La source du Lucus Furrinae au Janicule - article ; n°1 ; vol.28, pg 283-336
55 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La source du Lucus Furrinae au Janicule - article ; n°1 ; vol.28, pg 283-336

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
55 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Mélanges d'archéologie et d'histoire - Année 1908 - Volume 28 - Numéro 1 - Pages 283-336
54 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1908
Nombre de lectures 17
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

P Gauckler
La source du Lucus Furrinae au Janicule
In: Mélanges d'archéologie et d'histoire T. 28, 1908. pp. 283-336.
Citer ce document / Cite this document :
Gauckler P. La source du Lucus Furrinae au Janicule. In: Mélanges d'archéologie et d'histoire T. 28, 1908. pp. 283-336.
doi : 10.3406/mefr.1908.6982
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-4874_1908_num_28_1_6982LA SOURCE DU LUCÜS FURRINAE
AU JANICULÊ
Dans la séance du 15 mars 1907 de l'Académie des inscrip
tions et belles-lettres, à Paris, le Secrétaire perpétuel, M. Geor
ges Perrot, donna lecture d'une note que j'avais eu l'honneur de
lui adresser de Rome, quelques jours auparavant, sur " le Sois
sacré de la nymphe Furrina et le temple des dieux Syriens au
Janicule „ (1).
(1) Cette communication a paru dans le fascicule du mois de
Mars 1907 des Comptes rendus de V Académie des inscriptions et belles-
lettres, p. 134-159, avec deux figures dans le texte, reproduisant, d'après
mes photographies, la dédicace de Gaionas, et l'autel consacré à Zeus
Keraunios et aux Nymphes Furrinae. — Elle était déjà imprimée, lorsque,
le 19 avril suivant, M. Je prof. Huelsen reprit le même sujet, dans une
conférence faite à l'Institut archéologique allemand. J'assistai à cette
conférence, ce qui me permit d'en discuter les conclusions dans l'article
que je publiai, quelques mois plus tard, dans le Bullettino della Comm
issione d'archeologia comunale di Borna, 1907, p. 45-81, avec six figures
dans le texte. — D'autre part, M. Clermont-Ganneau, fit au sujet des
inscriptions du Lucus Furrinae, une nouvelle communication à l'Aca
démie des inscriptions, le 17 mai 1907 (Comptes rendus, p. 250 à 258;
Recueil d'arch. orientale, VIII, 1907, p. 51 à 59). — Les textes de ces in
scriptions ont été publiés, en plusieurs fois, par MM. les prof. G. Gatti
et Dante Vaglieri, dans le Bull, comun., 1906, p. 332, et dans les Not
izie degli Scavi, 1906, p. 248 et p. 433; 1907, p. 88 et suiv. — Enfin
M. Huelsen a publié, en le développant, le texte de sa conférence du
19 avril 1907, dans les Mitteilungen de l'Institut archéologique allemand,
XXI, 1907, p. 225 à 254, avec 9 figures dans le texte et un plan hors texte.
Les découvertes nouvelles, qu'avec MM. G. Nicole et G. Darier, j'ai
faites cette année dans le Lucus Furrinae, ont été communiquées par
moi, dans leur ensemble, à l'Académie des inscriptions et belles-lettres,
le 2 octobre dernier. — Cf. Gauckler, « Les fouilles du Lucus Furrinae
au Janicule », Comptes rendus, octobre 1908, p. 510 et suiv.
Mélanges d'Arch. et d'Hist. 1908. 19 284 LA SOURCE DU LUC US FURRINAE
Cette communication était motivée par la découverte faite,
dans le ravin de la villa Sciarra, sur le versant oriental du Ja-
nicule, d'un certain nombre d'inscriptions grecques et latines,
dont M. Saint Clair Baddeley, l'historien anglais, et M. George
Wurts, le propriétaire actuel de la villa, avaient bien voulu,
l'un me signaler l'intérêt, l'autre me faciliter l'étude. (Voir le
plan hors texte II, n.° 6).
De ces divers textes épigraphiques, je me bornerai à rap
peler ici les plus importants : un triple ex-voto grec au dieu
Syrien Adados, Adados Lïbaneôtès, Adados Acroreitès (1); une
dédicace latine à une divinité jusqu'ici inconnue, Jupiter Ma-
leciahrudès, le dieu local de la cité de Jabruda en Syrie (2) ;
une dédicace grecque gravée sur un autel très richement orné,
et s'adressant simultanément à Zeus Keraunios et aux Nymphes
Furrinae (3); enfin une inscription métrique grecque, de ré
daction assez obscure, sur un grand socle carré en marbre blanc,
percé d'un trou en son milieu, provenant, selon toute appa
rence, d'une fontaine monumentale qui, d'après l'épigraphe en
cadrant l'orifice central, aurait été installée dans un sanctuaire,
pour une utilisation religieuse, par un certain Gaionas, portant
le titre de deipnocritès (4).
(1) Gauckler, Comptes rendus, p. 144 et suiv.; Bull, comun., 1907,
p. 61 et suiv.; Vaglieri, Notizie, 1907, ρ .88 et suiv.; Clermont-Ganneau,
Comptes rendus, p. 250 et suiv. ; Huelsen, Mitteilungen, p. 230 et suiv.,
avec trois figures.
(2) Gauckler, Comptes rendus, p. 145 et suiv.; Bull, comun., p. 64
et suiv.; Vaglieri, Notizie, 1907, p. 89; Clermont-Ganneau, Comptes
rendus, p. 251 et suiv.; Huelsen, Mitteilungen, p. 232 et figure.
(3) Gauckler, Comptes rendus, p. 149 et suiv. et figure; Bull, comun.,
p. 69 et suiv. et figure; Saint Clair Baddeley, Athenaeum, 1907, p. 417
et figure; Vaglieri, Notizie, 1907, p. 88; Huelsen, Mitteilungen, p. 228
et figures.
(4) Gatti, Notizie, 1906, p. 248 et 433; Gauckler, Comptes rendus,
p. 139 et figure ; Bull, comun., p. 60 et suiv., et figure 2 ; Clermont-
Ganneau, Comptes rendus, p. 252 et suiv. ; Huelsen, Mitteilungen, p. 233
et suiv. et figures. — Gaionas nous était déjà connu par d'autres textes AU JANICULE 285
De l'examen de ces textes en eux-mêmes, de leur compar
aison avec plusieurs inscriptions déjà connues de même pro
venance, de l'étude attentive du lieu où ils avaient été découv
ert, j'avais cru pouvoir tirer les conclusions suivantes:
1° Le ravin de la villa Sciarra actuelle correspond au Lucus
Furrinae antique, où Caius Gracchus trouva la mort (1).
2° Furrina, déesse archaïque de la Rome primitive (2) est
identique aux Nymphes Furrinae dont le nom n'apparaît que
beaucoup plus tard, sur des inscriptions de l'époque impériale (3).
3° C'est une divinité topique, un numen local, intimement lié à
l'existence d'une source, qui jaillissait au fond de son bois sacré (4).
épigraphiques : G. I. L., VI, 32316; Kaibel, I. G. S. I., 1512; Inscr. graecae
ad res romanas pertin., I, 335. — C. L L., VI, 420-30764 ; Kaibel, I. G.
S. L, 985; Inscr. gr. ad res rom. pert., I, 70; Gauckler, Comptes rendus,
p. 142 et Bull, comun., p. 57; Huelsen, Mitteilungen, pag. 246 et suiv. —
C. I. L., XIV, 24; Henzen, Annali, 1866, p. 135. Plusieurs épitaphes,
trouvées à Rome même, nous font connaître d'autres personnages, ayant
le même cognomen : C. I. L., VI, 13423, 21235, 29145. — Ce nom, qui,
en araméen, signifie « le magnifique », est certainement d'origine syrienne.
Cf. Bruston, Bulletin de la Soc. des Antiquaires de France, Séance du 3 no
vembre 1908.
(1) Cf. Gauckler, Comptes rendus, p. 153 et suiv., et Bull, comun.,
p. 75 et suiv., avec tous les textes.
(2) Varron, de lingua latina, V, 84, VI, 19, VII, 45; Cicéron, De
natura deorum, III, 18, 46.
(3) Gauckler, Comptes rendus, ρ, 153 et suiv.; Bull, comun , p. 72
et suiv. avec tous les textes. — Vide contra Huelsen, Mitteilungen, p. 250
et suiv.
(4) Une dédicace au Genio Forinarum (C. I. £., VI, 422) indique
bien ce caractère de divinité topique qu'avait, dés l'origine, et que con
serva toujours Furrina. Les nymphes de la source ne sont, en quelque
sorte, qu'une émanation du numen local qu'elles représentent. Elles n'ap
paraissent d'ailleurs qu'assez tard, après l'introduction des νύ^φαι grecques
dans la langue et la mythologie latine. Cf. Saglio, Diet, des antiq. class, au
mot Nymphae, νύαφοα (Ο. Navarre) avec tous les textes; v. Domaszewski,
Archiv für Religionswissenschaft, X, 1907, p. 333; Huelsen, p. 250.
Le passage du singulier au pluriel pour le nom Furrina, ou Φιρρίνα,
s'explique tout naturellement par l'attraction du prédicat nymphae ou
νύαφαι, qu'on prit l'habitude de lui accoler, et qui s'emploie presque tou
jours au pluriel. T7^*r?71Ç^5i>TT^TiW^^
286 LA SOURCE DU LUCUS FURRINAE
4° A la fin du second siècle de notre ère, cette source fut
mise à contribution pour fournir l'eau lustrale nécessaire aux
besoins d'un temple des dieux Syriens, nouvellement établi dans
le lucus, à proximité du nymphée primitif. (Voir le plan hors
texte II, nOi 5, 6, 7).
Ces hypothèses étaient hardies, je n'hésite pas à le recon
naître ; elles pouvaient même sembler téméraires à quiconque
n'avait pas, comme moi, procédé sur place à une étude appro
fondie de la nature et de la configuration des lieux. De tout ce
captage antique, de ce nymphée et de ce temple dont j'affirmais
a priori l'existence, aucun vestige n'apparaissait à la surface
du sol moderne, et la source elle-même restait absolument in
visible au point où je la localisais. J'avais cru qu'il n'était p

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents