soar in the first two regions, enabling them to enjoy an accelerated rate of growth and, at least until the end of 1986, an improvment in their balance of current account. The third of these countries could more easily reduce its imbalances both budgetary and external. The results of all these movements are still uncertain where latin America and Asia are concerned ; much will depend on the attitude of developped countries as regards a decrease of interest rates and the spreading of protectionism. OPEC and Africa will be the main losers. This new international environment might boost France's economic growth by 1 %. Household consumption will be sustained by and increase in real disposable income following two years of decline, an by a decrease in the saving ratio as rebuilding financial assets calls for less savings in a time of low inflation. Investment will be somewhat pulled by the upsurge of demand and the growth of profits, but those are still small relatively to the capital stock, while reducing indebtedness remains a top priority for the firms. The trade balance will remain positive albeit the industrial balance will deteriorate further as imports will soar while exports lack competitiveness. The rate of inflation might fall under 2 %. Real interest rates will remain high despite the lowering of nominal interest rates.
108 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1986
Nombre de lectures 6
Langue Français
Poids de l'ouvrage 10 Mo

Extrait

Département des diagnostics de
l'OFCE
Philippe Sigogne
Monique Fouet
Jacques Adda
Philippe Aroyo
Véronique Riches
Thierry Schwob
Françoise Milewski
Catherine Dujust
Monsieur Alain Gubian
Véronique Przedborski
L'onde de contre-chocs
In: Revue de l'OFCE. N°15, 1986. pp. 5-112.
Abstract
The collapse of oil prices together with the depreciation of the dollar fail to bring the world economy back to its pre-oil shock
situation. At the beginning of spring, the real price of oil is still twice what it was at the end of 1973. Besides, many decisions in
the field of investment and indebtedness cannot be reversed. Lastly, the relative weight of trading partners has considerably
altered. In spite of these shifts, Japan, Europe and the USA will benefit from the ongoing counter shocks. Terms of trade will soar
in the first two regions, enabling them to enjoy an accelerated rate of growth and, at least until the end of 1986, an improvment in
their balance of current account. The third of these countries could more easily reduce its imbalances both budgetary and
external. The results of all these movements are still uncertain where latin America and Asia are concerned ; much will depend
on the attitude of developped countries as regards a decrease of interest rates and the spreading of protectionism. OPEC and
Africa will be the main losers.
This new international environment might boost France's economic growth by 1 %. Household consumption will be sustained by
and increase in real disposable income following two years of decline, an by a decrease in the saving ratio as rebuilding financial
assets calls for less savings in a time of low inflation. Investment will be somewhat pulled by the upsurge of demand and the
growth of profits, but those are still small relatively to the capital stock, while reducing indebtedness remains a top priority for the
firms. The trade balance will remain positive albeit the industrial balance will deteriorate further as imports will soar while exports
lack competitiveness. The rate of inflation might fall under 2 %. Real interest rates will remain high despite the lowering of
nominal interest rates.
Citer ce document / Cite this document :
Département des diagnostics de l'OFCE, Sigogne Philippe, Fouet Monique, Adda Jacques, Aroyo Philippe, Riches Véronique,
Schwob Thierry, Milewski Françoise, Dujust Catherine, Gubian Alain, Przedborski Véronique. L'onde de contre-chocs. In: Revue
de l'OFCE. N°15, 1986. pp. 5-112.
doi : 10.3406/ofce.1986.1053
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ofce_0751-6614_1986_num_15_1_1053Chronique de conjoncture
L'onde de contre-chocs
Département des diagnostics de l'OFCE
La baisse du cours du pétrole et la dépréciation du dollar ne
ramènent pas l'économie mondiale à sa situation à la veille du
premier choc pétrolier. Le prix réel du pétrole est encore le
double de celui de la fin de 1973; bon nombre de décisions
d'investissement et d'endettement sont irréversibles à moyen
terme et les tailles respectives des partenaires commerciaux ont
changé. En dépit de ces ruptures les chocs actuels vont être
bénéfiques au Japon, à l'Europe et aux Etats-Unis. Les deux
premiers, profitant de gains de termes de l'échange, connaîtront
une accélération de leur croissance économique et, au moins
jusqu'à la fin de 1986, une amélioration de leur solde courant ; le
troisième disposera d'une plus grande marge de manœuvre pour
réduire ses déséquilibres budgétaire et extérieur. Les effets sur
l'Amérique latine et l'Asie sont contradictoires et leur résultante
ne sera positive que si la concertation entre grands pays permet
d'abaisser les taux d'intérêt et de stopper la montée du protec
tionnisme ; l'OPEP et l'Afrique seront les grands perdants.
En France la croissance s'améliorera de près d'un point du
fait du nouvel environnement international. La consommation
bénéficiera du gain de pouvoir d'achat du revenu, après deux
ans et demi de repli, et d'un taux d'épargne en baisse ; car la
reconstitution du patrimoine en période de faible inflation nécess
ite moins d'épargne nouvelle. La reprise de l'investissement
résultera à la fois du regain de l'activité et de l'amélioration des
profits ; maix ceux-ci sont encore limités au regard du capital
engagé, tandis que le désendettement reste primordial pour les
entreprises. Le solde commercial sera positif malgré un nouvel
amenuisement de l'excédent industriel, résultat d'une forte pous
sée de nos importations et d'une médiocre compétitivité à l'ex
portation. La hausse des prix pourrait être inférieure à 2 %. Les
taux d'intérêt réels resteront élevés, malgré la baisse des taux
nominaux.
(*) Cette chronique a été élaborée au département des diagnostics de l'OFCE dont le
directeur est Philippe Sigogne. La partie environnement international a été établie par
Monique Fouet avec la collaboration de Jacques Adda, Philippe Aroyo, Véronique Riches et
Thierry Schwob et la partie française par Françoise Milewski, avec la collaboration de
Catherine Dujust, Alain Gubian et Véronique Przedborski.
Observations et diagnostics économiques n° 15 /avril 1986 Département des diagnostics
L'environnement international
Le contrechoc pétrolier qui s'est amorcé
en 1985 et qui s'amplifie au début de 1986
n'est pas l'opposé des chocs pétroliers
Au premier trimestre 1986 le prix réel du pétrole
demeure deux fois plus élevé qu'au quatrième trimestre 1973
La baisse actuelle du prix du pétrole a-t-elle pour effet d'annuler les
deux chocs pétroliers ? La réponse ne peut s'obtenir en comparant
simplement le prix du baril libellé en dollars à la fin de 1973 et au début
de 1986, car les prix des autres marchandises et les taux de change
vis-à-vis de la monnaie américaine ont enregistré de fortes variations
depuis treize ans. L'examen de toutes les composantes du prix réel du
pétrole constitue donc un préalable à l'analyse des conséquences de la
baisse du baril et de la dépréciation du dollar.
Le prix du baril libellé en dollar avait entamé en 1954 un mouvement
de baisse qui s'était poursuivi jusqu'en 1969. Cette tendance avait été
ininterrompue, quoique pour les pays consommateurs des augmentat
ions aient pu être subies en raison de l'augmentation temporaire du
coût du fret, ce qui avait été le cas pour la France au moment de la
crise de Suez. Le prix officiel de l'Arabian light (qualité de pétrole
constituant la référence majeure) était ainsi passé de 1,93 à 1,28 $ le
baril. Pendant ce temps le prix des échanges mondiaux de produits
manufacturés s'était accru, de sorte que le pouvoir d'achat du pétrole
avait diminué de 45 %.
L'augmentation du prix du baril en dollars, amorcée en 1970, avait
été cette année-là inférieure à celle du prix des échanges mondiaux de
produits manufacturés ; puis elle l'a dépassée. A la veille du premier
choc pétrolier, au quatrième trimestre 1973, le prix officiel de l'Arabian
light était de 3,5 $ le baril. Il s'élève à 9,2 au premier trimestre 1974,
puis augmente encore un peu et se stabilise à 11,5 $ tout au long de
l'année 1976.
Le second choc pétrolier est plus étalé dans le temps. Une série de
hausses font passer ce prix officiel de 12,7 $ au quatrième trimestre
1978 à 32 $ au premier trimestre 1981, tandis que le prix du marché
libre culmine à 42 $ en novembre 1980. Une ultime et éphémère hausse
porte le prix officiel à 34 $ au quatrième trimestre 1981. Un mouvement
de diminution graduelle s'amorce alors pour le conduire à 28 $ au début
de 1985, niveau auquel il se stabilise durant toute cette année. En
janvier 1986 est enclenché un mouvement de baisse brutale. Il n'y a Chronique de conjoncture : environnement international
plus de prix officiel de l'Arabian light, et les transactions s'effectuent en
mars à un prix moyen de 15 $ sur le marché libre.
Comment ces mouvements nominaux ont-ils été perçus par les
différentes zones concernées ?
Pour les pays producteurs de pétrole l'augmentation du pouvoir
d'achat a été érodée de 1975 à 1978 par la forte hausse du prix des
échanges mondiaux de produits manufacturés (graphique 1).
Indice base 100 en 1972: p

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