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Publié par | Thesee |
Nombre de lectures | 25 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 1 Mo |
Extrait
Université Paris Ouest Nanterre – La Défense
ECOLE DOCTORALE « Connaissance, Langage, Modélisation »
THESE
pour obtenir le grade de
DOCTEUR DE L’UNIVERSITE PARIS OUEST NANTERRE – LA DEFENSE
en Sciences de L’Éducation
LE COMITE NATIONAL D’EVALUATION :
LES EFFETS DE L’AUTOEVALUATION
Monica Roxana MACARIE–FLOREA
Directrice de thèse
Marie-Françoise FAVE-BONNET
Juillet 2010
Jury :
Guy BERGER, Professeur émérite, Université Paris 8, rapporteur
Bruno CURVALE, Adjoint au responsable du Département enseignement général du
Centre international d’études pédagogiques (CIEP)
Marie-Françoise FAVE-BONNET, Professeur des Universités, Université Paris Ouest
Nanterre La Défense, directrice de thèse
Marc ROMAINVILLE, Professeur aux Facultés universitaires Notre-Dame-de-la-
Paix, Namur, Belgique, rapporteur SOMMAIRE
Remerciements 3
Introduction 4
I. Première partie : L’enseignement supérieur et l’évaluation 8
Chapitre 1 : Le contexte de l’enseignement supérieur et son évaluation 9
Chapitre 2 : Les changements récents 22
Chapitre 3 : L’évaluation dans les établissements d’enseignement supérieur 45
II. Deuxième partie : Les établissements d’enseignement supérieur français
face à l’évaluation du Comité national d’évaluation 87
Chapitre 4 : Le Comité national d’évaluation (CNE) 90
Chapitre 5 : L’enquête de terrain : la méthodologie utilisée 116
Chapitre 6 : L’enquête de terrain : résultats et analyse 140
Chapitre 7 : Réponses aux questions de l’enquête 230
III. Troisième partie : L’évaluation dans les établissements
d’enseignement supérieur aujourd’hui ? 246
Chapitre 8 : La nouvelle institutionnalisation de l’évaluation : l’AERES 247
Chapitre 9 : La continuité de l’évaluation dans les établissements 251
Conclusion 266
Annexes 272
Bibliographie 275
Liste des figures 293
Liste de tableaux 294
Table des matières 295
2REMERCIEMENTS
Je tiens présenter mes vifs remerciements à Madame la Professeure Marie-Françoise
Fave-Bonnet, la directrice de cette thèse, pour ses compétences scientifiques, son
dynamisme et sa générosité. J’exprime ma profonde gratitude pour le temps et la
patience qu’elle m’a accordé tout au long de ces années. Je remercie aussi aux
enseignants-chercheurs, responsables d’établissements et personnels administratifs qui
ont fait preuve de disponibilité et réel intérêt pour mon travail recherche. Mes
remerciements s’adressent aussi aux anciens membres et personnels de l’ancien Comité
national d’évaluation pour leur soutien apporté à cette recherche. Je remercie également
les doctorant(e)s de l’équipe « enseignement supérieur » du CREF.
Le travail mené ici n’aurait pu être réalisé, sans l’aide extrêmement précieuse que m’a
apporté mon cher mari, p. Nicolae. Je lui remercie infiniment pour son amour, ses
encouragements et son soutien toujours sans faille. Je ne saurais oublier le soutien et les
encouragements de mes proches tout au long de ce travail. Parmi ceux-ci, mes
remerciements s’adressent en premier à mes chers enfants, Maria, Nicolae et Christina
qui ont toujours su faire fleurir le sourire et le courage dans l’âme de leur maman, pour
pouvoir accomplir ce travail.
3INTRODUCTION
L’enseignement supérieur français enregistre un vrai changement, dont en témoignent la
construction de l’harmonisation européenne des diplômes (la réforme LMD), le nombre
croissant d’étudiants (et l’afflux d’étudiants étrangers), la création de relations entre les
universités et les entreprises, l’autonomie, la compétition... Toutes les universités sont
ainsi entrées dans ce processus. Afin d’évaluer chaque université et pour les aider en
leur donnant des suggestions et recommandations en vue d’une amélioration a été crée
en 1984 une institution d’évaluation des établissements publics à caractère scientifique,
culturel et professionnel : le Comité national d’évaluation (CNE).
Lors de nos années d’études de master, nous avons approfondi le champ des évaluations
institutionnelles menées par cette instance. Nous nous sommes centrées tout d’abord sur
les principaux thèmes d’évaluation de cette instance puis, dans un deuxième temps, sur
la méthodologie utilisée ainsi que son dernier outil d’évaluation : le Livre des
références. Le travail de thèse se place dans la continuité de ces recherches. Avec des
connaissances approfondies sur l’« évaluateur » (le CNE) nous avons considéré
nécessaire pour la thèse de prendre en compte la position des « évalués », c’est-à-dire
les responsables des établissements d’enseignement supérieur, ceux qui pouvaient tirer
le plus de bénéfice de ces évaluations. En leur donnant la parole, nous soulignons leur
rôle d’« acteurs » de l’évaluation et non seulement d’« objets » de l’évaluation.
Le CNE a conçu sa dernière méthodologie en deux phases, une interne et l’autre
externe. La phase interne d’évaluation consistait, pour l’établissement, à mener sa
propre évaluation sous la responsabilité du président et à préparer le dossier-rapport
d’évaluation interne (autoévaluation) qui devait être le support principal de l’évaluation
externe menée par le CNE. Ce rapport s’appuyait sur le Livre des références, un outil
d’évaluation qui couvrait toutes les missions de l’université et sur les moyens humains,
financiers, organisationnels mis en œuvre pour remplir ses missions.
Les objectifs des autoévaluations, comme le CNE les avaient prévus lors de la création
de sa dernière méthodologie, visaient :
4-
-
-
-
le développement d’une culture d’évaluation au sein des établissements, au
niveau de l’équipe présidentielle, des composantes et des services ;
la connaissance interne de l’établissement ;
l’utilisation stratégique des résultats (spécificités, points forts, difficultés) pour
une amélioration dans le management des composantes, dans la politique
scientifique et dans l’offre de formation.
Notre intérêt était de voir si les établissements étaient arrivés, après les autoévaluations
proposées, à atteindre ces objectifs. Autrement dit, la démarche a-t-elle eu des effets sur
les établissements évalués ? A-t-elle apporté des éléments qui puissent aider les
universités à mieux fonctionner ? L’outil proposé a-t-il participé à une meilleure
connaissance interne ? En quoi l’évaluation interne prouve-t-elle sa nécessité ? Et
finalement, les autoévaluations du CNE sont-elles nécessaires ? Ainsi, partant d’une
problématique qui cherchait à découvrir les apports pour les établissements
d’enseignement supérieur de ces évaluations institutionnelles, les questions de notre
recherche se sont centrées autour des effets de l’autoévaluation (« évaluation interne »).
Les sources d’articulations du cadre de nos analyses ont été les sciences de l’éducation
et la sociologie des organisations. D’une part, les sciences de l’éducation, puisque les
concepts d’« évaluation » et le système d’enseignement supérieur dans son intégralité
constituent des objets d’études de cette discipline. D’autre part, la sociologie des
organisations, puisque ce cadre nous a offert des clefs de compréhension de
l’organisation et du fonctionnement des institutions publiques que sont les universités et
autres.
Une des spécificités de notre thèse réside dans le calendrier même de sa réalisation :
elle a débuté dans un contexte où le CNE était l’institution de référence en
matière d’évaluation institutionnelle. Quand nous avons conçu et déposé le
projet de thèse, entre Juin/ Juillet 2006 et novembre 2006, le CNE a été rattaché
1au Comité national d’évaluation de la recherche (CNER) et à la Mission
2
scientifique technique et pédagogique (MSTP) pour former l’AERES ;