La drachme ibérique iltirkesalir et les rapports avec la Grande Grèce au IIIe s. av. J.-C - article ; n°21 ; vol.6, pg 43-56
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La drachme ibérique iltirkesalir et les rapports avec la Grande Grèce au IIIe s. av. J.-C - article ; n°21 ; vol.6, pg 43-56

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Description

Revue numismatique - Année 1979 - Volume 6 - Numéro 21 - Pages 43-56
Vibo Valentia Catanzaro Thomsen Pfeiler mode > Brett i Emporion 6 Emporíon 5 Emporion 4 Emporion 3 Emporion 2 Emporion 1 4,30 4,40 4.50 4,60 4,70 4,80
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1979
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Langue Français

Extrait

Léandre Villaronga
La drachme ibérique iltirkesalir et les rapports avec la Grande
Grèce au IIIe s. av. J.-C
In: Revue numismatique, 6e série - Tome 21, année 1979 pp. 43-56.
Résumé
Vibo Valentia Catanzaro Thomsen Pfeiler mode > Brett i Emporion6 Emporíon5 Emporion4 Emporion3 Emporion2 Emporion1
4,30 4,40 4.50 4,60 4,70 4,80
Citer ce document / Cite this document :
Villaronga Léandre. La drachme ibérique iltirkesalir et les rapports avec la Grande Grèce au IIIe s. av. J.-C. In: Revue
numismatique, 6e série - Tome 21, année 1979 pp. 43-56.
doi : 10.3406/numi.1979.1790
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/numi_0484-8942_1979_num_6_21_1790Léandre VILLARONGA
LA DRACHME IBÉRIQUE ILTIRKESALIR ET
LES RAPPORTS AVEC LA GRANDE GRÈGE
AU IIIe S. AV. J.-G.
(PL XII)
Lors de notre récent reclassement des monnaies ibériques
dTlerda1, nous n'avons pas su placer la monnaie d'argent du
Cabinet des Médailles de Paris, coll. de Luynes n° 232, qui peut
être décrite ainsi :
Argent — 4,64 g — 19 mm. — Axe horaire: 1 h. PI. XII, 1.
D/ Tête virile à droite, avec une chevelure bouclée à crochets
et un collier ; derrière la nuque : \N.
R/ Cavalier à droite tenant un pilum muni d'une poignée,
portant un bouclier rond accroché à l'épaule et coiffé d'un bonnet
conique terminé par un globule. Au-dessous, légende en caractères
ibériques : ILTIRKESALIR.
Bibl. : Vives2, atelier 12, pi. 26, 1. — Villaronga, Los mnnedas
ibéricas de Ilerda, p. 105, note 7, pi. XIV, n° 7 X.
Vives crut en l'authenticité de cette monnaie, mais en général
(et ce fut le cas de Guadan3 ou de moi-même) on la tint pour
suspecte à cause :
— de sa typologie : un cavalier porteur d'un pilum et d'un
1. L. Villaronga, Las monedas ibéricas de Herda, Barcelona, 1978.
2. Л. Vives, La moneda Hispúnica, Madrid, 1926.
3. A. M. de Guadan, « Sobre una moneda de plata ibérica de atribución incierta »,
Numisma, 21, 1956, p. 9-15. Il parle d'elle p. 10, n. 3 en disant «se trata de pieza
reconocidamente falsa, a pesar de constar en todos los tratados importantes ». 44 LÉANDRE VILLARONGA
bouclier rond accroché à l'épaule, ce qui est très inhabituel pour
nos monnaies,
— de sa légende : le TA a été remplacé par KE, et Untermann
ne la fit pas figurer dans son livre4.
Mais la monnaie sort de l'ordinaire par sa beauté et son état de
conservation et les doutes que nous avions sur son authenticité se
dissipent devant la monnaie elle-même. Les problèmes qu'elle pose
seraient cependant restés entiers si nous n'avions pas eu connais
sance d'une autre monnaie, également en excellent état, qui est
sans aucun doute le sous-multiple de la première. On peut la
décrire ainsi :
Argent — 0,55 g — 9/10 mm. — Axe horaire: 6 h. PL XII, 2.
D/ Tête virile à droite avec une chevelure bouclée à crochets et
un collier ; derrière la nuque : l/v.
R/ Cavalier à droite tenant un pilum muni d'une poignée,
portant un bouclier rond accroché à l'épaule et coiffé d'un bonnet
conique terminé par un globule. Au-dessous, même légende qu'au
droit : \hf.
Nous connaissions cette émission par trois autres exemplaires
que nous avons publiés5 et nous la plaçons parmi celles d'Ilerda,
comme nous l'avons dit, non parce que nous la considérons comme
vraiment de cet atelier mais à cause des ressemblances métro-
logiques et typologiques. Les trois monnaies déjà connues ne sont
pas dans un excellent état et l'on n'y voit pas les détails qui
s'aperçoivent sur le nouvel exemplaire ; ainsi on n'y voit pas le
pilum (qui peut-être n'y était pas gravé) et le bouclier avait été
interprété comme un pan de chlamyde. Ces monnaies sont de
coins différents de ceux utilisés pour notre nouvel exemplaire.
La comparaison (PL XII, 1 et 2) des deux monnaies agrandies à
la même dimension, celle du Cabinet de Paris et notre sous-
multiple, révèle leur profonde ressemblance. La typologie, le
style sont les mêmes, elles furent frappées en même temps et sont
œuvres du même artiste et du même atelier. Désormais, grâce au
4. J. Untermann, Monumenla Linguarum Hispanicarum, Wiesbaden, 1975.
5. L. Villaronga, Las monedas ibéricas de Ilerda, Barcelona, 1978. Emisión 4.
Elles furent auparavant publiées par A. M. de Guadan, « Sobre una moneda de plata
ibérica de atribución incierta » Numisma, 21, 1956, p. 9-15, et par P. Vegue Lligoňa,
« Un nou divisor de plata ibèric », Ada Numismática, I, 1971, p. 45-50. IBÉRIQUE 45 DRACHME
sous-multiple, la typologie et la métrologie de la monnaie la plus
lourde deviennent compréhensibles.
Au droit, en raison d'un espace plus restreint, la plus petite ne
présente que deux rangées de boucles à crochets. Les revers sont
identiques, et, en particulier, le bouclier est accroché exactement
de la même manière derrière l'épaule, comme sur certaines monnaies
de Tarente6 alors que nous ne connaissons pas d'autres
ibériques présentant un détail semblable. L'arme est vraisem
blablement un pilum, long de 1,30 m et doté d'une poignée7.
Pour le classement métrologique, la monnaie la plus grande
appartient au même groupe que celui des drachmes d'Emporion
et de leurs imitations à légendes ibériques, avec un poids moyen
d'environ 4,70 g8.
Quant au sous-multiple, le problème était que, jusqu'au nouvel
exemplaire que nous présentons aujourd'hui, tous les exemplaires
connus étaient mutilés. Aussi dressons-nous un tableau tenant
compte des poids actuels et des poids restitués9 :
№s 4-1 (revers : cavalier) :
GNC 33.787 (PI. XII, 4) : poids actuel : 0,487 g, restitué : 0,57 g
Coll. Villaronga (PI. XII, 5) :: 0,44 g, : 0,52 g Villoldo (PI. XII, 6) : poids actuel : 0.48 g, reslitué : 0,57 g
Exemplaire publié ici (PI. XII, 2) : : 0,55 g, restitué : 0,55 g
№s 4-2 (revers : cheval et étoile) :
GNC 37.007, PI. XII, 7 : poids actuel : 0,557 g, restitué : 0,66 g
A considérer le petit nombre de renseignements dont nous
disposons, il paraît préférable d'ajouter le fragment qui manque
au flan. Le poids moyen du sous-multiple se situe alors au 1/8 de
celui de la drachme d'Emporion et il s'agirait d'un tritétartémorion.
On pourrait y voir également un 1/6 de la drachme de Marseille,
de Carthage ou de Sagonte d'un poids théorique de 3,60 g ; mais
alors la drachme d'Emporion serait un octobole.
Le poids de notre sous-multiple est proche de ceux d'Emporion
6. Sylloge nummorum graecorum, Locketi col., n° 178 à 193 ; Sylloge nummorum
graecorum, American Numismatic Society I, nos 935 à 937.
7. A. M. de Guadan, Las armas en las monedas ibéricas, Madrid, 1979.
8. J.-C. Richard et L. Villaronga, « Recherches sur les étalons monétaires en
Espagne et en Gaule du Sud antérieurement à l'époque d'Auguste », Mélanges de la
Casa de Velazquez, IX, 1973, p. 91.
9. Les résultats ne peuvent être considérés comme définitifs car les monnaies
connues sont en petit nombre pour de tels calculs. Les références n° 4-1 et n° 4-2
correspondent à notre publication citée note 1. 46 LÉANDKE VILLAKONGA
que donne Guadan10, c'est-à-dire 0,526 g et à celui de la classe I,
Type I de Gampo11 de 0,525 g, qui sont des huitièmes de drachme
ou tritétartémorion. Le poids s'abaisse légèrement dans les classes
suivantes de Campo et il s'agit alors du dixième de la drachme.
La légende, qui utilise les signes de l'alphabet ibérique, est
parfaitement lisible : n^ÝQMM4^ c'est-à-dire ILTIRKESALIR ;
épigraphiquement, ce qui retient l'attention, c'est la forme
du signe KE qui se présente comme un arc avec une ligne
comme une corde. C'est la variante la plus ancienne de ce signe,
mais on la retrouve fréquemment dans des inscriptions12 sur des
céramiques du nie s. av. J.-C, alors que, sur les monnaies, nous ne
la rencontrons que sur une monnaie de Sagonte à la légende
ARSESKEN13 connue à un seul exemplaire au Musée de Stockholm
(PI. XII, 3).
Cette monnaie sagontine, nous ne savons pas non plus comment
la classer ; elle et la monnaie que nous étudions sont des exemplaires
uniques avec une typologie très singulière qu'il faut mettre à la
fin du ine s. av. J.-C. comm

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