La correspondance d Alphonse Dupront et de Jean Marx (9 avril 1932-9 mars 1940) - article ; n°1 ; vol.107, pg 207-411
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La correspondance d'Alphonse Dupront et de Jean Marx (9 avril 1932-9 mars 1940) - article ; n°1 ; vol.107, pg 207-411

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Description

Mélanges de l'Ecole française de Rome. Italie et Méditerranée - Année 1995 - Volume 107 - Numéro 1 - Pages 207-411
André Godin, La correspondance d'Alphonse Dupront et de Jean Marx (9 avril 1932 - 9 mars 1940), p. 207-411. Anciens membres de l'École française de Rome, Alphonse Dupront, directeur de l'Institut français de hautes études en Roumanie, et Jean Marx, directeur du Service des œuvres françaises à l'étranger au quai d'Orsay, échangèrent, huit années durant, 205 lettre inédites, conservées dans le dépôt des archives du Ministère des affaires étrangères à Nantes. Précédées d'une substantielle introduction retraçant la carrière de chacun des protagonistes, elles portent témoignage des solidarités «farnésiennes» qui, au-delà des habituelles camaraderies entre promotions, suscitent ou développent un sens élargi et des pratiques du rayonnement intellectuel et culturel français à l'étranger. De plus, cette correspondance mi-officielle et mi-privée donne un éclairage précis, au fil des jours, sur la politique culturelle de la troisième République en Roumanie entre les deux guerres.
205 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1995
Nombre de lectures 144
Langue Français
Poids de l'ouvrage 12 Mo

Extrait

André Godin
La correspondance d'Alphonse Dupront et de Jean Marx (9 avril
1932-9 mars 1940)
In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Italie et Méditerranée T. 107, N°1. 1995. pp. 207-411.
Résumé
André Godin, La correspondance d'Alphonse Dupront et de Jean Marx (9 avril 1932 - 9 mars 1940), p. 207-411.
Anciens membres de l'École française de Rome, Alphonse Dupront, directeur de l'Institut français de hautes études en
Roumanie, et Jean Marx, directeur du Service des œuvres françaises à l'étranger au quai d'Orsay, échangèrent, huit années
durant, 205 lettre inédites, conservées dans le dépôt des archives du Ministère des affaires étrangères à Nantes. Précédées
d'une substantielle introduction retraçant la carrière de chacun des protagonistes, elles portent témoignage des solidarités
«farnésiennes» qui, au-delà des habituelles camaraderies entre promotions, suscitent ou développent un sens élargi et des
pratiques du rayonnement intellectuel et culturel français à l'étranger. De plus, cette correspondance mi-officielle et mi-privée
donne un éclairage précis, au fil des jours, sur la politique culturelle de la troisième République en Roumanie entre les deux
guerres.
Citer ce document / Cite this document :
Godin André. La correspondance d'Alphonse Dupront et de Jean Marx (9 avril 1932-9 mars 1940). In: Mélanges de l'Ecole
française de Rome. Italie et Méditerranée T. 107, N°1. 1995. pp. 207-411.
doi : 10.3406/mefr.1995.4367
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_1123-9891_1995_num_107_1_4367ANDRÉ GODIN
LA CORRESPONDANCE D'ALPHONSE DUPRONT
ET DE JEAN MARX
(9 AVRIL 1932 - 9 MARS 1940)
Anciens membres de l'École française de Rome, Alphonse Dupront,
directeur de l'Institut français de hautes études en Roumanie, et Jean
Marx, directeur du Service des œuvres françaises à l'étranger au Quai
d'Orsay, échangèrent, huit années durant, 205 lettres inédites, conservées
dans le dépôt nantais des archives du Ministère des affaires étrangères1.
Leur publication dans les Mélanges de l'École française de Rome semb
lait digne d'intérêt pour au moins deux raisons. D'abord, elles portent
témoignage des solidarités «farnésiennes» qui vont bien au-delà des habi
tuelles camaraderies entre promotions : au sein de plusieurs d'entre elles,
l'École suscite, entretient ou développe souvent un sens élargi et des pra
tiques concrètes du rayonnement intellectuel et culturel français à
l'étranger. Comme on le verra plus loin en ce qui concerne Dupront, de
Rome à la Roumanie, importantes semblent avoir été les continuités dont
l'École française fut le vecteur.
En second lieu, l'intérêt de la correspondance mi-officielle et mi-privée
entre les deux anciens membres de l'École française tient principalement à
l'éclairage précis, vivant, qu'elle fournit, au fil des mois, sur la politique
culturelle de la troisième République en Roumanie entre les deux guerres
mondiales. Dans l'ensemble2, il s'agit d'une source documentaire exhaust
ive où se répartissent équitablement, quant au nombre, les lettres échan-
1 Nantes, Service des œuvres, 1912-1940, cartons 327 à 330, 473, 554. En génér
al, nous les citons ou nous les résumons avec la date entre parenthèses. La quasi to
talité de ces missives est parvenue dactylographiée sauf celles de Dupront revê
tant un caractère plus personnel et qui sont écrites à la main. Elles ont été transc
rites par madame Catherine Garbin, que je remercie ainsi que Philippe Boutry. Ma
vive reconnaissance va à celui-ci qui a eu le premier l'idée de cette publication et l'a
fait aboutir.
2 La critique interne de la source montre qu'à quelques lettres près, a été re
cueilli l'entier corpus de cette correspondance diplomatique.
MEFRIM - 107 - 1995 - 1, p. 207-411. .
ANDRÉ GODIN 208
gées : cent deux émanent de Dupront, cent trois de Marx. Cette homogén
éité numérique n'est d'ailleurs qu'apparente : les missives de Dupront
sont notoirement plus longues, confidentielles même, toujours plus détail
lées que celles de son supérieur hiérarchique, courts billets répondant
point par point aux questions administratives de son correspondant et ne
se départissant guère de la réserve diplomatique d'usage3.
En tout état de cause, dans le recueil ici publié, les considérations les
plus élevées d'esprit et d'âme voisinent avec des énoncés banals sur l'écume
des jours d'un service culturel qui apparaît, en une lumière contrastée,
dans sa double réalité d'idéal intellectuel et de contraintes, matérielles et
morales, auxquelles le soumettent les événements et les hommes.
En guise d'introduction, on présentera succinctement la carrière de
chacun des protagonistes. Suivront une mise en perspective de la réalité
politico-culturelle roumaine des activités du directeur de l'Institut et de la
Mission universitaire. Ainsi, nous l'espérons, le lecteur disposera-t-il, sur
un ensemble parfois allusif ou décousu (pour nous) des informations suff
isantes à une bonne intelligence du dossier.
Marx, Dupront : des connivences intellectuelles
Si l'on se reporte à la lettre d'A. Dupront à Marx en date du 19
novembre 1933, il est possible d'y deviner les racines d'une large identité de
vues au service du rayonnement français à l'étranger. En indiquant d'une
plume à la fois retenue et ferme que «la finesse humaniste» n'est pas tou
jours le fait des diplomates dont il a maintenant l'expérience, le jeune
directeur de l'Institut français exclut évidemment du lot son patron au quai
d'Orsay. Le sentiment d'appartenance commune à l'Aima Mater (dont il
déclare d'ailleurs ne pas avoir la superstition) ressort assez des étapes de
leur formation et de leur situation universitaire respective au moment où
ils entrent en relation épistolaire.
Jean Marx, universitaire et diplomate (1884-1972)
Jean-Philippe Marx4 s'oriente vers l'histoire au terme de sa licence de
philosophie en Sorbonne. Entré major à l'École nationale des chartes en
octobre 1908, il en sortit premier en janvier 1912, archiviste paléographe,
3 La statistique par année universitaire donne une moyenne annuelle d'une
vingtaine de lettres avec deux maxima (39 et 35) en 1934-1935 et 1937-1938 et un mi
nimum (14) pour l'exercice 1936-1937. Sauf pour ce dernier groupe, qui correspond à
une maladie de Dupront, il n'y a pas de signification particulière à ces variations.
4 École française de Rome, Annuaire des membres (1873-1986), préface de LA CORRESPONDANCE D'ALPHONSE DUPRONT ET DE JEAN MARX 209
avec une thèse remarquable sur L'Inquisition en Dauphiné5, qui consacrait
d'entrée de jeu ses talents d'historien médiéviste. Parallèlement à ses études
chartistes, le jeune homme fréquentait l'École pratique des hautes études.
Il y suivit les cours d'Henri Hubert6, premier titulaire de la conférence sur
les religions primitives de l'Europe. Au contact de ce maître, dont les cours
d'histoire religieuse comparative furent pour Marx « de véritables illuminat
ions»7, le disciple acquit sa pleine stature intellectuelle. Ce qui lui valut
d'être associé très tôt aux travaux d'Hubert, au point même d'assurer la
suppléance des cours dès 1923-1924 avant d'en recueillir la succession en
1927 comme directeur titulaire à la mort d'Hubert. À la cinquième section
de l'École pratique des hautes études, Jean Marx approfondit et développa,
sur l'ensemble de l'aire géographique concernée, le travail pionnier de son
maître sur les mythologies et les littératures celtiques.
Ainsi qu'il sera dit plus bas, l'imprégnation puis la complicité avec un
maître exceptionnel caractérisent également la passage de Dupront aux
Hautes Études. Davantage, nos deux universitaires y affermirent une dis
position connaturelle à envisager les faits religieux dans une large perspect
ive comparatiste, l'un et l'autre se montrant attentifs à déceler sous le vêt
ement chrétien des thèmes religieux plus anciens exprimant un sacr

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