La croissance entrevue - article ; n°1 ; vol.17, pg 5-96
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Revue de l'OFCE - Année 1986 - Volume 17 - Numéro 1 - Pages 5-96
The favourable impact on OECD countries of the decline of oil prices, amplified in most cases by the depreciation of the US dollar, have been long awaited for. Households have increased their savings rate before starting to spend their additional income. Entreprises, anticipating additional decreases in the prices of inputs, have kept their inventories at the lowest possible levels. All this aggravated the stagnation of international trade of manufactured goods. An acceleration of economic growth can now be anticipated after the reversal of some of these trends during the summer. It will probably be transient in the United States. A longer lasting process could emerge in some european countries as investment demand would combine with households consumption expenditures. But its magnitude will be restricted by rather restrictive fiscal policies. In France, the GDP rate of growth might reach 2,8 % in 1987 owing to the upturn of foreign demand and the continuing growth of internal demand. The increase of productive investment will accelerate as it will spread to all sectors and to small firms. Entreprises will be able to increase their plant and equipment expenditures and at the same time reduce their indebtedness, thanks to growing profits and a strong final demand. Real disposable income of households could increase at an annual rate of 3 %, giving room to an increase of both consumption expenditures and the savings rate. The public deficit could be reduced while the fiscal pressure might be alleviated. But the external trade surplus that appears in 1986 might vanish next year as the surplus in manufactured goods will shrink further. Besides, unemployment will keep on growing despite a small increase in employment.
Les effets bénéfiques de la baisse du prix du pétrole pour les pays de l'OCDE, accentués, hors les Etats-Unis, par la dépréciation du dollar, ont tardé à se manifester. Les ménages ont accru leur taux d'épargne avant de dépenser leur surcroît de revenu, tandis que les entreprises, dans l'attente de nouvelles baisses de prix, ont stocké aussi peu que possible. Cela a amplifié le marasme du commerce mondial de produits manufacturés. Un retournement de certaines de ces tendances, opéré durant l'été, laisse à présent attendre une accélération de la croissance. Elle ne sera sans doute qu'un sursaut aux Etats- Unis. Par contre en Europe une dynamique plus durable pourrait s'enclencher dans plusieurs pays, l'investissement des entreprises venant s'adjoindre à la consommation des ménages ; elle sera toutefois tempérée par la poursuite des politiques d'assainissement des finances publiques. En France la croissance du PIB atteindrait 2,8 % en 1987, grâce à la reprise de la demande extérieure et à la bonne tenue de la demande interne. L'investissement des entreprises s'accélérera et surtout se diffusera à l'ensemble des activités, gagnant les petites et moyennes entreprises. Des profits encore en hausse et une demande finale soutenue se combineront pour que les entreprises étendent leurs dépenses d'équipement, tout en se désendettant. Le revenu réel des ménages pourrait encore progresser au rythme de 3 % l'an, et permettre que la consommation s'élève en même temps que le taux d'épargne. L'Etat pourra comprimer son déficit tout en allégeant la fiscalité. Cependant l'excédent commercial dégagé en 1986 laisserait place à un quasi-équilibre l'an prochain, du fait d'une nouvelle contraction du solde industriel et, malgré une légère croissance des effectifs employés, la montée du chômage ne serait pas enrayée.
92 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1986
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Extrait

Département des diagnostics de
l'OFCE
Philippe Sigogne
Monique Fouet
Jacques Adda
Philippe Aroyo
Véronique Riches
Richard Wind
Françoise Milewski
Catherine Dujust
Monsieur Alain Gubian
Véronique Przedborski
La croissance entrevue
In: Revue de l'OFCE. N°17, 1986. pp. 5-96.
Citer ce document / Cite this document :
Département des diagnostics de l'OFCE, Sigogne Philippe, Fouet Monique, Adda Jacques, Aroyo Philippe, Riches Véronique,
Wind Richard, Milewski Françoise, Dujust Catherine, Gubian Alain, Przedborski Véronique. La croissance entrevue. In: Revue
de l'OFCE. N°17, 1986. pp. 5-96.
doi : 10.3406/ofce.1986.1071
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ofce_0751-6614_1986_num_17_1_1071Résumé
Les effets bénéfiques de la baisse du prix du pétrole pour les pays de l'OCDE, accentués, hors les
Etats-Unis, par la dépréciation du dollar, ont tardé à se manifester. Les ménages ont accru leur taux
d'épargne avant de dépenser leur surcroît de revenu, tandis que les entreprises, dans l'attente de
nouvelles baisses de prix, ont stocké aussi peu que possible. Cela a amplifié le marasme du commerce
mondial de produits manufacturés.
Un retournement de certaines de ces tendances, opéré durant l'été, laisse à présent attendre une
accélération de la croissance. Elle ne sera sans doute qu'un sursaut aux Etats- Unis. Par contre en
Europe une dynamique plus durable pourrait s'enclencher dans plusieurs pays, l'investissement des
entreprises venant s'adjoindre à la consommation des ménages ; elle sera toutefois tempérée par la
poursuite des politiques d'assainissement des finances publiques.
En France la croissance du PIB atteindrait 2,8 % en 1987, grâce à la reprise de la demande extérieure
et à la bonne tenue de la demande interne. L'investissement des entreprises s'accélérera et surtout se
diffusera à l'ensemble des activités, gagnant les petites et moyennes entreprises. Des profits encore en
hausse et une demande finale soutenue se combineront pour que les entreprises étendent leurs
dépenses d'équipement, tout en se désendettant. Le revenu réel des ménages pourrait encore
progresser au rythme de 3 % l'an, et permettre que la consommation s'élève en même temps que le
taux d'épargne. L'Etat pourra comprimer son déficit tout en allégeant la fiscalité.
Cependant l'excédent commercial dégagé en 1986 laisserait place à un quasi-équilibre l'an prochain, du
fait d'une nouvelle contraction du solde industriel et, malgré une légère croissance des effectifs
employés, la montée du chômage ne serait pas enrayée.
Abstract
The favourable impact on OECD countries of the decline of oil prices, amplified in most cases by the
depreciation of the US dollar, have been long awaited for. Households have increased their savings rate
before starting to spend their additional income. Entreprises, anticipating additional decreases in the
prices of inputs, have kept their inventories at the lowest possible levels. All this aggravated the
stagnation of international trade of manufactured goods.
An acceleration of economic growth can now be anticipated after the reversal of some of these trends
during the summer. It will probably be transient in the United States. A longer lasting process could
emerge in some european countries as investment demand would combine with households
consumption expenditures. But its magnitude will be restricted by rather restrictive fiscal policies.
In France, the GDP rate of growth might reach 2,8 % in 1987 owing to the upturn of foreign demand and
the continuing growth of internal demand. The increase of productive investment will accelerate as it will
spread to all sectors and to small firms. Entreprises will be able to increase their plant and equipment
expenditures and at the same time reduce their indebtedness, thanks to growing profits and a strong
final demand. Real disposable income of households could increase at an annual rate of 3 %, giving
room to an increase of both consumption expenditures and the savings rate. The public deficit could be
reduced while the fiscal pressure might be alleviated.
But the external trade surplus that appears in 1986 might vanish next year as the surplus in
manufactured goods will shrink further. Besides, unemployment will keep on growing despite a small
increase in employment.Chronique de conjoncture
La croissance entrevue
Département des diagnostics de l'OFCE
Les effets bénéfiques de la baisse du prix du pétrole pour les
pays de l'OCDE, accentués, hors les Etats-Unis, par la dépréciat
ion du dollar, ont tardé à se manifester. Les ménages ont accru
leur taux d'épargne avant de dépenser leur surcroît de revenu,
tandis que les entreprises, dans l'attente de nouvelles baisses
de prix, ont stocké aussi peu que possible. Cela a amplifié le
marasme du commerce mondial de produits manufacturés.
Un retournement de certaines de ces tendances, opéré
durant l'été, laisse à présent attendre une accélération de la
croissance. Elle ne sera sans doute qu'un sursaut aux Etats-
Unis. Par contre en Europe une dynamique plus durable pourrait
s'enclencher dans plusieurs pays, l'investissement des entre
prises venant s'adjoindre à la consommation des ménages ; elle
sera toutefois tempérée par la poursuite des politiques d'assai
nissement des finances publiques.
En France la croissance du PIB atteindrait 2,8 % en 1987,
grâce à la reprise de la demande extérieure et à la bonne tenue
de la demande interne. L'investissement des entreprises s'accél
érera et surtout se diffusera à l'ensemble des activités, gagnant
les petites et moyennes entreprises. Des profits encore en
hausse et une demande finale soutenue se combineront pour
que les entreprises étendent leurs dépenses d'équipement, tout
en se désendettant. Le revenu réel des ménages pourrait encore
progresser au rythme de 3 % l'an, et permettre que la consomm
ation s'élève en même temps que le taux d'épargne. L'Etat
pourra comprimer son déficit tout en allégeant la fiscalité.
Cependant l'excédent commercial dégagé en 1986 laisserait
place à un quasi-équilibre l'an prochain, du fait d'une nouvelle
contraction du solde industriel et, malgré une légère croissance
des effectifs employés, la montée du chômage ne serait pas
enrayée.
(*) Cette chronique a été élaborée au département des diagnostics de l'OFCE dont le
directeur est Philippe Sigogne. La partie environnement international a été établie par
Monique Fouet avec la collaboration de Jacques Adda, Philippe Aroyo, Véronique Riches et
Richard Wind et la partie française par Françoise Milewski, avec la collaboration de
Catherine Dujust, Alain Gubian et Véronique Przedborski.
Observations et diagnostics économiques n° 17 / octobre 1986 Departement des diagnostics
L'environnement international
du printemps Nombre de anticipaient prévisions formulées une croissance pour l'économie rapide de mondiale l'activité économiau début
que dans les pays de l'OCDE. Elles ont été notablement révisées à la
baisse au milieu de l'année, notamment lorsqu'elles émanent des orga
nismes internationaux. Certes les estimations chiffrées disponibles pour
le premier semestre font apparaître une croissance lente aux Etats-Unis
et une stagnation au Japon. Mais faut-il en conclure pour autant que le
contre-choc pétrolier n'exerce guère d'effets bénéfiques sur l'activité,
voire même qu'il contribue à transformer la désinflation en déflation ?
Telle n'est pas l'analyse développée ici.
Assurément il ne fallait pas attendre de la baisse du prix du pétrole
une vague d'expansion économique. Comme le soulignait la précédente
chronique de l'OFCE (1), l'économie mondiale ne revenait nullement à
son point de départ de l'année 1973. Outre le fait que les déséquilibres
accumulés au cours des années soixante-dix n'avaient pas été pleine
ment apurés, de nouveaux déséquilibres étaient apparus durant les
premières années quatre-vingt, principalement aux Etats-Unis. Pour
avoir mis trop d'espoirs dans les conséquences de la baisse du prix du
pétrole, certains observateurs risquent aujourd'hui de passer d'un excès
d'optimisme à un excès de pessimisme.
Par ailleurs, si l

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