La Galissonière. Directeur du Dépôt de la Marine. - article ; n°1 ; vol.14, pg 19-26
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Description

Revue d'histoire des sciences et de leurs applications - Année 1961 - Volume 14 - Numéro 1 - Pages 19-26
8 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1961
Nombre de lectures 23
Langue Français

Extrait

M Roland Lamontagne
La Galissonière. Directeur du Dépôt de la Marine.
In: Revue d'histoire des sciences et de leurs applications. 1961, Tome 14 n°1. pp. 19-26.
Citer ce document / Cite this document :
Lamontagne Roland. La Galissonière. Directeur du Dépôt de la Marine. In: Revue d'histoire des sciences et de leurs
applications. 1961, Tome 14 n°1. pp. 19-26.
doi : 10.3406/rhs.1961.3917
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhs_0048-7996_1961_num_14_1_3917La Galissonière
Directeur du Dépôt de la Marine (1)
Le gouverneur intérimaire de la Nouvelle-France, Roland-
Michel Barrin de La Galissonière, répondait avec discrétion à Chartier de Lotbinière (2), le 12 juillet 1749 : « Ce qu'on vous a
dit de mon association au ministère est un conte sans aucune
apparence » (3). Il devenait directeur du Dépôt de la Marine,
« dès le mois de décembre 1749 » (4).
Après avoir rappelé diverses étapes de la carrière de Roland-
Michel Barrin de La Galissonière, l'abbé Rozier signale que « ce
fut à son mérite et non à la faveur qu'il [La Galissonière] dut une
élévation si rapide » (5). Dans son esquisse de l'œuvre de La Galis-
(1) L'auteur exprime sa gratitude à Mme Pierre Gauja, secrétaire archiviste de
l'Académie des Sciences, qui lui a fait parvenir par l'intermédiaire de la Société française
du Microfilm une photocopie d'une lettre du P. Coquart, S. J. ; à Mlle M. Chabrier, chef
du service photographique de la Bibliothèque nationale, qui lui a communiqué un microf
ilm de quatre lettres de La Galissonière, série Marine, Affaires personnelles A et B,
Clairambault 873 ; à Mlle Luce Courville, adjointe au conservateur de la Bibliothèque
de Nantes, qui lui a expédié des photocopies de deux lettres autographes de
La Galissonière, Fonds Labouchère 671 (245 et 246) ; à M. Pierre Brunet, adjoint de l'archi
viste du Canada. Il tient à remercier M. F. Dousset, adjoint au directeur général des
Archives de France et M. Taillemite, conservateur aux Archives nationales qui, après
avoir effectué à son intention la recherche des documents relatifs à La Galissonière, ont
fait microfilmer dix-huit pièces contenues dans les volumes /// 2 et III 2 des « Grandes
Archives » du Service hydrographique de la Marine. Grâce à l'obligeance de M. Joseph
Leduc, conservateur de la Bibliothèque centrale de l'Université de Montréal, il a pu
consulter le compte rendu de Chabert, Voyage fait par ordre du Roi en 1750 et 1751,
dans l'Amérique septentrionale... (Paris, 1753).
(2) D. J. Struik, Mathematicians at Ticonderoga, The Scientific Monthly, 82 (mai
1956), 236-237.
(3) Archives publiques du Canada. Papiers de Lotbinière, n° 1-25, 1, 1663-1753 (M.G. 18,
КЗ, 2 [1]).
(4) Jean-Paul Grandjean de Fouchy, Éloge de M. le Marquis de La Galissonière
(Histoire de l'Académie royale des Sciences, année 1756, p. 152).
(5) Nouvelle Table des articles contenus dans les volumes de l'Académie royale des
Sciences de Paris depuis 1666 jusqu'en 1770, dans ceux des Arts et Métiers publiés par cette
Académie, et dans la Collection académique (4 vol., Paris, 1775-1776), t. 4, p. 129. REVUE D'HISTOIRE DES SCIENCES 20
sonière au « Dépôt des Plans, Cartes et Journaux de la Marine »,
le secrétaire perpétuel de Y Académie royale des Sciences et associé
de Г Académie de La Rochelle (1), Jean-Paul Grandjean de Fouchy
insiste sur la compétence de La Galissonière à la direction de ce
service. L'ardeur au travail, le goût de la précision et de l'exac
titude, l'organisation de voyages scientifiques ont permis « la
détermination d'un très grand nombre de points, entre lesquels il
y en a plusieurs qui sont de la plus grande importance » (2).
Au milieu du xvnie siècle, les universités n'avaient pas repris
leur rôle d'agent de création scientifique. La Galissonière stimule
la participation des hommes de sciences à l'activité du Dépôt de
la Marine, entre autres, Pierre Bouguer, Pierre-Charles Lemonnier,
Nicolas-Louis de Lacaille. Il fallait recruter des officiers de la
marine aptes aux études scientifiques.
Joseph-Bernard Chabert de Cogolin avait fait part à Maurepas
de son dessein de s'instruire des principes de l'astronomie ; le
ministre en avait facilité l'exécution. Louis-Antoine Rouillé de
Jouy avait succédé à Jean-Frédéric Phélypeaux de Maurepas qui
fut exilé le 24 avril 1749. Chargé du « département de la Marine »,
il confia à Chabert, en mars 1750, la mission de travailler sous les
ordres de La Galissonière.
Dans son Mémoire au sujet de l'envoi du ST de Chabert a Louis-
bourg (3), le directeur du Dépôt de la Marine priait le ministre
Rouillé de bien vouloir demander à M. le marquis de Choiseul-
Praslain, commandant de la frégate La Mutine (4), où devait
s'embarquer Chabert, de faire placer les instruments d'astronomie
avec toutes les précautions possibles.
Voici les instruments que Chabert avait à sa disposition :
Ils consistoient en un très-bon quart-de-cercle, que M. de Mairan eut la bonté
de me céder, et qu'il avoit fait faire sous ses yeux par le sieur Langlois, de près
de deux pieds et demi de rayon, à lunette, divisé par des transversales et par
points, et garni d'un micromètre à la façon de M. de Louville, avec une seconde
(1) Dr Jean Torlais, L'Académie de La Rochelle et la diffusion des sciences au
xviiie siècle, Revue ď Histoire des Sciences, t. XII, (avril-juin 1959), p. 114.
(2) Histoire de Г Académie royale des Sciences, année 1756, p. 152.
(3) Archives de France, Marine III 1, I JJ, Registre n° 1.
(4) Voyage fait par ordre du Roi en 1750 et 1751, dans l'Amérique septentrionale, pour
rectifier les cartes des côtes de VAcadie, de Г Isle Royale et de Г Isle de Terre-Neuve ; Et
pour en fixer les principaux points par des Observations astronomiques. Par M. de Chabert,
enseigne des vaisseaux du Roi, membre de l'Académie de Marine, de celle de Berlin et de
l'Institut de Bologne (à Paris, de l'Imprimerie royale, 1753), p. 7. LA GALISSONIÈRE AU DEPOT DE LA MARINE 21
lunette pour la mesure des angles, et plusieurs des choses qu'on a imaginées pour
sa commodité ; une pendule à secondes, des lunettes de plusieurs grandeurs, et
divers autres instrumens, tant pour les opérations géométriques que pour la
Navigation, dont je renvoie le détail aux occasions où j'en ai fait usage. Outre
cela, comme le grand micromètre que j'ai eu depuis ne pouvoit être achevé pour
le temps de mon départ, M. de La Gondamine voulut bien m'en prêter un qui
étoit autrefois adapté à la lunette du quart-de-cercle de trois pieds de M. de Lou-
ville, et qui au défaut du mien pouvoit m'être utile dans quelques occasions,
ayant été ajusté du mieux qu'il se à une lunette de six pieds et demi (1).
Le projet d'instruction qu'avait rédigé La Galissonière contient
des remarques relatives à la présentation des résultats d'observa
tions astronomiques (2). A la vue des obstacles que cause l'inertie
humaine, le directeur du Dépôt de la Marine sait encourager
Chabert : « Malgré touttes les difficultés petites et moyennes que
vous avés trouvées et qui sont inséparables surtout dans la marine
de tout ce qui a quelque air de nouveauté il me paroit que vous
partes assés bien pourvu d'instrumens ce qui me fait un sensible
plaisir car vous en ferés meilleur usage qu'un autre » (3). La lettre
du 12 décembre 1750 témoigne du chaleureux accueil que La
Galissonière faisait à Chabert : « II m'a paru qu'on ne pouvoit
mieux s'y prendre que vous avés fait pour commencer vos opéra
tions et j'en ai rendu compte a M. Rouillé qui en est extrêmement
satisfait » (4).
A l'occasion de son voyage à Louisbourg, Chabert avait ren
contré des difficultés d'organisation matérielle qu'il décrit longue
ment (5). « Faute d'un endroit plus convenable dans la ville »,
il avait installé ses instruments dans le jardin de Charles Desherb
iers, gouverneur de l'Ile-Royale (6) [île du Cap-Breton, Canada].
Ses premières études d'astronomie avaient été dirigées par Lemon-
(1) Ibid., pp. 5-6. Maurice Daumas, Les instruments scientifiques au XVIIe et au
XVIIIe s

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