La Grotte de Fontarnaud commune de Lugasson (Gironde) - article ; n°2 ; vol.68, pg 505-520
17 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La Grotte de Fontarnaud commune de Lugasson (Gironde) - article ; n°2 ; vol.68, pg 505-520

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
17 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1971 - Volume 68 - Numéro 2 - Pages 505-520
Résumé. — La grotte de Fontarnaud est située dans l'Entre-deux-Mers (Gironde). Ce gisement magdalénien de grand intérêt a livré plusieurs œuvres d'art au premier fouilleur entre 1898 et 1906, l'abbé J. Labrie. Nous reprenons d'abord ici la description d'ensemble du site, en regroupant ce que l'on sait de la stratigraphie et de l'archéologie, puis nous étudions le produit des fouilles entreprises à l'intérieur de la grotte par Jean Ferrier de 1937 à 1943. La majeure partie du matériel lithique et osseux ici décrit se rapporte au Magdalénien supérieur. Un second mémoire sera par la suite consacré à la collection Labrie qui comprend notamment plusieurs harpons à barbelures, des os décorés et des gravures à figurations animales : cerf, bisons, chevaux et poisson.
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1971
Nombre de lectures 160
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Alain Roussot
Jean Ferrier
La Grotte de Fontarnaud commune de Lugasson (Gironde)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1971, tome 68, N. 2. pp. 505-520.
Résumé
Résumé. — La grotte de Fontarnaud est située dans l'Entre-deux-Mers (Gironde). Ce gisement magdalénien de grand intérêt a
livré plusieurs œuvres d'art au premier fouilleur entre 1898 et 1906, l'abbé J. Labrie. Nous reprenons d'abord ici la description
d'ensemble du site, en regroupant ce que l'on sait de la stratigraphie et de l'archéologie, puis nous étudions le produit des fouilles
entreprises à l'intérieur de la grotte par Jean Ferrier de 1937 à 1943. La majeure partie du matériel lithique et osseux ici décrit se
rapporte au Magdalénien supérieur. Un second mémoire sera par la suite consacré à la collection Labrie qui comprend
notamment plusieurs harpons à barbelures, des os décorés et des gravures à figurations animales : cerf, bisons, chevaux et
poisson.
Citer ce document / Cite this document :
Roussot Alain, Ferrier Jean. La Grotte de Fontarnaud commune de Lugasson (Gironde). In: Bulletin de la Société préhistorique
française. 1971, tome 68, N. 2. pp. 505-520.
doi : 10.3406/bspf.1971.10342
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1971_hos_68_2_10342:
Bulletin de la Société préhistorique française, tome 08, 1071, Etudes et Travaux, fasc. 2
La Grotte de Fontarnaud
commune de Lugasson (Gironde)
par Alain Roussot et Jean Ferrier (*)
Résumé. — La grotte de Fontarnaud est située dans l'Entre-deux-Mers (Gironde). Ce gisement magdal
énien de grand intérêt a livré plusieurs œuvres d'art au premier fouilleur entre 1898 et 1906, l'abbé J. Labrie.
Nous reprenons d'abord ici la description d'ensemble du site, en regroupant ce que l'on sait de la stratigraphie
et de l'archéologie, puis nous étudions le produit des fouilles entreprises à l'intérieur de la grotte par Jean Ferrier
de 1937 à 1943. La majeure partie du matériel lithique et osseux ici décrit se rapporte au Magdalénien supér
ieur. Un second mémoire sera par la suite consacré à la collection Labrie qui comprend notamment plusieurs
harpons à barbelures, des os décorés et des gravures à figurations animales cerf, bisons, chevaux et poisson.
SITUATION
Le hameau de Fontarnaud est bâti sur un affleurement de calcaire à Astéries stampien, à la
naissance d'une vallée sauvage qvii descend rejoindre l'Engranne au pied de l'éperon et du vieux
château de Roquefort, sur la même commune de Lugasson.
Creusée sous le hameau, sur la rive droite de la vallée, la grotte présente deux entrées distantes
d'une dizaine de mètres, exposées au Sud (fig. 1). L'entrée principale, à droite, est large de 4 mètres,
haute de 3 mètres environ ; la seconde, à gauche, est moins élevée mais plus large. Une étroite terrasse
rocheuse en avant des entrées et de la falaise s'élève de 2 à 4 mètres au-dessus du fond de la vallée.
DESCRIPTION DE LA GROTTE Labrie ?) « s'offrirent en abondance des silex,
des dents et des ossements » [16, p. 102].
Son entrée principale se prolonge par un A partir de 1898, l'abbé J. Labrie, curé de
couloir de 6 mètres de long qui rejoint une pre Frontenac, entreprit des « fouilles régulières »
mière salle (A) où débouche à gauche l'étroite qui s'achevèrent en 1906. Vers la même époque,
galerie (B) venant de l'entrée latérale (fig. 2). La Morin et Conil ont également fouillé à Fontar
naud « les 3/4 de la grotte » écrit Morin à J. salle (A) se continue vers la droite par une autre
(C) pourvue de deux diverticules étroits. Sur la Ferrier le 29 décembre 1947. Enfin, de 1937 à
gauche, une autre salle (D), d'une quinzaine de 1943, l'un de nous (J. F.) reprit l'exploration
mètres de longueur, large de 4 mètres, part vers du gisement avec, jusqu'en 1942, l'aide fréquente
le nord-ouest. Un ancien puits du village se d'André Pezat.
trouve contre la paroi gauche de la salle (A). Les précédents fouilleurs ayant, semble-t-il,
épuisé le talus en avant de la grotte et le rem
plissage des deux couloirs venant des entrées,
c'est dans la salle de gauche (D) que portèrent HISTORIQUE
La caverne de Fontarnaud fut découverte en (*.) Alain Roussot : 91, cours Victor-Hugo, 33 - bordeaux. — 1895. Dans un premier sondage (effectué par Jean Fekiuer : 44, rue de Marraande, 33 - Bordeaux.
505 H- Illustration non autorisée à la diffusion
Fig. 1. — Vue du vallon, de la grotte et du hameau de Fontarnaud au début du siècle. Actuellement la végétation masque la
falaise et les entrées de la grotte (cliché coll. J. Labrie).
ces dernières recherches : une tranchée, large de A l'exception d'une série de 163 objets (silex,
2,75 m à l'origine, progressa vers le fond de la industrie osseuse et faune) que nous avons
salle pour atteindre en 1943 une longueur de retrouvée à l'Institut Royal des Sciences Natur
14 mètres. elles de Belgique à Bruxelles, les documents
mis au jour par l'abbé Labrie ont été donnés à
la Ville de Bordeaux et sont actuellement conser
vés au Musée d'Aquitaine. Malgré les multiples
avatars anciens du musée, la collection paraît
à peu près intacte et comprend, outre une abon
dante industrie lithique, toutes les pièces import
antes signalées dans les publications : os tra
vaillés, gravures, lampes, ainsi que les deux
vases, l'un de l'âge du bronze, l'autre médiéval,
publiés en 1928 [16].
Des fouilles Morin et Conil, nous ne connais
sons qu'une minime mais intéressante série (silex,
industrie osseuse et faune) tenant dans une boîte, Illustration non autorisée à la diffusion
exposée au Musée de Libourne (collection Morin).
Deux objets d'os, dont un gravé, ramassés il y
a quelques années dans les déblais de la grotte
par J. Tixier, ont été généreusement offerts par
lui au Musée d'Aquitaine. Enfin, le produit des
fouilles de J. Ferrier, objet de ce mémoire, est
encore à son domicile bordelais.
La bibliographie de Fontarnaud est assez res
treinte. Un seul travail d'ensemble, par J. Labrie,
a été publié en 1928 grâce au manuscrit retrouvé
dans les dossiers remis avec sa collection au
Musée de Bordeaux [16]. Le même auteur en
avait résumé l'essentiel dans un mémoire sur
Fig. 2. — Plan de la grotte de Fontarnaud d'après le relevé les cavernes et abris de l'Entre-Deux-Mers [15], original de J. Labrie. Les zones hachurées indiquent le creux de même que J. Ferrier dans sa thèse sur la des abris ; les zones quadrillées indiquent les terrasses rocheuses en avant de la falaise. préhistoire en Gironde [6].
506 :
:
D'autres notes portent sur des objets parti — E F, épaisseur 90 à 100 cm, nature non précisée.
culiers. Dans « Un nouveau type de grattoir- — F H, couche archéologique magdalénienne, 55 à 77 cm
burin », Labrie compare aux burins de Noailles d'épaisseur, avec foyers.
publiés peu avant par Bardon et Bouyssonie, les — HO, couche d'éboulis sur 80 cm d'épaisseur ; la partie
burins sur troncature retouchée du Magdalénien inférieure, sur 30 cm d'épaisseur, est de nature « ferrugi
neuse » ; le fouilleur a noté des foyers à la base de la couche, de Fontarnaud [14]. Les deux lampes en calcaire 20 cm au-dessus du rocher, et un « gros os » au contact du trouvées par Labrie sont décrites par J. Ferrier rocher. [7, p. 127]. Pour l'industrie osseuse, une pre — fond rocheux. mière note de J. Labrie [13] fait connaître la
« fourchette » et le « tendeur ». Breuil [3], 3° Intérieur de la grotte, dans le couloir d'accès :
Paniaga [20], puis Ferrier [8] donneront de — « vide de la grotte » sur 1,15 m de hauteur. la « fourchette » d'autres interprétations. Les — « éboulis, mélange gallo-romain », de 80 cm d'épaisseur. œuvres d'art mobilier, toutes des gravures sur — « robenhausien », 20 cm. os et bois de renne, font l'objet de plusieurs
— « magdalénien », 60 cm. articles [2, 3, 16]. Salomon Reinach [23] figure
les trois principales gravures, d'après Breuil ; En résumé, les schémas des coupes dessinées
Zervos publie trois photographies [26]. A. Leroi-

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents