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Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 3 Mo |
Extrait
GILBERT CHINARD
.mLA DOCTRINE
DE L'AMÉRICANISMEDU MEME AUTEUR
LIBRAIRIE HACHETTE ET C»
L'Exotisme américain dans la littérature françaiseauXVI" siècle,
d'après Rabelais, Ronsard, Montaigne, etc. Un volume
in-16
. 3 fr. 50
L'Amérique et le rêve exotique dans la littérature française
au XVir et au XVni« siècles. Un volume in-16. . . 3 fr. 50
Ouvrage couronné par l'Académie française.
L'Exotisme américain dans l'œuvre de Chateaubriand. Un
volume in-16 3 fr. 50
En préparation.
John Greenleaf Whittier, le de la Nouvelle-Angleterre.poète
UNIVERSITY OF CALIFORNIA PRESS
Notes sur levoyagede Chateaubriand en Amérique. Un volume
in-8 4 fr.
— — 4-19.716-18. Coulommiers. Imp. Paul BRODARD.GILBERT GHINARD
Professeur à VUniversité de Californie.
LA DOCTRINE
DE
L'AMÉRICANISME
DES PURITAINS AU PRÉSIDENT WILSON
LIBRAIRIE HACHETTE ET G'«
79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS
1919de traduction, de reproductionTous droits
tous pays.et d'adaptation réservés pour
6'»,Hachette and 1919.Copyright, byLA DOCTRINE
DE L'AMÉRICANISME
CHAPITRE I
LÉGENDES ET PRÉJUGÉS
En dépit de légers froissements, passagers du
reste, la France et les États-Unis ont, à travers
près d'un siècle et demi d'histoire, maintenu et
resserré les liens d'une amitié qu'amorçaient des
souvenirs communs et que fondaient solidement
des sympathies réelles. Mais cette amitié plus
instinctive naguère encore que raisonnée, faite de
l'élan des coeurs et de la sympathie mutuelle des
deux peuples, n'a empêché, avouons-le, ni les pré-
de développer, nijugés se les jugements hâtifs de
se produire. Visions rapides de visiteurs trop
pressés, jugements éclairs, formules vagues,
généralisations hardies et dangereuses ont ainsi
contribué, de part et d'autre de l'Océan, à la for-
mation d'images imparfaites, quelquefois presque
G. Chinard. 1LA DOCTRINE DE L'AMÉRICANISME.2
caricaturales. Américains et Français ont leur
quipart de responsabilité dans un état d'esprit
quia duré jusqu'à une date toute récente, et
qui doitn'a peut-être pas entièrement disparu, et
disparaître.
Il a fallu la bataille de la Marne pour révéler la
France aux États-Unis comme au monde entier.
Il a fallu, en plus, quatre ans de guerre pour que
la Marne fût acceptée et reconnue comme quelque
chosede plus significatifqu'unmiracle, et qu'on vit
dans lesjournées de septembre 1914 le témoignage
ne voulaitsuprême d'un peuple qui pas mourir et
qu'on pouvait encore proclamer, suivant le mot
d'un « rempart lajournaliste américain, le de civi-
lisation occidentale «,
États-Unis se sont révélés de façonLes moins
soudaine et moins dramatique. Le fait même que
l'Amérique a mis deux ans et demi avant d'entrer
dans la guerre, a pu faire croire à une transfor-
mation récente du pays, à la régénération d'un
peuple de cent millions d'individus qui, jusque-là,
n'avait semblé accorder d'attention qu'au progrès
matériel. L'Amérique d'aujourd'hui ressemble si
peu à l'image que de nombreux Français, nous
nombreuxdirons même de Américains, se fai-
la grande démocratiesaient de que pour beaucoup
transformation paru presquela a miraculeuse.