La contribution montpelliéraine aux Recueils de l Académie Royale des Sciences - article ; n°3 ; vol.11, pg 250-262
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Description

Revue d'histoire des sciences et de leurs applications - Année 1958 - Volume 11 - Numéro 3 - Pages 250-262
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1958
Nombre de lectures 32
Langue Français

Extrait

Dr Louis Dulieu
La contribution montpelliéraine aux Recueils de l'Académie
Royale des Sciences
In: Revue d'histoire des sciences et de leurs applications. 1958, Tome 11 n°3. pp. 250-262.
Citer ce document / Cite this document :
Dulieu Louis. La contribution montpelliéraine aux Recueils de l'Académie Royale des Sciences. In: Revue d'histoire des
sciences et de leurs applications. 1958, Tome 11 n°3. pp. 250-262.
doi : 10.3406/rhs.1958.3649
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhs_0048-7996_1958_num_11_3_3649La contribution montpelliéraine
aux recueils de l'Académie Royale
des Sciences
La Société royale des Sciences de Montpellier n'est pas l'Aca
démie de province la plus ancienne de la France puisqu'elle ne fut
fondée qu'au mois de février 1706. A ce moment-là, existaient déjà
l'Académie de Nîmes (10 septembre 1682), l'Académie d'Angers
(7 septembre 1685), l'Académie des Jeux Floraux de Toulouse
(septembre 1694) et enfin de Caen (1705). Elles étaient
toutes quatre des sociétés littéraires. Parmi elles, l'Académie de
Nîmes se signalait par son affiliation, depuis 1692, à
française de Paris. Celle de Montpellier se trouva donc, dès son
début, présenter un caractère bien différent des précédentes. Tout
d'abord elle était la première à caractère scientifique. Ensuite, elle
avait pour siège une ville qui était, avec Paris, le foyer médical
français le plus intense, et partant le plus Enfin elle
était, de par ses statuts, une émanation véritable de l'Académie
des Sciences de Paris, honneur sans précédent et qui ne devait pas
se renouveler jusqu'à la chute de la royauté.
En effet ses fondateurs voulurent qu'elle fut un reflet de la
grande assemblée parisienne. Aussi calqua-t-elle son fonctionnement
sur elle, y perdant peut-être un peu de son originalité. Divisée en
cinq classes : Mathématiques, Anatomie, Chimie, Botanique et
Physique, elle comprenait, pour chacune, trois places de membres
titulaires et trois d'adjoints (1). Son activité correspondait bien
aux préoccupations scientifiques de l'époque. Des comptes rendus
des assemblées furent régulièrement publiés ainsi que les travaux
les plus importants. Des prix étaient décernés. Des recherches dans
l'intérêt de la province lui demandées. Elle eut bientôt
(1) Rappelons pour mémoire que l'Académie des Sciences de Paris comprenait six
classes : Géométrie, Astronomie, Mécanique, Anatomie, Chimie et Botanique. MONTPELLIER ET LES RECUEILS DE L'ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES 251
son local propre et même son observatoire. Des cours, organisés
sous son patronage, connurent un réel succès. Mais tout cela n'avait
rien de particulièrement original. Il n'en est pas de même de ce
qui suit. Les académiciens de Montpellier se rendant à Paris,
siégeaient de droit aux séances de l'Académie des Sciences, et
inversement bien entendu. En outre, afin de bien prouver à tous
qu'un lien étroit unissait les deux sociétés savantes, celle de Montp
ellier devait fournir chaque année un mémoire pour être publié
dans le recueil de Paris correspondant. Ceci est un fait absolument
unique dans les annales de l'Académie.
C'est l'article XL des statuts qui précise ce point-là : « La Société
de Montpellier choisira une pièce entre toutes celles qui auront été
lues, pour envoyer immédiatement avant la quinzaine de Pâques
de chaque année à l'Académie des Sciences pour estre imprimée
avec les mémoires que ladite académie donnera la même année. »
Les Montpelliérains ressentirent très vivement cet honneur.
Toutefois l'étude des recueils parisiens prouve que les envois ne
furent pas toujours réguliers puisqu'il y a un certain nombre de
lacunes (1). Cela s'explique parfois par des retards dans l'achem
inement du mémoire jusqu'à Paris. Cela s'explique aussi, pour les
années 1726, 1727 et 1728, par un mouvement d'humeur envers
Paris. J. Castelnau qui donne ses explications dans une savante
étude sur la Société, nous dit que les mémoires parvenus en retard
ont paru dans les Recueils des savants étrangers (t. II, III, IV
et VI) (2). Nous avons retrouvé les travaux parus dans les Mémoires
de Mathématique et de Physique présentés à Г Académie royale des
Sciences par divers savans et lus dans les Assemblées, mais ils sont,
pour la plupart, bien particuliers et ne donnent pas l'impression
d'avoir été rédigés pour les recueils habituels. Il s'agit en effet,
dans plus de la moitié des cas, de simples observations astrono
miques ne dépassant pas une ou deux pages.
Quoi qu'il en soit, malgré ces lacunes, la liste de ces mémoires
est assez longue, puisque de 1706 à 1790 nous en avons recensé 62
dans les recueils habituels qui portent pour titre : Histoire de V Aca
démie royale des Sciences, et 22 dans les autres mémoires. La liste
(1) II s'agit des années 1717, 1718, 1721, 1726, 1727, 1728, 1732, 1736, 1737, 1738,
1744, 1759, 1766, 1769, 1771, 1783, 1785, 1789 et 1790.
(2) J. Castelnau, Mémoire historique et biographique sur l'ancienne Société royale
des Sciences de Montpellier, suivi d'une Notice historique sur la Société des Sciences el
Relies-Lettres de la même ville, par E. Thomas, Montpellier, Boehm, 1858. revue d'histoire des sciences 252
de ces travaux n'ayant jamais été publiée, nous avons pensé qu'il
serait intéressant de la faire connaître. Nous la reproduisons en
appendice.
Le premier de ces articles parut en 1707. C'est celui de Jean de
Clapiès. Il se trouve à la fin du volume. Il en sera d'ailleurs ainsi
pour tous les autres, ce qui facilite singulièrement leur recherche. Le
premier est précédé de la mention suivante : « Messieurs de la Société
Royale des Sciences établie par le Roy à Montpellier en 1706, étant
obligés par l'art. 40 de leurs Statuts d'envoyer tous les ans à l'Aca
démie Royale des Sciences celui de leurs Ouvrages de l'année qu'ils
jugeroient le plus digne pour être imprimé avec les Mémoires de
cette Académie, ils ont commencé à satisfaire à cette obligation et
ont envoyé l'Ouvrage qui suit. » Par la suite, mention qui
semblait dénoter que Paris n'acceptait pas de bonne grâce cette
« obligation », fut remplacée par la suivante qui fut conservée sans
changement : « Messieurs de la Société Royale des Sciences, établie à
Montpellier, ont envoyé à l'Académie l'Ouvrage qui suit, pour entre
tenir l'Union intime qui doit estre entre elles ; comme ne faisant
qu'un seul Corps, aux termes des Statuts accordés par le Roy au
mois de Février 1706. »
Le nombre de pages consacrées à ces travaux est de 15 en
moyenne. Ils sont souvent accompagnés de figures et même de
planches. On peut les classer, avec toutes les réserves d'usages, en
huit classes : Astronomie, Mathématiques, Physique, Chimie,
Zoologie, Botanique, Géologie et Médecine. Certains sujets d'His
toire naturelle embrassent plusieurs classes à la fois. La médecine
de son côté peut se subdiviser en Anatomie et Physiologie, Anatomie
pathologique, Médecine, Chirurgie et Obstétrique.
Pour les mémoires parus dans YHistoire de V Académie, la chimie
vient en tête avec 18 communications. C'était en effet la science
le plus en effervescence à ce moment-là. Toutefois ses limites
n'étaient pas encore bien précisées et nous y avons fait entrer des
travaux qui relèvent tout aussi bien de la chimie pure que de la
pharmacie ou de ses applications à l'industrie et à l'agriculture.
Parmi les plus intéressants, il faut citer ceux de Jacques Montet
sur la préparation du verdet, industrie montpelliéraine due à
l'activité de toutes les ménagères de la cité, et sur la préparation
du tournesol au Grand-Galargues dans le Gard avec lequel jusqu'à
une époque récente, on colorait en rouge les fromages de Hollande.
Montet essaya aussi de substituer l'iris languedocien à celui de ;
MONTPELLIER ET LES RECUEILS DE L'ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES 253
Florence dans la préparation des parfunls. De son c

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