La Pontide antique : Colloque sur l histoire de la mer Noire du VIIe au Ve s. av. J.-C., du 24 au 30 septembre 1987 à Vani.  ; n°2 ; vol.15, pg 444-460
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La Pontide antique : Colloque sur l'histoire de la mer Noire du VIIe au Ve s. av. J.-C., du 24 au 30 septembre 1987 à Vani. ; n°2 ; vol.15, pg 444-460

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Dialogues d'histoire ancienne - Année 1989 - Volume 15 - Numéro 2 - Pages 444-460
17 pages

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Publié le 01 janvier 1989
Nombre de lectures 34
Langue Français
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Extrait

Monsieur Jan Bouzek
La Pontide antique : Colloque sur l'histoire de la mer Noire du
VIIe au Ve s. av. J.-C., du 24 au 30 septembre 1987 à Vani.
In: Dialogues d'histoire ancienne. Vol. 15 N°2, 1989. pp. 444-460.
Citer ce document / Cite this document :
Bouzek Jan. La Pontide antique : Colloque sur l'histoire de la mer Noire du VIIe au Ve s. av. J.-C., du 24 au 30 septembre 1987
à Vani. In: Dialogues d'histoire ancienne. Vol. 15 N°2, 1989. pp. 444-460.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/dha_0755-7256_1989_num_15_2_1872Chronique 444
influences françaises sur une grande partie des historiens et intellec
tuels grecs, contrediraient les autres.
Panagiotis N. DOUKELLIS
Athènes, Fondation Nationale
de la Recherche Scientifique
Actes du Congrès franco-hellénique, Le monde rural dans l'aire médi
terranéenne, Centre National d'Études Sociales et Centre des Études
néohelléniques de la FNRS, Athènes, 1988, 645 p. (environ 70 commun
ications présentées soit en grec soit en français ; table des matières et
salutations-conclusions en français).
Il est certain qu'une liste statistique des communications classées selon
des critères géographiques ou chronologiques ne rencontrerait pas
l'agrément des organisateurs de ce Congrès qui aimeraient voir en lui
une approche comparatiste des réalités rurales françaises ou grecques.
Toutefois, je pense que, dans le cadre d'un compte rendu, il est loisible
d'analyser plus concrètement la thématique du Congrès. Il se trouve
ainsi que la grande majorité des contributions (plus de 55) a pour objet
les réalités helléniques ; quelques-unes ont une portée générale théori-
tisante sur les questions rurales et agraires ; trois intervenants ont
réfléchi à partir de cas français, un à partir du cas chypriote. De toutes
ces interventions plus de dix concernent l'Antiquité grecque. Byzance
est représentée par un nombre légèrement inférieur, tandis que les
périodes récentes gardent pour elles la part du lion.
О LA PONTIDE ANTIQUE. ANALYSE DU 5e COLLOQUE
Le Ve colloque sur l'histoire de la mer Noire du Vile au Ve s. av.
J.-C, organisé, comme les précédents, par l'Institut archéologique de
l'Académie des Sciences à Moscou et par le Centre de recherches
archéologiques de l'Académie géorgienne, mais avec un plus grand
nombre de participants étrangers (plus d'une vingtaine), s'est tenu à
Vani du 24 au 30 septembre 1987. Ce colloque faisait suite à quatre
autres (pour les deux premiers, voir DHA 6, 1980, 7-27 par d'Histoire Ancienne 445 Dialogues
A. Wasowicz et J. Bouzek ; pour le quatrième J. Bouzek, DHA 12,
1986, 495-507) \
Tous les centres importants de la recherche soviétique étaient
représentés ; il y avait en outre des participants venus d'Espagne, des
Etats-Unis, de France, de Grande-Bretagne, de la République fédé
rale allemande, de Bulgarie, de Roumanie, de Tchécoslovaquie, de
Pologne et de la République Démocratique Allemande.
Comme pour le colloque précédent, la plupart des textes des com
munications ont été distribués aux participants à leur arrivée (soit en
russe, soit en anglais) et les rapporteurs n'ont présenté que les som
maires de leurs rapports, davantage de temps étant réservé aux dis
cussions.
La séance d'ouverture était traditionnellement placée dans le
monastère médiéval de Gelati, et toutes les autres sessions le
nouveau bâtiment du Musée archéologique de Vani. Les séances
consacrées à la région orientale du Pont Euxin étaient les plus nomb
reuses ; pour la Pontide Nord, on disposait de rapports préparés par
groupes de savants. Pour l'analyse, nous employons la même méthode
que dans les rapports précédents.
1. Le Font Euxin occidental
M. Lazarov présente un rapport sur les nouvelles découvertes
d'Odessos (Varna). La cabane construite selon la technique préhisto
rique à pieux a fourni des tessons de poterie grecque (plats ioniens,
phiale mésomphalos chiote, vases attiques à figures noires, datés
vers 560/550 et confirmant la date traditionnelle de la fondation de
la ville). On n'a pas trouvé de céramique corinthienne ; selon Lazar
ov, la provenance d'Odessos des vases corinthiens de la collection de
Varna 2 est douteuse. A Mesembria, il existait probablement une
lacune entre l'occupation thrace et la fondation de la colonie grecque.
La contribution de V. Najdenova était consacrée aux problèmes de la
1. Les actes du 3e colloque ont été publiés en 1987 sous le titre
Prichernomorje и epochu ellinizma, Tskhaltubo 1982, Tbilisi 1985.
2 Cf. Ch. DANOV, IBAI 12 1937, 188 sq. ; IBAI 32 1970, 774 sq. Chronique 446
religion thrace (7e - 4e s.) : le culte des plantes et des animaux est un
de ses traits archaïques.
P. Alexandrescu s'est concentré sur le « siècle d'or d'Histria ». La
cité archaïque comprenait deux quartiers séparés, avec des voies de
communication vers les villages voisins. Les vases grecs de la
deuxième moitié du 7e s. et de la première moitié du 6e sont large
ment importés ; la production locale commence au 6e sv à l'époque où
sont fondés les villages de la chora (Tariverde etc.). Vers 550, les
temples de Zeus et d'Aphrodite sont construits dans un style milé-
sien. Les fortifications sont élargies, les maisons plus nombreuses, les
ateliers locaux produisent des ornements en verre et des amphores.
Les pointes de flèche sont utilisées comme « pré-monnaies » jusqu'au
5e s. av. J.-C. L'âge d'or d'Histria s'achève par les destructions de la
ville après 500, discutées au colloque précédent.
Z. Bukowski analyse la trouvaille ancienne d'objets scythes à
Vettersfelde (Witaszkowo). Le poisson était originairement le sema
d'un bouclier. Il a été produit, de même que les meilleurs autres objets,
dans les ateliers ioniens de Panticapée ou d'Olbia. On connaît deux
expéditions scythes vers l'Europe centrale : la première dans la pre
mière moitié du 6e s., et la deuxième vers la fin du siècle, après la
campagne de Darius contre les Scythes. Bukowski interprète la trou
vaille comme un butin de guerre de la population locale lusatienne
après une défaite de l'armée scythe, car les meilleurs objets sont
endommagés intentionnellement, mais I.V. Yatsenko a noté, dans la
discussion, que, dans les tombeaux de la Scythie aussi, beaucoup
d'objets sont cassés ou endommagés comme partie du rite funéraire.
Dans la discussion, P. Alexandrescu compare la fondation
d'Apollonie avec celle de Dor en Israel ; les deux cités ont fourni de la
céramique nord-ionienne identique de la première moitié du 6e s.
2. Le Pont Euxin septentrional
L'analyse des sources écrites et archéologiques dans la région
d'Olbia - Tyras est faite par J.G. Vinogradov, J.V. Domanskij et K.K.
Marchenko. La date de la fondation originaire donnée par Eusèbe est
approximativement confirmée par l'archéologie. Normalement, il
existe une lacune de 20-25 ans entre la fondation et le premier groupe Dialogues d'Histoire Ancienne 447
de tombeaux significatifs ; la première couche archéologique est de
la même période. L'existence de Berezanj vers 625 est sûre, vers 675
(date d'Eusèbe) problématique (peu de documents).
A Olbia les plus anciennes trouvailles sont de la fin du 7e s., la
couche significative la plus ancienne de 590-70 ; la fondation pro
bable date donc entre 600 et 590. L'inscription votive de Berezanj -
Rusyaeva, VDI 1986/2, 39 sq. - est interprétée comme témoignage des
étapes successives d'agrandissement de la colonie. La première fon
dation de Milet était modeste (la raison de la première colonisation
étant les guerres de Milet avec Sadyatte et Alyatte, cf. Herod. I, 16-
19). Vers 550, les difficultés avec les Perses provoquent la deuxième
colonisation sur une échelle plus grande. La majorité des colons de
cette deuxième étape s'établissent dans la chora (sur le liman
Dniepr-Boug), détruite vers 475 par les pillards profitant de la
situation déstabilisée pendant les campagnes des Scythes Royaux
vers l'Ouest, après la défaite de Darius. Les cités du Bosphore, uni
fiées sous les Archéonactidai, ont défendu leur territoire avec succès

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